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Les CC un changement d’échelle favorable aux femmes (2006-2009)

L’ethnographie « c’est se mettre à l’épreuve des enquêtés »154, c’est observer les épreuves régulières et exceptionnelles en situation. Dans ce sens, j’ai travaillé sur les Conseils Communaux à partir du quotidien que vivent les personnes et non pas uniquement à partir des CC. Ainsi, mon terrain devient celui du quartier et de la municipalité, de la famille/du foyer, et du parcours quotidien des personnes que j’ai suivies. J’ai donc fait une ethnographie de l’expérience politique locale au quotidien et non uniquement de l’expérience politique dans les CC. Le choix de mes terrains a été surtout fait à partir de trajectoires individuelles que j’ai rencontrées et que j’ai suivies dans le temps. Ainsi, je me suis intéressée au changement qui s’est effectué au niveau national avec la valorisation des CC comme projet central de la politique bolivarienne dès 2009 et qui a produit des effets au niveau local, dans les trajectoires de participation des femmes et des hommes rencontrés. Cette démarche m’a permis de comparer le fonctionnement du CLPP de Valencia avec celui des Conseils Communaux étudiés à la fois à Valencia et à Mérida, en milieu urbain, péri-urbain et rural. Puis, d’interroger l’impact de ce changement de structure. Mais comment élargir sans renoncer aux exigences de la méthode ethnographique ? L’ethnographie multi-située permet de rendre compte de la circulation de personnes, de capitaux et de marchandises, d’informations et de technologies. C’est faire une analyse ethnographique en élargissant l’étude de cas. L’Ecole de Manchester fait la critique de la délimitation des sites ethnographiques à des unités circonscrites d’espace-temps155. Elle prône le recours aux processus et aux réseaux pour couvrir la situation ethnographique. Le « tournant processuel » de Glaeser revient à la question du statut de ce qui est observable ici et maintenant, en relation à d’autres lieux et d’autres moments. C’est donc une manière de reconnecter « l’ordre de l’interaction » d’Erving Goffman156. C’est aussi analyser les connexions, les imaginaires et les forces qui relient les situations observées à des processus macro-historiques et sociologiques.

Revisiter un premier terrain c’est donner une profondeur longitudinale à l’enquête en décrivant les mutations internes du terrain et/ou les transformations de ses structures                                                                                                                

154 D. Cefaï (dir.), L’engagement ethnograhique, Paris, Ed. EHESS, Collection En temps et lieux, 2010, p. 7.

155 A. Glaeser, « An Ontology for the Ethnographic Analysis of Social Processes : Extending the Extended Case Method », dans T. M. S Evenes, D. Handleman (eds), The Machester School : Practice and Ethnographic Praxis in Anthropology, New York et Oxford, Ed. Berghahn Books, 2006, pp. 64-93.

156 E. Goffman, « L’ordre de l’interaction », dans Y. Wikin (eds), Les moments et leurs hommes, Paris, Minuit, 1988 (1983), pp. 186-230.

externes157. L’ethnographie multi-située, plus qu’une ethnographie translocale, elle modifie la notion de terrain qui passe d’être circonscrit à être flux, en mouvement. Du coup, la tâche de l’ethnographe est de suivre les individus, les histoires, les conflits, les vies sur plusieurs sites, pour montrer le processus étudié en train de se faire, « d’en bas ».

Ce chapitre se divise en deux grandes parties. Dans un premier temps j’explique comment et pourquoi je me suis centrée sur les CC et les communautés étudiés, je présente les principales interactions et actrices et acteurs sur lesquels je me suis attardée, mais je propose aussi au lectorat de se familiariser avec les environnements dans lesquels je me suis immergée et avec les trajectoires individuelles que j’ai suivi. En somme, je consacre la première partie du chapitre à mon arrivée sur le terrain des CC. Puis, dans un second temps, j’effectue une première analyse de ce que signifie participer à ces structures et la manière dont cet engagement s’entremêle au quotidien des enquêtés, en expliquant les principales caractéristiques de la deuxième ère de la politique de la participation bolivarienne. Dans la deuxième partie du chapitre, je me concentre sur le changement qui se produit lors le passage des CLPP aux CC, et donc du « pouvoir citoyen » au « pouvoir populaire ». Puisque les CC ont été valorisés dans le projet national et investis au niveau local au détriment des CLPP, les autres parties de la thèse se concentreront majoritairement autour de cette structure de participation étatique.

3.1. Une approche micro-locale

Retour sur Valencia : les CC, de la municipalité au quartier

En 2008, l’objectif du retour sur ce premier terrain (effectué en 2006) était double. D’un côté, j’ai voulu suivre le parcours participatif des enquêtés, pour savoir si ces personnes s’étaient adaptées au changement structurel en intégrant les Conseils Communaux, ou pas. Si elles l’ont fait, qu’est-ce que cela a changé dans leur pratique participative ? Si elles ne l’ont pas fait, pourquoi ? Comprendre pourquoi elles cessent de participer nourrit ma réflexion sur pourquoi elles participent. Ont-elles intégré d’autres structures de participation ou bien ont-elles cessé de s’impliquer dans les affaires de leurs communautés ?

                                                                                                               

157 G. E. Marcus, « Ethnography In/Of the World System : The Emergence of Multi-Sited Ethnography », Annual Review of Antropology, Vol. 24, 1995, pp. 95-117.

J’ai interviewé une deuxième fois, voire une troisième fois, une grande partie des personnes qui avaient participé à ma première enquête. Ceci me permettait de suivre les changements qui s’étaient produits durant ces dernières années et d’étudier une situation de rupture et de recomposition qui touchait à la fois les formes que prenaient les territoires, l’habitat, les rapports sociaux, familiaux et les manières de catégoriser et d’interpréter la participation. A l’image de l’étude que réalise Abdelmajid Arrif sur l’opération de relogement d’une population de bidonville de Casablanca, l’enquête menée est saisie par le mouvement qui se produit sur le terrain158. Je me suis intéressée aux différentes situations post-CLPP et à l’impact du changement de structure sur les trajectoires participatives.

Les CC représentent, certes, un niveau de participation qui peut faciliter la mobilité par sa micro-territorialisation dans le quartier mais, paradoxalement, ce changement a démotivé les femmes rencontrées en 2006. Maigualida, du barrio Las Palmitas, me dit qu’elle ne voit que très peu Alicia, de l’urbanización Parque Valencia : « maintenant que je ne suis plus dans le CLPP, je ne vais plus là-bas, dans cette zone »159. Les participantes ne sont plus au courant des réalités des unes et des autres, me répètent les unes lorsque je leur demande si elles ont des nouvelles des autres. Celles qui avaient tissé un lien d’amitié fort se téléphonent de temps en temps, et celles qui vivent à quelques rues les unes des autres se croisent régulièrement.

Autrement, elles n’ont pas vraiment gardé de contact entre elles. L’atomisation du travail communautaire a cloisonné chacune de ces personnes dans sa communauté. Parmi les enquêtés avec lesquelles j’ai travaillé en 2006, seule la secrétaire, Marbella, est restée dans la structure du CLPP. Se présentent alors quatre possibilités: défection ; résistance (elles se donnent les moyens de continuer par d’autres voies, en réintégrant les associations de voisinage, par exemple) ; pour les chavistes, c’est l’incorporation à la nouvelle équipe de la mairie, en tant que fonctionnaire ; puis, on assiste aussi à une intégration progressive des CC.

 

                                                                                                               

158 A. Arrif, « Fragments d’une enquête dans une bidonville de Casablanca », dans D. Albera (dir.), Terrains minés en ethnologie, Ethnologie française, Vol. 31, n°1, 2001, pp. 29-39.

159 « Ahora que ya no estoy en el CLPP ya no me muevo para alla, a esa zona. »

Santa Inés : le CC, le quartier et la maison « de » Carmen Rosa

Parmi les femmes rencontrées au CLPPV, Carmen Rosa était la seule, en 2009, à s’être récemment investie dans le CC de son quartier populaire, Santa Inés. Refroidies par le changement de bord politique de la mairie, dans une municipalité qui était majoritairement d’opposition, les autres femmes n’ont pas, dans un premier temps, intégré les CC. J’ai donc décidé de réaliser mon terrain sur les CC à Valencia, dans ce quartier. Carmen Rosa s’est toujours investie dans les affaires de la communauté, d’abord dans les ateliers d’alphabétisation qui existaient dans sa communauté, puis dans les associations de voisinage, et en tant que conseillère municipale du CLPPV. Chaviste light, comme elle se dit elle-même, elle me confie que l’arrivée de Chávez au pouvoir a été un moteur pour s’initier à la militance partisane bien qu’elle souligne que, dans le CLPPV elle travaillait pour l’ensemble de la communauté, ce qui lui a toujours été reconnu. Son engagement partisan se faisait en parallèle. Elle est l’une des leaders les plus respectées et écoutées à Santa Inés mais aussi dans la municipalité. En 2009, son CC était constitué depuis 6 mois lorsque nous nous sommes retrouvées, après une première tentative échouée en 2008. En 2006, lorsque la première loi des CC a été impulsée et que je me trouvais sur le terrain, dans notre entretien Carmencita me disait qu’elle ne participerait jamais à cette structure. Elle me dit que le poids que représente la responsabilité pénale de la gestion directe des ressources ne l’attire pas « on n’est pas seule à gérer les sous, s’il arrive quelque chose on payera tous et je dois veiller sur ma famille »160, m’avait-elle dit. Il ne faut donc pas sous-estimer le fait que la responsabilité pénale a pu freiner, dans un premier temps, l’élan participatif. Mais, puisque les CC ont pris une place                                                                                                                

160 « Yo no soy sola para manejar los reales, si pasa algo lo pagaremos todos y yo tengo que velar por mi familia. »

Santa Inés fait partie de la parroisse Rafael Urdaneta. L’urbanización compte 12.347 habitants, en incluant les zones d’occupations informelles (qui correspondent à près de 50% de la population totale). Le quartier se divise en plusieurs « micro-unités de voisinage » (appellation que donne la loi des CC à des petites zones d’habitation où les personnes se croisent et se connaissent), dont le « secteur 2 » où réside Carmen Rosa. Par exemple, la zone qui marque l’entrée du quartier peut constituer une micro-unité de voisinage qui va créer son CC et, plus loin, près de la boulangerie, existera un autre CC.

Le « CC del sector 2 », couvre un ensemble de trois rues dans lesquelles résident environ 200 habitants qui constituent une quarantaine de foyers, d’après Carmen Rosa et l’ancien secrétaire du CLPPV Carmelo Ecarri (je n’ai jamais eu accès à des informations institutionnelles sur ces zones populaires d’habitat urbain). Il faut compter environ 15 minutes pour se rendre à Parque Valencia en transport commun informel (camionetica) et 30 minutes pour arriver à la mairie. Alors que le terrain de master concernait l’ensemble de la parroisse -puisque le CLPP reliait les diverses communautés des participantes pour effectuer un travail à l’échelle de la municipalité-, pour la thèse je me suis concentrée sur ce CC de Santa Inés, m’alignant ainsi sur le phénomène de micro-territorialisation de la participation qui s’était produit à la fois au niveau national et local.

centrale dans le projet politique du pays, son point de vue a changé. Dans son carnet participatif elle décrit son expérience.

« Pour moi les CC c’est une participation du Pouvoir Populaire. Grâce à notre président Hugo Rafael Chávez qui a décrété cette loi dans le cadre constitutionnel de la démocratie participative de citoyens et citoyennes qui permettent au peuple organisé d’exercer directement la gestion des politiques publiques, au peuple (sic). En 2008, le 30 refaisons une tentative de créer ce CC ! Nous avons relancé l’appel à la communauté, nous avons mis les affiches et nous avons appelé par micro à assister à l’assemblée de citoyens et citoyennes du 2 mai 2009, à 16h, dans la rue n°10. Nous avons débuté l’assemblée pour constituer la commission provisionnelle de promotion du CC et depuis s’est créé ce CC. Moi, habitante de la communauté, je veux contribuer à améliorer les travaux publics du secteur, répondre aux besoins, faire ressortir les potentialités de ma communauté et intégrer tous les citoyens et citoyennes qui y vivent. (…) Mon quotidien se compose de la manière suivante : de lundi à vendredi j’ai à un travail formel de 7h à 15h [dans une cantine scolaire], de 16 à 18h je me dédie aux activités quotidiennes du foyer, de 18 à 20h j’intègre les réunions du CC où sont planifiés les projets en faveur de la communauté, les activités récréatives et culturelles. On fait des réunions par rues, le secteur pose le problème et les habitants de ces rues proposent les possibles solutions. »161

Extrait 1. Carnet participatif de Carmen Rosa Rincón, Valencia, 2009, 11 p.

                                                                                                               

161 « Para mí los CC es una participación del Poder Popular. Gracias a nuestro presidente Hugo Rafael Chávez, que nos decretó esta ley en el marco Constitucional de la democracia participativa de ciudadanos y ciudadanas que permiten al pueblo organizado ejercer directamente la gestión de las Políticas Públicas al Pueblo. En el año 2008 el 30 de agosto me motivo a consultar con un grupo de personas de la comunidad, nos reunimos y hablamos de los Consejos Comunales, llegamos de un acuerdo para hacer la asamblea de ciudadanos y ciudadanas en la comunidad para la conformación del comité promotor provisional, luego se pegaron en la comunidad los avisos de la asamblea y se llamó por megafono a la comunidad. (…) Luego, al día siguiente se llevó a los medios de comunicación, el periódico Notitarde y Radio América. Y hasta hoy llegamos porque no se hizo más nada, nos falló todo. Después, pasó un año, nos volvimos a reunir. Me acuerdo que les dije : vamos hacer otra vez el intento de poder sacar ese Consejo Comunal ! Se hizo otra vez el llamado a la comunidad, se pusieron los avisos y se llamó por microfono para la asamblea de ciudadanos y ciudadanas para el día 2 de mayo del 2009 a las 4pm, en la calle 10. Se dió inicio a la asamblea para conformación de la comisión promotora provisional del Consejo Comunal, desde ese instante se conformó ese Consejo Comunal. Yo, habitante de la comunidad quiero contribuir con las mejoras en obras públicas del sector, dar respuesta a las necesidades, resaltar las potencialidades de mi comunidad e integrar todos los ciudadanos y ciudadanas que conviven con ella. (…) Mi día a día se constituye de la siguiente forma : de lunes a viernes asisto a un trabajo formal de 7am a 3pm, de 4 a 6pm me dedico a las actividades cotidianas del hogar, de 6 a 8pm me integro en las reuniones del Consejo Comunal dónde planifica los proyectos en pro de la comunidad, las actividades recreativas, culturales. Se realizan reuniones por calles en el sector dónde se plantean las necesidades y los habitantes de esas calles proponen las posibles soluciones. »

J’ai participé avec régularité au fonctionnement de ce CC qui avait été intégré par l’une des anciennes participantes au CLPPV. Cela m’a permis d’élargir mon terrain d’enquête, de suivre le fonctionnement de ce nouvel espace de participation politique et de rencontrer, par le biais de cette informatrice privilégiée, de nouvelles personnes impliquées à cette échelle et dans son quartier. Santa Inés est une urbanización popular sans pour autant être considérée comme un barrio. J’ai assisté à plusieurs assemblées citoyennes du CC et je me suis entretenue avec ses participants, à la fois ceux et celles que je rencontrais lors des réunions mais aussi les personnes évoquées par les enquêtés. Dans ce CC, les femmes jouent un rôle important mais aussi quelques hommes. Il s’agit d’un CC majoritairement d’opposition avec une répartition assez équilibrée des tâches entre les différents leaders de la communauté.

A Santa Inés de nombreuses maisons sont en travaux. La première fois que Nancy162 m’accompagne (qui habite à Parque Valencia, environ 10 minutes en bus), elle me dit en arrivant « ils ont peut-être pris l’argent des CC »163. Un jeune homme de 20 ans joue avec une petite dans le salon où on nous fait attendre, j’apprendrais plus tard que c’est le beau-fils de Carmencita. Les meubles sont en bon état, un lecteur dvd sert à écouter la musique. Un drap fait office de rideau pour marquer la séparation avec les chambres. Carmencita m’envoie un sms pour me dire qu’elle arrive. Le jeune homme nous tient compagnie. Il nous raconte que l’époux de Carmen est dominicain, exilé politique et peu bavard. Il me dit que Carmen est gocha (des Andes), de l’état Táchira. Les enfants sont les petits enfants de Carmen Rosa, c’est la période de vacances, du coup ils viennent chez la grand-mère, avec leur mère. Agée de 27 ans elle a 3 enfants de 9, 7 et 4 ans. Carmen arrive dans le taxi bleu métallique de son mari, un chevrolet Malibú. Toutes les filles lui demandent la bénédiction (la bendición164). Nancy attend dans un coin et travaille un rapport qu’elle doit rendre pour l’association de voisins de son quartier. On fait l’interview dans le salon. Après, elle s’occupe de la cuisine parce que

« les enfants aident mais ne font pas le riz comme moi». Avant de partir, je demande à Carmen si je peux prendre une photo d’elle, elle me dit que oui, elle choisit le mur qui est peint et là où un mobile décore la pièce. Mais, au moment de prendre la photo elle s’aperçoit qu’il y a une photo de Chávez et elle rigole en me disant, « ah non, là non » !

                                                                                                               

162 Camencita et Nancy se connaissent bien puisqu’elles ont participé au CLPPV ensemble. Elles s’apprécient bien que la méfiance partisane soit toujours un peu présente, Nancy étant d’opposition et Carmencita chaviste light.

163 « Sera que se agarraron lo (el dinero) de los CC. »

164 Au Venezuela, les enfants demandent aux adultes de la famille, mais aussi au parrain et à la marraine, de les bénir.

Paroisse Negro Primero : une fenêtre rurale à Valencia

Photo 5. Paroisse Negro Primero, porte à porte pour le registre électoral, 2010.

J’ai voulu, en me rendant à la paroisse Negro Primero, avoir un autre regard que celui que je développerai à Mérida sur la participation politique des femmes dans les Conseils Communaux en milieu rural. Il me semblait aussi important d’approcher l’expérience participative de femmes chavistes dans une municipalité qui a longtemps été majoritairement d’opposition, comme Valencia. Je suis restée une dizaine de jours, j’ai participé à un grand nombre de réunions dans la communauté habitée : du PSUV, des CC, des Communes et j’ai suivi le quotidien des personnes rencontrées. Deux femmes se sont également livrées à l’exercice des carnets. J’ai été accueillie chez l’une d’entre elle, Lucrecia Avila.

Carte 3. Etat Carabobo, Municipalité Valencia, parroisse Negro Primero.

En 2010, je me suis rendue une semaine dans une paroisse rurale de la municipalité de

Valencia, appelée Negro Primero. Cette zone rurale est très proche de la ville de Valencia et représente 40% du territoire, accueillant autour de 2000 familles rurales (soit 8.872 habitants, dont 1.897 situés à Los Naranjos, le centre (casco central)165. J’ai parcouru la paroisse avec José Suarez, envoyé du Centre National Electoral (CNE) chargé d’inscrire absolument tout habitant et toute habitante de la paroisse au registre électoral. La jeune femme qui arrive devant la maison, sur la photo plus haut, faisait équipe avec lui. Il était aussi le chauffeur de la Primera dama de Valencia, épouse du nouveau maire Edgardo Parra, avec qui je me suis entretenue. J’ai établi le contact par le biais d’Alexander Vasquez, que j’avais interviewé en 2006 et grâce au soutien du président du CLPP. Ils m’ont dirigée vers José Angel Retaco, jeune homme de 37 ans, chaviste, conseiller du nouveau CLPP où il représentait la paroisse Negro Primero. Il était également membre de la junta parroquial et candidat aux élections de

Valencia, appelée Negro Primero. Cette zone rurale est très proche de la ville de Valencia et représente 40% du territoire, accueillant autour de 2000 familles rurales (soit 8.872 habitants, dont 1.897 situés à Los Naranjos, le centre (casco central)165. J’ai parcouru la paroisse avec José Suarez, envoyé du Centre National Electoral (CNE) chargé d’inscrire absolument tout habitant et toute habitante de la paroisse au registre électoral. La jeune femme qui arrive devant la maison, sur la photo plus haut, faisait équipe avec lui. Il était aussi le chauffeur de la Primera dama de Valencia, épouse du nouveau maire Edgardo Parra, avec qui je me suis entretenue. J’ai établi le contact par le biais d’Alexander Vasquez, que j’avais interviewé en 2006 et grâce au soutien du président du CLPP. Ils m’ont dirigée vers José Angel Retaco, jeune homme de 37 ans, chaviste, conseiller du nouveau CLPP où il représentait la paroisse Negro Primero. Il était également membre de la junta parroquial et candidat aux élections de