3.2.1 Traes évolutives
Nous avons alulé plusieurs séries de modèles, en utilisant le ode d'évolution
stellaire de Toulouse-Genève, ave les paramètres d'entrée donnés au Chapitre 2,
Setion2.1.1.
Modèles surmétalliques
Nous avons alulé plusieurs séries de traes évolutives surmétalliques, pour les
troisvaleursdemétalliitédonnées parlaspetrosopie:[Fe/H℄=0.19(Takedaetal.,
2005; Fisher &Valenti,2005), 0.23 (Santos et al.,2004b; Gillon&Magain, 2006),
Fig. 3.1: Traes évolutives surmétalliques dans le plan log
g
- log Tef f, pour les trois diérentes valeurs de métalliité : [Fe/H℄=0.19 (graphes du haut), 0.23 (graphe en bas àgauhe)et0.27(graphe enbasàdroite).Lesinq boîtesd'erreurreprésentées sont:Gillon
& Magain (2006) (triangles noirs), Fisher & Valenti (2005) (triangles blans), Santos
et al. (2004b) (losanges), Gonzalez et al. (2001) (astérisques), et Takeda et al. (2005)
(roix). Pour la gure en haut à gauhe, les traes évolutives sont respetivement pour :
1.28 (ligne entrait plein),1.30 (pointillés), 1.31 (tirets), et 1.32 M⊙ (tirets-points), pour
la gure en haut à droite, les traes sont dans le même ordre pour 1.18, 1.20, 1.21, et
1.22M⊙, pour la gure en bas à gauhe, elles sont dans le même ordre pour 1.19, 1.20,
1.21,et 1.22 M⊙, pour la gure en bas à droite, elles sontdans lemême ordre pour 1.18, 1.20,1.22, et 1.24M⊙.
Fig.3.2: Traes évolutives ave arétion dans leplanlog
g
-log Tef f,pourdeux valeurs de métalliité : [Fe/H℄=0.23 (graphe de gauhe), et 0.27 (graphe de droite). Les boîtesd'erreur représentées sont les mêmes que pour la gure 3.1, ave en gras la ou les boîtes
d'erreur orrespondant à la métalliité étudiée. Pourle graphe de gauhe, les traes
évolu-tives sontrespetivement pour 1.20 (ligneen trait plein), 1.22 (pointillés),1.24 (tirets) et
1.25msol(tirets-points),pourlegraphededroite, ellessontdanslemême ordre pour 1.20,
[Fe/H℄ (0.23 et 0.24) étaient susamment prohes pour ne faire qu'un seul traé.
Notons qu'il s'agit ii de la métalliité initiale de nos modèles, et que la valeur en
surfae hange au ours du temps en raison de la diusion. Cei est disuté au
paragraphe3.2.2.
Nous avons supposé pour tous es modèles que l'abondane d'hélium augmente
proportionnellement aux métaux, selon la loi donnée par Izotov & Thuan (2004)
onernant l'évolution himique des galaxies.
Les résultatsobtenusdans leplan log
g
- log Tef f sont présentés en Figure 3.1. Chaquegrapheorrespond àune valeur de métalliité.Lesinq boîtes d'erreur sontreprésentées, ave en trais gras, la (les) boîte(s) d'erreur orrespondant à la
métal-liitéétudiée. Nousavons hoisi les modèlesqui, pour une valeurde [Fe/H℄donnée,
passent par laboîte d'erreur orrespondante.
Deux graphes sont présentés pour [Fe/H℄=0.19, puisquela boîte d'erreur de T
a-keda etal.(2005)peutêtre traverséepar deuxtypesde modèles:desmodèlessitués
en début de branhe des sous-géantes (Figure3.1, graphe en haut à droite),ou des
modèles plus massifs en n de séquene prinipale (Figure 3.1, graphe en haut à
gauhe).
Modèles ave arétion
L'originede lasurmétalliitédesétoilesentralesdesystèmesplanétairesest
res-téependantquelquesannéesmalonnue. Nousavons égalementalulédesmodèles
ave arétion, 'est-à-dire en faisant l'hypothèse que la surmétalliité observée a
pour origine une arétion de matériel planétaire. Dans e as, la surabondane en
métauxintervient seulement dans lesouhes superielles de l'étoile.
Notons qu'aujourd'hui, lasurmétalliité des étoiles entrales de systèmes
plané-taires est très probablementd'origine primordiale (Vaulair et al.,2008), même s'il
n'est pas totalement exlu que la surmétalliité du nuage protostellaire primordial
etl'arétion jouent tous lesdeux un rle dans l'exès en métaux de es étoiles.
Nous avons don alulé des traes évolutives ave arétion, pour [Fe/H℄=0.23
et0.27, en faisant la même hypothèse que Bazot & Vaulair (2004) : hute
instan-tanée de matière au début de la séquene prinipale et mélange instantané dans
la zone de onvetion. L'arétion est don modélisée dans le ode TGEC omme
uneaugmentationdes abondanesdans lazoneonvetive.Si
X
i estl'abondane de l'élémenti
avantarétion, etX
ai son abondane de surfae après arétion, on a:
X
ia=X
i(1 +f
ia)
oùle fateurf
ai est hoisi de manière à obtenir le taux d'arétion néessaire pour l'élement
i
. Juste après l'arétion, les abondanes sont ajustées pour satisfaire la relationX+Y +Z = 1
.Ces modèles sont don surmétalliquesdans leurs ouhes externes,etont la
mé-talliitésolaireàl'intérieur.Laquantitédemétauxarétéedépenddelaprofondeur
delazoneonvetive.Ii,pour desmodèlesdemassesdel'ordrede1.2M⊙,ave une
zoneonvetivede l'ordre de un pour millede lamassede l'étoile ela orrespond à
des masses de métaux arétés de 0.1MJ.
Lestraes évolutives de es modèles sontprésentées en Figure3.2. On note que,
pour une même valeur de métalliité, les modèles ave arétion qui passent dans
lesboîtes d'erreur spetrosopiques sontplus jeunes etplus massifsque lesmodèles
surmétalliques.
Modèles ave overshooting
Enn, nous avons alulé des modèles surmétalliques prenant en ompte les
ef-fets d'overshooting à la limite du ÷ur de l'étoile, ils sont présentés en Figure 3.3.
L'overshooting est modélisé omme une extension du ÷ur onvetif, d'épaisseur
α
ovH
P. Nous avons pour nos aluls xé le paramètre d'overshooting àα
ov= 0.20
(Maeder& Mermilliod,1981).L'ajout d'overshooting augmente les éhelles de temps d'évolution : le
dévelop-pement du ÷ur onvetif est augmenté pendant une phase de séquene prinipale
plus longue.
Les modèles en aord ave les paramètres externes de l'étoile, 'est-à-dire les
modèlespassantparlesboîtesd'erreur,sonttoussurlaséqueneprinipale.Onnote
en partiulierque, ontrairementau as sans overshooting, un seul typede modèles
traverse ette fois laboîte d'erreur de Takeda et al. (2005): il s'agit de modèles de
séquene prinipale ave une masse plus importante, de l'ordre de 1.30 M⊙.
3.2.2 Choix des modèles
Nousavonsaluléungrandnombredemodèleslelongdesdiversestraes
évolu-tives, en aordave lesontraintes déduites de laspetrosopie.Nousavons retenu
plusieursmodèlespourune étudeastérosismiqueplusapprofondie. Leurs
aratéris-tiques sont présentées en Tables 3.2et 3.3.
Nous présentons deux valeurs pour la métalliité[Fe/H℄: la valeur initiale et la
valeurnaleàlasurfaedel'étoile.Cettedernièreestdiminuéedeplusieursdizaines
de pourents par raport à la valeur initiale, à ause de la diusion des métaux.
Cependant, nos modèles ne prennent pas en ompte les aélérations radiatives,
ommee devraitêtre leas pour des étoilesde masse supérieure àenviron1.1M⊙.
En onséquene, la diminution de la métalliité devrait être moins importante. La
Fig. 3.3: Traes évolutives surmétalliques dans le plan log
g
- log Tef f, pour les trois diérentes valeurs de métalliité : [Fe/H℄=0.19 (graphe en haut à gauhe), 0.23 (grapheen haut à droite) et 0.27 (graphe du bas), et ave de l'overshooting à la limite du ÷ur
(
α
ov=0.20).Lesboîtesd'erreurreprésentées sontlesmêmes que pour lagure 3.1,ave en graslaoulesboîtesd'erreurorrespondantàlamétalliitéétudiée.Purlestroisgraphes,lesmasses représentées sont :1.18 (traits pleins), 1.20 (pointillés),1.22 (tirets), 1.24
Tab. 3.2: Masse, âge, gravité de surfae, température eetive, luminosité, métalliités
initiale et de surfae, et grande séparation moyenne pour 10 modèles en aord ave les
ontraintesspetrosopiques pourHD 52265. Lesmodèles OMorrespondentà des modèles
surmétalliques, ACà des modèles ave arétion, etOV à des modèles surmétalliques ave
overshooting.
Modèle M⋆ (M⊙) Age (Gyr) log
g
logTef f logL/L⊙ [Fe/H℄i [Fe/H℄s∆ν
0 (µ
Hz) 1 (OM) 1.21 1.275 4.360 3.7915 0.268 0.23 0.20 115 2 (OM) 1.18 3.427 4.293 3.7839 0.318 0.19 0.15 100 3 (OM) 1.19 2.530 4.320 3.7867 0.288 0.23 0.19 107 4 (OM) 1.22 1.544 4.300 3.7910 0.291 0.27 0.25 111 5 (AC) 1.22 0.390 4.300 3.7892 0.290 0.23 0.21 110 6 (AC) 1.23 0.603 4.320 3.7892 0.319 0.27 0.25 108 7 (OM) 1.31 3.219 4.125 3.7825 0.519 0.19 0.15 75 8 (OM) 1.20 4.647 4.125 3.7831 0.491 0.19 0.15 77 9 (OV) 1.22 1.544 4.346 3.7907 0.293 0.27 0.25 111 10 (OV) 1.30 3.562 4.108 3.7827 0.527 0.19 0.15 74Les modèles surmétalliques (modèles 1 à 4) et ave arétion (modèles 5 et 6)
orrespondent àdes étoilesévoluant sur laséquene prinipale.
Lestraesévolutivessurmétalliquesquipassentpar laboîte d'erreur
spetroso-piquede Takeda etal.(2005) onduisent àdes modèlestrès diérents(modèles7 et
8): un situé à lan de laséquene prinipale etl'autre audébut de la branhe des
sous-géantes.
Enn, les modèles ave overshooting (modèles 9 et 10) ont été hoisis ave des
paramètres (masse et âge) prohes des modèles sans overshooting (modèles 4 et 7
respetivement),dans lebut de pouvoirétudier l'inuenede l'extension de lazone
de onvetion sur lesfréquenes d'osillation.