Le lac des Plages possède une superficie de 4,9 km2 et un périmètre de 11,3 km. Il est situé à une altitude de 220 mètres par rapport au niveau de la mer. Son bassin versant est d’une superficie de 108 km2. La plus récente bathymétrie du lac a été réalisée en 2012 (Figure 14).
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Figure 14 : Bathymétrie du lac des Plages
La bathymétrie du lac nous indique que la fosse du lac est d’une profondeur de 50 mètres et que la profondeur moyenne du lac est de 17,7 m. La zone littorale représente une très grande superficie du lac, ce qui peut expliquer l’étendue très importante du MÀÉ (voir la section 3.2.5).
De plus, en calculant la typologie morphologique à l’aide du degré de développement du littoral, le ratio longueur/largeur et le degré de confinement (voir section 2.3.4), le lac des Plages est considéré comme un grand lac selon sa superficie, simple et sporadiquement confiné. En d’autres mots, sans secteur isolé, par exemple des baies bien définies, la productivité du lac peut effectivement être moins importante et il y a moins de chances que des microécosystèmes se développent.
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Tableau 8 : Caractéristiques morphologiques du lac des Plages Caractéristique morphologique Valeur
Superficie du lac (km2) 4,9
Superficie du bassin versant (incluant le lac) (km2) 108,0
Périmètre du lac (km) 11,3
Altitude (m) 220
Volume d’eau (m3) 87 084
Profondeur maximale (m) 50
Profondeur moyenne (m) 17,7
Temps de renouvellement de l’eau
Le temps de renouvellement du lac des Plages a été calculé selon différentes méthodes d’estimation du volume d’eau arrivant au lac. Le CRE des Laurentides utilise une constante pour tous les lacs des Laurentides pour estimer l’écoulement annuel moyen. Il est estimé que cette constante, d’une valeur de 570 000 m3/km2, peut varier de plus ou moins 20% selon les précipitations annuelles et l’altitude des bassins versants (CRE Laurentides, 2018). En multipliant cette constante par la superficie calculée du bassin versant du lac des Plages (108 km2), on obtient une estimation de 61 560 000 m3 d’eau arrivant au lac annuellement. Si l’on insère les valeurs associées au lac des Plages dans la formule ci-dessous, on estime le temps de renouvellement au lac des Plages à 1,4 ans. En d’autres mots, il est possible de stipuler qu’une goutte d’eau réside environ un an et demi avant d’approcher l’exutoire du lac.
T r = 𝑽
𝒍𝒂𝒄𝑽
𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕𝒂𝒖𝒍𝒂𝒄Ce temps de renouvellement est considéré modérément court. La sédimentation des nutriments au lac est donc plus ou moins favorisée. Cela signifie qu’advenant un apport en phosphore dans la colonne d’eau, ce dernier aura plus de chance d’être utilisé par les organismes qui en ont besoin, comme les plantes et le phytoplancton, puisqu’il sera en suspension et disponible dans la colonne d’eau (CRE Laurentides, 2013b).
Qualité de l’eau
Cette section présente d’abord les résultats obtenus lors de l’échantillonnage effectué par l’OBV RPNS pour un suivi de qualité de l’eau à l’été 2019. Elle présente également les résultats des paramètres testés de 2011 à 2019 lors de la collecte d’échantillons dans le cadre du programme RSVL, par l’APELDP. La municipalité de Lac-des-Plages effectue aussi son propre échantillonnage d’eau en bordure des rives de certains lacs de la Municipalité dans le but de mesurer la teneur en CF de l’eau, une fois dans l’été. Ces différents suivis de la qualité de l’eau permettent de déterminer l’état trophique et d’établir un profil physico-chimique du lac des Plages à l’aide de différents paramètres testés (voir section 2.3.1).
Échantillonnage de l’OBV RPNS
Trois tributaires ont été échantillonnés dans le cadre du suivi de la qualité de l’eau de l’OBV RPNS.
Il est possible de situer géographiquement chacun d’entre eux sur les paramètres mesurés à ces
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stations sont le P-T, les MES et les CF. Les résultats obtenus lors des trois sorties sur le terrain sont présentés au Tableau 16 à la page 83 (Annexe 1).
Huit baies ont été échantillonnées dans le cadre du suivi de la qualité de l’eau de l’OBV RPNS. Il est possible de situer géographiquement chacune de ces stations sur la Figure 15. Le paramètre mesuré à ces stations est le P-t. Les résultats obtenus lors des trois sorties sur le terrain sont présentés au Tableau 17 à la page 83 (Annexe 1).
Figure 15 : Localisation des stations échantillonnées par l’OBV RPNS à l’été 2019
La section suivante situe les résultats d’analyse de qualité de l’eau (voir Tableau 16 et Tableau 17 (page 83)) selon les différentes classes trophiques.
Dans la Figure 16, la Figure 18 et la Figure 20, l’échelle présentée sur l’axe des ordonnées (axe vertical) correspond à l’étendue des différents intervalles de données possibles du paramètre pour chacune des classes trophiques (oligotrophe, mésotrophe, eutrophe, hypereutrophe). L’échelle de classes trophiques pour tous les paramètres provient du RSVL et elle est présentée au Tableau 9 (MELCC, 2020a). L’axe des ordonnées est donc présenté de telle sorte à mettre en perspective les résultats obtenus au lac des Plages face à l’éventail de variation des paramètres parmi les échelles trophiques telles que définies par le MELCC.
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Tableau 9 : Valeurs associées aux classes trophiques en fonction des paramètres mesurés
Les intervalles de valeurs pour catégoriser la qualité de l’eau en fonction de la teneur en CF sont présentés au Tableau 10.
Tableau 10 : Niveaux de qualité de l’eau en fonction de la concentration de coliformes fécaux
Niveau de qualité Coliformes fécaux UFC/ 100 ml
Excellente 0-20
Bonne 21-100
Passable 101-200
Mauvaise Plus de 200
Très mauvaise Plus de 1000 Classe trophique
Paramètres mesurés Phosphore total
(µg/l) Chlorophylle a
(µg/l) COD (mg/l) Transparence (m)
Oligotrophe [0, 10 [ [0, 3 [ [0, 3 [ [ …, 5 [
Mésotrophe [10, 30 [ [3, 8 [ [3, 4 [ [5, 2,5 [
Eutrophe [30, 100 ] [8, 25 [ [4, 6 [ [2,5, 1 [
Hypereutrophe [100, … ] [25, … ] [6, … ] [1 ,… ]
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Figure 16 : Concentrations en phosphore (µg/l) aux trois tributaires échantillonnés à l'été 2019 par l'OBV RPNS
Pour le T1, tous les résultats se situent dans la catégorie mésotrophe, mais frôlent la catégorie eutrophe. Les résultats de P-t, pour le tributaire T2, se situent principalement dans la catégorie oligotrophe des niveaux trophiques, puisqu’ils varient entre 5,1 et 9,4 µg/l. Les résultats obtenus pour le T3 se situent deux fois sur trois dans la catégorie mésotrophe, variant entre 7,3 et 15 µg/l. Il est donc possible de constater qu’un apport en phosphore se fait par tributaires T1 et T3. Les résultats pour les trois tributaires se retrouvent à la Figure 17.
T1
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Figure 17 : Identification des niveaux trophiques en fonction des résultats en phosphore obtenus aux trois tributaires du lac des Plages
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Figure 18 : Concentration en matières en suspension (mg/l) aux trois tributaires échantillonnés à l'été 2019 par l'OBV RPNS
Pour ce qui est des MES, les résultats sont bons si on les compare avec le critère du MELCC qui fixe le seuil à ne pas dépasser pour éviter des effets chroniques et aigus sur la vie aquatique à une concentration de 13 mg/l. En effet, les concentrations varient entre <1 et 12 mg/l. Le risque de sédimentation est donc faible. Il est possible de localiser ces résultats à la Figure 19.
T1 T1
T1
T2 T2 T2
T3
T3 T3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Juin Juillet Septembre
Matières en suspension (mg/l)
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Figure 19 : Identification des niveaux trophiques en fonction des résultats en matières en suspension obtenus aux trois tributaires du lac des Plages
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Figure 20 : Concentrations en coliformes fécaux (UFC/100 ml) aux trois tributaires échantillonnés à l'été 2019 par l'OBV RPNS
Les résultats de concentrations en CF obtenus au tributaire T1 au fil de l’été démontrent une problématique de contamination bactériologique, puisque les résultats de chaque mois dépassent le seuil fixé pour les activités récréatives impliquant un contact direct avec l’eau (200 UFC/100 ml). Pour ce qui est des deux autres tributaires T2 et T3, il ne semble pas avoir de problème récurrent si l’on se base aux résultats de cette année. Ces deux tributaires sont à surveiller puisque certains résultats s’approchent du seuil de qualité à respecter pour les activités de contact direct comme la baignade et la planche à voile. Les niveaux trophiques associés aux résultats pour les sites d’échantillonnage sont illustrés à la Figure 21.
T1 Très mauvaise Plus de 1000
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Figure 21 : Localisation des résultats en coliformes fécaux obtenus aux trois tributaires du lac des Plages
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Figure 22 : Concentration en phosphore (µg/l) aux huit baies échantillonnées à l'été 2019 par l'OBV RPNS
Les concentrations en P-t aux baies du lac des Plages variant entre 3,8 et 6,2 µg/l sont dans la classe trophique oligotrophe. Il est possible de localiser ces résultats à la Figure 23.
B1B2B3B4B5B6B7B8 B1B2B3B4B5B6B7B8 B1B2B3B4B5B6B7B8 0
5 10 15 20 25 30 35
Juin Juillet Septembre
Phosphore (µg/l)
Classe trophique
Phosphore total (µg/l) Oligotrophe [0, 10 [ Mésotrophe [10, 30 [ Eutrophe [30, 100 ] Hypereutrophe [100, … ]
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Figure 23 : Identification des niveaux trophiques en fonction des résultats en phosphore obtenus aux huit baies du lac des Plages
Il est important de noter que l’année 2019 a été marquée par peu de précipitations. Certaines contaminations liées aux eaux de ruissellement pourraient donc avoir été sous-estimées. Il ressort que le tributaire T1 est à surveiller pour les paramètres P-t et CF. Les tributaires T2 et T3 sont aussi à surveiller pour le paramètre CF. Il serait également recommandé d’effectuer un échantillonnage en temps de pluie, afin notamment de voir si l’écoulement de l’eau, en ces conditions, participe à une augmentation des valeurs des paramètres mesurés ci-haut. Les baies du lac ne démontrent pas de problématique de qualité en termes de phosphore.
Échantillonnage du RSVL
Cette section présente les résultats des paramètres testés pour la détermination de l’état trophique et l’étude du profil physico-chimique du lac des Plages pour quatre paramètres (COD, P-t, Chl. a et TRANS) de 2011 à 2019, lors de la collecte d’échantillons dans le cadre du programme RSVL par l’APELDP.
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Comme pour la section précédente, la Figure 24, la Figure 25, la Figure 26 et la Figure 27 permettent de situer les résultats selon leur niveau trophique. L’échelle présentée sur l’axe des ordonnées (axe vertical) présente l’étendue des intervalles de données possibles du paramètre associé à chacune des classes trophiques (oligotrophe, mésotrophe, eutrophe, hypereutrophe).
L’échelle de niveaux trophiques pour tous les paramètres provient du RSVL (MELCC, 2020a), sauf celle du COD qui provient du CRE des Laurentides (CRE Laurentides, 2016). L’axe des ordonnées est donc présenté de telle sorte à mettre en perspective les résultats obtenus au lac des Plages face à l’éventail de variation des paramètres parmi les échelles trophiques telles que définies par le MELCC.
Figure 24 : Concentrations moyennes en phosphore (µg/l) mesurées au lac des Plages de 2011 à 2019
Les concentrations moyennes en P-t varient entre 2,3 et 6,6 µg/l, valeurs correspondant à un état trophique oligotrophe. Ces résultats seuls semblent indiquer un lac peu enrichi en éléments nutritifs.
En 2016, le MELCC a remarqué que les résultats de P-t obtenus dans le cadre du programme du RSVL étaient sous-évalués. Il a donc entrepris des études afin de comprendre ce qui causait ces sous-évaluations. Les causes de ces sous-évaluations pourraient être:
1. L’utilisation d’une bouteille en plastique. L’hypothèse est que les particules de phosphore seraient en partie absorbées par le plastique et cela sous-évaluerait donc la concentration réelle du P-t dans l’eau échantillonnée. Une bouteille en vitre est dorénavant utilisée.
2. L’autre cause serait la quantité utilisée pour produire les résultats de concentration de P-t.
Jusqu’en 2016, seulement une partie de l’eau échantillonnée était analysée. La qualité complète retrouvée dans la bouteille est maintenant analysée.
3. La dernière cause à l’étape de l’analyse en laboratoire, plus précisément au moment de l’extraction. La quantité de réactif utilisée pour bien réaliser cette étape ne semblerait pas suffisante. Le MELCC a donc doublé cette quantité pour réduire la sous-évaluation des concentrations en P-t.
2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019
Phosphore (µg/l)
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La correction des valeurs de P-t obtenues dans le cadre du programme du RSVL devrait débuter vraisemblablement en janvier 2021. Cela dit, il est important de considérer les modifications apportées dans le protocole d’échantillonnage et celui de l’analyse en laboratoire lorsque l’on consulte les résultats de P-t dans ce présent rapport (communication personnelle, direction de la qualité des milieux aquatiques du MELCC).
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Figure 25 : Concentrations moyennes en chlorophylle a (µg/l) mesurées au lac des Plages de 2011 à 2019
Les concentrations moyennes en Chl. a varient quant à elles entre 1,9 et 2,9 µg/l, valeurs correspondant à un état oligotrophe. Nous notons au cours des années, une constance de concentration de faibles valeurs, ce qui nous informe que le système ne se dégrade pas et que les apports en nutriments sont stables.
Figure 26 : Concentrations moyennes en carbone organique dissous (COD) (mg/l) mesurées au lac des Plages de 2011 à 2019
Les concentrations moyennes en carbone organique dissous indiquent que l’eau du lac des Plages est colorée, ce qui a pour effet potentiel de réduire la transparence de l’eau.
2,5 2,2 2,9 2,7 1,9 2,3 2,3 2,2
2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019
Chlorophylle-a (µg/l)
2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018 2019
Carbone organique dissous (mg/l)
Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon 1-645 rue du Moulin, Mont-Tremblant, QC, J8E 2V1 | 819-717-3171 | www.rpns.ca Figure 27 : Valeurs de transparence obtenues au lac des Plages de 2011 à 2019
De 2011 à 2018, les mesures de transparence se situent à la limite du seuil entre la classe oligotrophe et mésotrophe de l’échelle trophique. De plus, la teneur en carbone organique dissous élevée peut causer une sous-estimation de la transparence. L’eau du lac des Plages peut donc être considérée comme claire (forte transparence) selon les résultats obtenus.
5,5
Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon 1-645 rue du Moulin, Mont-Tremblant, QC, J8E 2V1 | 819-717-3171 | www.rpns.ca Échantillonnage de la municipalité de Lac-des-Plages
La municipalité de Lac-des-Plages échantillonne l’eau en bordure des rives du lac des Plages et des autres lacs sur son territoire pour obtenir des concentrations en CF, et ce, depuis 1998. La Figure 28 permet de visualiser ces emplacements. Sur cette figure, les valeurs obtenues suite à l’échantillonnage de CF réalisée à l’été 2019 au lac sont présentées. Dans l'ensemble du territoire, les résultats sont excellents, à l'exception de la station 23, où la valeur est plus élevée (catégorie passable).
Figure 28 : Localisation des stations d’échantillonnage et résultats des concentrations en coliformes fécaux de la municipalité de Lac-des-Plages à l’été 2019
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Figure 29 : Proportions des classes de qualité de l’eau pour les coliformes fécaux de 2009 à 2019(échantillons prélevés par la municipalité de Lac-des-Plages)
Depuis 2009, l'indice de la qualité de l'eau, basé sur la concentration en CF au bord des rives est excellente à 80%, à l'exception de la mesure de l'année 2015.
En combinant l’ensemble des paramètres testés dans le cadre du RSVL, du projet de l’OBV RPNS et du suivi des CF de la Municipalité, le lac des Plages présente un état trophique variant entre les classes oligotrophe et mésotrophe, soit de peu enrichi en éléments nutritifs à moyennement enrichi. Depuis 2011, les valeurs du RSVL sont relativement stables. Sachant que des valeurs de P-t se catégorisant dans la classe mésotrophe ont été mesurées dans les tributaires 1 et 3 ainsi que de hautes teneurs en CF dans les trois tributaires, il se peut que le lac entretienne des apports significatifs en nutriments via ces petits cours d’eau.
Rappelons que seules des données physico-chimiques au lac ne suffisent pas pour évaluer son état de santé global. Il est nécessaire de se pencher sur d’autres descripteurs, comme la place que prennent les plantes aquatiques et d’autres organismes au sein du plan d’eau, d’autres paramètres physico-chimiques, et l’analyse de la colonne d’eau à la fosse en dressant un profil physico-chimique.
2009 2010 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Niveau de Très mauvaise Plus de 1000
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La stratification thermique du lac des Plages est illustrée à la Figure 30. On y observe l’épaisseur (m) de chacune des trois couches, et ce, à deux reprises durant la période estivale de 2019.
L’épilimnion est la seule couche d’eau en contact direct avec l’atmosphère et sa délimitation s’arrête au moment où un changement de température drastique survient en profondeur. C’est à cet endroit que la seconde couche débute, le métalimnion, et dans laquelle la température de l’eau chute considérablement avant de se stabiliser à nouveau. Lorsqu’elle se stabilise, le métalimnion laisse la place à la dernière couche, l’hypolimnion, où la température de l’eau est à son plus bas.
Un premier profil a été effectué le 13 juin, juste après la fonte complète des glaces, et un second le 17 septembre, avant le brassage automnal des eaux. Les conditions météorologiques s’avéraient favorables lors de ces deux sorties avec une température extérieure de 20°C et peu de vent.
À la fosse, en juin, il est possible de situer la couche de l’épilimnion entre 0 et 5 mètres, puis la couche du métalimnion entre 5 et 9 mètres de profondeur. L’hypolimnion, la couche la plus profonde, commence à partir de 9 mètres. Tandis qu’au mois de septembre, la couche centrale (métalimnion) est beaucoup plus profonde, ce qui fait en sorte que l’hypolimnion débute à près de 15 mètres. La couche du milieu ne fait pas que descendre, mais conserve également la même épaisseur tout au long de l’été. Il est donc constaté que la stratification thermique au lac des Plages est exactement ce qui est attendu d’un lac profond des régions tempérées (voir section 2.3.2).
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Figure 30 : Stratification thermique au lac des Plages en fonction de la profondeur (données prélevées le 13 juin et le 17 septembre 2019)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Profondeur (m)
Température (°C)
Juin 2019
Septembre 2019 Métalimnion - Juin
Métalimnion - Septembre
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Selon les données obtenues au lac des Plages à la mi-juin et à la mi-septembre 2019 (Figure 31), l’épilimnion semble très bien oxygéné avec une concentration moyenne de 9,70 mg/l et un pourcentage de saturation moyen de 99,9% en oxygène dissous.
Pour ce qui est du métalimnion, on y observe généralement une augmentation d’oxygène puisque l’oxygène devient plus soluble en raison de l’abaissement de la température (RAPPEL, 2005). Cela peut également s’expliquer par l’activité du phytoplancton dans le métalimnion qui dépend de la lumière et des nutriments toujours présents à cette profondeur pour fonctionner.
D’ailleurs, dans un lac stratifié, le métalimnion est la couche dans laquelle une accumulation de
D’ailleurs, dans un lac stratifié, le métalimnion est la couche dans laquelle une accumulation de