16. - La
dispersion
dans le cas du mouvement continu. -a)
Suppo-sons que le
point
mobile se meuve dans V d’une manièrecontinue,
la densité deprobabilité
du passage03A6(A, B, t)
étanttoujours assujettie
à être continue et à vérifier les conditions
(1), (2)
et(3).
Soit £ unnombre
positif quelconque,
A laposition
initiale dupoint
mobileet
« (M)
une fonction donnée dupoint
M dans V. SiAn désigne
laposi-tion du
point
mobileaprès
n~secondes,
la fonctionprendra
respec-tivement les valeurs03B1(A1), 03B1(A2),... après *,
203B8, ... secondes. SiP~n) (A, B) _ ~ (A, B, ~~)
est la densité deprobabilité
pour le passage de A à B en nisecondes,
nous avons,d’après
la formule(6)
v.m.03B1(An)
=B)03B1(B)d03C4B.
v
Cette valeur moyenne
dépend
de laposition
initiale A et de l’indice n.Faisons croître n indéfiniment.
Le théorème du nO 9 montre que
P(n)(A, B)
tend vers une limiteP (B) indépendante
de A. La valeur moyenne enquestion
admet en mêmetemps
la limite~,
définie par la formule03B1 = v.m.03B1(An) = P(B)03B1(B)d03C4B,
avec
Remarquons
que 03B1peut
être obtenueégalement
au moyen de la définition suivante03B1 = v.m.03B1(A1)
+ 03B1(A2)
+ ... +03B1(AN) N.
En effet,
la valeur moyenne de estégale
àv
l’intégrale
converge uniformément vers a ; elle diffère dea
d’unequantité ~
aussipetite
que l’on veut, si k est assezgrand.
Parconsé-quent,
si nousremplaçons
dans le numérateur del’expression
précè-dente les termes à
partir
d’un certain k = n, parx,
nousobtenons une
expression qui
tend versa lorsque
Naugmente
indéfini-ment. Donc a n’est autre chose que la valeur de la limite. La
quantité apparaît
ainsi comme moyennearithmétique
entre les valeurs03B1(Ak).
Nous nous proposons maintenant de calculer la
quantité
QN -
v.m.[N03B1 - 03B1(A1)
-a(A2)
-... -a(AN)J2.
C’est cette
quantité qui
nousrenseigne
sur la manière dont la moyennearithmétique
des valeursa (An) s’approche de a,
si Naugmente
indéfi-niment. Nous démontrerons que
dN :
N tend vers une limite constantequi
nous donne la mesure de ladispersion,
comme disent les statisticiens.La
dispersion
a été calculée par MARKOFF dans le cas d’une chaîne discontinue. Pour obtenir le résultat dans le cas des variablescontinues,
on
peut employer
deux méthodes différentes. Unepremière
méthodeconsiste à
partir
de la formule donnée par MARKOFF dans le casalgé-brique
et à effectuer le passage à la limite. On obtient ainsi le résultat suivant(1) .
(1) B. HOSTINSKY, Comptes Rendus, t. CLXXXIX, 78.
39
au carré le second membre de la formule. Nous allons
employer
cetteméthode en admettant
que 03A6 puisse
êtreexprimée parla
formule(z3)..
1!levons
au carré et cherchons les valeurs moyennes de différentstermes ;
nous avons d’abord à calculerl’expression
suivantev.m.[03B1 - 03B1(An)]2
=B)[T2014 03B1(B)]2d03C4B.
v
les 03C6s et 03C8s
satisfont aux conditions debiorthogonalité (12) :
:, La définition
de «
donne immédiatement= o.
,
v
Nous avons
Portons maintenant le second membre de
(13’)
à laplace
deB)
ou de
P~"’~(A, B)
dans la formuleprécédente.
Lepremier
termedevient
égal
à la somme de deuxexpressions
suivantes(dans
la secondeexpression,
nous avons sommé une sériegéométrique, n
étant l’indice desommation)
où
N~8
=).~.
I,e second terme se
simplifie (car l’intégration
duproduit
deP(B)
4I
par -
~ (B) ]
donnezéro)
de sortequ’il
devientégal
à la somme dedeux
expressions
suivantesAjoutons
lesexpressions (I), (II), (III)
et(IV),
divisons la sommepar N et faisons croître N indéfiniment. Il vient lim v.m.
0394N N = C,
N=c. N 2
~ (~
étant la constantequi
mesure ladispersion,
déterminée par la formuleLa valeur de C
dépend
de ~. ,17. - Cas
particulier
où laprobabilité
dupassage
nedépend pas de
la
position
initiale. -Supposons
que la densité deprobabilité
dupas-sage 03A6(A, B, t)
nedépend
pas de laposition
initiale A dupoint
mobile. Notre
équation
fonctionnelle(1) prend
dans ce cas la forme03A6(B, t
+t’)
==03A6(M, t)03A6(B, t’)d03C4M
v
où nous avons
posé ~(B, t)
à laplace
de~(A,
B,t).
.La condition
(3) qui
s’écrit ici~(M, t)d ~~, = r
v
montre que
+
t’)
=03A6(B, t’ ),
c’est-à-dire
que 03A6
nedépend
pas de t. Laprobabilité
est doncentiè-rement déterminée si l’on se donne la
position
finale B. Il ne suffit pas d’introduire laprobabilité
d’uneposition
dupoint
mobile sans sepréoccuper
de saposition
antérieure et de la durée du’ passage, mais il y abeaucoup
de cas dans la théoriecinétique
de la matière où l’on seplace précisement
à cepoint
de vue. Dans la théorie élémentaire desprobabilités,
on seplace
au mêmepoint
de vue. Eneffet,
considérons parexemple
lestirages
successifs d’une urne contenant des boules blanches et noires. On suppose d’habitudequ’une agitation
suffisanteait lieu
après chaque tirage
de sorte que laprobabilité
d’extraire uneboule blanche a la même valeur pour
chaque tirage
etqu’elle
nedépend
pas des résultats amenés par lestirages précédents.
Mais sil’on
n’agitait
pas assez, la boule extraite et remise ensuite dans l’urne aurait uneplus grande
chance d’être extraite dans letirage
sui-vant que les autres
(du
moins si l’onpréfère
à extraire les boulesdéposées
dans les couchessupérieures) ;
dans ce cas laprobabilité
d’extraire une boule blanche
dépend
du résultat dutirage précédent (ou
destirages précédents)
et nous avons le cas d’une chaîne de MARKOFF ou d’un schémaplus général
encore.La théorie de la
dispersion permet
nettement de mettre en évidencela différence des deux cas.
Supposons
que la densité deprobabilité
du
passage 03A6(A, B, t)
nedépende
que dupoint
B et considérons lespositions
dupoint
mobile aux instants 03B8, 203B8, 303B8,... ; lesprobabilités
deces
positions
sontindépendantes
les unes des autres et la formule(15)
donne
car
l’équation intégrale (9),
B,t) _ ~ ~B)
se réduit à43
en tenant
compte
de la condition(3).
Elle n’admet donc que lasolu-tion 03A6(B) = 03C6(B) ;
), doit êtreégal
à l à cause de(3).
Les racines),1, )’2’ ...
deD (),)
= o doivent êtreregardées
comme infinimentgrandes
et tous les termes de la formule
(15) qui
contiennent desintégrales sextuples disparaissent. Imaginons
que nous observions lespositions
actuelles du
point
mobileMi, M2, ~ ~ . , MN qu’il prend respectivement après
~, 2~, ... ,N~ secondes. De là nous déduisons une valeurapprochée
de
P(B)
comme il suit : Divisons le domaine V en certaingrand
nombrede
parties égales
dont une v contient lepoint
B à sonintérieur ; si, parmi
lespoints Mi M2, ... , M~
il y en a nqui
se trouventdans v,
lerapport n :
N donne une valeurapprochée
de laprobabilité P(B),
dumoins pour N très
grand.
Celaposé
nous pouvons évaluerapproxima-tivement le
premier
membre de(15 a) ;
car si l’on fait un trèsgrand
nombre de séries à N observations on arrive à des valeurs différentes de la somme
03B1(M1)
+a(M)2
-;-...-f-.a(MN)
et leur moyenne donne une valeur
approchée
de a. On en déduira unevaleur
approchée
dupremier
membre de(15 a)
et on pourra aussi calculer le second membre de(15 a)
.Dans le cas
général, B, ~ ) dépend
deA,
deB,
etde »,
lepremier
membre de(15 a)
ainsi calculé ne sera paségal
au secondmembre ;
car il fautemployer
ici la formulegénérale
où il y a encoreun second terme
(intégrales sextuples)
au second membre.Dans le cas des