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Caractéristiques de l’échantillon

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 163-200)

Nous entendrons par :

- PCS – : les personnes qui sont « Employés », « Ouvriers » et « Autres personnes sans activité professionnelle »

- PCS + : les personnes qui sont, « Cadres et professions intellectuelles supérieures » - Diplôme - : les personnes qui n’ont pas de diplôme ou ont un diplôme inférieur à celui du

« Baccalauréat général, technologique ou professionnel » (« CAP, BEP », « CEP »)

- Diplôme + : les personnes qui détiennent au minimum un « Baccalauréat général, technologique ou professionnel ».

Encadré 6 : Abréviations pour caractériser les individus.

Nous allons d’abord caractériser l’échantillon global, puis nous le comparerons aux données de l’INSEE (2012) relatives à la métropole rouennaise. Enfin, nous étudierons les caractéristiques de l’échantillon à partir de la typologie des quatre lisières socio-spatiales.

1.1 Une spatialisation genrée fidèle à celle de l’agglomération

L’échantillon (Tableau 13)96 se compose de 52,55 % de femmes et de 47,45 % d’hommes. Comparé à la répartition des hommes et des femmes dans l’agglomération rouennaise, le test du Khi² montre qu’il y a ajustement entre ces deux populations.

Recensement de exploitations principales et complémentaires. (Khi2=0,027 ddl=1 p<.05 n=660) et au tri croisé entre le genre et la typologie des lieux de résidence (Khi2=8,37 ddl=3 p<.05 n=660). Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

Au regard de la typologie, il faut noter que dans le « ghetto vert », nous avons sondé une part plus importante de femmes. En effet, l’écart à l’indépendance est significatif (de 10 points supérieur). L’hypothèse avancée est que cela est dû aux lieux d’enquêtes, comme les marchés

96 Pour limiter le nombre de tableau, nous réunissons dans un même tableau la population de référence, la population de l’enquête et la typologie que nous avons développée chapitre 4.

ou les commerces de proximité, qui sont plutôt fréquentés par un public féminin. Lors de la passation nous avons également sondé des hommes mais ils sont plus nombreux à ne pas avoir voulu répondre à nos questions.

1.2 Des résidents de lisière spatialisés en fonction de l’âge

Par rapport à la population de l’agglomération, nous notons des différences. En effet, le test du Khi² montre qu’il n’y a pas d’ajustement entre ces deux populations (Tableau 14).

Recensement de exploitations principales et complémentaires. (Khi2=19,71, ddl=4 p<.05 n=656) et au tri croisé entre les classes d’âge et la typologie (Khi2=105,5 ddl=12 p<.05 n=656). Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

Tout d’abord (Tableau 14), au contact de la forêt résident moins de jeunes de « moins de 30 ans » (-4 points). Cette différence s’explique par le fait de ne pas avoir enquêté les personnes de moins de 15 ans, en raison des questions posées (choix de résidence, etc.), alors qu’ils sont présents dans l’enquête de l’INSEE.

Les personnes âgées de plus de 75 ans sont significativement sous représentées dans l’échantillon (-5 points). L’âge avancé entraîne parfois l’entrée dans des structures (maison de retraite, Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, EHPAD) auprès desquelles nous n’avons pas enquêté.

A l’inverse la tranche d’âge des « 60-74 ans » est plus importante (+6 points), parmi les résidents de lisière de forêt, que dans l’agglomération.

Si nous croisons les classes d’âge, le nombre d’années depuis l’emménagement et la typologie au moyen d’une AFC (Figure 26), nous observons, grâce à une classification de type CM, que les individus se répartissent selon la typologie des lisières de forêt et que c’est cette variable qui pèse sur les autres.

Figure 26 : AFC qui croise la typologie (en bleu), l’âge des individus (en violet) et le temps depuis lequel ils résident dans leurs logements (en rouge). Nous avons regroupé des types de sites à l’aide d’une classification de type CM en 4 classes nommées A, B, C, D. Nous nous sommes servis de cette classification (A, B, C, D) pour tracer des patatoïdes qui facilitent la lecture de l’AFC.

Un premier type (type A) montre que, dans notre échantillon, ceux qui résident dans le

« Ghetto Vert » sont plutôt des personnes âgées (« plus de 75 ans ») qui occupent leur domicile depuis plus de 40 ans. Les individus qui ont entre « 60 et 75 ans » habitent également dans leur domicile depuis plus de 40 ans. Les femmes sont surreprésentées dans le « Ghetto Vert », ainsi que les plus âgées, pour des raisons qui tiennent aux conditions de réalisation de l’enquête (passation sur les marchés, à proximité des commerces, refus fréquents de répondre de la part des hommes…). Malgré ces biais, certaines caractéristiques sociologiques demeurent perceptibles comme nous allons le voir par la suite. D’ailleurs, comme le montre empiriquement Paul Clerc (1967, p. 363) :« II n'existe pas qu'un seul ensemble [NDLA : ensemble

d’immeubles], mais des centaines caractérisés parfois par des compositions sociales assez originales».

Un deuxième type (type B) montre que dans notre échantillon les individus qui résident dans la « cité boisée » ont « moins de 30 ans » et y demeurent depuis « moins d’1 an » et de « 2 à 5 ans ». Ici on voit apparaître l’effet induit par le site de la cité universitaire.

Un troisième type (type C) montre que dans notre échantillon les individus qui résident dans le « faubourg forestier » ont entre « 30 et 45 ans » et entre « 60 et 75 ans » et vivent là

« faubourg forestier » se fait à partir de 30 ans, alors que pour l’ « Éden privatif » c’est entre

« 60 et 75 ans ».

1.3 Des habitants de lisière plus diplômés que les autres

Le test du Khi² (Tableau 15) montre qu’il n’y a pas d’ajustement entre la population mère et notre enquête par rapport au niveau de diplôme : il y a donc des différences

Tableau 15 : Représentativité de l’échantillon par rapport au niveau de diplôme, Source : INSEE, Recensement de la population 2008 exploitations principales et complémentaires. (Khi2=49,408, ddl=5 p<.05 n=657) et au tri croisé entre le niveau de diplôme et la typologie des types d’habitat et des équipements forestiers (Khi2=150,3 ddl=15, p<.05 n=657). Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

On constate que les résidents de lisière de forêt sont plus diplômés que l’ensemble des habitants de l’agglomération. En effet, les individus qui sont « sans diplôme ou CEP » sont sous représentés (-14 points). A l’inverse on observe une surreprésentation des individus qui possèdent un « diplôme de l’enseignement supérieur long (bac+3 et plus) » (+9 points).

Comment expliquer ces différences ? Nous pouvons dire que le lieu de résidence à proximité de la forêt semble être plus attractif pour les personnes plus diplômées, ce qui nous renvoie à l’analyse de Bernard Kalaora (1993) qui montre que ce sont le plus souvent les personnes qui disposent d’un capital culturel plus élevé qui vont en forêt. Une autre hypothèse serait la similitude entre l’origine sociale des personnes enquêtées et l’équipe d’enquêteurs (étudiants).

Ces personnes acceptant plus volontiers de participer à l’enquête et étant plus à l’aise. Notons aussi le choix d’une résidence étudiante où les individus ont au minimum le baccalauréat.

Comment le niveau de diplôme se répartit-il spatialement sur les différentes lisières ? Quelle est l’incidence entre le niveau de diplôme des personnes et la répartition spatiale sur les différentes lisières ?

Dans les « faubourgs forestiers », sont majoritaires, pour un individu sur trois, ceux qui possèdent un « CAP, un BEP ou un diplôme équivalent ». A l’inverse ceux qui sont diplômés de l’enseignement supérieur long (bac+3 et plus) » (-8 points) sont sous représentés.

Dans « l’Éden privatif » plus de la moitié des individus possède un « diplôme de l’enseignement supérieur long (bac+3 et plus) ». Ils sont surreprésentés de manière importante (+32 points). Sont minoritaires ceux qui ne possèdent « aucun diplôme », un « CAP, BEP ou équivalent », un « Baccalauréat ou brevet professionnel » et un « Diplôme de l’enseignement supérieur court ».

Les personnes les plus diplômées sont également surreprésentées parmi les résidents de la « cité boisée ». Mais, à la différence de l’« Éden privatif », ce n’est pas uniquement pour ceux qui possèdent un « Diplôme de l’enseignement supérieur long » (+16,5 points) mais également pour ceux qui possèdent un « Baccalauréat ou brevet professionnel » (+7 points) et un « Diplôme de l’enseignement supérieur court » (+4 points).

Enfin, les personnes qui n’ont pas de diplôme (+11 points) ou un « CAP, BEP ou équivalent » (-15,5%) sont surreprésentées parmi les résidents du « ghetto vert ».

1.4 Des catégories socioprofessionnelles plus élevées au contact de la forêt

Le test du Khi² montre, par rapport à la PCS, qu’il n’y a pas d’ajustement (Tableau 16).

Des différences significatives existent donc entre les résidents de lisière de forêt et l’ensemble de la population de l’agglomération.

Tableau 16 : Représentativité de l’échantillon par rapport à la PCS, Source : INSEE, Recensement de la population 2008 exploitations principales et complémentaires. (Khi2=73,74, ddl=9 p<.05 n=658) et tri croisé entre le niveau de diplôme et la typologie des types d’habitat et des équipements forestier (Khi2=150,3 ddl=15, p<.05 n=658). Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

L’échantillon (Tableau 16) ne comporte pas d’ « agriculteurs, exploitants » cela s’explique aisément en ville par le manque d’espace nécessaire pour développer une exploitation.

Dans notre échantillon, les employés sont surreprésentés de 10 points et les professions intermédiaires sont sous-représentées de 10 points. La part des professions intermédiaires et des employés réunis est identique à l’échantillon de l’INSEE (32 % pour les deux). Comment expliquer ce fait ? Cela vient probablement de la méconnaissance de la nomenclature INSEE, et d’une confusion entre la catégorie « Employés » et le fait d’être employé (salarié) par une entreprise.

À l’image des niveaux de diplôme, les « cadres et professions intellectuelles supérieures » sont surreprésentés dans l’échantillon (de 3 points). En revanche, les « ouvriers » sont sous-représentés de manière plus importante (6 points). Nous pouvons expliquer cette différence par la faible proportion des lisières au contact de grands ensembles (10 sites recensés), alors que l’habitat individuel (26 sites recensés) domine largement.

Enfin, nous avons différencié les « autres personnes sans activité professionnelle » et

« les élèves, étudiants », alors que l’enquête INSEE ne le fait pas. Une partie des enquêtés sont des étudiants qui résident en cité universitaire à proximité de la forêt.

À l’image du niveau de diplôme, les PCS se distribuent géographiquement par rapport à la typologie. Les personnes qui résident dans le « faubourg forestier » appartiennent pour le plus grand nombre aux catégories « employés », « professions intermédiaires » et « ouvriers ».

Les « élèves, étudiants » y sont en revanche peu nombreux.

Les « retraités » et les « cadres et professions intellectuelles supérieures » sont surreprésentés parmi les personnes qui résident dans l’ « Éden privatif »; et à l’inverse, les

« Employés », les « Ouvriers », les « Autres personnes sans activité professionnelle » et les

« Élèves, étudiants » y sont sous représentés.

Les personnes qui résident dans « la cité boisée » sont majoritairement « élèves, étudiants » (34,90%) et minoritairement « retraités ». Cela tient au nombre de questionnaires passés sur la résidence universitaire de la pléiade. La composition de notre échantillon montre que la « cité boisée » est également composée de jeunes dans des proportions similaires à la part de l’agglomération rouennaise en ce qui concerne les « Cadres et professions intellectuelles supérieures », les « Professions intermédiaires », les « Employés », les « ouvriers » et les

« Autres personnes sans activité professionnelle ».

Enfin les « Employés » et les « Autres personnes sans activité professionnelle » sont surreprésentés parmi les résidents du « ghetto vert ». En revanche sont sous-représentés les

« Cadres et professions intellectuelles supérieures », les « Professions intermédiaires » et les

« Élèves, étudiants ».

Pour synthétiser les résultats obtenus entre le niveau de diplôme, la PCS et la typologie nous croisons ces données à l’aide d’une AFC. Nous observons, grâce à une classification de type CM, que les individus se répartissent selon la typologie constituée (Figure 27).

Figure 27: AFC qui croise la typologie (en bleu), le niveau de diplôme (en violet) et la PCS (en rouge) avec une classification de type CM en 4 classes nommées A, B, C, D. Nous nous sommes servis de cette classification (A, B, C, D) pour tracer des patatoïdes qui facilitent la lecture de l’AFC.

La Figure 27 montre quatre types qui correspondent à la typologie : notre stratégie s’est avérée efficace.

Le type A, correspond au « ghetto vert ». Dans ce type, les individus qui sont « sans diplôme ou CEP » ou qui possède un « CAP, BEP ou équivalent » sont surreprésentés. Si l’on se penche sur les PCS les personnes qui sont « sans activité professionnelle », « ouvriers » ou

« retraités » sont également surreprésentées.

Le type B correspond au « faubourg forestier ». Dans ce type il apparaît que les individus qui possèdent plutôt un « CAP, BEP ou équivalent » (un individu sur trois) et « un brevet (BEPC ou DNB) ». Les « employés » ou « profession intermédiaire » sont également surreprésentés.

Le type C, correspond à « l’Éden privatif ». Dans ce type il apparaît que parmi les individus qui y résident ce sont les plus diplômés [du second cycle universitaire (« Bac+3 et plus »)] et les « Cadres et professions intellectuelles supérieures » ou « retraités » qui sont surreprésentés. C’est le type qui au regard de l’AFC se distingue le plus des autres.

Enfin, le type D, correspond à la « cité boisée ». On voit que dans ce type les « Élèves, Étudiants » sont majoritaires et que les niveaux de diplôme se répartissent entre les différents niveaux post-bac (du baccalauréat au diplôme du second cycle universitaire).

On constate que le niveau de diplôme et la PCS ont une incidence sur le type de d’habitat et sur la localisation des individus.

2. Conditions citadines des résidents de lisière forestière

Il s’agit de comprendre ce que revêt pour ces individus le fait de résider en lisière de forêt.

Nous allons analyser les choix de localisation et les modes de vie, l’ancienneté dans la résidence et la perception de leur localisation dans « la ville ».

2.1 La forêt : « un plus » dans les critères de choix du logement

On peut, pour commencer, examiner la manière dont les interrogés disent avoir choisi d’emménager dans un quartier situé en périphérie de ville, en lisière de forêt. Lors d’un achat ou d’une location, HLM et logement étudiant exceptés, les critères d’emménagement sont d’abord liés à des zones auxquelles, en fonction du prix au mètre carré, on accède ou pas. Ils dépendent également du type de logement désiré, des services auxquels ces zones donnent accès (cadre de vie, scolarisations, soins, loisirs, commerces), ainsi que de la proximité du lieu de travail (Aissaoui, Bouzouina, & Bonnel, 2015). Les analyses des « prix hédoniques », qui étudient les liens entre stratégies immobilières et aménités paysagères offertes par les espaces de nature (par le cadre de vie), montrent des consentements à payer qui varient, et qui dépendent des espaces naturels en question. Ainsi, il semble qu’une « vue sur mer » ou qu’une distance réduite à la mer a une influence significative sur le prix d’un bien immobilier (Travers, Nassiri, Appéré, & Bonnieux, 2008). En revanche, cette influence ne se retrouve pas dans le cas de la forêt, qui ne semble pas être une aménité suffisamment universelle (partagée par tous), et dont l’influence semble très dépendante du capital économique et culturel des individus (Gadrey &

Lalucq, 2016). Il semblerait que la forêt ne constitue pas un critère à proprement parler, mais se présente plutôt comme une variable d’ajustement, un bonus, une fois que sont évalués les critères de choix du logement.

C’est le cas de cette femme qui nous explique : « Lors de l’achat de la maison en 1988, la forêt n’a pas fait partie des critères. »97, mais suite à l’emménagement, la forêt est devenue un bonus : « On est très proche de la forêt et du coup on a pris goût à aller y faire du footing.»98

C’est donc logiquement lorsque l’on examine la manière dont les interrogés perçoivent l’emménagement au contact de la forêt (Tableau 17), que l’on constate que 56,4% des sondés déclarent que la proximité de la forêt n’a pas pesé de façon particulière dans leur « choix » d’emménagement. Pour autant, ils sont 41,8% à avoir vu dans cette aménité paysagère un motif favorable à leur installation et une part très faible a vécu cet emménagement au contact de la forêt comme négatif (1,4 %)99.

Tableau 17 : Tri croisé entre le type de logement et Khi2=38,8 ddl=6 p<.05 n=658. Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

Pour comprendre cela nous pouvons voir l’incidence entre le type de logement et la perception par rapport à l’emménagement (Tableau 17).

Il apparaît que les individus qui résident en immeuble avec bailleur HLM sont sous représentés parmi ceux qui considèrent que la forêt a été un critère favorable au moment du choix du logement. Cela s’explique par le fait qu’un logement leur a été attribué, et que ces individus n’ont pas choisi de résider à proximité de la forêt. Les logements sociaux de type HLM100 ou les logements étudiants sont des habitations destinées aux personnes ayant des ressources modestes et construites grâce à une aide financière de l'État.

Les personnes qui résident en immeuble avec bailleur privé ou en maisons avec moins de 100m² de terrain sont surreprésentées parmi celles qui ont déclaré que la forêt n’avait « pas eu d’importance particulière » dans le choix du logement.

97 Entretien 41 (e41) : Une femme, 54 ans, secrétaire administrative, Pratiquante de course à pied, de VTT et actuellement encadrante de marche nordique dans l’association ADN-GPS (Aventure direction nature-les gènes du plaisir sportif), le 8 juin 2016.

98 Entretien 41 (e41) : Une femme, 54 ans, secrétaire administrative, Pratiquante de course à pied, de VTT et actuellement encadrante de marche nordique dans l’association ADN-GPS (Aventure direction nature-les gènes du plaisir sportif), le 8 juin 2016.

99 Nous devons garder à l’esprit que la faible proportion de répondants à avoir vécu leur emménagement comme négatif influera sur les tris croisés et les tests statistiques que nous allons effectuer par la suite.

Enfin, les individus qui résident en « maisons avec plus de 100m² de terrain » sont surreprésentés parmi ceux pour qui la proximité de la forêt a été un critère de choix favorable.

Le faubourg

forestier L'Éden

privatif La cité boisée Le ghetto vert Total

Défavorablement 0,4% 2% 1,1% 2,6% 1,4%

Favorablement 37,9% 71,3% 32,2% 39,7% 41,9%

Pas d'importance particulière 61,6% 26,7% 66,7% 57,6% 56,7%

Total 100% 100% 100% 100% 100%

Tableau 18 : Tri croisé entre la typologie et le motif d'emménagement à côté de forêt Khi2=47,7 ddl=6 p<.05 n=658. Nous présentons les résultats dont la force d’attraction entre deux modalités (par rapport au PEM) est forte en gras. Et à l’inverse, lorsque celle-ci est faible elle sera présentée en italique. Les résultats dont l’écart à l‘indépendance ne sont pas significatifs sont présentés en gris clair.

Ces perceptions se distinguent donc en fonction des conditions résidentielles types proposées en amont (Tableau 18). Si nous croisons le type d’habitat, la perception de l’emménagement au contact de la forêt et le type de logement, il apparaît que les individus se répartissent en trois groupes.

Figure 28 : AFC qui croise la typologie (en bleu), la perception d’emménagement au contact de la forêt (en rouge) et le type de logement (en violet) avec une classification de type CM en 3 classes nommées A, B, C. Nous nous sommes servis de cette classification (A, B, C) pour tracer des patatoïdes qui facilite la lecture de l’AFC.

Pour tous, un premier enseignement se dégage : la proximité de la forêt semble ne peser de façon négative que de manière très marginale, et cette appréciation ne semble pas caractériser certains types de résidents plus que d’autres.

Au sein de ces trois groupes (Types A, B et C), deux grandes catégories distinctes se dégagent, que sépare l’axe vertical de l’AFC (figure 3), et qui exigent de différencier ceux qui ont choisi leur logement (qui « se logent ») des autres, qui n’ont accès qu’aux logements sociaux que la puissance publique leur propose (qui « sont logés »).

Un premier regroupement (Type A) rassemble les individus de la cité boisée et du

« ghetto » vert. Ces deux types se distinguent par une forme collective de résidence, dense et verticale, et par la très forte part de logements sociaux (Habitats à Loyers Modérés – HLM) dans chacun de ces deux types (seule la cité boisée comprend une part significative de

« ghetto » vert. Ces deux types se distinguent par une forme collective de résidence, dense et verticale, et par la très forte part de logements sociaux (Habitats à Loyers Modérés – HLM) dans chacun de ces deux types (seule la cité boisée comprend une part significative de

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