emplacement que s'ils n'ont pas été dérangés durant toutes leurs explorations. Cela implique
que la place nécessaire est, en fait largement plus vaste que celle qui est effectivement utilisée
: les pérégrinations ont pour but de s'assurer qu'il n'y a pas de dérangements dans un périmètre
vaste autour de la colonie. Sur certaines îles, les colonies de Gentoos disposent de l'espace
nécessaire pour changer chaque année de site. L'île de Pebble compte quatre habitants au
moment où les Gentoos recherchent leur nouvel emplacement. Sur d'autres (Sea Lion en
particulier, mais aussi West Falkland) qui sont des lieux plus humanisés les Gentoos
souffrent considérablement de dérangements durant leur explorations et s'installent chaque
année sur des espaces plus petits que les précédents, à l'intérieur d'un périmètre restreint. Les
Rockhoppers occupent les mêmes sites chaque année et n'ont pas de stratégie d'exploration
préalable. Ils peuvent plus facilement cohabiter avec des activités humaines voisines. Les
Jackass semblent un cas à part puisque certaines colonies déclinent (sur les sites les plus
fréquentés de East Falkland) mais que d'autres augmentent considérablement malgré la
fréquentation, par exemple sur West Falkland. Il semble que, pour cette espèce, le régime
alimentaire varie considérablement d'une colonie à l'autre et que la disponibilité en espace ne
joue pas un très grand rôle en comparaison.
Une conclusion provisoire établit donc que pour chaque communauté nicheuse il faut une
surface, une épaisseur de matière et des conditions aérologiques/climatiques spécifiques. Ces
exigences ne sont pas toutes assurées chaque année en chaque lieu. Comment modéliser la
relation changeante entre la disponibilité d'un espace et l’exigence d'une espèce nicheuse?
2) Quelques enjeux de modélisation (voir Power Point disque K) 3) Quelques photos d’oiseaux. (voir les PPT sur disque K !)
Eudyptes chrysolophus
Eudyptes chrysocome (et le trajet pour atteindre leur colonie)
Kildaw D., Irons D., Nysewander D.R., Buck L., 2005 : Formation and growth of new sea-birds colonies : the significance of habitat quality. Marine ornithology 33 : 49-58.
Strange I. (1992) : A field guide to the wildlife of the Falkland Islands and South Georgia. London: Harper Collins, 188 pp.
Wilson P., Clark R., Birnie J. Moore D.M., (2002): Late Pleistocene and Holocene landscape evolution and environmental change in the Lake Sullivan area, Falklands Islands, South Atlantic.
Quaternary Science Review, 21, 1821-1840.
Wilson P., (2000) : Rate and nature of podzolisation in aeolian sands in the Falkland Islands. South Atlantic.
Woods, W., Woods A., (1997): Atlas of Breeding Birds in the Falkland Islands. Oswestry: Anthony Nelson, 190 pp.
Séances 11 bis : Un enchaînement d’équilibre, ou de
déséquilibres, l’ « escalier sismique » .
Cette séance est organisée autour de travaux en cours et n’est pas entièrement rédigée. Elle a pour but de décrire un type particulier de système , qualifié de « earth system » ; et destiné à comprendre aussi bien les paysages « tectoniques » que culturels. L’interrogation finale porte sur le sens même des notions d’équilibre ou de déséquilibre.
L’idée principale est de mettre en relation les changements environnementaux constatés avec des forçages tectoniques, des forçages culturels et des événements « fortuits ». Les sites sur les quels ces enjeux sont les plus clairs sont les milieux « actifs » et un ouvrage pionnier (et remarquable) a été écrit en 1984 (sous la direction de J.Dufaure, et mentionné en biblio à la rubrique « Bousquet ») au sujet de la Méditerranée. Plus récemment une démarche similaire (mais différente sur certains points) a été entreprise en Nouvelle–Zélande. Une partie de ce cours provient d’un article écrit par des collègues et moi et publié dans un ouvrage dirigé par S. Etienne et R. Paris aux Presses Universitaires de Clermont Ferrand, en 2008. Des collégues allemands ont aussi travaillé sur ce thème. Les travaux francophones les plus récents sont ceux que vous pouvez trouver dans Méditerranée, numéro spécial dirigé par C Morhange.
1) La notion d’escalier sismique (seismic staircase)
Le texte qui suit est tiré d’un article (Regnauld et al, 2008). En cours le commentaire est détaillé.