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La wilaya de M’sila est située dans un un immense bassin versant qui reçoit le flux pluvial grâce aux différents oueds qui sont alimentés à partir des bassins versants de la wilaya et ceux des wilayas limitrophes particulièrement au Nord (Bouira et Bordj Bou Arreridj). Selon

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22 la D.S.A. (2008), les capacités hydriques sont estimées à 540 millions de m3 dont 320 millions

de m3 en eaux superficielles (soit 59,25% de la capacité totale), et 220 millions de m3 en eaux souterraines (soit 40,74%).

Le volume d’eau mobilisé pour l’irrigation est estimé à 151 millions de m3, réparti respectivement entre les eaux superficielles avec 35 millions de m3 et les eaux souterraines avec 116 millions de m3 (Hedbaoui, 2008). Le réseau hydrographique est tout diversifié et dégradé, Il est constitué par plusieurs oueds sans rapport entre eux drainant, chacun une aire plus ou moins étendue dont les plus importants sont ceux issus des massifs montagneux telliens. Le plus important est Oued K’sob : avec une aire de drainage de plus de 2400Km² située dans le domaine tellien (Amroun, 2008).

Le chott d’El Hodna est recouvert d’une nappe d'eau au moment des crues, sa limite septentrionale pendant la période hivernale est inondée entièrement ou partiellement, plus au moins longtemps suivant que 1'année est pluvieuse ou sèche. En été, il est sec car le bilan alimentation-évaporation est nettement négatif.

6.1. Barrage de Oued K’sob

Les régimes hydrologiques des systèmes fluviaux du bassin versant D’Oued El K'sob sont caractérisées par une grande variabilité spatiale et temporelle, cet Oued est le chargeur et le pivot de l'activité agricole dans la région (Bahlouli et al, 2012).

Ce barrage est construit en 1939 à 15 Km en amont de M’Sila, la capacité maximale du réservoir permet actuellement moins de 25 hm3 du volume d’eau régularisée (surface 230 ha) (Benkadja et al, 2012).

Ce barrage irriguait au passé les terres agricoles de la plaine de M’sila à l’aide des canaux de ciment sur des centaines de mètres tout au long de la plaine (Fig 15), ces canaux ne sont pas utilisés aujourd’hui et sont remplacées par des pompes qui tirent de l’eau directement de Oueds K’sob.

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23 Figure 9 : Canal de transport d’eau d’irrigation du barrage aux terres agricole durant les années

1960 (Source DSA)

6.2. Les Oueds

Le réseau hydrographique est constitué de nombreux oueds, dont les plus importants sont :

 Oued Leham, dont le bassin présente 1/5 ou 1/6 de la totalité du bassin hydrologique du Hodna. Il draine les terrains gypso-salins du nord-ouest du bassin. L’eau de l’oued de Targa, l’un de ses affluents est particulièrement salée. Le régime de cet Oued est permanent ;

 Oued Lougmane, dont le régime est permanent ;

 Oued K’sob sur lequel existe l’important barrage, son régime est permanent ; El K’sob avant l’entré dans le barrage à une abondance annuelle moyenne de 60 millions de m3

soit un débit spécifique de 1,51/s/km² soit un coefficient d’écoulement moyen de 11%. La densité moyenne du réseau hydrographique y est extrêmement forte (5,45 km/km²) (Tatar, 1985).

 Oued Ennfida, son régime est temporaire ;  Oued Nakrar, dont le régime est temporaire ;

 Oued Barika, sur lequel existe un barrage de dérivation. Cet Oued draine les Monts du Belazma et son régime est permanent ;

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24  Oued Bitam dont le régime est temporaire.

Par contre dans la zone Sud du Chott El-Hodna. Il n’existe que deux oueds importants :  Oued Boussaâda et son affluent Maïtar, d’un régime est temporaire ;

 Oued Melah ou Oued M’Cif plus en aval rejoint le chott à l’Ouest de Guelalia, son régime est permanent

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25 Figure 10 : Réseau hydrographique (extraite du modèle numérique du terrain MNT)

6.3. Les nappes

La wilaya possède des potentialités importantes en eaux souterraines (250,0 hm3), la structure hydrogéologique du Hodna renferme beaucoup de formations aquifères reparties sur plusieurs niveaux depuis le jurassique jusqu’au quaternaire (BNEDER, 2007). Deux types de nappes sont connus à travers le territoire de la wilaya :

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26  Nappe phréatique : peu exploitée car ces eaux sont très chargées et saumâtres ;

 Nappes profondes : dont les plus importantes, la captive du Hodna (133 millions m3/an) et d’Ain Irrich (8 millions m3/an).

La nappe la plus exploitée à M’Sila, Barika et au sud du chott est celle du Miopliocène, au sein de laquelle les horizons du Pontien occupent une place privilégiée. Cette nappe captive, artésienne autour du chott, généralisée sur à peu près l’ensemble du bassin, et contient une eau relativement d’assez bonne qualité (Abdesselam, 2013).

L’étude piézométrique de la plaine de M’sila montre un écoulement principal des eaux selon des directions Nord-Sud, Est-Ouest et Ouest-Est, ce qui permet de dire que l’alimentation de l’aquifère du Mio-Plio-Quaternaire se fait par les flancs Sud des monts du Hodna. Le gradient hydraulique varié entre de 1.5 ‰ et 2.6 ‰ (Amroun 2008).

Les eaux souterraines de la plaine sont largement utilisées dans l’irrigation des cultures ayant de fortes minéralisations, ces eaux peuvent entraîner des risques de salinisation des sols des terres agricoles ; les nappes phréatiques se rapprochant de la surface près de la sebkha, où la minéralisation des eaux augmente et la salinisation de type sulfato-chlorure devient chloruro-sulfatée et chlorurée (Amroun, 2008)