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DISCUSSION

III. Diagnostic du covid 19 :

4. Cas particuliers 20,21 :

3.3. Echographie thoracique20

L’échographie thoracique n’est pas indiquée à des fins de dépistage pour le diagnostic du Covid-19.

L’échographie thoracique peut être utile, en réanimation, chez des patients non transportables, pour identifier des complications de la ventilation (pneumothorax) et évaluer les épanchements pleuraux.

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3.4. IRM cérébrale 66

Les poumons ne sont pas les seuls organes atteints dans le COVID-19. Le système nerveux et plus particulièrement le cerveau peuvent aussi être un site d’atteinte virale et provoquer des maladies neurologiques. Helms et al. ont observé chez les patients COVID-19 ayant bénéficié d’une IRM cérébrale, une prise de contraste leptoméningée chez 62 %, une lésion ischémique chez 23 % et des anomalies non systématisées de la perfusion cérébrale chez 100 % des patients ayant bénéficié de cette séquence.

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L’ensemble des études basées sur des petites séries et des méta-analyses montre que la femme enceinte infectée par le COVID-19 et son nouveau-né ont plutôt un bon pronostic tant du point de vue de la morbidité que de la mortalité. Les patientes, sans doute par leur âge, ne semble pas plus susceptibles de contracter l’infection ou de développer une forme sévère sauf si elles ont des facteurs de comorbidités connus à savoir:

 Une insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique;

 Une pathologie respiratoire chronique;

 Diabète insulinodépendant ou compliqué;

 Hémopathie maligne ou cancer;

 Obésité;

 Immunodépression médicamenteuse, VIH non contrôlé ou CD4 <200/mm);

 greffe d’organe.

4.2. Covid chez l’enfant21,69

L’incidence de la COVID-19 est moins élevée chez les enfants et augmente avec l’âge.

La contamination est essentiellement intrafamiliale.

Les formes asymptomatiques ou pauci symptomatiques sont prédominantes et la maladie est sûrement sous-diagnostiquée du fait d'un tableau clinique très discret ne comportant quasiment pas de symptômes. Alors que les formes graves et les décès sont très rares.

La symptomatologie est peu différente de celle observée chez l'adulte, faite de fièvre, signes généraux (asthénie, myalgie, céphalées), signes respiratoires (tachypnée, toux sèche, rhinite, obstruction nasale), troubles digestifs (diarrhée, vomissements), dysphagie, éruptions cutanées non spécifiques, conjonctivite et de troubles neurologiques (hypotonie, somnolence, léthargie, difficultés d'alimentation).

Des cas de syndrome inflammatoire multi systémique similaire au syndrome de Kawasaki ayant un lien temporel avec la COVID-19 ont été rapportés.

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Les perturbations du bilan biologique est comparable à celle observé chez l’adulte mais chez une minorité d’enfants.

Les enfants ayant une maladie sous-jacente pourraient avoir un risque plus élevé d’hospitalisation ou d’admission aux soins intensifs.

Les impacts à long terme de la maladie sont à ce jour peu connus.

4.3. Infection à SARS-CoV-2 chez les personnes âgées:

Une diarrhée, une altération de l’état général, des chutes, ou un syndrome confusionnel de survenue brutale chez une personne âgée, en l’absence d’autres maladies aiguës évidentes, doivent faire évoquer le diagnostic de Covid-19 en période épidémique.

Les résultats d’une enquête concernant 353 patients de plus de 70 ans, pris en charge dans 35 centres gériatriques en France, montre qu’à la symptomatologie classique du Covid-19 s’ajoutent chez les personnes âgées des signes plus atypiques :

• Chez les personnes âgées de plus de 80 ans, la survenue brutale des manifestations cliniques suivantes :

 Signes digestifs : diarrhée, nausées ou vomissements ;

 Altération de l’état général, isolée ou non ;

 Chutes à répétition.

• Chez les patients présentant des troubles cognitifs, le syndrome confusionnel hypo ou hyper actif paraît plus fréquent, alors que la fièvre est moins fréquente (45 % des cas comportant des signes cognitifs avait une température inférieure à 38°C) de même les signes respiratoires et ORL.

• L’infection peut aussi ne se manifester que par une décompensation brutale de pathologie antérieure.

Les données biologiques et radiologiques semblant comparables à la population générale. Cependant, compte tenu de la fréquence des comorbidités présentes dans cette tranche d’âge, il semble important de ne pas oublier certains marqueurs pronostiques telles que la troponine et la lymphopénie.

4.4. Infection à SARS-CoV-2 chez les patients immunodéprimés :

Les personnes dont le système immunitaire est défectueux lorsqu'elles sont exposées au virus du SRAS-CoV-2, sont incapables de combattre l'infection et sont donc plus à risque de contracter l'infection et de rendre leur maladie plus grave.

Selon les experts consultés, les personnes immunodéprimées présentant un risque élevé de développer des complications dans le cadre d’une infection à la COVID-19 devraient bénéficier d’une évaluation précoce et d’un suivi plus étroit en présence de symptômes compatibles avec la COVID-19.

Les traitements immunosuppresseurs en cours ne devraient pas être interrompus en prévention d’une infection à la COVID-19.

En présence d’une infection active à la COVID-19, l’interruption ou le report du traitement avec un médicament biologique pourrait être envisagé, sur consultation avec le médecin traitant.

Si le traitement a été modifié ou interrompu, il devra être repris lorsque le patient se sera remis de l’infection.

4.5. Covid et maladies respiratoires chronique (asthme/BPCO):

Les patients souffrant d’un asthme sévère et/ou non contrôlé et ceux avec une BPCO semblent présenter un risque plus élevé d’infection COVID-19 d’évolution sévère.

Les recommandations habituelles de prise en charge de l’asthme et de la BPCO restent pour la plupart valables malgré l’épidémie en cours.

Cependant, les épreuves fonctionnelles respiratoires et les traitements en nébulisation sont à effectuer avec précaution pendant la pandémie de COVID-19 en raison d’un risque potentiel d’aérosolisation du virus pendant la procédure.

Les traitements de l’asthme et de la BPCO doivent être poursuivis et adaptés dans le but d’assurer un contrôle optimal de la pathologie respiratoire tout au long de l’épidémie et ainsi limiter le risque de maladie COVID-19 grave.