L’art
Limites et contraintes du contexte :
Exemple de la chapelle Saint-Nicolas, Pluméliau Des œuvres qui deviennent pérennes
Le territoire
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Ligne artistique de l’art dans les chapelles
« Dans mon projet, je ne souhaite pas imposer une ligne artistique. Je veux simplement présenter plusieurs modes d’expression tout en réunissant des artistes de tous âges » 1 Karim Ghaddab
Chaque année, l’art dans les chapelles reçoit un nombre considérable de candidature d’artistes qui souhaite participer à la manifestation. Chaque dossier est examiné. Certains sont sélectionnés de cette manière et d’autres dossiers sont archivés et réutilisés plus tard. Certains artistes candidatent chaque année et parfois la persévérance apporte son prix. Daniel Tostivint, artiste
1 - Karim Ghaddab, Art dans les chapelles.
Le décor 2015 se met en place. [En ligne].
Consulté le 20 décembre 2015. Disponible sur : http://www.letelegramme.fr/morbihan/pontivy/ art-dans-les-chapelles-le-decor-2015-se-met- en-place-25-02-2015-10538038.php?utm_ source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_ campaign=rss&xtor=RSS-21#Ov2lWbYrZw8W7ucs.99
local, a attendu près de vingt ans avant de se voir attribuer une chapelle2.
Cette attente est dû au fait que la programmation soit pensée dans un ensemble et que chaque œuvre doit répondre les unes aux autres. Ainsi, un artiste ne peut correspondre chaque année.
Il existe donc, à défaut d’une ligne artistique, une cohérence souhaitée entre les différents travaux exposés. Priscille Magon précise également que les directeurs artistiques ont leur propres réseau3 et affection artistiques.
La plupart des artistes sont ainsi choisis après avoir rencontré le directeur artistique lors d’exposition spécifique, dans des galeries ou encore après visite d’atelier.
2 - Entretien avec monsieur Daniel Tostivin, artiste peintre, réalisé le 29 novembre 2014
3 - Entretien avec mademoiselle Priscille Magon,
directrice de l’association « l’art dans les chapelles », réalisé le 30 novembre 2014.
Karim Ghaddab cherche des
artistes de tous les horizons et dont la reconnaissance est très variable. Ainsi, on trouve des artistes aux pratiques multiples dont le rayonnement peut être aussi bien local, national voir même international. C’est cette variété qui permet d’attirer un public de plus en plus grand et de faire connaître le travail de certains au plus grand nombre.
Cependant, la majeure partie des artistes proviennent de galeries parisiennes, lieu de travail principal de Karim Ghaddab. Il est évident que malgré une ouverture souhaitée dans les choix programmatiques, la sélection ce fait surtout par affinités plus que sur des candidatures formelles.
La rencontre et la connaissance de l’artiste, rassure le directeur artistique quant à ces choix.
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51 Un changement de directeur artistique
Le changement de directeur artistique a eu quelques effets sur la programmation des œuvres exposés lors du festival.
Karim Ghaddab évoque qu’il y a peut- être un peu moins de peinture que du temps d’Olivier Delavallade malgré le faite que ce soit le médium dont il est le plus proche. Il explique qu’il lui semble : « qu’accrocher des tableaux sur les murs d’une chapelle est une prise de risque, tant pour l’artiste qui risque de voir œuvre ravalée au rang d’ornementation (au même titre que le mobilier liturgique, la statuaire polychrome, les détails architecturaux, les voûtes peintes, etc.) que pour la chapelle qui pourrait n’être plus qu’une salle d’exposition atypique. »
1
Ainsi, les installations picturales, mais aussi la vidéo, la sculpture et même le son ont pris plus d’importance. D’une manière générale, les expositions se sont vues ajouter une dimension plus expérimentale des dispositifs.
Considérant ce dispositif par nature hybride et précaire, il pense l’intervention particulièrement réussie lorsque l’artiste
1 - Entretien avec Karim Ghaddab, directeur
artistique, réalisé le 14 novembre 2014.
réalise un pas de côté ; qu’il éprouve toutes ses idées jusqu’à se dépasser lui même. Il espère que ce phénomène se produise « plutôt que de vérifier des situations convenables et convenues »2
Fondamentalement, le rôle de directeur artistique est d’apporter son regard, sa réflexion et sa sensibilité propres et en cela il reste dans la continuité du travail d’Olivier Delavallade.
2 - Entretien avec Karim Ghaddab, directeur artis-
tique, réalisé le 14 novembre 2014.
L’« aspect passionnant sur le plan artistique »
Les « pas de côté » que les artistes réalisent, la confection qui se créer les uns entre les autres grâce au dispositif de parcours et le renouvellement annuel des œuvres amènent la manifestation à un certain niveau de qualité. L’art dans les
chapelles tenant à la fois de l’exposition collective et d’une suite d’expositions personnelles.
Cependant, du point de vue artistique, et surtout organisationnel, l’art dans les chapelles a déjà atteint un seuil de développement critique. Pour envisager de grandir encore, en maintenant le même degré d’exigence qualitative, il faudrait que l’association change totalement de dimension.1
1 - Entretien avec Karim Ghaddab, directeur artis-
tique, réalisé le 14 novembre 2014.
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