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Quand nous avons entrepris de recueillir le point de vue des gens sur le système scolaire public, la population néoécossaise a dépassé toutes nos attentes. Tous — les parents, les élèves, les enseignants, les directions des écoles et les membres des communautés des différentes régions de la province — nous ont indiqué qu’ils étaient prêts pour le changement.

Ils nous ont également indiqué les domaines dans lesquels il était le plus important de changer la situation. Nous avons le choix : nous pouvons tenter d’apporter de tels changements à partir des structures qui existent déjà depuis de nombreuses années ou bien nous pouvons imaginer ce que pourrait permettre de réaliser un système qui est véritablement compatible avec une vision claire de ce dont notre province a besoin et de ce que nos enfants méritent.

Dans son analyse récente de l’économie de la Nouvelle-Écosse, la Nova Scotia Commission on Building Our New Economy est parvenue à la

conclusion que le statuquo n’était pas envisageable14. Notre comité est tout à fait d’accord avec les orientations définies par cette commission et avec le constat d’un des répondants, qui nous a écrit : « Il ne faut pas que nous nous contentions de procéder de telle manière tout simplement parce que nous avons toujours procédé de cette manière. » Le système actuel ne répond pas aux besoins de nos élèves et le message du grand public est clair : il est urgent de changer la situation.

Le comité est convaincu que la façon qu’adoptera la province d’aborder les changements aura tout autant d’importance que les réformes auxquelles elle apportera son soutien. Au cours des 25 dernières années, nous avons constaté que l’application de réformes progressives sans prêter suffisamment attention aux priorités et à la coordination ne produisait pas les changements profonds dont notre système scolaire a besoin.

Pour susciter une évolution fondamentale dans le système, il nous faut une approche holistique, qui pousse l’ensemble du secteur public et des partenaires du secteur éducatif à chercher à offrir des ressources compatibles avec les besoins des écoles. Il s’agit d’une tâche intimidante pour l’ensemble de la population néoécossaise, mais, avec du courage, de la conviction et une attention sans faille à ce qu’il y a de mieux pour les élèves, il est possible de faire en sorte que notre système éducatif soit en mesure de relever les divers défis qui se présentent à lui en 2014 et au-delà.

66 Feuille de route pour le changement

Il est crucial de faire les choses dans le bon ordre et selon un calendrier approprié. Certaines structures de base doivent être en place dans le système scolaire avant qu’on puisse introduire des changements dans d’autres domaines. La province pourrait, par conséquent, considérer que la mise en œuvre de certaines des recommandations du comité nécessitera un calendrier plus long. Ce n’est pas parce que nous recommandons une approche holistique qu’il faut que le système croule sur le poids des changements à mettre en œuvre. Nous suggérons, au contraire, d’adopter un plan d’action global, qui s’appuie sur un engagement des différents secteurs gouvernementaux à réaliser un ensemble ambitieux d’objectifs pour les enfants et les jeunes et un engagement explicite à en finir avec le statuquo.

Notre examen des commentaires et suggestions du grand public et des discussions nous a conduits à définir sept domaines à améliorer. Nous avons, pour faciliter la présentation, parlé de chaque thème séparément, même si ces sept thèmes sont tous intimement liés. Les 30 recommandations du comité constituent un cadre pour le changement et suggèrent à la province de prendre des mesures pour améliorer les aspects suivants :

• le programme d’études

• l’enseignement

• les transitions

• l’intégration de tous

• le climat scolaire

• la santé et le bienêtre des élèves

• la structure du système

Si la province est véritablement attachée aux efforts visant à rehausser la barre pour les résultats des élèves, alors elle prendra rapidement des mesures en vue de désigner une petite équipe de responsables qui se feront les champions de ce plan d’action et elle procèdera à un réaménagement des ressources et de la dotation en personnel en vue de faciliter sa mise en œuvre. L’impact potentiel du plan du gouvernement sur les conseils scolaires dépendra, dans une large mesure, de mesures prises par la province pour rassembler les éminences grises qui s’occuperont de concevoir les changements à apporter, de pousser le système à mettre en œuvre ces changements et de rendre compte régulièrement de l’impact ainsi produit.

Grâce aux constats faits lors de son travail, le comité est convaincu que la Nouvelle-Écosse a les capacités de faire un meilleur travail et que c’est une obligation pour la province : l’avenir de nos enfants en dépend. À partir des réponses des quelque 19 000 Néoécossais qui ont participé aux consultations, le comité a défini une orientation claire pour les changements exigés dans notre système éducatif. Nous nous joignons maintenant au grand public pour nous tourner vers l’avenir et envisager un meilleur avenir pour nos élèves.

Feuille de route pour le changement 67

68 Feuille de route pour le changement

Annexe A • Rang de la Nouvelle-Écosse dans les évaluations nationales