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LE CARACTÈRE AGRESSIF DES OUTILS

Dans le document LA TERRE ET LES RÊVERIES DE LA VOLONTÉ (Page 40-63)

« Tu as un cœur pour l‘espérance et des mains pour le tra-vail. »

(O. V. de L. MILOSZ, Miguel Mañara, p. 78.)

I

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Qu‘un objet inerte, qu‘un objet dur soit l‘occasion d‘une rivalité non seulement immédiate, mais encore d‘une lutte poursuivie, retorse, renouvelée, voilà une observation qu‘on pourra toujours faire si l‘on donne un outil à un enfant solitaire. L‘outil aura tout de suite un com-plément de destruction, un coefficient d‘agression contre la matière.

Viendront ensuite des tâches heureuses sur une matière maîtrisée, mais la première supériorité se prend comme une conscience de pointe ou de biseau, comme la conscience de torsion si vive dans le manche d‘une vrille. L‘outil éveille le besoin d‘agir contre une chose dure.

La main vide, les choses sont trop fortes. La force humaine alors se réserve. Les yeux en paix voient les choses, ils les découpent sur un fond d‘univers et la philosophie — métier des yeux — prend la [37]

conscience de spectacle. Le philosophe pose un non-moi vis-à-vis du moi. La résistance du monde n‘est qu‘une métaphore, elle n‘est guère plus qu‘une « obscurité », guère plus qu‘une irrationalité. Le mot contre n‘a alors qu‘un aspect de topologie : le portrait est contre le mur. Le mot contre n‘a aucune vertu dynamique : l‘imagination dy-namique ne l‘anime pas, ne le différencie pas. Mais si l‘on tient un couteau dans la main, on entend tout de suite la provocation des choses.

Nous ne saurions trop donner d‘importance à la distinction de la main nue et de la main armée. Quoi qu‘en pense une psychologie na-turaliste, il y a une discontinuité entre l‘ongle et le grappin. Le grappin accroche pour donner libre champ à une agressivité supplémentaire.

L‘outil donne à l‘agression un avenir. La psychologie de la main outil-lée doit être instaurée en première instance. La main outiloutil-lée refoule toutes les violences de la main nue. La main bien outillée rend ridi-cule la main mal outillée. Le bon outil maladroitement manié pro-voque le rire de tout un atelier. Un outil a un coefficient de vaillance et un coefficient d‘intelligence. Il est une valeur pour un ouvrier va-leureux. Les véritables rêveries de la volonté sont dès lors des rêveries outillées, des rêveries qui projettent des tâches successives, des lâches bien ordonnées. Elles ne s‘absorbent pas dans la contemplation du but, ce qui est précisément le cas pour le velléitaire, pour le rêveur qui n‘a pas l‘excitation de la matière effective, qui ne vit pas la dialectique de la résistance et de l‘action, qui n‘accède pas à l‘instance dynamique du contre. Les rêveries de la volonté ouvrière aiment les moyens au-tant que les fins. Par elles l‘imagination dynamique a une histoire, se conte des histoires.

Mais avant ces exploits de l‘outil triomphant, voyons les songeries du premier couteau.

[38]

En quatre pages d‘une belle densité de pensée, Georges Blin a donné les éléments principaux d‘une psychanalyse matérielle du désir d‘entaille 14.

Le problème est posé dans toute sa netteté dès les premières lignes : « La mâle satisfaction qui naît du geste d‘entailler doit être mise en rapport avec certaines formes contrites de notre sadisme.

Toute intégrité nous provoque. » On peut discuter sans fin sur la pri-mauté de l‘instinct sadique ou sur la pripri-mauté des images séduisantes.

On peut dire ici, pour défendre le premier point de vue, que le sadisme cherche des objets à entailler, à blesser. L‘instinct a toujours à sa dis-position une volonté incisive. Mais on peut tout aussi bien prétendre que l‘image réveille l‘instinct assoupi, que l‘image matérielle nous provoque, et que le monde résistant appelle notre agression. De toute manière on doit conclure que l‘imagination et la volonté sont ici au plus proche.

En effet, quelle quiétude on va trouver dans ce sadisme « contrit » tourné contre un objet sans défense humaine. Ce sadisme s‘exerce sous bonne couverture, en dehors de toute action du sur-moi. On se souvient de la leçon de morale que reçut le jeune Franklin qui essayait sa hachette contre les arbres fruitiers du jardin. Mais il y a tant de saules dans la campagne, tant de baguettes dans les halliers qui n‘ont pas été pris en garde par le sur-moi ! Ces objets de la région maté-rielle libre, ces objets qui n‘ont pas reçu les interdits sociaux nous provoquent cependant. Pour comprendre cette provocation directe d‘un objet du monde résistant, il faudrait définir une instance maté-rielle nouvelle, une sorte de sur-ça contre quoi nous voulons exercer nos forces, non seulement dans l‘exubérance de notre trop-plein d‘énergie, mais [39] dans l‘exercice même de notre volonté incisive, de notre volonté amassée sur le tranchant d‘un outil.

Sans doute aucun psychanalyste n‘acceptera une telle instance. Les psychanalystes traduisent tout dans leur interprétation sociale. Ils n‘auront pas de peine à montrer que toute action contre les choses vient en substitution hypocrite d‘une action contre le sur-moi. Mais c‘est oublier une composante des images que de présenter seulement leurs aspects instinctuels et leurs aspects sociaux. C‘est de cet oubli

14 Poésie 45, n° 28, pp. 44 suiv.

que provient cet éphémérisme de la psychanalyse qui lui fait désigner tous ses complexes du nom des héros légendaires. Au contraire, une doctrine de l‘imagination matérielle et de l‘imagination dynamique doit saisir l‘homme dans le monde des matières et des forces. La lutte contre le réel est la plus directe des luttes, la plus franche. Le monde résistant promeut le sujet dans le règne de l‘existence dynamique, dans l‘existence par le devenir actif, d‘où un existentialisme de la force.

Bien entendu, la provocation a mille voix. C‘est le propre de la provocation de mêler les genres, de multiplier les vocables, de faire de la littérature et cette intégrité de la matière dure qui nous provoque va être attaquée, non seulement par la main armée, mais par des yeux ardents, par des injures. L‘ardeur combative, le neikos, est polyvalent.

Mais nous ne devons pas oublier sa valeur première, la racine même de la force réveillée, à la fois en nous et hors de nous.

Pour l‘imagination dynamique, il y a, de toute évidence, au-delà de la chose, la sur-chose, dans le style même où le moi est dominé par un sur-moi. Ce morceau de bois qui laisse ma main indifférente n‘est qu‘une chose, il est même bien près de n‘être que le concept d‘une chose. Mais mon couteau s‘amuse à l‘entailler, ce même bois est tout de suite [40] plus que lui-même, il est une sur-chose, il prend sur lui toutes les forces de la provocation du monde résistant, il reçoit natu-rellement toutes les métaphores de l‘agression. Un bergsonien n‘y ver-rait que découpage formel alors que l‘objet, le sur-objet, vient m‘inciter et me constituer comme groupe des volontés agressives, dans un véritable hypnotisme de la force.

Si l‘on suit alors l‘imagination matérielle dans les différences si nombreuses des matières molles et des matières dures, on comprend qu‘elles déterminent dans l‘être rêvant une anatomie des instances multiples de la volonté de puissance. Tant que les psychologues n‘auront pas étudié minutieusement les différentes formes de volonté de puissance matérielle, ils seront mal outillés pour discerner toutes les nuances de la volonté de puissance sociale. À celle seule condi-tion, on peut prospecter les rapports de la réalité et de la métaphore, on peut analyser les forces de conviction en action dans le langage.

Par exemple, les termes que Georges Blin emploie laissent suppo-ser qu‘il s‘agit de l‘entaille d‘une chair susceptible de satisfaire « le

sadisme contrit ». Mais lisons mieux et nous verrons qu‘un menuisier peut accepter cette vue de chirurgien : « La lame parcourt la peau comme un éclair bien dirigé ou, plus insistante, progresse suivant la dialectique à deux temps de la scie. Elle laisse un sillon si sûr, si per-tinemment scientifique que l‘esprit s‘en trouve fort aise cependant que la chair pâtit... »

Cette science, cette lenteur, cette comparaison tranquille des jouis-sances du couteau et de la scie, — tous ces rêves, — ont naturelle-ment été prises dans l‘entaille des matières, sur un bois tendre. Mais il semble que les images aient ici deux compléments d‘objets : le bois tendre et la chair rebondie. Des métaphores matérielles vont de l‘un à l‘autre. C‘est [41] grâce à cette dualité que le sadisme trouve ses subs-tituts paisibles et masqués, ses « innocents témoignages ». Tout peut se dire sur le registre matière inerte, qui serait l‘aveu d‘un grand crime sur le registre chair. Blin va justement de l‘une à l‘autre, profi-tant de l‘ambiguïté délicieusement sadique de la provocation : « Le geste d‘entamer comporte dans bien des cas quelque chose de déloyal qui n‘est pas fait pour déplaire. La véritable entaille — l‘entaille à mi-bois, « en sifflet » — prend au point faible, de biais, en diagonale, la ligne qu‘elle rompt. La hache du bûcheron connaît bien cette perfidie de l‘oblique. Jamais elle n‘attaque de face, à angle droit, la branche dans laquelle elle inscrit son coup. » Nous verrons en détail, dans la partie objective du présent diptyque, toute la portée de ces coups obliques, toute la ruse du travail volontairement indirect. Cette psy-chologie du biseau est notée ici par Georges Blin dans son caractère déloyal profond. En entaillant la branche de saule en sifflet l‘enfant réalise déjà sur ce bois enfantin la déloyauté humaine. Agissant sur la matière, il dévoile même un caractère souvent caché de la mauvaise foi. En effet, tandis que la mauvaise foi dans les rapports humains est presque toujours défensive, presque toujours morose, la mauvaise foi prend ici sa valeur d‘attaque, son sens agressif, heureux, sadique, ac-tif.

Il ne faut pas s‘étonner que des expériences psychologiquement si actives soient revécues dans des domaines si différents. Sous une forme un peu trop synthétique, Georges Blin résume les leçons du cryptogramme naturel matériel de l‘entaille : « La volupté d‘entailler doit être pour une bonne part ramenée au plaisir que l‘on éprouve à surmonter une résistance objective : joie d‘être ou de manœuvrer

l‘instrument le plus dur, d‘agir dans le sens du saillant le plus conton-dant et d‘imprimer son projet dans [42] la matière qui cède. Impéria-lisme aveuglant du relief le plus résistant : de la charrue, du diamant, du poignard, des dents. »

On sent bien que seule une analyse matérielle pourrait donner toutes les fonctions d‘un semblable texte. Notre vie est remplie de ces expériences curieuses, de ces expériences que nous taisons et qui mè-nent en notre inconscient des rêveries sans fin. Il est des substances si spéciales qu‘à les attaquer avec une fine lame on connaît une agressi-vité neuve. Qu‘on songe seulement à la fente nette et frémissante d‘une gelée traversée par le couleau, belle chair qui ne saigne pas...

Est-ce pour cela que le dur et pur Axel, de Villiers de l‘Isle-Adam, servait à son hôte un cuissot de sanglier garni de confiture de coing ?

Cette matière de sadisme dans une assiette, celle matière laissant le couteau rêveur travailler sous bonne couverture, voilà une matière d‘inconscient que la psychanalyse matérielle doit spécifier. Si l‘on prête un peu d‘attention à la matière, à ses formes multiples, on voit que cette psychanalyse est en face d‘une lâche considérable. Dans ce simple essai nous ne pouvons évoquer que des exemples particuliers.

II

Passons maintenant à de succinctes remarques sur le travail effectif de la matière.

Si l‘on veut prendre une vue un peu synthétique du travail humain, c‘est en se référant aux matières travaillées qu‘on aura le plus de ga-rantie de n‘en laisser échapper aucun caractère. En particulier, la clas-sification des outils d‘après leur forme définitive consacrée par un long usage ne donne pas un bon cadre pour étudier les progrès tech-niques. [43] Un spécialiste comme Leroi-Gourhan a reconnu l‘incertitude d‘une chronologie des outils préhistoriques d‘après leur constitution. Selon lui, « c‘est la matière qui conditionne toute

tech-nique 15 », et l‘ethnologie primitive s‘éclaire dans le classement sui-vant :

1. Solides stables — pierre, os, bois.

2. Solides semi-plastiques — qui prennent par la chaleur une certaine plasticité (métaux).

3. Solides plastiques — qui prennent la dureté en séchant — poteries, vernis, colles.

4. Solides souples — peaux, fils, tissus, vanneries.

Devant une telle pluralité de substances auxquelles le travail s’intéresse, on voit l‘étendue du problème pour une analyse matéria-liste du travail qui voudrait remonter à la primitivité d‘intérêts si di-vers. L‘ère scientifique où nous vivons nous éloigne des a priori ma-tériels. En fait, la technique crée les matières exactes répondant à des besoins bien définis. Par exemple, la merveilleuse industrie des ma-tières plastiques nous offre maintenant des milliers de matières aux caractéristiques bien déterminées, instituant un véritable matérialisme rationnel que nous étudierons dans un autre ouvrage. Mais le pro-blème du travail primitif est tout différent. Alors, c‘est la matière qui suggère. L‘os, la liane — le rigide et le flexible — veulent percer ou lier. L‘aiguille et le fil contiennent le projet inscrit dans ces matières.

Quand apparaissent les arts du feu, la fonte du minerai et du moulage, la phénoménologie du contre se complique étrangement. Il semble même qu‘on assiste à une inversion de la phénoménologie. En effet, par le feu le monde résistant est en quelque manière vaincu de l‘intérieur. C‘est l‘homme qui offre maintenant [44] au métal vaincu la solidité des moules. La taille du solide dur et le moulage du corps mou solidifié se présentent alors dans une dialectique matérielle des plus nettes, dialectique qui bouleverse toutes les perspectives bergso-niennes. La participation de l‘ouvrier métallurgiste à la métallité prend ainsi une profondeur insigne. Nous la retrouverons quand nous étudie-rons l‘imagination matérielle du métal. Nous ne l‘indiquons ici que

15 André Leroi-Gourhan, L’Homme et la Matière, p. 18.

pour montrer la variété du problème des images matérielles. Pour l‘instant nous ne voulons traiter que de la phénoménologie directe et n‘envisager que la résistance le premier aspect, la dureté initiale.

Bien entendu, on comprend que cette phénoménologie soit essen-tiellement une dynamologie et que toute analyse matérialiste du tra-vail se double d‘une analyse énergétique. Il semble que la matière ait deux êtres : son être de repos et son être de résistance. On trouve l‘un dans la contemplation, l‘autre dans l‘action. Le pluralisme des images de la matière est, de ce fait, encore multiplié. Ainsi, comme le re-marque Leroi-Gourhan, la percussion (acte humain par excellence) se fait au moyen de trois sortes d‘outils selon qu‘il s‘agit :

1. d‘une percussion posée, tel le couteau appuyé sur le bois — ce qui donne une taille précise, mais peu énergique ;

2. d‘une percussion lancée, telle la taille à coups de serpe — ce qui donne une taille imprécise, mais énergique ;

3. d‘une percussion posée avec percuteur : le burin a son tran-chant posé sur le bois, le marteau frappe sur le burin. Ici commence la dialectique des outils et leur synthèse. On a ré-uni les avantages de la percussion posée (précision) et de la percussion lancée (force).

On sent que trois psychismes différents, trois dynamismes [45] du contre trouvent ici leur caractère actif dominant. En particulier, le tra-vail du troisième genre nous fait accéder à une connaissance et à une puissance qui nous placent dans un règne nouveau : le règne de la force administrée. Les deux mains apparaissent dans leur privilège respectif : l‘une a la force, l‘autre a l‘adresse. Déjà dans la différencia-tion des mains se prépare la dialectique du maître et de l‘esclave.

Toute offensivité spécifiquement humaine attaque l‘adversaire de deux manières à la fois. Par exemple, on comprendrait mieux la do-mestication animale si on l‘examinait comme la coopération de deux hommes. Le cavalier dit au palefrenier : « Mets-lui le tord-nez, je sau-terai sur son dos » et le cheval est attaqué doublement. Il semble que l‘animal n‘ait pas été pourvu, par la nature, de réflexes synthétiques qui puissent le défendre contre une attaque combinée, si peu naturelle,

si humaine. Le travail à deux mains appelle les mêmes remarques. Les deux mains qui ne se différencient pas dans le travail de la pâte — travail féminin — prendront l‘une et l‘autre leur valeur dynamique particulière dans le travail du troisième genre, contre une matière dure. C‘est pourquoi la matière dure va nous être révélée comme une grande éducatrice de la volonté humaine, comme la régulatrice de la dynamogénie du travail, dans le sens même de la virilisation.

III

En effet, avec le travail adroit, avec l‘adresse dans le travail de la matière dure, on peut éliminer bien des fantasmes dénoncés par la psychanalyse. Pour prendre un exemple précis, esquissons quelques remarques [46] en marge de toute la littérature amassée par la psycha-nalyse autour des rêveries du trou 16.

En marge de ce qui se dit nous suggérons d‘attacher une impor-tance à ce qui se fait dans un travail précis et dans un travail fort. On ne peut manquer alors de voir les rêveries à tendances anales ou sexuelles peu à peu supplantées — et non pas refoulées — à mesure que se développent les actions d‘un travail effectif, surtout quand ce travail vise à atteindre des formes géométriques bien définies, réali-sées dans une matière résistante. La matière dure fixe en quelque sorte l‘extraversion. La forme géométrique à établir appelle l‘attention pour ainsi dire à la pointe de l‘extraversion. Deux raisons pour que la dia-lectique de l‘introversion et de l‘extraversion si mobile, si rythmique dans la vie oisive soit fortement polarisée au profit de l‘extraversion.

Au fur et à mesure que le rond devient cercle, que le trou prend la forme nettement circulaire, les images de la rêverie libidineuse s‘effacent, de sorte que l‘on pourrait dire que l‘esprit géométrique est un facteur d‘auto-psychanalyse. C‘est naturellement bien plus sensible

16 Cf. Juliette Boutonier, L’Angoisse, passim.

si le trou doit avoir des formes plus compliquées : carré, étoile, poly-gone...

Mais le débat n‘est pas clos si facilement entre l‘introversion et l‘extraversion. Les séductions d‘introversion restent possibles après même les efforts vers l‘objet matériel et le travail géométrique. Quel-quefois dans le petit coin du carré, dans la pointe de l‘étoile, le satyre vient rire...

En général la difficulté psychanalyse et la facilité infantilise. C‘est pourquoi il est bien malaisé de caractériser psychologiquement le fo-rage par rotation. C‘est une très grande invention technique. Il déter-mine certainement une dérivation des rêveries [47] sexuelles qui ac-compagnent souvent le forage direct. Cependant, quelle joie ambiguë d‘être le maitre d‘une machine qui fait entrer le foret dans la plaque métallique avec une si douce violence, d‘une si douce façon que « ce-la entre comme dans du beurre ». Il y a donc substitution par

En général la difficulté psychanalyse et la facilité infantilise. C‘est pourquoi il est bien malaisé de caractériser psychologiquement le fo-rage par rotation. C‘est une très grande invention technique. Il déter-mine certainement une dérivation des rêveries [47] sexuelles qui ac-compagnent souvent le forage direct. Cependant, quelle joie ambiguë d‘être le maitre d‘une machine qui fait entrer le foret dans la plaque métallique avec une si douce violence, d‘une si douce façon que « ce-la entre comme dans du beurre ». Il y a donc substitution par

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