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C . La certification de compétences en

Dans le document Université et entrepreneuriat étudiant (Page 74-77)

entrepreneuriat 

La société française attend de l’enseigne-ment supérieur qu’il fournisse aux jeunes une formation permettant leur employa-bilité sur le marché du travail ; contri-buant à la compétitivité des organisations publiques ou privées qui les recrutent dans une logique intrapreneuriale, de déve-loppement d’activités et de création de valeur ; accroissant la création ou la reprise d’activité, la croissance des petites entre-prises pour arriver à davantage d’Entre-prises de Taille Intermédiaire (ETI).

La transmission de connaissances des enseignants vers les étudiant.e.s et l’éva-luation de l’acquisition de ces connais-sances ne suffisent plus.

L’enseignement supérieur doit recourir à la voie de l’innovation pour se montrer plus

efficace en matière d’employabilité des étudiant.e.s. Il doit amener les étudiant.e.s à acquérir des compétences distinctives sur le marché du travail, notamment des com-pétences entrepreneuriales attendues dans les grandes entreprises mais aussi dans les services publics.

Depuis une trentaine d’années, les sciences de gestion ont consacré une part impor-tante de leurs recherches à l’étude des compétences.

Dans les domaines de l’innovation et de l’entrepreneuriat, disciplines transversales aux compétences croisées, l’approche est plus délicate. En effet, l’acte d’entreprendre est considéré comme un processus, c’est-à-dire un acte inscrit dans un temps long,

avec des compétences requises et générées PAR

tout au long de la démarche.

Si le travail de recensement des compé-tences de l’entrepreneur a connu des évo-lutions, des précisions et des nuances avec le temps, il existe aujourd’hui des ébauches de référentiels assez détaillées qu’il est intéressant de reprendre et d’exploiter à l’échelle du territoire.

Il apparait également nécessaire d’aller plus loin afin d’atteindre l’idée d’un CV de compétences entrepreneuriales.

En 2011, un « référentiel des compé-tences en Entrepreneuriat et Esprit d’En-treprendre1 » a ainsi été élaboré. La CPU y a activement contribué aux côtés du Ministère, de la CDEFI, de la CGE, du MEDEF et de l’AFE.

Ce référentiel de compétences s’inscrit dans le cadre de la signature de l’accord-cadre entre le MEDEF et le MESR de juillet 2010 ainsi que dans celui de la convention cadre signée entre le MEDEF et la CPU de novembre 2010.

Son objectif principal consiste à faire prendre conscience aux étudiant.e.s qu’ils sont acteurs de leur propre avenir et que de multiples possibilités s’offrent à eux, notamment celle de créer leur propre acti-vité, de se réaliser professionnellement, de créer des richesses économiques et sociales et des emplois.

La typologie la plus répandue en entrepre-neuriat est ancrée autour de trois types de compétences : les compétences entrepre-neuriales, les compétences managériales et les compétences technico-fonctionnelles. Ce référentiel de compétences en Entrepreneuriat et Esprit d’Entreprendre intervient avec deux types de finalité : • comme complément de compétences

pour l’insertion professionnelle en général ;

• comme évaluation et validation des compétences nécessaires à la réussite

1 - www.cpu.fr/wp-content/uploads/2013/09/referentiel_ entrepreneuriat_def.pdf

d’un passage à l’acte entrepreneurial. Les compétences en entrepreneuriat et en innovation, comme garanties d’une réus-site du passage à l’acte, sont mises en place dans le cadre du SNEE avec les PEPITE. Ces compétences sont déclinées dans les cas spécifiques de la reprise d’entreprise, de l’entrepreneuriat social, de l’intrapre-neuriat et des business developers. Sur le plan académique, le développement de ce référentiel de compétences est validé auprès d’entrepreneurs en lien avec diffé-rentes structures d’accompagnement et de financement, ainsi qu’auprès d’Initia-tive France. L’Association Nationale des DRH (ANDRH) soutient également cette démarche et favorise l’interface avec son réseau de DRH et de cabinets de recru-tement afin de valider ce catalogue de compétences.

Le développement d’un outil numérique permet d’élargir le dispositif à l’ensemble des jeunes avec ou sans le SNEE, par exemple dans les formations du secondaire ou dans les dispositifs des missions locales. Au-delà de la transformation de connais-sances en compétences, l’objectif est de procéder à une validation de compétences issues d’expériences professionnelles. Un service numérique gratuit est mis en place sur internet pour les jeunes. La société Skilvioo2 est en charge du dévelop-pement de l’application sur internet. Une version expérimentale est mise en place en septembre 2016.

Spécialisée dans la révélation et la certifi-cation des compétences, Skilvioo possède déjà un espace numérique accessible aux utilisateurs, qu’il s’agisse d’étudiant.e.s, d’université, d’entreprises ou de conseil en ressources humaines.

Une solution, Certizi, a été conçue pour aider les étudiant.e.s à construire leur profil de compétences. L’objectif est d’optimiser

l’employabilité des jeunes. Pour cela, Certizi aide à formaliser et à évaluer les compétences acquises pour les mettre au regard des compétences métier visées. L’interface utilisateur a été développée comme suit, avec trois entrées de valorisa-tion des compétences :

• les compétences métiers (techniques) ; • les compétences entrepreneuriales

(savoir-être, leadership, prise de risque, etc.) ;

• les compétences de gestion et managériales.

Cette démarche doit être appréhendée comme un processus, la solution s’ap-pliquant de l’intention jusqu’à la levée de fonds pour le développement de l’entreprise.

La solution de Skilvioo au service du por-teur de projet/entrepreneur permet ainsi : • une prise de conscience de ses poten-tialités et de ses manques dans les dif-férents registres de compétences ; • de poser les bases d’une réflexion

sur les partenaires à mobiliser et les actions à engager pour améliorer les

facteurs clefs de succès du projet ; • en fin de processus, de montrer aux

financeurs la solidité du projet par l’adéquation entre les compétences mobilisées et le business model construit ;

• d’intégrer en entrepreneuriat le trip-tyque compétences individuelles/com-pétences collectives et comindividuelles/com-pétences territoriales.

• Dans cet axe dédié à la spécialisation des étudiant.e.s entrepreneur.e.s, le soutien de l’ANDRH est précieux pour crédibiliser et enrichir cette démarche. L’objectif de cette certification consiste à valoriser à la fois des compétences entrepreneuriales et des compétences intrapreneuriales.

Au cours de l’année 2016, une expéri-mentation est aussi conduite avec la mise en place du certificat de compétences du Junior Entrepreneur (par la CNJE, l’ANDRH, l’AEI, le réseau PEPITE et le MENESR) afin de valoriser l’investissement des étudiant.e.s dans les Junior Entreprises.

PAR

Structurer les compétences en

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