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Figure B.1 – Illustration d’un dendrogramme.

B.3 Choix des classes d’intérêt

Pour accéder aux regroupements pertinents, il est nécessaire de choisir par seuillage de l’arbre la meilleure partition donnée par la hiérarchie. Les critères de seuil sont en termes d’unicité des composantes spatiales individuelles choisies à la construction des classes, et de représentativité de la classe au sein de la population des sujets :

Unicit´e = Nombre de composantes constituant la classe Nombre total de sujets de l´etude , Repr´esentativit´e = Nombre de sujets repr´esent´es par la classe

Nombre total de sujets de l´etude .

En d’autres termes, on force l’analyse à ce que les classes obtenues après le seuillage de l’arbre ne comportent qu’une et une seule composante spatiale par individu et qu’au sein d’une classe, le plus possible d’individus aient participé à sa construction. Il en résulte la détermination d’un certain nombre de classes Pq telles

que Pq = n e fq(i)

o

i=1,...,♯Pq

, où q(i) décrit l’ensemble des numéros des composantes de la classe Pq. Une fois les classes déterminées, on calcule une composante spatiale moyenne représentative de la classe en utilisant un modèle à effet fixe.

Parmi l’ensemble des classes ainsi déterminées, certaines révèlent des réseaux cérébraux associés à des processus neurocognitifs et comportementaux, d’autres ré-vèlent des structures associées à des processus de bruits (d’ordre physiologique et/ou physique, i.e. mouvement du sujet, homogénéité du champ magnétique. . . ). Pour une illustration des réseaux cérébraux extraits par NEDICA, voir la figure 1.18 du chapitre 1.

Annexe C

Suivi de fibres probabiliste de la

matière blanche

La méthode de suivi de fibres qui nous avons décidé d’utiliser dans les dif-férents travaux de cette thèse est une tractographie dite probabiliste, appelée « Ball and Stick »[Behrens et al. 2007a], implémentée dans FSL1[Smith et al. 2004,

Woolrich et al. 2009]. Cette méthode prend en compte l’incertitude contenue dans les données, provenant de diverses sources (i.e. résolution voxélique, niveau de bruit. . . ). L’ensemble de ces incertitudes peut être représenté dans la forme des fonctions de densité de probabilité (PDF, « Probability Density Function »). Cette annexe se divise en deux parties, dans la première partie, nous décrivons une tech-nique pour estimer les PDFs des paramètres de n’importe quel modèle de diffusion localement, puis, nous décrivons une technique pour inférer la mesure de connectivité structurelle à une échelle globale. L’ensemble de ces méthodes repose sur l’utilisation de techniques bayésiennes, qui permettent l’application de contraintes, a priori, sur les paramètres du modèle.

C.1 Estimation des paramètres localement

Dans la présente section, nous allons décrire la procédure d’estimation allant du simple modèle du tenseur de diffusion jusqu’à un modèle plus complexe comportant une distribution locale de fibres.

C.1.1 Le modèle du tenseur de diffusion

Le modèle du tenseur de diffusion a été longtemps utilisé pour modéliser la diffusion locale, à l’intérieur d’un voxel. L’hypothèse de base est que la diffusion locale peut être caractérisée par une distribution gaussienne tri-dimensionnelle, dont la matrice de covariance est proportionnelle au tenseur de diffusion D. Le signal pondéré en diffusion µi, le long de la direction du gradient de diffusion ri ayant la

valeur bi, est modélisé comme suit :

µi = S0e−birt

iDri

, (C.1)

où S0 est le signal sans pondération en diffusion. Lorsque l’on réalise une estimation locale des paramètres du tenseur, il est facile de choisir les paramètres à estimer comme étant les 6 éléments indépendants du tenseur. Cette paramétrisation permet à l’estimation de prendre la forme d’un système surcontraint (plus de mesures que de paramètres à estimer), dont la résolution peut être approchée par une minimisation des moindres carrés du logarithme des données (pour plus de détail sur le modèle du tenseur de diffusion voir la section A.3.2 de l’annexe A). En revanche, lorsque l’on échantillonne ce modèle, le choix des paramètres est moins contraint par la technique d’estimation. Les paramètres d’intérêt dans le tenseur sont les trois valeurs propres et les trois vecteurs propres associés, définissant la forme et l’orientation du tenseur. Le tenseur peut être paramétré comme suit :

D = V ΛVt, (C.2) où Λ =    λ1 0 0 0 λ2 0 0 0 λ3    , (C.3)

et V tourne Λ vers (θ, φ, ψ), de telle sorte que le tenseur est, premièrement, orienté pour que ces vecteurs propres soient alignés avec (θ, φ) dans un référentiel de coor-données polaires et, ensuite, orienté par ψ autour de ses vecteurs principaux. Le bruit est modélisé séparément pour chaque voxel comme une distribution indépendante gaussiennne, avec une moyenne nulle et un écart-type σ au travers des acquisitions. La probabilité des données Y, en chaque voxel, étant donné le modèle M, et n’im-porte quelle réalisation de l’ensemble des paramètres ω = (θ, φ, ψ, λ1, λ2, λ3, S0, σ) peut être écrite comme suit :

p(Y|ω, M) = n Y i=1 p(yi|ω, M) (C.4) p(yi|ω, M) ∼ N (µi, σ), (C.5)

où n est le nombre d’acquisitions, et yi et µi la valeur mesurée et la valeur prédite de la iièmeacquisition, respectivement.

Ainsi, le modèle en chaque voxel a 8 paramètres libres, chacun étant sujet à une distribution a priori. Les a priori choisis sont non informatifs, avec l’exception

C.1. Estimation des paramètres localement 161 d’assurer la positivité. p(θ, φ, ψ) ∝ sin(θ) p(S0) ∼ U (0, ∞) p(λ1) = p(λ2) = p(λ3) ∼ Γ(aλ, bλ) p( 1 σ2) ∼ Γ(aσ, bσ), (C.6)

où U est la distribution uniforme et Γ la distribution gamma. Les paramètres a et b dans les distributions gamma sont choisis afin d’obtenir une grande variance et ainsi leur donner peu de poids dans la distribution a posteriori.

C.1.2 Modèle de volume partiel

À présent, nous présentons un modèle local légèrement différent du précédent. Au lieu de modéliser la forme de la diffusion directement, on essaye de construire un modèle de la structure sous-jacente des fibres. Le modèle le plus simple suppose que toutes les fibres passent au travers d’un voxel dans la même direction. Ceci amène à un modèle du volume partiel à deux compartiments. Le premier compartiment modélise la diffusion à l’intérieur et autour des axones, avec une diffusion seulement dans la direction des fibres. Le second compartiment modélise le déplacement de l’eau libre dans le voxel comme étant isotrope. Une conséquence de ce modèle est que la diffusivité (et par conséquent la restriction de la diffusion de l’eau) dans toutes les directions perpendiculaires à l’axe des fibres est contrainte à être constante. Le signal de diffusion prédit est :

µi = S0((1 − f )e−bid

+ f e−bidrtiRARtri

), (C.7)

où d est la diffusivité, bi et ri sont la valeur du gradient de diffusion ainsi que sa direction pour la iièmeacquisition, f et RARt sont la fraction du signal et le tenseur anisotrope de diffusion associés à la direction de fibres (θ, φ). A est fixée comme :

A=    1 0 0 0 0 0 0 0 0    , (C.8)

et R oriente A vers (θ, φ). Le bruit est modélisé comme suit : p(Y|ω, M) = n Y i=1 p(yi|ω, M) (C.9) p(yi|ω, M) ∼ N (µi, σ), (C.10)

où l’ensemble de paramètres ω, comporte à présent 6 paramètres libres (θ, φ, f, d, S0, σ). Chacun de ces paramètres est sujet à une distribution a priori :

p(θ, φ) ∝ sin(θ) p(S0) ∼ U (0, ∞) p(f ) ∼ U (0, 1) p(d) ∼ Γ(ad, bd) p( 1 σ2) ∼ Γ(aσ, bσ). (C.11)

C.1.3 Augmenter la complexité : une distribution de fibres

Dans le modèle de volume partiel présenté précédemment, une seule orientation de fibres est modélisée en chaque voxel. En réalité, il peut y avoir une distribution, H(Θ, Φ), d’orientation de fibres en chaque voxel. Afin d’estimer cette distribution d’orientation, on doit construire un modèle qui, étant donné la distribution, peut prédire la mesure de diffusion. Un tel modèle requiert des hypothèses, on commence par supposer que chaque voxel a seulement une direction de fibres et que le signal d’IRM est la somme des signaux d’un ensemble de sub-voxels, i.e.,

µtotal = X

j∈sub−voxels

µj, (C.12)

où µtotal est le vecteur du signal IRM d’un voxel pour chaque direction de gradient de diffusion, et µj est le même vecteur à l’échelle sub-voxélique. Si l’on considère l’ensemble ΘΦ des directions principales (θ, φ) dans ces sub-voxels, alors l’équation (C.12) est équivalente à (voir l’équation (C.7)) :

µi= X (θ,φ)∈ΘΦ X j∈VΘΦ S0j N h (1 − fj)e−bidj+ fje−bidjrt iRΘΦARt ΘΦrii , (C.13)

où VΘΦ est l’ensemble des voxels dont la direction principale des fibres est (θ, φ) et N le nombre de sub-voxels. Le premier argument de la somme représente la part du signal expliquée par l’ensemble des compartiments isotropes, et le second terme représente la part expliquée par l’ensemble des compartiments de fibres. Si on suppose que S0 et d sont constants à l’intérieur de chaque voxel, alors l’équation peut être simplifiée comme suit :

µi S0 = (1 − f )e −bid+ f Z 0 Z π 0 H(Θ, Φ)e−bidrtiRΘΦARtΘΦrisin(θ)dθdφ, (C.14) où 1 − f est à présent la proportion du compartiment isotrope du voxel µtotal. Fi-nalement, si l’on écrit la direction du gradient ri en coordonnées polaires ri =

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