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La canne à sucre est originaire d’Asie Méridionale (Indes). Elle fut cultivée par les Chinois, 3.000 ans avant notre ère. Signalée à Java au 5ème siècle, elle fut répandue en Orient et en Afrique par les Arabes, en Amérique par les Espagnols et les Portugais.

La canne à sucre est classée comme suit :

Tableau 2 : Classification systématique de la canne à sucre MONDE……….. VIVANT Par opposition au monde inerte REGNE……… VEGETAL Par opposition au règne animal

EMBRANCHEMENT………. PHANEROGAMES Végétaux qui ont des organes spécialisés (fleurs) dans la reproduction : organes mâles (étamine) et femelles (ovules).

GROUPE………. MONOCOTYLEDONES Caractérisé par

l’existence d’un seul cotylédon sur leurs plantules ; PHYLUM……… LILEIFLORES Fleurs de 3 sépales – 3 pétales, 2

verticilles, 3 étamines et 3 carpelles.

ORDRE ……….. GRAMINALES Ce sont des herbes, à l’exception des bambous. Végétaux à chaume dont les fleurs très petites forment des épillets

FAMILLE……… GRAMINEES Famille unique des Graminales.

SOUS FAMILLES……….. PANICOIDEES Inflorescence en panicule, de forme conique.

GENRE……… SACCHARUM Ont la particularité de contenir du sucre.

ESPECE……….. OFFICINARUM L’espèce a été sélectionnée pour produire un taux élevé de saccharose (sucre).

VARIETE……… La dénomination de la variété reprend en général : le sigle de la station de sélection ; l’année de croisement ; le numéro du clone. Exemple : B51-129.

Source : Nos documentations.2012

Plusieurs dizaines de variétés sont en grande culture et des centaines en expérimentation dans toutes les complexes sucriers malagasys.

1. La Sélection Variétale

Trois critères de base interviennent dans la sélection variétale:

- La résistance aux maladies ; - La richesse en sucre ;

- La productivité en canne dans le cycle.

2. Ecologie De La Canne A Sucre (Climat Et Sol)

La canne à sucre est une plante facile à cultiver, car c’est une robuste graminée qui s’adapte à des conditions variées. Mais pour avoir les meilleurs rendements et le meilleur profit, il est nécessaire de connaître ses exigences.

A. Climat

Bien que la canne à sucre s’accommode à des climats très variés, on peut affirmer que ses rendements sont dépendants, dans une proportion allant de 30% à 70% et parfois davantage, des conditions climatiques.

i. Température

La canne à sucre demande un optimum de température se situant entre 24° et 25°.

Durant la période de végétation, la canne a besoin d’une température plus élevée (28° à 33°). Dès que la température diminue, la végétation ralentit et les cannes ne s’allongent plus. Au moment de sa maturation, la température doit être entre 15° et 22°C.

ii. Lumière

La canne à sucre exige beaucoup de lumière pour sa croissance et un peu moins pour sa maturation.

Quant à la pluviométrie, la plante demande beaucoup d’eau. On admet qu’il lui faut une moyenne de 1.500 mm à 1.800 mm par an.

iii. Altitude

Pour avoir de bons rendements industriels en sucre, on conseille de ne cultiver la canne que sur les régions côtières ne dépassant pas 500 m d’altitude.

B. Sols

Etant ancrée dans le sol par ses racines, la plante dépend de celui-ci, non seulement pour résister aux vents et aux pluies, mais aussi et surtout pour son approvisionnement en eau et en élément nutritif (rôle de garde à manger).

La canne pousse dans des sols très divers, pourvu qu’ils soient profonds, meublés, riches en humus et en éléments fertilisants et qu’ils aient une bonne rétention d’eau.

Les sols à canne devront avoir une bonne texture et une bonne structure.

En ce qui concerne le pH, la canne tolère le sol acide allant jusqu’à 4 et le sol basique jusqu’à 7,5 – le pH idéal étant entre 5 et 6 (sol légèrement acide).

3. Interventions de l’homme

Le climat et les sols sont les deux facteurs primordiaux qui limitent « l’aire de la canne ».

L’intervention de l’homme est tout aussi nécessaire qu’important. Exemples d’interventions humaines dans la plantation : irrigation ; drainage et travaux de préparation du sol ; travaux de sous-solage ; etc.

4. Description Anatomique De La Canne

Une description morphologique et la connaissance de chaque partie de la canne sont importantes parce qu’elles nous aident à mieux comprendre le développement de cette plante et, ainsi, à la cultiver convenablement.

La canne comprend 4 parties principales : - les racines ;

- les tiges ; - les feuilles ;

- les inflorescences (fleurs).

A. Les Racines

Le développement du système radiculaire de la canne à sucre est fortement influencé par la variété, par le taux d’humidité et la nature du sol, par les pratiques culturales. Le système radiculaire procure au sol beaucoup plus de matière organique que les tiges et les feuilles laissées sur le champ après la récolte.

B. La Tige La tige a trois rôles principaux :

- elle est le support de la canne ;

- par les faisceaux libéro-ligneux, elle véhicule les éléments nutritifs absorbés par les racines (sève brute) vers les feuilles et fait descendre vers les cellules les éléments nutritifs élaborés par les feuilles (sève élaborée) ;

- elle emmagasine le sucre (le saccharose) dans les parenchymes saccharifères.

C. Les Feuilles

Elle transforme la « sève brute » en « sève élaborée », en utilisant l’énergie solaire qui sert de nutrition à la plante. Et à partir de l’acide carbonique, de l’air et de l’eau, elle synthétise (fabrique) le sucre.

C’est le siège des grandes fonctions vitales de la plante : la respiration, la transpiration, la photosynthèse, etc…

D. L’inflorescence

Elle assure la reproduction sexuée de la plante. Son apparition coïncide avec le début de la maturation. A la maturité, elle se détruit d’elle-même.

Les fleurs et les graines sont utilisées surtout pour la création des nouvelles variétés à partir des croisements.

Photo 1 : Jeune plant de canne à sucre

5. Phases Végétatives et Cycle de la Canne A. Levée – Germination

A partir des boutures saines à 3 œilletons (bourgeons), grâce aux réserves de la bouture et surtout à l’eau contenue dans le sol qui l’entoure, les œilletons germent et forment les tiges primaires. Les racines se forment au niveau de la zone radiculaire de la bouture et assurent l’alimentation des jeunes tiges pendant la période initiale. Les jeunes tiges forment ensuite leurs propres racines dites « racines de tiges » qui prennent le relai (plus direct) de l’alimentation hydrique et minérale des tiges primaires. Ces dernières deviennent ainsi indépendantes de la bouture. Cette période dure 21 à 30 jours.

B. Tallage (Production Des Tiges)

Les œilletons sur les entre-nœuds à la base des tiges primaires germent à leur tour pour former les tiges secondaires à partir desquelles se forment les tiges tertiaires et ainsi de suite

jusqu’à la formation d’une touffe. Le développement et le nombre de tiges dépendent de la variété de canne, de la nature du sol et du climat.

C. Croissance

La croissance est rapide pendant les mois chauds, si l’eau est suffisante. Dès que la période froide arrive, elle ralentit.

D. Floraison

A partir d’un certain âge, suivant les variétés et sous certaines conditions, le bourgeon apical végétatif peut se transformer en bourgeon floral, lequel donnera une inflorescence en 2 à 3 mois.

E. Maturation

La maturation survient après la floraison (pour les cannes fleuries) sous l’influence combinée du froid (même relatif) et du manque d’eau.

La période de maturité optimale varie suivant la variété (hâtive et tardive) et les conditions du milieu.

F. Récolte et Repousses

Les tiges (excepté les jeunes « babas ») doivent être coupées au ras du sol et les sommets (bouts blancs) éliminés avec leurs feuilles.

Sur la partie souterraine des tiges coupées, les œilletons restés latents vont donner naissance à de nouvelles tiges.

L’ancien système radiculaire (les vieilles racines) alimente les jeunes tiges jusqu’à ce qu’elles aient formés leurs propres racines.

Ainsi s’établit la nouvelle repousse. Généralement, on poursuit la culture jusqu’à 6 à 7 repousses.

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