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Catégorisation et gradualité!: timbre et signifiant vocal

3. La notation des corrélats acoustiques des Voc!: des outils pour l’analyse

3.1.2. Catégorisation et gradualité!: timbre et signifiant vocal

L’écoute minutieuse de la bande et l’examen du spectrogramme révè-lent un phonétisme intéressant de la Voc (264)!: elle tend vers l’émission d’un [Å0:::] (soit un «a» postérieur arrondi, prononcé sur le mode du

«!craquement vocal!» et qui partage ses autres traits avec [ç]). Son allon-gement peut être rapporté à la durée du ah émis précédemment par le même locuteur (Voc 258!: [a:::::]). Le choix catégorisant de la transcrip-tion «!oh!» correspond d’une part à mes premières perceptranscrip-tions d’auditeur (participant) et de transcripteur (locuteur francophone de la région lan-guedocienne!36) et d’autre part à une attestation systématique de la présence attendue de cette vocalisation en discours. Pour problématiser cette option, j’ajouterai que je n’ai avancé l’hypothèse d’une opposition sémantique en contexte des deux Voc!37, qu’à une date ultérieure, éloignée de celle de la transcription. Il me faut donc rendre compte à la fois de cette conviction de locuteur, de son appréhension théorique même et de la raison pour laquelle la différence [Å] vs [ç] ne suffit à en faire ni

35 Organisme bancaire privé.

36 Ceci expliquant évidemment cela.

37 On tente en effet de montrer ailleurs (Fauré 2000), qu’en français, l’émission de oh par L2 infère la mise en débat rétrospective des présupposés de L1.

un ah approximatif ni un oh raté!38. J’avancerai l’hypothèse suivante, dans le droit fil des observations précédemment émises sur la pratique de transcription. En fait, l’alignement intersubjectif sur la vocalisation pré-cédente relève du plan vocal et de l’interlocution tandis que la sélection verbale du morphème oh (vs ah) correspond à une saisie par le sujet et à son engagement interactionnel. Or ce dernier plan l’emporte dans la pra-tique analypra-tique des participants (et celle du transcripteur dans un pre-mier temps, du moins) qui rejettent en inconscience linguistique!39 les traces du processus pour retenir les produits pertinents. Dans le cas présent, la mimétique a réalisé la syntonisation sans atteindre tout à fait au phonème signifiant (cas du ratage). Aux limites de la catégorisation linguistique, la pratique de transcription rencontre ici la modélisation théorique de l’objet d’étude et des niveaux (interlocutif/interactif) de son appréhension. D’autre part, loin d’être idiosyncrasique (un indice socio-linguistique d’identification du locuteur, par exemple!40), cette émission relève d’un fonctionnement qui trouve sa cohérence à la fois dans sa situation en discours et, dans une certaine mesure, en langue, dont elle intercepte des tensions conflictuelles. Le corrélat prosodique guide inter-actionnellement l’interprétation locale de la Voc (en dépit de l’altération de son timbre) dont la sélection et le placement correspondent à une pro-cédure sémantique.

Le cas relevé éclaire les questionnements ouverts plus haut. Analyser la réalisation, l’étirement et la forme de la courbe mélodique de ces segments interjectifs permet d’une part de rendre compte du niveau d’actualisation de l’unité Voc comme variable et, d’autre part, de relier cette actualisation à la construction discursive. Celle-ci en fait, dans le

38 Pour l’étude d’un cas problématique de glissement phonique a-oh dans le même corpus, cf. Fauré 2000!: 87-89. Un projet d’étude de la réalité diphtongale —!avérée en anglais (cf. Local 1996!: 206) mais problématique en français!— des Voc et des inter-jections du français, est en préparation.

39 La notion empruntée à Lafont (1978!: 58-59) réfère à la mise en économie cognitive pratique par le locuteur des opérations langagières de production du sens. Sa mise au jour constitue précisément l’un des objets de la praxis de linguistique (cf. supra note 2) qui en est la remontée.

40 Bien que le français méridional ouvre tendanciellement le vocoïde /o/, il n’est donc pas utile de faire recours à une explication relevant fondamentalement d’une variation régionale ou individuelle, que n’attestent pas du reste les autres proférations du locuteur.

cours même de l’interlocution, une unité interactionnelle, porteuse de fonctionnements opératifs (prédicatifs en particulier), un support signi-fiant qu’on peut rapporter à un énoncé-occurrence. Le caractère situé de cette dimension (son indexicalité) est ici relatif à une forme vocale anté-rieure, dans le cotexte!: l’allongement du ah (±400 ms!: öããÆï) précède celui du oh (±250 ms!: öããÆï) et contribue à lui donner du sens sous l’écholalie prosodique!41. De même, le ah du guichetier (en 265!: [÷a::]

öõÆãö) correspond à une validation de l’intégralité de la séquence dis-cursive émise par X (alors que celui émis en canal de rétroaction est partiel), dont les implications sont également validées. Son orientation sémantique (l’instruction qu’il active) est distincte, ce qui explique le choix du timbre (différentiel) et la spécificité intonative (niveau mélo-dique, forme de la courbe!: öõÆãö ; et intensité marquée!: +a::h+) de l’unité émise. Pour rendre compte de la valeur discursive et interaction-nelle de ces unités, et, préalablement dans le balisage intonatif du corpus, il est donc bien indispensable de signaler à la fois ces similarités et ces importantes différences vocales.

3.2 Synthèse

Dans l’analyse des Voc, donner le primat, non à leur dimension affec-tive (qu’il s’agisse de marqueurs émotionnels bruts ou d’indices stylisés d’expressivité), mais à leur statut d’unités linguistiques (verbales) ayant une fonctionnalité interactionnelle, permet de les assigner en variables interactives!: [Voc+corrélats].

(a) Celles-ci, comme unités de langue, interceptent différemment une visée ac-tualisatrice!42 dans leur passage en discours. On peut, à ce titre, attribuer une instruction distincte à chaque Voc, correspondant fondamentalement à une inférenciation conversationnelle (cf. Fauré 2000).

41 Ce type de copie intonatoire se laisse rapporter aux observations de Couper-Kuhlen (1996) sur les reprises de registres lors d’imitations vocales par des animateurs de jeu radiophoniques des réponses de leurs candidats. Cf. aussi le cas du chantonnement dans les réponses-échos selon de Fornel et Léon (1997!: 112-116).

42 C’est-à-dire atteignent à un seuil d’actualisation correspondant à une marque linguis-tique propre au niveau impliqué!: cf. supra note 18.

(b) L’actualisation discursive de cette instruction est précisée (ou modifiée) par!les fonctionnements vocaux ayant également une valeur signifiante. Le co(n)texte contraint à la fois ces derniers, le placement de la Voc (et donc sa sélection) mais aussi le rapport entre intonation et [Voc+corrélats] actua-lisée!: de même que certains couplages de Voc avec d’autres unités sont ina-déquats, toutes les formes prosodiques du français ne sont pas envisageables pour toutes les Voc (ni, d’ailleurs dans l’absolu, pour une seule d’entre elles).

La différentialité des Voc détermine le fonctionnement essentiel de leur sémantisme interactionnel. C’est à elle que je rattache par consé-quent la stratégie de transcription (spécialisée pour ces unités) pour laquelle j’ai opté. Cette dernière permet non seulement de décrire plus précisément les oppositions entre ah et oh, mais encore se veut ouverte au repérage de marques vocales qui participent spécifiquement d’une textualité orale interactionnelle, en donnant à lire les «!points de capi-ton!» par lesquels les points de vue des participants élaborent progressi-vement celle-ci. Le cas des Voc participe de la sorte du renouvellement du regard sur les faits verbo-prosodiques, rapportés à l’examen des placements interactionnels.

On peut ainsi mesurer la portée locale des Voc actualisées, c’est-à-dire leur orientation discursive vers la transition ou le tour à venir. Le fait qu’elles constituent des marques réactives est à relier aux rôles même qu’assume alternativement un interactant!: parleur ou écouteur. Qu’elles surviennent en attaque de tour ou en piste de co-pilotage, les Voc se donnent à lire comme autant d’anti-signaux de place transitionnelle, indiquant la prise de tour ou, au contraire, l’encouragement à poursuivre (continuers pour Schegloff 1982).

Conclusion

Quel est le degré d’encodage linguistique des corrélats vocaux!? En quoi relèvent-ils d’ailleurs de représentations affectives ou iconiques!?

Leur fonctionnement est-il strictement indexical et contextualisateur ou correspond-il à la valeur énonciative régulière de leur forme prosodique rapportée à un énoncé (les intonèmes répertoriés par les descriptions phonologiques)!? Les problèmes rencontrés au cours des opérations de transcription et de balisage restent largement ouverts et conduisent à

s’interroger sur ce qui, généralement, constitue le solde des rapports entre analyse perceptive et instrumentale soit celui des relations entre verbal et «!co-verbal!». Or, surtout si cette différence présente des régu-larités, l’investigation doit s’y attacher. Dans le cas des corrélats pro-sodiques des Voc, cette réalité a été en partie occultée par divers préjugés grammaticaux et scripturaux qui ont longtemps eux-mêmes participé d’un présupposé relatif à la question du langage affectif. Sauf à recon-duire involontairement de telles conceptions, l’AC et la linguistique interactionnelle assument à l’inverse d’avoir à charge l’étude systéma-tique et affinée des données vocales dans une conception intégrée des fonctionnalités langagières et pragmatiques. Cela nécessite une mise au point sur la teneur des observables analysés. Le réglage est corrélé à l’activité pratique et constructiviste de transcription pour laquelle voudrait plaider le présent travail. Ce dernier, sans autre objet que de participer, de façon encore exploratoire et sur un corpus limité, à cette démarche, se veut un essai pour montrer qu’il existe des constantes fonctionnelles dans les jeux prosodiques attachés à des formes signi-fiantes de portée instructionnelles telles que les Voc, qui, actualisées en interaction, assurent la remontée du local au global. C’est à ce titre qu’il est possible d’envisager ces formes d’association comme de véritables unités interactionnelles. Une catégorie d’objets discursifs et donc d’ana-lyse qu’il faut transcrire, tant dans leurs caractères définitoires que dans leurs variations différentielles, pour révéler un aspect essentiel de la construction interactive des relations intersubjectives. La transcription comme instrument d’analyse des interactions orales doit rendre compte de ces menus faits, qui relèvent de la cohérence discursive et conver-sationnelle, sous la forme des sutures inférentielles dont les formats associés [Voc+corrélats] relèvent. Loin d’être des stigmates de l’oral, versés au compte d’un solde expressif, ces marques verbo-prosodiques s’avèrent des indices essentiels de la construction du sens que l’analyste a à charge de mettre au jour, en dépit des filtres métalinguistiques qui conditionnent parfois catégories d’observables et formatages inter-prétatifs. La notation affinée de ces couplages verbo-vocaux (et, en perspective, de leur dimension gestuelle), se révèle capitale au plan méthodologique dans la mesure où elle touche à l’abandon d’un certain impressionnisme dans la réflexion sur l’indexicalité des ressources linguistiques, bien au-delà des vocalisations.

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Annexe 1!: Conventions de transcription!43

Correspondance signalétique Adaptation de quelques catégories retenues

d’après le système CATS original Jefferson

(1979) Adaptations

proposées

Allongement syllabique : :

Pause (± 400 ms) (.) (0.0) /

Intonation descendante . õ

Intonation continue , Æ

Inflexion croissante ? ã

Montée (globale)

Chute (globale) Ø Ø

Niveau supra haut (Point haut) (4) ä

Niveau haut (3) ë

Niveau médian (2, 5) ï

Niveau bas (2) ö

Niveau infra bas (Point bas) (1) ü

Ton animé — exclamatif ! (!) (!)

Intonation rieuse J J

Voix chuchotée * *

Relief (selon la mélodie) e:r, e:r, e:r

Chevauchement [] alignement

Élévation du volume MAJ ++

Pic d’intensité faible

Passage « plus calme » ° ° ° °

Inspirations/ expirations audibles (hhh) / (·hhh) h, hh / ·h, ·hh

Bruit vocal ou phénomène non analysés ((toux;contexte))(toux;contexte)

Bloqueur glottal ÷

Accélération / décélération du rythme > / < > / <

Passage manquant … […]

syllabe inaudible =

Bruit gênant l’audition +++

Incertitude () { }

43 Je ne puis détailler ici les choix opérés, ni, a fortiori les symboles retenus pour des raisons de commodité éditoriale, en particulier. On aura reconnu un certain nombre d’emprunts au conventions phonétiques de l’API (révisé 1993) et au système INTSINT. Pour d’autres règles de transcription du français parlé, cf. également Blanche-Benveniste et Jeanjean (1986) ou encore Morel et Danon-Boileau (1998).

Annexe 2!: Table des exemples analysés Voc Occurrence Réalisation

phonétique Courbe mélodique Thé2.99X3

+o:o::::h+ pardon

[碠碢˘˘]

öãÆõü Thé1.264X18

o:::h j’y suis

[Å0 ˘ ˘ ˘]

öããÆï Oh

Thé1.263A oh mais

[ç]

öãÆö

Sér1.95X6

ah d’accord

[a]

ï↑äõë

Thé1.258X18 +a:::::h+ c’est

[a˘˘˘˘˘]

öããÆï Thé1.258X18(A)

(+a::h+)

[a ˘ ˘]

öõÆö Ah

Thé1. 265.A

+a::h+ / ouh

[÷a˘˘÷]

öõÆãö

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