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Dans l’incroyable profusion de matériels et logiciels, deux marques sortent leur épingle du jeu : Apple et Samsung. Les tablettes numériques déployées dans le cadre de notre étude sont issues de ces deux géants, à raison d’une quinzaine d’iPad 2 IOS et de Galaxy Tab 2.

1. L’Ipad.

Apple étant l’acteur principal du marché des tablettes et celui ayant fait connaître ces appareils auprès du public, leurs produits reviennent régulièrement dans les expérimentations des TICE dans le cadre de la classe. Le choix des collectivités locales s’est arrêté ici sur le deuxième modèle d’iPad25

.

Produit phare du fabricant aux côtés de ses téléphones portables, cette machine est devenue célèbre pour avoir véritablement lancé et popularisé les

24http://dictionnaire.phpmyvisites.net/definition-Tactile--13110.htm 25 Sa fiche technique détaillée : http://www.apple.com/fr/ipad/specs/

33 tablettes numériques. Ce succès tient tout autant à un design intéressant qu’à ses caractéristiques techniques et sa très grande simplicité d’utilisation. L’iPad est ainsi connu pour son autonomie, près d’une dizaine d’heures, sa résistance et son écran haute définition lumineux et particulièrement lisible. Il est aussi réputé pour l’aisance avec laquelle peuvent être achetées ou supprimées ses applications via l’« App Store », magasin en ligne de la firme. Cela a cependant un revers non négligeable : l’obligation de passer par celui-ci en permanence.

En effet, l’iPad fonctionne grâce au système d’exploitation IOS, logiciel dont Apple est à la fois propriétaire et concepteur. À ce titre, celui-ci est complètement verrouillé contre toute utilisation « de l’extérieur », entendre toute manipulation non autorisée par ses développeurs. Or, la politique actuelle d’Apple est d’avoir un contrôle absolu sur toute application présente sur sa machine, ainsi qu’un droit de regard sur ceux-ci. Cela signifie qu’avant d’être mis à disposition sur sa plateforme de téléchargement, tout programme doit recevoir l’aval du groupe, selon des critères plus ou moins explicites. Le point fort de ce choix est le peu de risques de tomber sur des applications présentant une faille sécuritaire importante ou étant particulièrement mal conçu. Le désavantage est qu’il est impossible d’y trouver des outils développés spontanément par certains utilisateurs pour répondre à un besoin ponctuel, comme cela peut être le cas sur d’autres systèmes d’exploitation. Cette volonté de contrôle s’explique aussi par le désir de garder une maîtrise absolue des publications sur iPad, évitant ainsi le pullulement de logiciels susceptibles d'attenter à la stabilité de ses appareils. D’où l’excellente réputation de l’iPad en matière de fiabilité, de performances et de réactivité, les « plantages » étant relativement rares et éphémères.

2. La Galaxy Tab.

Samsung est un conglomérat sud-coréen de sociétés, notamment connu pour ses équipements Hi-Tech Samsung Electronics. Depuis quelques années, il talonne Apple sur les marchés en présentant des appareils équivalents à la firme à la pomme, faisant de lui son principal concurrent et déclenchant des affrontements tant

34 économiques que juridiques26. Ainsi, si les téléphones Galaxy S collent au plus près les iPhone, du côté des tablettes, la Galaxy Tab 227, cherche à ravir la première place à l’iPad.

Au premier abord, elle est sensiblement similaire au produit d’Apple. Seul l’écran fait montre d’une véritable différence, étant d’une résolution quelque peu inférieure à celle de l’iPad et d’une qualité moindre, tout en restant pour autant d’excellente facture. Techniquement parlant, s’il existe des variations entre les deux machines, elles sont imperceptibles pour les utilisations qui nous intéressent.

Le plus grand contraste est logiciel. Si Apple emploie un système d’exploitation « maison », IOS, Samsung se repose sur Androïd, mis au point par les laboratoires de Google à partir d’un noyau Linux. Autrement dit, si IOS se caractérise par son verrouillage quasi intégral, Androïd, lui, est relativement souple et ouvert, autorisant la création et la distribution d'applications sans avoir à passer par un comité d’analyse et de commercialisation, consentant le développement rapide de milliers d'entre elles. Sa flexibilité permet ainsi de trouver des centaines de logiciels gratuits ou conçus spécifiquement pour un domaine particulier, parfois même par des enseignants pour répondre à leurs propres besoins en classe, pratique apparue dès l’entrée de l’informatique au sein de l’Education Nationale dans les années 1970- 1980.

La contrepartie est que les tablettes Galaxy Tab présentent un fonctionnement un peu plus complexe que leurs homologues américaines, notamment pour tout ce qui touche à la configuration du réseau et aux mises à jour du système d’exploitation.

26 Actuellement, Samsung et Apple s’affrontent un peu partout dans le monde sur la question de la

violation de brevets. Pour l’année 2013, Apple aurait actuellement listé 22 appareils produits par Samsung menaçant potentiellement sa propriété intellectuelle.

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/07/14/la-carte-de-la-guerre-des-brevets-entre- apple-et-samsung_1733712_651865.html

http://belgium-iphone.lesoir.be/2013/05/15/apple-souhaite-interdire-la-vente-du-galaxy-s4-de- samsung/

27 Sa fiche technique complète et détaillée : http://www.samsung.com/fr/consumer/mobile-

35 Ainsi, en plus de deux marques, nous sommes face à deux philosophies différentes. La première propose un univers ultra sécurisé et quasiment intégralement verrouillé, où chaque logiciel est filtré et étudié par une commission avant d’être rendu disponible. Cela limite leur nombre et la marge d'action des usagers comme des professionnels, mais assure une protection sans faille ou presque de son domaine hardware et software, et une prise en main simplifiée à outrance.

La seconde est plus libre dans sa pratique et sa conception, laissant à chaque utilisateur le choix de passer par la boutique officielle de Google (Google Play, Androïd appartenant à Google Inc.) ou de transiter par une échoppe tierce, voire directement par un développeur indépendant. La contrepartie est une moindre intuitivité et une gestion plus technique, pouvant donc être problématique, par moment, notamment pour tout ce qui relève de la configuration des réseaux et des logiciels communiquant à travers celui-ci.

Il est évident que ces faits vont influencer la mise en oeuvre des enseignants. L’idée de travailler sur une machine fermée dont les logiciels demandent à être achetés pourrait refréner une partie des professeurs, tandis que la peur de se retrouver face à un produit pouvant réclamer une technicité importante est à même d’en effrayer une autre. Pourtant, quelle que soit l’approche choisie par ses développeurs, la tablette numérique ne cesse de se décliner, proposant ainsi des gammes de modèles pour toutes les bourses et toutes les utilisations. De cette façon, cette technologie tend à coloniser toujours plus de nouveaux domaines et territoire, à tel point qu’actuellement, nous pouvons constater sa présence partout ou presque.

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