• Aucun résultat trouvé

La campagne d’échantillonnage a eu lieu le 17 février 2008 sur le site d’étude, c'est-à-dire 5 ans après le dernier apport organique, par temps froid et sec permettant une collecte

optimale des sols (humidité faible). Pour éviter les problèmes d’hétérogénéité spatiale, nous

avons prélevé sur chaque parcelle du même amendement environ 10kg de sol (balance de

terrain) en quatre points (●) différents de chaque sous parcelle (Chap. II Figure II-1b). Lors

d’une campagne d’échantillonnage en 2003, des concentrations en cuivre dans des profils de

sols ont été mesurées par l’INRA de Versailles sur une parcelle non amendement (NA) et une

parcelle amendée en compost de conifère (CC). On remarque une profondeur de pénétration

maximale du cuivre d’environ 20 cm (Figure III–1). Cependant, le cuivre s’accumule

préférentiellement dans les cinq premiers centimètres du sol. Les concentrations en cuivre

mesurées entre 30 et 60 cm, nous indiquent la concentration du fond géochimique de cuivre

de ce sol qui est d’environ 15 ± 5 mg.kg

-1ss

.

-60 -50 -40 -30 -20 -10 0 0 50 100 150 Cu (mg/kg sol) P ro fo n d e u r( c m ) NA CC -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 0 50 100 150 Cu (mg/kg sol) P ro fo n d e u r( c m ) NA CC

Figure III–1 Profile de la concentration en cuivre total sur la parcelle viticole de Clessé (mesure réalisé par I.

LAMY, dans le cadre du projet MOBiPo-Cu)

Les prélèvements de sol ont alors été effectués à l’aide d’une pelle sur des carrés de

40x40cm entre deux pieds de vignes et sur les cinq premiers centimètres. Sur chaque

prélèvement la surface a été raclée, comme indiqué en Annexe B-1, pour enlever les débris

grossiers de matière organique présents en surface. Dans le cadre du suivi annuel sur la

parcelle viticole, une campagne d’échantillonnage annuelle a été réalisée à la même date

chaque année et suivant le même protocole. Pour chaque prélèvement réalisé sur la parcelle

l’amendement organique.

viticole de Clessé, ceux-ci ont été effectués à la même période de l’année, c'est-à-dire au

début du mois de Mars, quand le sol est encore froid mais non gelé. En cette saison les vignes

sont au repos et les traitements du sol et des vignes n’ont pas encore été menés, c’est à dire

que le sol est à l’état de repos (en terme d’ajout de cuivre). Pour avoir un témoin dynamique

au champ des paramètres étudiés nous avons suivi l’ensemble des paramètres sur le sol

prélevé directement sur la parcelle sans traitement intermédiaire d’incubation, mais seulement

un tamisage à 4 mm pour éliminer les organismes vivants du sol les plus grands (e.g. vers de

terre) et être dans les mêmes conditions du sol que dans les mésocosmes de laboratoire.

Chaque année les prélèvements sont effectués sur les quatre sous blocs de la condition

contrôle (non amendé, NA) et amendé en compost de conifère (CC).

III-2-1-2 Préparation des sols remaniés

Les prélèvements des deux sols NA et CC ont été réalisés sur les 4 blocs contenant

l’amendement souhaité et en 4 points différents. Puis, les 4 prélèvements de chaque type de

sol ont ensuite été mélangés au laboratoire dans une bétonnière après séchage homogène à

l’air et tamisage à 4 mm du sol (Annexe B-1). Le matériel végétal, les cailloux et la faune

visible ont été repérés et éliminés à la main avant l’homogénéisation et le séchage à l’air.

L’humidité est ainsi passée de 18 % de teneur en eau massique environ à 8 %. Les sols ainsi

homogénéisés ont alors été répartis par quantité de 11.1 kg et 10.5 kg de sol sec par casier

lysimétrique de 20 L, pour les sols NA et CC respectivement (humidités différentes) dans des

mésocosmes de dimension 390x315x175 mm. Le chargement légèrement différent entre sol

NA et CC s’explique par la différence d’humidité résiduelle des deux sols. Ces casiers de sols

ont ensuite été incubés entre ouvert à 20°C, et dans l’obscurité pour permettre la circulation

de l’air dans une chambre thermostatée (Figure III–2) avec circulation d’air.

a b

Figure III–2 Photos des mésocosmes de laboratoire du sol contrôle (NA) (a) et du sol amendé en compost de

conifère (CC) (b) dans la chambre d’incubation du LTHE.

III-2-1-3 Suivi de l’humidité des sols au cours de l’incubation

L’humidité des sols a été maintenue au cours du temps entre 50 et 80 % de la capacité au

champ (CAC). L’ajout d’eau a été effectué sous forme de pluie à la surface des mésocosmes

de laboratoire. Ceci correspond à une variation d’humidité massique comprise entre 0,15 et

0.21 pour le sol NA, et entre 0.20 et 0.28 pour le sol CC. Un suivi hebdomadaire de la teneur

en eau des mésocosmes situées dans la chambre d’incubation est effectué par pesée (variation

de la masse de sol).

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3

févr.-08 juin-08 sept.-08 déc.-08 mars-09 juil.-09 oct.-09

Date

H

u

m

id

it

é

NA CC

Figure III–3 Suivi de l’évolution de l’humidité massique des sols contrôle (NA) (plein) et amendé (CC) (vide)

au cours des deux ans d’incubation. Les lignes horizontales (rouge) représentent les valeurs maximales d’humidité dans les NA et CC, c'est-à-dire environ 21 % et 28 % de teneur en eau massique respectivement (i.e. 80 % CAC de chaque sol).

La mesure de l’humidité massique des sols incubés a été effectuée bimensuellement par

l’évolution de l’humidité relative du sol. Pour obtenir une humidité homogène dans les

mésocosmes d’incubation, les sols ont été mélangés tous les mois avant l’humidification, pour

ne pas favoriser la mise en place d’un gradient d’humidité dans les mésocosmes. La mise en

place de cycle humectation dessiccation bimensuelle a été observée (Figure III–3). Les cycles

ont une amplitude de 10 % de variation d’humidité.

III-2-1-4 Contamination des sols au cuivre et incubation

Les sols ont été contaminés par apport de 240 mg

Cu

.kg

-1ss

effectué en une fois

(contamination aigue, Cu) ou en 4 fois espacés de 6mois (contamination chronique, CuCh :

4x60 ppm). Ces deux conditions de contamination ont été comparées à des conditions témoins

(H

2

O) où la solution de Cu a été remplacée par de l’eau. La procédure de contamination a été

la même pour les trois conditions (Annexe B-2). Le sol de chaque casier est déposé en une

couche fine (2cm) homogène et délimité sur une bâche. Le volume de solution à ajouter à

chaque sol est déterminé de telle manière à obtenir une teneur en eau finale correspondant à

80 % de la capacité au champ du sol. La contamination des sols au sulfate de cuivre est

effectuée par vaporisation directe sur le sol avec un vaporisateur de jardin. Le sol est alors

mélangé à la main pour homogénéiser au mieux la contamination du sol. La contamination est

apportée sous forme de sulfate de cuivre (CuSO

4.

5H

2

O) pour simuler l’apport de bouillie

bordelaise sur le sol viticole. La contamination chronique au cuivre a été effectuée tous les 6

mois de la même manière pour simuler les apports successifs de cuivre sur la parcelle et

atteindre une contamination finale de 240 ppm identique à la contamination aigue. Les sols

non contaminés ont simplement été humidifiés avec de l’eau déminéralisée non stérile. Les

contaminations ont été réalisées sur les deux conditions d’amendements étudiés. La

nomenclature suivante a été utilisée tout au long de l’étude :

• NAH

2

O, CCH

2

O : pour les sols témoins non contaminés

• NACu, CCCu : pour les sols contaminés à 240 mg

Cu

.kg

-1ss

l’amendement organique.

III-2-2 Analyses chimiques

III-2-2-1 Du carbone et de l’azote organique totaux

Les concentrations en carbone et azote organique totaux du sol ont été déterminées en

Documents relatifs