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Énergie électrostatique

DENSITÉ D’ÉNERGIE ÉLECTROSTATIQUE Considérons pour simplifier le cas d’un

5.6. CALCUL DE FORCES ÉLECTROSTATIQUES À PARTIR DE L’ÉNERGIE

Lorsqu’on cherche à calculer les forces électrostatiques à partir de l’énergie emmagasinée dans un système, deux cas peuvent se présenter :

– la charge reste constante, – le potentiel reste constant.

5.6.1 Calcul de la force, à charge constante

C’est le cas d’un condensateur qui serait préalablement chargé, puis isolé et abandonné aux forces électrostatiques qui s’exercent entre les armatures.

À chaque travail élémentaire dW des forces électrostatiques correspond une variation dEpde l’énergie emmagasinée. Le système étant isolé, la conserva-tion de l’énergie implique que :

dW +dEp=0 Et comme dW = F ·−→

d, on en déduit l’expression de la force électrosta-tique :

F = −−−→

grad Ep (à charge constante) (5.8) en tout point de la distribution de charge.

5.6.2 Calcul de la force, à potentiel constant

C’est le cas où le condensateur chargé n’est plus isolé, mais reste relié à une source en permanence.

Dans ce cas, à tout travail élémentaire dW des forces électrostatiques cor-respondent à la fois une variation dEpde l’énergie emmagasinée, et une éner-gie dEs dépensée par la source pour maintenir le potentiel constant.

5.6 CALCUL DE FORCES ÉLECTROSTATIQUES À PARTIR DE L’ÉNERGIE 123

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La conservation de l’énergie, appliquée à l’ensemble du système isolé (condensateur + source), s’exprime cette fois par :

dW +dFp =dEs

Nous avons vu (voir paragraphe 4) que l’énergie dépensée par la source est le double de l’énergie emmagasinée dans le condensateur, soit dEs =2dEp. On en déduit

dW +dEp=2dEpdW =dEp et comme dW = F ·−→

d, il vient : F = +−−→

grad Ep (à potentiel constant) en tout point de la distribution de charge.

Il est important de remarquer le changement de signe dans l’expression de F, par rapport au cas où la charge reste constante.

5.7. EXEMPLES D’APPLICATION

Exemple 1. Énergie d’une sphère conductrice chargée

Si la sphère est conductrice et en équilibre, elle ne peut être chargée qu’en surface (voir chapitre 4). Soit Q la charge portée par cette sphère, et C sa capacité. Son énergie est donnée par :

Ep= 1 2

Q2 C

et, comme C =4πε0R où R est le rayon de la sphère, on a : Ep= 1

2 Q2 4πε0R

Exemple 2. Énergie d’une sphère chargée en volume

Il ne peut s’agir d’une sphère conductrice, car à l’équilibre, celle-ci ne peut contenir des charges volumiques. Il s’agira donc plutôt d’une distribution sphérique théorique : modèle d’une sphère diélectrique.

1reméthode :

Soit ρ la densité de charge volumique supposée uniforme.

D’après le paragraphe 2, on a : Ep= 1

2

τρV dτ

où V est le potentiel au point courant M et τ est le volume de la sphère.

Si on se réfère au chapitre 3, paragraphe 7, exemple 2, le potentiel au point M, à l’intérieur de la sphère est donnée par

V = ρR20

1− r2 3R2

En prenant comme volume élémentaire le volume d’une coquille sphérique de rayon r, on a :

dτ=4πr2dr L’expression de l’énergie est donc :

Ep= 1

3πR3, on peut finalement mettre cette énergie sous la forme :

On reconstitue la distribution sphérique de charge, en amenant au fur et à mesure des pelli-cules sphériques de rayon r, r croissant de 0 à R, de l’infini où le potentiel est nul, vers la sphère de rayon r.

À un instant quelconque, la charge amenée est : dq =4πr2drρ

5.7 EXEMPLES D’APPLICATIONS 125

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R M O r

R

O r

et le potentiel régnant à la surface de la sphère est : V = K q

r

où q est la charge portée par la sphère à cet instant, soit : q= 4

3πr3ρ

L’énergie élémentaire acquise par la sphère est donc : dEp =V dq

= K4πr3ρ

3r 4πr2drρ

= K16

3 π2ρ2r4dr On en déduit :

Ep= K · 16 3 π2ρ2

R

0

r4dr = K16

15π2ρ2R5 et comme ρ= Q

4

3πR3, on arrive finalement à la même expression de l’énergie :

Ep= 3 5

K Q2 R 3eméthode :

On utilise le fait que, une fois la sphère chargée, il existe en tout point de l’espace (intérieur ou extérieur à la sphère) une densité volumique d’éner-gie :

w= 1 2ε0E2

où E est la norme du champ électrique créé par la sphère chargée, en ce point.

Contribution de l’intérieur (rR) :

Si on se réfère encore au chapitre 3, paragraphe 7, exemple 2, le champ à l’intérieur de la sphère est donnée par :

E = ρr0er

ou encore puisque ρ= Q 4

3πR3

E = K Qr R3 er

L’énergie emmagasinée dans la sphère elle-même est donc : Ep(int)= Contribution de l’extérieur (r R) :

À l’extérieur de la sphère, le champ est donné par : E = K Q

r2 er L’énergie contenue à l’extérieur est donc :

Ep(ext)= On retrouve bien le résultat précédent.

Exemple 3. Force d’attraction entre les armatures d’un condensateur plan

On considère un condensateur plan dont les armatures ont une surface S et sont écartées d’une distance x.

On suppose que l’armature inférieure A est fixe et que l’armature supérieure B est susceptible de se déplacer sous l’action des forces électrostatiques qui s’exercent entre les deux armatures.

5.7 EXEMPLES D’APPLICATIONS 127

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On suppose que le condensateur est chargé de telle sorte que l’armature inférieure soit de signe positif et l’ar-mature supérieure de signe négatif. On peut prévoir que la force subie par l’ar-mature B sera verticale et dirigée vers le bas. Il s’agit de déterminer l’expres-sion de cette force.

1) Condensateur chargé et isolé (q =cte) : D’après le paragraphe 6, on a dans ce cas :

F = −−−→

Ainsi, on obtient la même force attractive dans les deux cas : à charge cons-tante ou à potentiel constant.

E

5.1. On considère un condensateur cylindrique d’axe dont les armatures de rayons R1 et R2

(R2> R1) sont séparées par du vide.

1) Soit V1V2la différence de potentiel entre l’ar-mature interne et l’arl’ar-mature externe du condensa-teur, et q la charge de ce condensateur par unité de longueur. Rappeler l’expression du potentiel en un point M situé entre les deux armatures et celle de la capacité Cl par unité de longueur de ce condensa-teur.

2) En utilisant l’énergie emmagasinée entre les armatures, retrouver l’expression de Cl.

5.2. Une sphère de centre O et de rayon R contient une charge +3q (q >0) répar-tie uniformément dans son volume avec une densité uniforme ρ. À l’intérieur de la sphère se trouvent trois charges ponctuelles, chacune égale à −q , placées aux som-mets A,B et C d’un triangle équilatéral de centre O. Les distances OA, OB et OC sont égales à r (r < R).

1) Donner les expressions :

– du potentiel V1 créé en A par les charges ponctuelles −q placées en B et C,

– du potentiel V2créé en A par la distribution volumique de charges sachant que V2(O)=0 ,

En déduire le potentiel total VA au point A.

2) Calculer l’énergie potentielle électrostatique Ep(r) des trois charges négatives à partir du travail fourni par un opérateur qui amène successivement les trois charges de l’infini, où le potentiel est nul, jusqu’en A, B ou C en présence de la distribution volumique de charges.

3) Tracer la courbe Ep(r). Déterminer la position d’équilibre pour les trois charges (−q). Préciser la stabilité de cet équilibre.

5.3. 1) Rappeler l’expression du champ électrique E créé en un point M (r,θ)par un dipôle de moment P1, parallèlement à O1x , placé en O1 dans les trois cas suivants :

Exercices 129

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E

XERCICES

r M R2

R1 Δ

H

R O

r

B C

A (−q)

(−q) (−q)

a) O1M1=r θ1 =(P1,−−−→

O1M1)=0 b) O1M2=r θ2 =(P1,−−−→

O1M2)=π c) O1M3=r θ3 =(P1,−−−→

O1M3)= π 2

2) Sur la perpendiculaire à P1 menée de O1, on place en M3 un deuxième dipôle de moment dipolaire P2(voir figure) ; la distance =O1M3

étant grande devant les dimensions des dipôles.

Quelle est l’expression de l’énergie potentielle du dipôle P2dans le champ de P1?

3) On considère à présent une chaîne, supposée infinie, de molécules polaires iden-tiques, distantes de d, (d est très grand, devant la dimension du dipôle) dans les deux configurations suivantes :

• configuration α:

M2 O1 P1 x M3

M1

M3

O1 P1 P2

P

d M d

chaîne α P P P P

• configuration β :

P

d M d

chaîne β − P P − P P

On choisit une molécule M quelconque dans la chaîne.

a) Chaîne α

– Donner l’expression du champ électrique E créé en M par les deux molécules situées de part et d’autre de M, puis celle du champ électrique total ETen M, dû à la chaîne infinie.

– En déduire l’énergie potentielle du dipôle placé en M dans le champ des autres dipôles.

b) Chaîne β

Mêmes questions que pour la chaîne α.

On donne : 1+ 1 23 + 1

33 +. . .1,2 1 1

23 + 1

33 . . .0,9

5.4. Un condensateur plan est constitué par deux plaques métalliques de surface S =30 cm2distantes de x =5 cm. Il est chargé sous une ddp de 500 V puis isolé.

1) Quelles sont : – sa capacité C ?

– la charge Q de ses armatures ? – son énergie potentielle Ep? Faire l’application numérique

2) On écarte les armatures de façon à porter leur distance à x=10 cm.

a) Quelles sont, à la fin de l’opération : – la tension finale V?

– l’énergie potentielle Ep du condensateur ?

En déduire la variation d’énergie potentielle Fp du condensateur au cours de l’o-pération.

b) On suppose que l’écartement des plaques est réalisé par un opérateur de façon quasi statique. Quel est le travail W fourni par l’opérateur ?

Comparer W et Ep.

3) On effectue la même opération mais en maintenant constante la ddp à 500 V grâce à une liaison avec un générateur de tension. On néglige la résistance du générateur et des fils de jonction.

a) Quelles sont, à la fin de cette opération : – la nouvelle charge Q des armatures ? – l’énergie potentielle Epdu condensateur ?

Quelle a été la variation d’énergie potentielle Ep du condensateur au cours de cette opération ?

b) Comme dans la question 2b, l’écartement des plaques est réalisé par un opérateur.

Quel est le travail Wfourni par cet opérateur ? Comparer W et Ep. Établir le bilan énergétique de l’opération.

Exercices 131

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5.5. 1) Un condensateur de capacité C1 est chargé sous une différence de potentiel V1, puis isolé.

Donner les expressions de la charge Q0 et de l’énergie W0 emmagasinées dans le condensateur C1à la fin de l’opération.

2) On décharge le condensateur C1 dans un condensateur C2, initialement neutre, à tra-vers une résistance R. Calculer, à l’équilibre, en fonction de Q0, C1et C2:

a) les charges Q1 et Q2 prises par les deux condensateurs,

b) les différences de potentiel V1et V2aux bornes des deux condensateurs, c) les énergies W1 et W2 emmagasinées dans les deux condensateurs.

3) a) Écrire la variation de q1 en fonction du temps au cours de la décharge de C1

dans le circuit.

b) En déduire l’énergie WJdissipée par effet Joule dans la résistance R, en fonction de Q0, C1 et C2, pendant la décharge de C1.

c) Montrer que la variation d’énergie du système entre l’état initial et l’état final cor-respond à l’énergie dissipée par effet Joule.

5.6. A) L’énergie potentielle d’interaction entre les deux atomes d’une molécule dia-tomique d’iodure d’hydrogène (IH) est représentée par une expression de la forme :

Ep(x)= −a x6 + b

x12 (potentiel de Lennard-Jones)

où x représente la distance séparant les deux atomes, et a et b sont deux constantes positives.

1) Tracer la courbe Ep(x). Déterminer la valeur x0 pour laquelle le système est en équilibre stable. Quelle est l’énergie potentielle Ep(x0) correspondante ?

2) Pour une molécule d’iodure d’hydrogène, l’énergie de dissociation est ED=5·1019joule et la distance x0 =1,64 Å.

– Quelle est la relation entre EDet Ep(x0) ? – Quelles sont les valeurs des constantes a et b ?

B) On considère maintenant que la liaison entre les deux atomes de masse m1(pour l’hydrogène) et m2(pour l’iode) est équivalente à un ressort de rappel k, dont la lon-gueur au repos est égale à la lonlon-gueur x0de la liaison à l’équilibre. Les déplacements respectifs de m1 et m2par rapport à leurs positions d’équilibre sont x1et (x2x0).

C1 R

C2

1) Écrire les équations différentielles vérifiées par x1 et x2. Déduire de ces deux équations l’équation différentielle vérifiée par la variable x =x2x1. On posera 1

μ = 1 m1 + 1

m2 est la masse réduite de l’oscillateur).

2) Déterminer la fréquence propre angulaire ω0de vibration de la molécule, c’est-à-dire la fréquence du mouvement relatif de la masse m2par rapport à la masse m1. C) On revient à la molécule d’iodure d’hydrogène. En utilisant un développement limité au deuxième ordre de Ep(x)au voisinage de x =x0, montrer que la force de liaison est effectivement une force de rappel de la forme Fx = −k(xx0). En déduire l’expression de k en fonction x0 et ED.

3) A.N. : Calculer : – la constante k, – la pulsation ω0,

– la fréquence ν0 des oscillations.

On donne : m1 =mH=1,67·1027 kg m2=mI=127m1

Corrigés 133

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m1 ex x0

x2

x1 m2

m2 M

x (équilibre)

C

ORRIGÉS

5.1. 1) Par suite de la symétrie, le champ en tout point M est radial et ne dépend que de r = H M. On prend pour surface de Gauss une surface cylindrique de rayon r , de hauteur h et d’axe passant par le point M où l’on veut calculer E.

Le théorème de Gauss donne :

Si V1 est le potentiel de l’armature interne, le potentiel au point M est :

VM =V1

Entre les deux armatures, la différence de potentiel est : V2V1 = − q

2) Entre les armatures du condensateur, la densité d’énergie électrostatique a pour expression :

w= ε0E2

2 = q2

2ε0r2

L’énergie Whemmagasinée dans un volume dτ de hauteur h est : Wh =

Par unité de longueur, on a : W1 = Wh h = q2

4πε0 ln R2 R1 et comme W1 = 1

2 q2 C1

, on obtient :

Cl = 2πε0

lnR2

R1

qui est bien l’expression trouvée dans la 1requestion.

1.2. 1) On a :

V1=VB +VC (potentiels créés en A par les charges placées en B et C).

V1= −2K q

A B = −2K q r

3

En un point intérieur à la sphère de rayon R, le champ E créé par la distribution sphérique est radial et a pour norme :

Er =3K q r

R3(voir chapitre 3, exercice 3) V2= −

E dr = −3K qr2 2R3 +C Or : V2(O)=0 C =0 V2 = −3K qr2

2R3 On en déduit le potentiel total au point A :

VA =V1+V2 = −2K q r

3 3K qr2 2R3

2) Travail pour amener la charge q de l’infini en A, en présence de la distribution volumique :

W1= −q(V2V)= −q V2

Travail pour amener la charge −q de l’infini en B, en présence de la charge −q en A et de la distribution volumique :

W2 = −q(V2+VB)

Corrigés 135

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R

A(−q)

B C

(−q) (−q)

r O

Travail pour amener la charge q de l’infini en C en présence des charges q en A et B et de la distribution volumique

W3= −q(V2+VB+VC) D’où l’énergie potentielle :

Ep(r)=W1+W2+W3 = −3q V2q(2VB+VC)

Tableau de variation :

r 0 R

Pour r =re= R

3, l’énergie potentielle des trois charges est minimum, donc re cor-respond à une position d’équilibre stable.

5.3. 1)

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Kq2 9

D’après le paragraphe 8 du chapitre 2, le champ électrique créé par un dipôle P1en un point M(r,θ) est :

2) L’énergie potentielle du dipôle P2dans le champ de P1est :

Ep = − P2· E1

(où E1est le champ créé en M3par le dipôle P1).

Or, d’après la 1requestion :

EM3= K P1

r3 eθ avec P1eθ= − P1

E1= −KP1

3

Ep= − P2·

KP1 l3

= KP1· P2 l3 (P1,P2)=π Ep= −K P1P2

3

3) a) Chaîne α

M3 O1 P1 P2

P N P M P N' P P

• Champ créé en M par le dipôle placé en N : EN = 2KP

d3 Champ créé en M par le dipôle placé en N:

EN = 2KP d3

Le champ E créé par les molécules situées de part et d’autre de M est donc : E = EN + EN = 2KP

d3

En groupant les dipôles deux par deux, on obtient pour le champ total en M : ET = 4KP

d3 + 4KP

(2d)3 + 4KP (3d3) +. . .

= 4KP d3

1+ 1

23 + 1 33 +. . .

=4,8 KP d3

• Énergie potentielle du dipôle placé en M dans le champ des autres dipôles : Ep= −P·ET = − P·4,8 KP

d3 = −4,8 K P2 d3 b) Chaîne β

Corrigés 139

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N2 N1 M N'1 N'2

d d

• Champ créé en M par les deux dipôles placés en N1 et N1 : E = −4KP

d3

• Champ créé en M par les deux dipôles placés en N2 et N2 : E= +4KP

(2d)3 Le champ électrique total ETen M est donc :

ET = −4KP d3

1 1

23 + 1 33 . . .

= −3×6KP d3

• L’énergie potentielle du dipôle placé en M est donc cette fois : Ep = − P· ET = 3,6K P2

d3

5.4. 1) La capacité C, la charge Q et l’énergie potentielle du condensateur sont respectivement :

C = ε0S x

Q =C V =C(V1V2) Ep = 1

2C V2

+ Q − Q

x V1 V2

A.N. : C = 1 La charge Qrestant constante au cours de l’opération, on a :

Q =C V =CV V =V C b) Si l’opérateur déplace l’armature portant les charges négatives dans le sens des x >0, la force qu’il exerce doit être égale et opposée à la force électrique à laquelle est soumise cette armature :

Fop= − Fe

En appelant p la pression électrostatique, on a : Fe = −pSi = −σ2S

0 i Fop= σ2S

0

i Le travail W de l’opérateur est donc :

W =

Comme la charge Q est constante, on a :

L’augmentation d’énergie potentielle du condensateur est due uniquement au travail de l’opérateur. L’énergie potentielle du condensateur est alors :

Ep= 1 D’où la variation d’énergie potentielle du condensateur :

Ep =EpEp= Ep

2 Ep = −Ep 2 b) À chaque instant du processus, on a :

Fop= − Fe= σ2S Le travail de l’opérateur est alors :

W=

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Cette fois la variation d’énergie interne est l’opposé du travail de l’opérateur : Ep= −W.

En effet, si nous faisons le bilan énergétique au cours de l’opération, la variation d’é-nergie potentielle du condensateur est due :

– au travail W de l’opérateur,

– à l’énergie fournie par le générateur Egpour maintenir la tension V =cte.

Eg=V(QQ)=V2(CC)= −2W

=2Ep On retrouve bien ;

W+Eg= −Ep+2Ep =Ep

5.5. 1) À la fin de l’opération, la charge Q0du condensateur C1est : Q0=C1V1

et son énergie W0est :

W0 = 1 2C1V12 2) a) Pour le circuit fermé A BC A, on a :

(VAVB)+(VBVC)+(VCVA)=0 Par conséquent :

q1

C1 +Ri + q2

C2 =0 (1)

Quand l’équilibre est établi, on a :

i =0 q1= Q1 q2 =Q2 Il vient, en remplaçant dans (1) :

Q1 C1 + Q2

C2 =0 soit Q1 C1 = Q2

C2 = Q1+Q2

C1+C2 = Q0 C1+C2 D’où :

C1

q1 q2

B

R i C

A

C2

Corrigés 143

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Q1 =Q0

C1

C1+C2 et Q2= Q0

C2 C1+C2 b)On en déduit les tensions aux bornes des condensateurs :

V1 = Q1

C1 = Q0

C1+C2 et V2= Q2

C2 = Q0 C1+C2 c)Les énergies emmagasinées par les deux condensateurs sont :

W1= 1 3) b)Au cours de la décharge de C1dans le circuit, le courant i qui traverse la résis-tance R a pour expression :

i= −dq1 Elle a pour solution :

x = K eRCt d’où q1

C =K eRCt + Q0 C2

Détermination de la constante K :

à l’instant t =0, début de la décharge, on a : q1 =Q0 K = Q0

C Q0

C2 = Q0

C1

Finalement, on obtient :

q1= Q0

C1

eRCt +Q0 C1

C1+C2

b) Au cours de la décharge, le courant i qui circule dans le circuit s’écrit :

i = −dq1

dt = Q0

RC1

eRCt L’énergie dissipée par effet Joule pendant le temps dt est :

dWJ=Ri2dt = Q20 c) Énergie du système à l’instant initial :

W0= 1 2

Q20 C1 Énergie du système à l’instant final :

W1+W2 = 1 2

Q20 C1+C2

La variation d’énergie est donc : W0(W1+W2)= 1 Par conséquent, elle correspond bien à l’énergie dissipée par effet Joule.

5.6. A) 1) Ep = −ax6+bx12

x0 est une position d’équilibre.

q1 Q0

O t

Q0C1 C1+C2

Tableau de variation : C’est le minimum de Ep, donc l’équilibre en x0est stable.

2) L’énergie de dissociation de la molécule est l’énergie qu’il faut fournir à la molé-cule pour éloigner un des deux atomes à l’infini, à partir de sa position d’équilibre.

On a donc :

B) 1) Les équations différentielles vérifiées par x1et x2sont : m1x¨1=k(x2x1x0)

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a2

On en déduit :

μ, la solution de l’équation différentielle est de la forme : x = A cos0t+ϕ) avec ω0=

k μ

La molécule a un mouvement de vibration sinusoïdal, de fréquence ν0 = ω0

, autour de la position d’équilibre.

C) Ep= −ax6+bx12 On a successivement :

Ep(x)= −a2

on a : F = 72ED(xx0)ex

x02

Cette force de liaison est bien une force de rappel de la forme F = −K(xx0)ex

avec K = 72ED

x02 K = 72×5·1019

(1,64·1010)2 =1 338 N·m−1 ω0=

k(m1+m2) m1m2

=

1 338 1,67·1027

128 127

9·1014rad·s1 ν0= ω0

=1,43·1014Hz

Corrigés 147

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4) A.N. :

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