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DU GLACIER DU KASBEK 1

PAR

M. BOLESLAS STATKO"WSKI Colonel du génif.

Avec une carte (planche I). ,

La dernière avalanche du glacier de Devdoroc eut lieu en 1832. Elle parvint jusqu'au lit du Térek et remplit la vallée d'une masse de glace, de pierres et de boue, qui s'étendit sur une longueur de '10'17 sagènes (2170 mètres), et s'éleva à une hauteur de 300 pieds (91 m).

D'après l'évaluation de M. le capitaine du génie Grauert, témoin de cette catastrophe, le volume de cette masse fut de 1600000 sagènes cubes. _ Cette avalanche coupa la route militaire de la Géorgie et entrava pendant deux ans la circulation. En -1842 et en '1855 on s'attendait à de nouvelles débacles qui n'eurent heureusement pas lieu_.

On prétendit alors que le nouveau relief de la vallée les rendait impossibles. En 186'1, M. Abich visita �ette localité, et souleva de nouveau la question de la chute du glacier. Dans une lettre adressée à M. Kartzoff, aide de camp général et chef d'état-major de l'armée du

' Extrait du Journal du 1l'I111islère des voie.l' et comrmmications, 1866,- et des !Hémofres 'de let Société yeographique de Tiflis, tome VII.

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CAUSES ORS AVALANCI-IES DU GLACIER DU KA:sBEK. 27 Caucase, il insista sur le haut intérêt scientifique et l'im­

portance de l'étude de ce glacier pour la sécurité publi­

que, et demanda que la cause de la débacle fut examinée d'une manière sérieuse. Dès 1862 on dirigea chaque année sur ce point une expédition. Les deux premières levèrent les plans topographiques • de la partie inférieure du glacier et de la gorge; elles examinèrent les glaciers environnants, prirent des mesures barométriques et firent quelques expériences sur l'ablation et le mouvement des glaces. En 1864 et 1865 je fus chargé de continuer ces recherches dont je me propose d'indiquer ici les résultats.

Après avoir étudié les travaux relatifs aux glaciers des Alpes, je suis arrivé à l'opinion que cette débacle ne peut avoir pour cause unique la ruptnre d'une partie du glacier; car l'avalanche ralentie clans son mouvement par la faible inclinaison de la vallée, par les aspérités et les sinuosités cle la gorge de Devdoroc serait prompte­

ment arrêtée. La cause de ce phénomène tient, il me semble, à la configuration particulière du ravin près de la partir, inférieure du glacier. J'ai donc fait lever des plans détaillés de cette partie de la vallée par l'expédition de 1865. Ces plans serviront de base à l'étude des travaux à entreprendre pour empêcher à l'avenir la for­

mation de la débacle.

La gorge de Devdoroc, large de J7 5 sagènes (37 5m), se rétrécit près de l'extrémité du glacier jusqu'à 15 sa­

génes (32m). Un promontoire, con vert de rochers qni s'éboulent sans cesse: s'avance du côté gauche dans la vallée qu'il barre presque entièrement. Le glacier dans ses variations de volume a dù souvent atteindre ce pro­

montoire. En supposant. une série d'années qui soient

' t\ J'ëcbelle de 42\0

28 CAUSES DES AVALANCHES

toutes .favorables à l'accroissement du glacier, il est facile de prévoir que celui-ci, rencontrant un obstacle à son écoulement, formera à l'entrée de. la gorge µoe digue de glace qui atteindra une hau�eur_ considérable, et barrant le passage à l' Amilichka, produira un lac. La pression des eaux augmentant de plus en plus, finira par rompre la digue. Cette masse immense se-précipitant tout d'un coup le long d'un ravin étroit et sinueux, déchirera ses berges;

elle arrivera au Térek et formera là un barrage de glace, de pierres et de boue, semblable à celui de 1832.

La neige accumulée daris les couloirs qui aboutissent à la partie inférieure du glacier. contribuera encore à gros­

sir cette avalanche, et s'il survient un de ces grands orages, si fréquents dans les montagnes pendant les chaleurs de l'été ( ce cas s'est présenté plusieurs fois), la force dévastatrice· de la débacle en sera encore aug­

mentée. On ne peut assigner aucune période fixe au re­

nouvellement de cette .débacle, et l'on ne peut en pré­

voir le retour avant que le glacier l'annonce par quelque phénomène précurseur.- L'opinion des habitants du pays qui croient qu'elle se reproduit tous les sept ans est dé­

nuée de fondement; elle est en contradiction avec Les faits et s'explique par la valeur presque sacrée qu'ils attri­

buent au chiffre sept. Les variations des glaciers dépen­

dent d'un grand nombre de circonstances, particulière­

ment de l'influence du temps et de la température. La débacle aura lieu chaque fois que le glacier croîtra suffi­

samment pour accumuler ses glace� en arrière du pro­

montoire et former un barrage qui arrête l'écoulement de ses eaux.

De nombreux exemples tirés des glaciers des Alpes viennent confirmer le fait que les eaux peuvent être la

...

DU GLACIER DU KASBEK. 29 cause de cette débâcle. Un des plus frappants est celui du glacier de Giétroz. Ce glacier qui barra la vallée de Bagnes en ,1595 et 1 s,18, arrêta le torrent de la Dranse, le fit refluer, et, le transforma en on lac long de 4 kilomètres, qui s'écoula tout à coup par une rupture du glacier et dévasta la vallée 1 Un fait semblable s'est passé au glacier de Rofen !i. La débâcle do glacier n'est donc qu'une déjection d'un torrent d'énormes dimensions, déjection qu'on appelle en Suisse << nant sauvage)) et dans les provinces tartares transcaucasiennes siel. Ces débâcles sont très-fréquentes dans les montagnes du Caucase, et j'ai déjà eu l'occasion de les décrire 3

Les habitants de la vallée, les Kistes, assurent qu'ils peu­

vent prédire l'époque de l'avalanche. Les rapports offi­

ciels poor les années '1832, 1842 et 1855 disent, en effet, que les habitants ont prévu la chute du glacier quelques semaines à l'avance et ont emmené leurs troupeaux. Le 14 août 1832, le directeur de la route militaire, M. le capitaine Grauert écrivait: « Le 6 courant, les Kistes du

<< village de Gvilet ont déclaré devant les autorités

« locales et m'ont répété à moi-même qu'on doit s'at­

« tendre d'un instant à l'autre à la chute du glacier. Ils

cc ont emmené leurs troupeaux hors des lieux envahis

« ordinairement par· l'avalanche; ils assurent que la

cc catastrophe doit êtrè très-prochaine, sans pouvoir

« cependant en déterminer exactement l'époque. Le 13

<< courant, à quatre heures du matin, la prédiction des

1 Charpentier, Essai sur les glaciers et s·ur le terrain e1·ratique du bassin du Rhône, § 34.

• Agassiz, Système glaciaire, p. 54 7.

• Journal de l'Administration genérale des ponts et chaussées, 1859, XXX, p. 274.

30 CAUSES DES AVALANCHES

« indigènes se réalisa. L'av�lanche se précipita dans la

« gorge de Devdoroc qu'elle combla entièrement et

cc barra le lit du Térek sur une étendue de plus de deux

cc verstes. Huit heures durant, les eaux du fleuve furent

cc arrêtées; elles se frayèrent enfin un passage sous la

cc neige et se précipitèrent dans la gorge en causant de

<1 grands dégâts à la route. Le pont de Dariel est détruit. »

Le 24 novembre 1842, le lieutenant du génie Bach­

metiew écrivait au major Mylow, directeur de la route mi­

litaire: cc Le maire et quelques habitants du village de

cc Gvilet sont venus me dire qu'ils croient la. chute du

cc glacier très-prochaine; le glacier, disent-ils , est déjà

cc arrivé au point où l'avalanche se détermine. Le cours

cc du torrent est souvent interrompu et lorsqu'il coule

« l'eau en est très-trouble. Les habitants et les chasseurs

cc des environs ne peuvent plus suivre le passage habi­

« tue! et ont déjà plusieurs fois entendu le craquement

cc de la glace. )) En effet, peu de temps après, la débâcle eut lieu; voici le rapport fait par le major Mylow, le 29 novembre :

1c L'avalanche s'est arrêtée à quatre verstes de la route

cc et présçnte d'énormes crevasses; elle a déjà franchi le

cc point d'où elle se précipite d'ordinaire sur la route ; les

cc habitants s'étonnent de cet arrêt; ils en attribuent la

cc cai;ise au froid, mais ils attendent la chute à chaque

<< instant; le bétail est emmené depuis lor,gtemps; on en­

cc tend chaque nuit dans la glace des craquements sem­

« blables à des coups de canon; des masses énormes se

cc soulèvent, l'avalanche se compose de glace pure et

<• bleuâtre, de terre et de pierres énormes. D'après Kha­

<c naï lvanow, elle est immense et presque double de celle

u de '1832. ))

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DU GLAClER DU KASUEK. 3'1 Le 27 décembre, le lieutenant Bachmetiew écrivait :

« Pendant quatre jours, du 22 au 26 courant, l'avalan­

« che a beaucoup avancé, un� partie en est détachée; un

« lac s'est formé entre cette partie et le reste de la masse. ii L'avalanche resta dans cette position, et le 9 avril 11843, le rapport du major Mylow constatait que « la masse qui (( s'était, détaéhée de l'avalanche l'hiver précédent avait

<, avancé de 50 sagènes ('106rn) seulement. ii

Dès lors, il n'y eut plus de mouvement progressif, ni d'autre modification qu.e la fonte de la glace. Le ma­

jor Mylow fut chargé de lever le plan de b gorge. Nous remarquons dans-les explications jointes à son travail, le passage suivant: ·« Quelque temps avant la chute, les

c< glaces soumises à une pression énorme, font une sorte

« de bouillonnement, on entend des détonations et des

cc craquements semblables au bruit du tonnerre; parfois

« l'eau s'échappe de dessous la glace avec une grande vi­

e< tesse, puis elle s'arrête brusquement; d'après les habi­

« tants, les principaux indices de la débâcle consistent

« dans le craquement des glaces et le changement de cou­

« leur de l'eau du Kabahy, qui passe du blanc au jaune

« ou au noir, et charrie des glaçons. Ces phénomènes ne

« sont cependant pas toujours suivis de l'avalanche. Cha­

« que fois que le1 glacier fait entendre ces détonations on

cc voit s'opérer un changement .dans la couleur de l'eau. i>

La tradition raconte que i;In temps des rois de Géorgie, les habitants furent témoins de ces niêmes phénomènes.

Ils ne se décidèrent cependant point à emmener leur bé­

tail; l'avalan.che eut lieu et tomba dans la gorg_e ou elle parut s'arrêter quelque temps; puis elle se mit en mou­

v.emeT)t �vec -qne telle rapidité qu'elle parcourut, dans l'espace de trois minutes les sept verstes qni la

32 CAUSES UES AVALANCHES

raient encore de la route militaire. Les habitants ·en­

traînés par l'ouragan qui précédait l'avalanche, payèrent de leur vie leur insouciance.

L'ouragan qui accompagna la débâcle de 1832, jeta à une distance de 20 sagènes ( 42m) la sentinelle d'un blockhaus situé dans la gorge du Térek M. Surell I a dé­

crit ces ouragan_s dont il attribue l'origine aux avalanches.

Cette opinion ne me paraît nullement fondée, car elles ne peuvent imprimer à l'air un mouvement plus rapide que le leur, et cette vitesse serait insuffisante pour déter-. miner un ouragan. D'ailleurs, celui qui eut lieu le 2 jan­

vier 1864, ne fut pas accompagné d'avalanche et ce fait prouve que ces deux phénomènes sont indépendants l'un de l'autre.

Cet ouragan traversa la gorge de Baïdar avec une telle violence ·qu'il jeta dans un ravin deux soldats occupés à enlever la neige du pont de Koulaguine; il rompit ce pont et emporta un autre soldat qui s'y trouvait, de l'au­

tre côté du ravin à 30 sagènes (64m) de distance. Nous pouvons en conclure que l'ouragan de 1832 qui aug­

menta la violence de la débâcle, n'en fut pas la consé­

quence.

Les ·plans dressés par le major Mylow ne sont malheu­

reusement pas assez exacts pour permettre de préciser le point où la rupture du glacier s'est faite.

Le 20 juillet 1855, le capitaine du génie Essaoulow écrivait: « Le ·colonel Kasbek m'a annoncé que d'après

cc les phénomènes qui se passent dans la gorge du Ka­

« baby, la chute du glacier doit avoir lieu cette année.

(( Les anciens du village du Gvilet réunis, sur ma de­

cc mande, par le colonel Kasbek, me disent que leur

vil-• Études sui· les tor1'ents des Hautes-Alpes, p. 37.

DU GLACIER DU KASBEK, 33

<< Iage· peut être envahi par les eaux du Térek lorsqu' el­

<< les sont retenues par l'avalanche du Devdoroc; ils

<< observent continuellement ce qui se passe dans la gorge

« du Kabahy afin de pouvoir sauver leurs biens en ças ..

<< d'inondation. On a remarqué depuis plus de deux

se-« maines les indices de la chute du glacier. Il y a cinq

« jours on a encore observé que la partie inférieure du,

<< glacier est très-crevasséè et a avancé; la gor.ge est

en-« combrée d'une masse dé 100 sagènes (213m) de

bau-« teur; l'eau du Kabahy a changé de couleur. »

Le craquement des glaçons qui se brisent à la re_ncontre du barrage de la gorge, la chute des blocs de glace, le tarissement intermittent de l' Amilichka, qui se fraie par moments un passage sous la digue de glace, Le change-·

ment de couleur de ses eaux, tous ces faits viennent con­

firmer l'hypothèse que la débâcle est causée par l'en­

gorgement de l'Amilichka. Mais pourquoi l'avalanche de 1842 s'est-elle arrêtée après avoir françhi une distance·

insignifiante, et pourquoi celle de 1855. ne s' est�elle pas.

mise en mouvement ? On peut expliquer ces circonstances en supposant que le barrage n'a pas été suffisant pour.

permettre une grande accumulation d'eau. L'eau en s'é­

chappant a bien pu brjser et renversei' le barrage, mais n'a pu entraîner jusqu'au Térek cette masse imµiense de glace et de neige. Ces faits prouvent que quelque gr�nd1;1 que soit la masse qui se détache du glacier, quelque forte que soit la pression, l'avalanche ne peut atteind�e le Té­

rek sans le· concours d'un_e masse d'eau énorme et par conséquent sans la formation d'un barrage.

Pour qu'un corps solide -puisse se mettre en mouve­

ment sur un plan incliné_ mouillé d'eau, l'inclinaison doit être au moins de 30 degrés; elle doit être au -minimum

3

...

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34 CAUSES DES AVA,LANCHES

de 112°,5 pour que le corps en mouvement ne s'arrête pas sur le plan. La pente de la gorge de Devdoroc, de l'extrémité du glacier au Térek, n'est que de 9° et les ir­

régularités et le·s sinuosités de cette vallée constituent un obstacle trës-puissant au mouvement de \'avalanche; tan­

dis qu'avec la même pente, une masse liquide peut at­

teindre une vitesse beaucoup plus grande et devient ca­

pable d'entraîner avec elle d'énormes quartiers de rocs.

La {)'ente moyenn!e de la surface du glacier sur les 600 derniers sagènes (1 m,250) de s0n parc0urs est de 15° env·iron. La: pente des petits gla<;iers latéra·ux est de 40°; miai,s ces gfaciers sont fixés à Leurs lits par la: congélation et il n'e s'en détactie que des fragmehts superficiels qui tombent sur le glacier principal. Si même ils V!:Jnaient à s'écrouler subitement, l'espace qu'ils po1iJrraient parcourir

· dans la gorge sans le concours de l'eau serait insignifiant, d'autant plus que leur direction est presque normale à celle de la gorge. Ils n'ont donc aucune influence sur la ca:use du barrage.

Fuisque11"'eau est l'e moteur essentiel:. de l'avalanche, on dbit tlser·de tf'.ms les moyens pour donner à F Amilichka un' écoulemeFJt permanent et régl'ilier. A en juger par les intervalles qui séparent les diverses chutes (9, 10, f:3 et 15 ans) il faudrait s'attendre à une chute avant '1870.

M. Khatissian a remarqué que le glacier s'allongea de 20 sagènes (42m), et augmenta considérablement de volume en 1864. Jl..e glacier <c se rapprocha bea:11conp ùe la mon­

« tagne de Zkoara, et la pression fut telle qu'il finit par cc ramper quelque peu sur la montagne. On pouvait•, dit­

« il, s'attendre· à ce résultat, car l'hiver de 1863 à 11'8-64

« fut long, froid et très-humide, le printemps et la pre­

cc miere moitié de l'été furent aussi pluvieux et froids. »

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DU GLACIER DU KASBEK. 35 On entendit des craquements dans les gfa.ces, les habi­

tants de Gvilet commencèrent à s'alarmer. Mais le ré­

gime des eaux ne fut -heureusement pas troublé, et en 1865 le glacier diminua de nouveau.

Il est fort important d'examiner la marche du glacier, d'empêcher que le lit de l' Amilichka ne s'obstrue et d'as­

surer à l'eau un écoulem.(lnt régulier; la formation du bar­

rage me pouvant être que très-lente, des mesures prises à temps préviendront l'avalanche.

_ L'expédition de 1865 leva un plan de la vallée vers l'extrémité du glacier à l'échelle de 20 sagènes (42m_,;(ii,8) pour un pouce (Om,025). Elle en exécuta un autre de tout le glacier jusqu'au sommet du Kasbek à l'échelle de 200 sa-gènes pour un pouce. Ellé prit en outre les mesu:res géodésiques de quelques points inaccessibles et fit dés expériences sur l'humidité et la température de l'air, ainsi que sur l'ablation et le mouvement progressif du gla.cier.

M. le colonel Statkowski a dressé un tableau des ex­

périences faites pendant son séjour au pied de ce glacier;

en voici le résumé.

Du 8 au 27 juillet:

Ablation de la glace couverte de débris, 40,9Pouces ( 1 m,038).

Ablation de fa g'ltrce pure� 6"4,7PO"uiies (fm,6i);' Température moyenne diurne,

1

O'o,4 Réaumur.

Humidité moyenne de l'air, 0,88.

Du_ 27 juillet au 3 septembre :

Ablation de la glà.ce couverte de débris, 4 7 ,4pouces (1 m,20).

Ablation de la glace pure, 88,3pouces (2m,24).

Fonte moyenne diurne du glacier à 7932 pieds de hauteur au-deSSUS dU niveau de la mer 2,65POUces (Om,06).

36 CAUSES DES AVALANCHES DU GLACIER DU KASBEK.

Les observations faites au Faulhorn, du 14, juillet au 24 août, montrent que le glacier fondait journellement de '1 A5 pouces (température moyenne, 4°,61 R. ; humidité de l'air, 0,76; hauteur 9184 pieds).

Tels sont, continue M. le colonel Statkowski, les ré­

sultats de mes études sur le glacier de Devdoroc. Il fau­

drait des recherches plus longues. et plus détaillées pour pouvoir comparer ce glacier à ceux des Alpes. Mais les causes de la débacle me paraissent assez évidentes pour qu'on puisse dès à présent trouver le moyen de la com­

battre.

Ce mémoire est suivi de deux notes. Dans la première, l'auteur émet une nouvelle hypothèse sur une des causes de la progression des glaciers qu'il attribue à la dilatation et à la contraction alternative de la g·lace combinée avec l'influence de la pesanteur. Dans la seconde, il donne un résumé des recherches de Kolenati sur le glacier de Devdoroc.

Tll\:É DES AROHIVES DES SCIENCES DE LA BlBLIOTlmQUE UNIVERSELLE

Janvier 1869.

Avec autorisation de la Dvrection.

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