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TROISIEME PARTIE

III. TRAVAUX EXPERIMENTAUX 1. MATERIELS ET METHODES :

3.4.2. Caractères organoleptiques :

Les caractères organoleptiques appréciés dans la poudre de feuilles de Combretum micranthum a révélé que la poudre est de couleur verdâtre, qu’elle n’a pas d’odeur caractéristique, ni de saveur.

3.4.3. Caractères microscopiques :

L’observation au microscope a permis d’identifier les éléments suivants (voir fig.33) :

Figure 33: Les éléments microscopiques observés dans la poudre de feuilles de Combretum micranthum.

A : Poil tecteur unicellulaire courbé (peu) ; B : Fragments d’épidermes (abondant) ; C : Cristaux d’oxalate de calcium (COC) (peu) ; (D, E) : Poils tecteurs unicellulaires (abondant) ; F : Poil tecteur ramifié (très peu) ; (G, H) : Fibres (abondant) ; I : Fragments d’épiderme avec des stomates (St) (abondant) ; J : Parenchyme (peu) ; K : Xylème spiralé à ponctué (abondant) ; L : Cellules polygonales allongés (très peu).

3.5. Qualité botanique de Senna italica (feuilles) : 3.5.1. Caractères macroscopiques :

Les résultats macroscopiques ont montré que les feuilles de Senna italica sont des feuilles opposées paripennées, le limbe est entier au sommet ovale, mesurant 2,5 cm de longueur et 1 cm de diamètre, ayant 6 à 8 nervures.

L’image des feuilles est illustrée ci-dessous (fig.34) :

Figure 34 : Image d’un rameau de feuilles de Senna italica 3.5.2. Caractères organoleptiques :

L’appréciation des caractères organoleptique a montré que la poudre de feuilles de Senna italica est de couleur verdâtre, n’a ni d’odeur caractéristique, ni de saveur.

3.5.3. Caractères microscopiques :

L’observation au microscope a permis d’identifier les éléments suivants (fig.35) :

3.6. Qualité botanique de Senna occidentalis (feuilles) : 3.6.1. Caractères macroscopiques :

Senna occidentalis est une herbacée (voir fig.36) :

Figure 36: L’image de Senna occidentalis dans le jardin du DMT

Les résultats macroscopiques ont montré des feuilles opposées paripennées, le limbe est entier, ovale, au sommet acuminé et à base arrondie dissymétrique ; long de 7 cm et large de 4 cm, ayant 5 à 6 nervures. Le pétiole est long de 3 cm.

Les images des feuilles sont illustrées ci-dessous (voir fig.37 et fig.38) :

Figure 37: Image d’un Rameau de feuilles de Senna occidentalis

Figure 38: Image d’une feuille de Senna occidentalis (à gauche : face supérieure, à droite : face inférieure)

3.6.2. Caractères organoleptiques :

L’appréciation des carcatères organoleptiques a montré que la poudre de feuilles de Senna occidentalis est de couleur verdâtre, elle n’a pas d’odeur caractéristique, ni de saveur.

3.6.3. Caractères microscopiques :

L’observation au microscope a permis d’identifier les éléments suivants (fig. 39) :

Figure 39 : Les éléments microscopiques observés dans la poudre de feuilles de Senna occidentalis.

A : Poil tecteur unicellulaire courbé (abondant) ; B : Poil tecteur unicellulaire (abondant) ; C : Fragment d’épiderme avec stomates (abondant) ; D : Xylème spiralé (abondant) ; E : Fibres (abondant) ; F : Cristaux d’oxalate de calcium (peu) ; G : Parenchyme (peu).

3.7. Qualité botanique de Lippia chevalieri (feuilles) : 3.7.1. Caractères macroscopiques :

Lippia chavalieri est une herbacée (voir fig.40) :

Figure 40: L’image de Lippia chevalieri dans le jardin du DMT

Les résultats macroscopiques ont montré des feuilles en verticilles de trois, oblongues, le limbe au bort denté, au sommet pointu et à base atténuée, mesurant 11 cm de long et large de 3,5 cm, comportant 8 à 10 nervures. Le pétiole est long de 1 cm.

Les images des feuilles sont illustrées ci-dessous (fig.41 et fig.42) :

Figure 42: Image d’une feuille de Lippia chevalieri (Gauche : face supérieure ; Droite : face inférieure)

3.7.2. Caractères organoleptiques :

Les caractères organoleptiques appréciés dans la poudre de feuilles de Lippia chavalieri sont : poudre de couleur verdâtre avec une odeur caractéristique, sans saveur.

3.7.3. Caractères microscopiques :

Les éléments microscopiques observés sont illustrés dans les images ci-dessous (fig.43) :

3.8. Qualité botanique de Spilanthes oleracea (les capitules) : 3.8.1. Caractères macroscopiques :

Spilanthes oleracea est une hebacée rampante, touffue (voir fig.44) :

Figure 44: L’image de Spilanthes oleracea dans le jardin du DMT

Les résultats macroscopiques ont montré des capitules de couleur jaune, long de 1 à 1,5 cm, large de 1 cm ; à pédoncule assez long, allant jusqu’à 3 cm.

L’image des capitules est illustrée ci-dessous (fig.45) :

Figure 45: Image des capitules de Spilanthes oleracea 3.8.2. Caractères organoleptiques :

Les caractères organoleptiques appréciés dans la poudre de capitules de Spilanthes oleracea sont : poudre de couleur noirâtre, jaunâtre, verdâtre et blanchâtre avec une odeur caractéristique et une saveur piquante.

3.8.3. Caractères microscopiques :

Figure 46: Les éléments microscopiques observés dans la poudre de capitules de Spilanthes oleracea.

3.9. Qualité botanique de Psorospermum guineense (la racine) : 3.9.1. Caractères macroscopiques :

Les résultats macroscopiques ont montré une racine ligneuse portant des radicelles, présentant un latex de couleur brou de noix « #3F2204 » (code dans le dictionnaire de couleur), l’écorce est de couleur brun « #5B3C11 » (code dans le dictionnaire de couleur).

L’image de la racine est illustrée ci-dessous (fig.47):

Figure 47: Image de la racine de Psorospermum guineense 3.9.2. Caractères organoleptiques :

L’appréciation des caractères organoleptiques a révélé que la poudre de racines de Psorospermum guineense est de couleur jaune-noirâtre, n’a ni d’odeur, ni de goût.

3.9.3. Caractères microscopiques :

L’observation au microscope a permis d’identifier les éléments suivants (voir fig.48) :

A : Xylème spiralé à ponctué (abondant) ; B : Xylème ponctué (abondant) ; C : Cristal d’oxalate de calcium (peu) ; (D, F): Fibres (abondants) ; E : Grains d’amidon (abondants) ; G : Poil tecteur unicellulaire (très peu) ; H : Parenchyme (abondant) ; I : Poil tecteur ramifié (très peu).

Les caractères organoleptiques des plantes à MTA sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau II: Resumé des caractères organoleptiques des plantes des MTA.

Echantillon Couleur Code de

coloration dans

Pas de saveur Couleur vert-jaunâtre, pas d’odeur caractéristique, pas de goût

Poudre de racines de Blanc de #FEFDF0 Caractéristique Amère avec Poudre de couleur blanchâtre, d’odeur

Echantillon Couleur Code de coloration

dans le

dictionnaire de couleur

Odeur Saveur Conclusion

Poudre de Combretum

micranthum Vert olive #708D23 Non caractéristique Pas de saveur

Poudre de couleur verdâtre, pas d’odeur caractéristique, pas de saveur

Poudre de feuilles de

Senna italica Vert kaki #79833 Non caractéristique Pas de saveur

Poudre de couleur verdâtre, pas d’odeur caractéristique, pas de saveur.

Poudre de feuilles de

Senna occidentalis Vert avocat #568203

Non caractéristique Pas de saveur Poudre de couleur verdâtre, pas d’odeur caractéristique, pas de saveur.

Echantillon Couleur Code de coloration

dans le

dictionnaire de couleur

Odeur Saveur Conclusion

Poudre de feuilles de Lippia chevalieri

Vert-avocat #568203 Caractéristique Pas de saveur

Non caractéristique Pas de saveur

Poudre de couleur jaune-noirâtre, pas d’odeur, pas de goût

IV. Commentaires et discussion

Notre travail a porté sur le contrôle de qualité botanique des plantes des MTA ayant l’AMM.

Les caractéristiques macroscopiques, microscopiques et organoleptiques observés dans les différentes parties des plantes à MTA ont permis d’identifier les caractères utiles pour la caractérisation botanique de ces plantes afin d’éviter les possibles falsifications.

Du point de vu macroscopique :

Nos résultats macroscopiques obtenus avec les feuilles de Combretum micranthum, de Senna italica, de Senna occidentalis, de Lippia chevalieri, les fruits de Crossopteryx febrifuga, la plante entière de Euphorbia hirta, et les capitules jaunes de Spilanthes oleracea sont similaires à ceux signalés par d’autres auteurs (Berhaut, 1967 ; Bouaré, 1995 ; Diarra, 1996 ; Bamba, 1998 ; Kamaté, 1998 ; Fortin et al., 2000 ; Lanshers et al., 2005 ; Mugnier, 2008 ; Arbonier, 2009 ; Prota). Ces similitudes s’expliquent par le fait que même récoltées à des endroits et à périodes différents, les plantes présentent en général les mêmes morphologies.

Les caractères macroscopiques des racines de Vernonia kotschyana sont en accords avec ceux de (Touré, 1989 ; Keïta, 1995 ; Diallo, 1996 ; Soumahoro, 1996).

La rigidité de racine de Psorospermum guineense s’explique probablement par une lignification assez importante.

L’observation macroscopique que nous avons faite de la racine de Psorospermum guineense se rapporte à celle signalée par (Tangara, 1994).

Du point de vu organoleptique :

Les caractères organoleptiques que nous avons obtenu de la poudre de fruits de Crossopteryx febrifuga et de la poudre de feuilles de Combretum micranthum sont différents à ceux signalés par Bouaré, Touré et Sangaré (Touré, 1996 et Bouaré, 1995 ; Sangaré, 2005).

Sangaré en 2005 a trouvé la même coloration verte pour les feuilles de Combretum micranthum, la coloration blanche de la racine de Vernonia est identique à celle signalé par les auteurs (Diallo et al., 1990 ; Touré, 1989 ; Keïta, 1995 ; Diallo, 1996 ; Soumahoro, 1996 ; Diarra et al., 2018).

Les caractères organoleptiques que nous avons trouvés dans la poudre de folioles de Senna itailca se rapportent à ceux obténus par (Dembélé, 1996) (inodore avec une saveur légèrement amère) ; dans nos résultats, la poudre était également inodeur mais n’avait pas de saveur caractéristique.

(Diarra, 1996) a trouvé la même coloration verte pour les feuilles de Senna occidentalis, il a trouvé une odeur désagréable et une saveur mucillagineuse avec la poudre contrairement à nos résultats (pas d’odeur ni de saveur caractéristiques).

La coloration verte de Lippia dans nos résultats est identique à celle signalée par (Diarra, 1996 et Diarra et al., 2019).

Dans nos résultats organoleptiques, la poudre de feuilles de Lippia avait une odeur caractéristique et n’avait pas de goût particulier contrairement à ceux signalés par (Diarra et al., 2019) qui n’y avait trouvé ni de goût, ni d’odeur caractéristique et (Diarra, 1996) qui y avait trouvé une odeur aromatique et une saveur agréable.

La coloration jaune de Psorospermum guineense a été signalé par (Tangara, 1994), dans son étude il a déterminé une odeur faible et une saveur astringente avec la poudre de racines de Psorospermum ; nous n’y avons trouvé ni d’odeur, ni de saveur caractéristiques.

La majorité de nos drogues (feuilles) est de couleur verdâtre. Ce résultat s’explique par le fait que, l’essentiel de l’activité photosynthétique s’effectue par les feuilles constituées de chlorophylle ; la coloration verdâtre est due à ces chlorophylles.

La majorité des drogues n’avaient pas d’odeur caractéristique, exceptés les feuilles de Lippia chevalieri, les capitules jaunes de Spilanthes oleracea et les racines de Vernonia kotschyana.

Nos résultats ont montré que la plupart des drogues n’avaient pas de saveur, exceptés les capitules jaunes de Spilanthes oleracea qui avaient une saveur piquante. D’autres auteurs avaient signalé une saveur amère avec un arrière-gout sucré avec la poudre de racine de Vernonia kotschyana (Touré, 1989 ; Keïta, 1995 ; Diallo, 1996 ; Soumahoro, 1996 ; Diarra et al., 2018).

Du point de vu microscopique :

Combretum micranthum : les éléments microscopiques que nous avons obtenus sont en accords avec ceux signalés par (Bouaré, 1995 ; Kamaté, 1998 ; Sangaré, 2005).

Crossopteryx febrifuga : les résultats obtenus se rapportent à ceux obtenus par (Touré, 1996).

Psorospermum guineense : les éléments observés au microscope se rapportent à ceux de (Tangara, 1994).

Senna occidentalis : les éléments microscopiques observés sont identiques à ceux observés par (Diarra, 1996).

Spilanthes oleracea : nos résultats se rapportent à ceux obténus par (Diarra, 1996).

Senna italica, n’avaient pas fait l’objet d’étude microscopique avant la nôtre.

La présence de stomates dans les poudres de feuilles s’explique par le fait que l’essentiel des échanges des plantes avec le milieu extérieur s’effectuent par les feuilles au niveau des stomates. De même la présence de xylème dans différents organes est due au rôle joué par ce dernier dans le transport de nutriments et autres éléments dans la plante.

V. CONCLUSION :

Le Département de Médecine Traditionnelle est la structure de recherche et de développement des phytomédicaments à base de plantes accessibles aux populations. Ces phytomédicaments doivent répondre aux exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité.

Au terme de ce travail, il en ressort que la plupart de nos drogues n’ont ni d’odeur et de saveur caractéristiques. Les poils et les xylèmes sont les éléments les plus fréquents surtout dans les feuilles. Les feuilles constituaient les seules parties où nous avons observé les fragments d’épidermes avec des stomates.

VI. PERSPECTIVES et RECOMMANDATIONS

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