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Probabilité de recouvrement fréquentiste pour une classe

3.2 Cadre général avec ou sans symétrie : la borne inférieure 1 − 3α

3.2.2 La borne inférieure 1− 3α

2

avec des densités log-concaves

Dans cette sous-section, nous voyons que la log-concavité de la densité du pivot

T (X, θ) joue un rôle important pour démontrer la croissance des bornes lα(·) et uα(·)

de l'intervalle Iπ0,α(·) donné par le Lemme 1, et pour étudier le comportement de la

probabilité de recouvrement Cα(·)(θ). Le prochain lemme précise le comportement de

ces bornes.

Lemme 7. Sous le contexte de l'Hypothèse A et l'Hypothèse B et pour une fonction de distribution α(·), g = G

unimodale et t0 = −G−1(1+αα ) ≥ 0, on a :

(a) uα(·)(x)

a2(x) est croissante en t(x) pour t(x) > t0,

(b) lα(·)(x)

a2(x) est croissante en t(x) lorsque t(x) ≥ t0,

(c) uα(·)(x)

a2(x) est croissante en t(x) lorsque g est log-concave.

Démonstration. (a) Du Lemme1, on a uα(·)(x)

a2(x) = t(x)+G−1{1 − α(x)(1 − G(−t(x)))}.

Du fait que α(x)(1 − G(−t(x)) décroît en t(x) (Hypothèse B), le résultat découle en vertu de la croissance des fonction G et G−1.

(b) Du Lemme 1 et pour t(x) ≥ t0 ≥ 0, on a : (·)(x) a2(x) −t(x) = G −1{G(−t(x)) + (α − α(x))(1 − G(−t(x)))} ≤ G−1(G(−t 0)) = −t0 ≤ 0.

Du fait que α(x)(1 − G(−t(x)) décroît en t(x), on a :

∂t(x)G( (·)(x) a2(x) −t(x)) = ∂t(x)[G(−t(x)) + (α − α(x))(1 − G(−t(x)))], ∂t(x)( (·)(x) a2(x) ) = 1 − (1 − α)g(−t(x)) − ∂t(x)(α(x)(1 − G(−t(x)))) g(lα(·)a (x) 2(x) − t(x)) ≥ 1 −(1 − α)g(−t(x)) g(lα(·)a (x) 2(x) − t(x)) ≥ 1 − (1 − α) = α ≥ 0.

Le résultat découle du fait que lα(·)(x) ≥ 0 et que g est unimodale.

(c) On a, pour z = a1(x)

a2(x) ≤ t0, que

uα(·)(x)

a2(x) = z + G−1{1 − α(1 − G(−z))} correspond

au quantile d'ordre 1 − α de la loi a posteriori de τ(θ)

a2(x). On obtient la fonction de répartition a posteriori de ω = τ(θ) a2(x) de (3.1) et on a : Hx(ω) = Pπ0( τ (θ) a2(x) ≤ ω|x) = 1 − 1 − G(ω − z) 1 − G(−z) = G(ω− z) − G(−z) 1 − G(−z) . La densité a posteriori de τ(θ) a2(x) est hx(ω) = g(ω−z) 1−G(−z)I[0,∞)(ω). La log-concavité de g

implique que la famille des lois a posteriori de τ(θ)

a2(x) est à rapport de vraisemblance

monotone(RVM) croissant en τ(θ)

a2(x) selon le Lemme 6. Alors, la croissance de

uα(·)(x) a2(x)

découle du Corollaire 4.

Pour une analyse plus approfondie, on suppose que a2(x) = 1, a1(x) = t(x) est crois-

sante en x, et on écrit l(x) = l∗(t(x)), u(x) = u(t(x)) et α(x) = α(a

usont donnés au Lemme1. Ceci donne Iπ0,α(·)(x) = [l∗(a1(x)), u∗(a1(x))] avec l∗(y) =

y+G−1{G(−y) + (α − α∗(y))(1 − G(−y))} et u∗(y) = y+G−1{1 − α∗(y)(1 − G(−y))}.

Pour la suite, on note que u∗(t

0) = −G−1(1+αα ) + G−1(1+α1 ), l∗(t0) = 0, et que t0 = −G−1(1+αα ) est le point où α∗(y) = α pour y ≤ t0.

Maintenant, en vertu des propriétés de croissance données par le Lemme 7, les fonctions l∗ et u sont continues et croissantes lorsque G

est log-concave et donc on peut dénir leurs inverses l∗−1

et u∗−1

sur (0, ∞) et (a, ∞) respectivement où

a = limy→−∞u∗(y). Les quantités suivantes sont utiles pour le calcul de la probabilité

de recouvrement.

Dénition 18. On dénit :

(i) x0(τ(θ)) = u∗−1(τ(θ)) − τ(θ) pour a ≤ τ(θ) ≤ y0,

(ii) x1(τ(θ)) = l∗−1(τ(θ)) − τ(θ) pour τ(θ) ≥ 0,

(iii) x2(τ(θ)) = u∗−1(τ(θ)) − τ(θ) pour τ(θ) ≥ y0,

où a = limy→−∞u∗(y) et y0 = u∗(t0).

Le prochain lemme donne une forme équivalente, autre que celle de la Proposition 1, pour la probabilité de recouvrement Cα(·)(θ) associée à l'intervalle Iπ0,α(·)(X) et des

propriétés utiles pour les quantités x0(τ(θ)), x1(τ(θ)) et x2(τ(θ)).

Lemme 8. Sous le contexte de l'Hypothèse A, l'Hypothèse B avec g log-concave, on a : Cα(·)(θ) = ⎧ ⎨ ⎩ 1 − G(−x1(τ(θ))) si τ(θ) ∈ [0, a], G(−x0(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))) si τ(θ) ∈ (a, y0], G(−x2(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))) si τ(θ) ∈ (y0,∞), (3.8) où a = limy→−∞u∗(y), y0 = u∗(t0) et x0(·), x1(·), et x2(·) sont des fonctions, dénies

ci-dessus, satisfaisant les équations avec z = τ(θ) : G(−x0(z)) = 1 − α (1 − G(−x0(z) − z)) , (3.9) G(−x1(z)) = α + (1 − α)G (−x1(z) − z) − α∗(x1(z) + z) (1 − G(−x1(z) − z)) , (3.10) G(−x2(z)) = 1 − α∗(x2(z) + z)(1 − G(−x2(z) − z)). (3.11) Démonstration. 1) Pour a ≤ τ(θ) ≤ y0, on a : Cα(·)(θ) = Pθ(l∗(a1(X)) ≤ τ(θ) ≤ u∗(a1(X))) = Pθ  τ (θ)− l∗−1(τ(θ)) ≤ τ(θ) − a1(X) ≤ τ(θ) − u∗−1(τ(θ))  (P roposition 1) = G(−x0(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))).

De la même façon, pour z ≥ y0, on a Cα(·)(θ) = G(−x2(z)) − G(−x1(z)) et pour

0 ≤ z ≤ a, du fait que u∗−1

(a) = −∞, on a Cα(·)(θ) = 1 − G(−x1(z)).

2) Pour l'équation en (3.9), puisque u∗−1

(z) est la valeur de t(x) telle que u∗(t(x)) =

z et du fait que α∗(y) = α pour y ≤ t0, on a donc : z = u∗−1(z) + G−1  1 − α(1 − G(u∗−1 (z))) ⇔ −x0(z) = G−1(1 − α(1 − G(−x 0(z) − z))) ⇔ G(−x0(z)) = 1 − α (1 − G(−x0(z) − z)) .

De la même façon, on déduit l'équation en (3.11). Pour l'équation (3.10), on a :

z = l∗−1(z) + G−1  G(−l∗−1(z)) + (α − α∗(l∗−1(z)))(1 − G(−l∗−1(z)))  ⇔ G(−x1(z)) = G(−x1(z) − z) + (α − α∗(x1(z) + z))(1 − G(−x1(z) − z) ⇔ G(−x1(z)) = α + (1 − α)G (−x1(z) − z) − α∗(x1(z) + z) (1 − G(−x1(z) − z)) .

Remarque 9. Seules les propriétés relatives à x0(·), ainsi que ceux de la probabilité

de recouvrement Cα(·)(θ) pour τ(θ) ≤ y0, exigent la log-concavité de G



.

Remarque 10. De (3.8) et les propriétés des x0, x1 et x2, on note que la probabilité de recouvrement Cα(·)(θ) est une fonction continue sur [0, ∞), avec l'exception d'une

discontinuité à τ(θ) = a, et lorsque a > 0. Dans ce cas, on a : limτ(θ)→a−x0(τ(θ)) =

−∞ et limτ(θ)→a+x0(τ(θ)) = u−1(a)−a, ce qui conduira à une baisse de G(u−1(a)−a)

dans la probabilité de recouvrement en τ(θ) = a. Au titre d'illustration, voir Bosa [11].

Lemme 9. On a que :

(a) x0(τ(θ)) est croissante en τ(θ) de −∞ à −G−1(1+α1 ) pour τ(θ) ∈ (a, y0],

(b) x1(τ(θ)) est croissante en τ(θ) de −G−1(1+αα ) à y1 = −G−1(α − limz→∞α∗(z))

pour τ(θ) ≥ 0,

(c) x2(τ(θ)) est décroissante en τ(θ) de −G−1(1+α1 ) à y2 = G−1(1 − limz→∞α∗(z))

pour τ(θ) ≥ y0.

Démonstration. En posant z = τ(θ), on a :

(a) De l'équation (3.9), on a −x0(z) = G−1(1 − α + αG(−u∗−1(z))). Avec g étant

log-concave, on a que u∗−1

(z) croît en z cela implique que x0(z) croît en z pour z ∈ (a, y0]. De plus, on a que a = limy→−∞u∗(y) ⇒ limz→a+x0(z) = −∞.

Finalement puisque u∗(t

0) = y0, on a x0(y0) = u∗−1(y0) − y0 = t0 − y0 = −G−1( 1

1+α).

(b) La croissance de x1 découle de l'équation (3.10) et du fait que l∗−1(z) = x1(z)+z

est croissante en z (Lemme 7). De plus, on a x1(0) = l∗−1(0) − 0 = t0 et y1 = limz→∞x1(z) = −G−1(α − limz→∞α∗(z)) ;

(c) De l'équation (3.11), on a −x2(z) = G−1  1 − α∗(u∗−1 (z))(1 − G(−u∗−1 (z))) . (∗)

Sous le contexte de l'Hypothèse B et la croissance de la fonction u∗−1

(z) et G−1,

on a que le côté droit de l'équation (∗) croît en z et cela implique que x2(z)

décroît en z ≥ 0. De plus, on a x2(y0) = x0(y0) = −G−1(1+α1 ) et de (), on

obtient y2 = limz→∞x2(z) = −G−1(1 − limz→∞α∗(z)).

En vertu du Lemme 8, on obtient les propriétés suivantes pour la probabilité de recouvrement Cα(·)(θ), τ(θ) ≥ 0.

Corollaire 5. Sous le contexte de l'Hypothèse A et l'Hypothèse B, soit Iπ0,α(·) un

intervalle de crédibilité bayésien de la classe C du Théorème3. Pour la probabilité de recouvrement fréquentiste Cα(·)(θ), on a que :

(a) Cα(·)(θ) est croissante en τ(θ) et Cα(·)(θ) ≤ 1 − α pour τ(θ) ≥ y0,

(b) Cα(·)(θ) ≥ 1+α1 pour τ(θ) ∈ (0, a],

(c) Cα(·)(θ) ≤ 1 − α + limt(x)→∞α(x) pour τ(θ) ≥ 0.

Démonstration.

(a) Du Lemme8 et pour τ(θ) ≥ y0, on a Cα(·)(θ) = G(−x2(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))).

Mais on a du Lemme 9 que la fonction x1(τ(θ)) croît en τ(θ) tandis que la

fonction x2(τ(θ)) décroît en τ(θ) ce qui implique que Cα(·)(θ) est croissante en

τ (θ). Finalement, du Lemme 9, on a

Cα(·)(θ) = G(−x2(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ)))

≤ G(−y2) − G(−y1) = (1 − lim

t(x)→∞α(x))− (α − limt(x)→∞α(x))

(b) Pour τ(θ) ∈ (0, a] et du Lemme 9, on a :

(·)(θ) = 1 − G(−x1(τ(θ)))

≥ 1 − G(−x1(0))) = 1 − G(−t0) = 1 + α1 .

(c) On a de (a) que Cα(·)(θ) ≤ 1 − α pour τ(θ) ≥ y0, alors il sut de démontrer

le résultat pour τ(θ) ≤ y0. On a : Cα(·)(θ) ≤ 1 − G(−x1(τ(θ))) ≤ 1 − G(−y1) = 1 − GG−1(α − lim z→∞α (z)) = 1 − α + lim z→∞α (z).

Les prochains lemmes seront utiles pour établir la borne inférieure 1 −

2 pour la

probabilité de recouvrement fréquentiste Cα(·)(θ) associée au choix α´eg(·).

Lemme 10. (Marchand et al.[2])Soit g log-concave en R et unimodale en 0. Alors, on a :

(a) g(y)

g(y + θ) est non décroissante en θ sur (0, ∞), pour y ≥ 0 ;

(b) g(y)

g(y + θ) est non décroissante en y sur R, pour θ ≥ 0 ;

(c) g(y(θ))

g(y(θ) + θ) est non-décroissante en θ sur (0, ∞) pour y(·) une fonction non-

négative et non décroissante sur [0, ∞) ;

(d) G et G ≡ 1 − G sont log-concaves sur (0, +∞) ; (e) Le taux de défaillance λ(·), avec λ(y) = g(y)

Démonstration. (a) Le résultat découle de l'unimodalité de g. (b) On peut écrire g(y) = e−h(y), où h est convexe. Alors, on a g(y)

g(y+θ) = e

h(y+θ)−h(y)

mais du Lemme 3, on a que h(y + θ) − h(y) croît en y ∈ R et θ ≥ 0. C'est-à-dire que

g(y)

g(y+θ) ↑ y ∈ R et θ ≥ 0.

(c) Le résultat découle des parties (a) et (b).

(d) Ce résultat est démontré par Bergstrom et Bagnoli [10]. (e) On a λ(y) = g(y)

G(y)=

− G(y) ¯

G(y) . Mais on a de la partie (d) que G est log-concave

G



(y)

G(y) est décroissant en y ⇒ λ(y) croît en y ∈ R.

Lemme 11. Pour g log-concave et unimodale en 0, on a

G(z) G(2z)

G(0)− G(z)

G(z)− G(2z), pour tout z ≥ 0. (3.12)

Démonstration. Puisque la log-concavité de g implique que le taux de défaillance

λ(·) est croissant ( Lemme 10), on a λ(z) ≤ λ(2z) ⇒ gg(2z)(z) G(z)

G(2z). Alors, pour tout

z ≥ 0, il sut de démontrer que

G(0)− G(z) G(z)− G(2z) = z 0 g(y)dy 2z z g(y)dy g(z) g(2z)  z 0 g(y) g(z)dy≤  2z z g(y) g(2z)dy  z 0  g(y) g(z)− g(y + z) g(2z)  dy ≤ 0. (3.13)

En appliquant la partie (b) du Lemme 10 à l'intérieur de l'intégrale à (3.13), on obtient g(y)

g(z)−

g(y + z)

g(2z) ≤ 0 pour tout y, z tels que y ∈ (0, z) et le résultat s'ensuit.

Remarque 11. Le Lemme 11 fut donné par Marchand et al.[2] pour le cas g symé- trique avec G(0) = 1

Lemme 12. Soit g une densité log-concave en R et unimodale en 0. On dénit la fonction H(z) = 1 − G(−z) et on a :

(a) H est une fonction log-concave,

(b) De plus, pour t0 = −G−1(1+αα ) ≥ 0, on a H(2t0) ≥ 1 − 3α

2

1 − α2 . (3.14)

Démonstration. (a) Ce résultat est démontré par Bergstrom et Bagnoli [10], (b) Puisque H(t0) = 1+α1 et H(t0) = 1+αα , on a : H(2t0) ≥ 1 − 3α 2 1 − α2 H(2t0) H(t0) 1 −1−3α2 1−α2 α 1+α H(2t0) H(t0) 1 − α. Du Lemme 11, on a H(2t0) H(t0) H(t0) − H(2t0)

H(0)− H(t0) avec t0 étant positive. Alors, pour

démontrer l'inégalité (3.14), il sut de montrer que

H(t0) − H(2t0) H(0)− H(t0) 1 − α 1 − αH(0)− 2 1 − α2 α 1 + α −H(2t0) 1 − α H(0)≥ α 1 − α − H(2t0).

Mais, on a que H(z) est décroissante en z ≥ 0 et cela implique que H(2t0) ≤ H(0).

Alors, on obtient : 1 − αH(0)≥ α 1 − α − H(0) ⇔ H(0) ≥ α 1 + α ⇔G(0) α 1 + α ⇔ t0 ≥ 0. Remarque 12. La condition G(0) ≥ α 1+α est équivalente à Pθ(−T (X, θ) ≤ 0) ≥ α

1+α. Par exemple, soit X ∼ Exp(θ) avec le paramètre d'échelle θ ≥ 1. On a, de

l'Exemple 16, que la fonction de répartition de T (X, θ) = log(X) − log(θ) est G(t) =

P (−log(Xθ) ≤ t) = e−e−t. Alors, on a Pθ(−T (X, θ) ≤ 0) = G(0) =

1 e≥ α 1 + α lorsque α≤ 1 e− 1 .

On peut maintenant établir la borne inférieure 1−3α

2 de Cα(·)(θ) associée à l'intervalle

bayésien Iαeg´ (·), α ∈ (0,13] et G 

log-concave. On procède par analyse séparée sur diérents intervalles.

Lemme 13. Sous les mêmes hypothèses qu'au Lemme8, on a q ue Cα´eg(·)(θ) ≥ 1−3α2

pour τ(θ) ∈ [y0,∞) avec y0 = u∗(t0) et t0 ≥ 0. Démonstration. Pour τ(θ) ∈ [y0,∞) on a (·)(θ) = G(−x2(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))) ≥ G(−x2(y0)) − G(−x1(y0)) (par le Lemme 9) = 1 1 + α −G(−x1(y0)) Cαeg´ (·)(θ) ≥ 1 1 + α −  α 2 + 1 − α 2 G(−x1(y0) − y0)   par (3.10) et α∗(·) = α ´eg(·)  1 + α −1 α2 −1 − α2 G(−2t0) ( du fait que x1(y0) + y0 ≥ x1(0) + y0 ≥ 2t0) = 1 1 + α − α 2 − 1 − α 2 (1 − H(2t0)) 1 + α −1 α2 −1 − α2  1 − 1 − 3α1 − α22  (par le Lemme 12) = 1 − 2 .

Lemme 14. Soit z1 = G−1(1 − 2 + 1+αα ) − G−1(2(1+α)1−α ). Alors sous les mêmes

hypothèses qu'au Lemme 8, on a :

(a) Cαeg´ (·)(θ) ≥ 1 − 2 pour tout τ(θ) ∈ [0, z1],

(b) z1 ∈ [t0, y0].

τ (θ)≤ z1 Cα(·)(θ) = G(−x0(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))) ≥ 1 − 2 + α 1 + α −G(−x1(τ(θ))) ≥ 1 −3α2 + α 1 + α −G(−x1(0)) = 1 − 2 + α 1 + α − α 1 + α = 1 − 2 .

Par ailleurs, on obtient du Lemme 8

G(−x0(z1)) = 1 − α[1 − G(−x0(z1) − z1)] ⇔ 1 − α[1 − G(−x0(z1) − z1)] = 1 − 2 + α 1 + α ⇔ G(−x0(z1) − z1) = 1 − α 2(1 + α) ⇔ −x0(z1) − z1 = G−1( 1 − α 2(1 + α)) ⇔ z1 = G−1(1 − 2 + α 1 + α) − G−1( 1 − α 2(1 + α)). (b) On a, pour α ∈ (0,1 3], que G(−x0(z1)) = 1 − 2 + α 1 + α ≥ 1 1 + α = G(−x0(y0)) ⇒ z1 ≤ y0.

D'autre part, l'inégalité z1 ≥ t0 est équivalente à G−1  1 −3α2 + α 1 + α  − G−1( 1 − α 2(1 + α)) ≥ −G−1( α 1 + α), et puisque 1 + α ≤α 2(1 + α) et1 − α 1 − 2 + α 1 + α ≥ 1 2 pour α≤ 13, alors G−1(1 −3α 2 + α 1 + α) > 0 ⇒ G−1( 1 − α 2(1 + α)) − G−1( α 1 + α) ≤ 0.

Le prochain théorème nous permet d'obtenir enn la borne inférieure 1 −

2 pour

Cαeg´ (·)(θ) avec G 

Théorème 4. Soit G la fonction de répartition du pivot linéaire T (X, θ) = a1(x)−τ(θ) a2(x) ,

a2(x) = 1, telle que la densité g soit log-concave et unimodale en 0. Soit Iπ0´eg(·)(X)

l'intervalle bayésien à ailes égales sous la loi a priori π0(θ) = πH(θ)I[0,∞)(τ(θ)).

Soit t0 = −G−1(1+αα ) ≥ 0 (le point où α∗´eg(y) = α pour y ≤ t0). La probabilité de

recouvrement fréquentiste Cα´eg(·)(θ) est alors bornée inférieurement par 1 −3α2 pour

tout τ(θ) ≥ 0.

Démonstration. Selon les lemmes 13 et 14, on a déjà que Cα´eg(·)(θ) ≥ 1 −3α2 pour

tout τ(θ) ∈ [0, z1]∪[y0,∞]. Ainsi, il reste à montrer que la borne tient sur l'intervalle

[z1, y0]. En vertu de la log-concavité et de l'unimodalité de g(·) autour de 0, on a Cα(·)(θ) = G(−x0(τ(θ))) − G(−x1(τ(θ))) ≥ G(−x0(y0)) − G(−x1(τ(θ))) 1 + α −1 G(−x1(z1)). De plus, on a G(−x1(z1)) ≤ 1 1 + α −(1 − 2 ) α2 +1 − α 2 G(−x1(z1) − z1) ≤ α(1 + 3α2) 2(1 + α)  par (3.10) et α∗(·) = α ´eg(·)  ⇔ G(−x1(z1) − z1) ≤ 2 1 − α2 ⇐ G(−2t0) ≤ 1 − α22 ( du fait que x1(z1) + z1 ≥ x1(t0) + t0 ≥ 2t0) ⇔ H(2t0) ≥ 1 − 3α1 − α22,

ce qui est vrai en vertu du Lemme 12.

Le prochain résultat borne supérieurement la probabilité de recouvrement minimale pour Cα(·)(θ) et démontré que la borne 1 − 2 est la meilleure approximation du

Corollaire 6. Sous le contexte du Lemme 8 et du Théorème 4, on a que infτ(θ)≥0(·)(θ) ≤ 1 − 2 + α2 1 + α + ( limt(x)→∞α(x)− α 2).

Démonstration. Du Lemme 9, on a infτ(θ)≥0Cα(·)(θ) ≤ Cα(·)(y0). Donc on a

Cα(·)(y0) = G(−x0(y0)) − G(−x1(y0)) = 1 1 + α −G(−x1(y0)) 1 + α −1 G(y1) = 1 1 + α −  α− lim z→∞α (z) = 1 − 2 + α2 1 + α+ ( limz→∞α (z) −α 2).

Remarque 13. Du Théorème 4, le Corollaire6et du fait que limt(x)→∞α´eg(x) =

α

2, on a, pour α(x) = α´eg(x), que

1 −3α2 ≤infτ(θ)≥0´eg(·)(θ) ≤ 1 −

2 +

α2

1 + α.

Maintenant, on donne un lemme utile pour déduire la borne 1 −

2 pour d'autres

fonctions de distribution α(·) de la sous-classe C pour lesquelles Iα(·) ≥ Iα´eg(·).

Lemme 15. On suppose α1(·) et α2(·) deux fonctions de distribution satisfaisant les

conditions du Théorème 3 et de l'Hypothèse B. Alors, on a

α1(·) ≥ α2(·) ⇒ infτ(θ)≥0Cα1(·)(θ) ≥ infτ(θ)≥0Cα2(·)(θ).

Démonstration. Premièrement, puisque Cα(·)(θ) est croissante en τ(θ) ∈ [y0,∞]

(Corollaire5) et puisque y0ne dépend pas de α(·), on a infτ(θ)≥0(·)(θ) = infτ(θ)≤y0(·)(θ)

et il sut alors de montrer que

Maintenant, de l'équation (3.8), on peut écrire pour τ(θ) ≤ y0

Cαi(·)(θ) = min (1, G(−x0(τ(θ)))) − G(−x1,αi(·)(τ(θ))), (∗)

pour i = 1, 2, où nous mettons l'emphase sur le fait que x1,α(·)(τ(θ)) dépend du choix α(·) et que x0(τ(θ)) ne dépend pas de α(·) (voir la Dénition 18). Mais, la condition α1(·) ≥ α2(·) ⇒ lα1(·)(t(x)) ≤ lα2(·)(t(x)), ∀x, ⇒ l∗−1 α1(·)(τ(θ)) ≥ l∗ −1 α2(·)(τ(θ)), ∀τ(θ) ≤ y0, ⇒ x1,α1(·)(τ(θ)) ≥ x1,α2(·)(τ(θ)), ∀τ(θ) ≤ y0, ⇒ −G(−x1,α1(·)(τ(θ))) ≥ −G(−x1,α2(·)(τ(θ))), ∀τ(θ) ≤ y0, ⇒ Cα1(·)(θ) ≥ Cα2(·)(θ), de (∗) pour τ(θ) ≤ y0.

Corollaire 7. Un intervalle bayésien Iπ0,α(·) satisfaisant les conditions du Théorème

3 et l'Hypothèse B, avec α(·) ≥ α´eg(·), a une probabilité de recouvrement bornée

inférieurement par 1 − 2 .

Démonstration. Le résultat découle du Lemme 15 et du Théorème 4.

On obtient alors une classe d'intervalles bayésiens avec une probabilité de recouvre- ment fréquentiste supérieure à 1−3α

2 (Théorème4). Dans le cas où la densité du pivot

est symétrique, ceci s'ajoute au résultat s'appliquant à IHP D (voir [2]). Tandis que

pour le cas général avec g log-concave et G(0) ≥ α

1+α, les résultats sont nouveaux. On

termine avec quelques exemples. Les prochains exemples proviennent de la Section 3.1 et illustrent des situations où la borne inférieure 1 −

Exemple 21. Considérons un modèle Gamma(r, θ) donné à la Section3.1 (Exemple 16). La densité du pivot linéaire T (X, θ) = log(X

r) − log(θ) est donnée par g(t) = rr

Γ(r)e−r(t+e

−t)

. Puisque log (g(t)) est concave et du fait que t0 = −G−1(1+αα ) ≈ 0.613 ≥

0 (avec α = 0.05 et r = 5), on peut appliquer le Théorème 4 avec l'intervalle bayé- sien Iα´eg(·) donné par (3.4). La probabilité de recouvrement Cαeg´ (·)(θ) est donc bornée

inférieurement par 1 −3α

2 pour tout τ(θ) ≥ 0 ce qui est bien illustré à la Figure 3.3.

De la Figure 3.1, on a q ue αHP D(·) ≥ αopt(·) ≥ α´eg(·) ce qui est implique, selon le

Corollaire 7, que la borne 1 −

2 tient pour la probabilité de recouvrement de IHP D

et Iopt.

Exemple 22. Considérons un modèle de loi normale à paramètre de position comme à l'Exemple 18. La densité du pivot linéaire T (X, θ) = X − θ est donnée par g(t) =

1

2πe−

t2

2 et cette densité est log-concave (voir [10]). Du fait que G(0) = 1

2 ≥

α

1 + α pour tout α ∈ [0, 1], on peut appliquer le Théorème 4 avec l'intervalle bayésien

´eg(·) donné par (18). Alors, la probabilité de recouvrement Cα´eg(·)(θ), coïncide à

CαHP D(·)(θ), est supérieure à 1 − 2 pour tout θ ≥ 0. En eet, ce résultat est déjà

obtenu pour le cas où la densité du pivot linéaire est symétrique (voir [2]). Du Co- rollaire 7, la borne 1 −3α

2 tient pour d'autres intervalles bayésiens Iα(·) pour lesquels

α(·) ≥ α´eg(·).

Exemple 23. Considérons X ∼ W eibull(r, θ), r connu et θ ≥ 1. La fonction de répartition du pivot linéaire T (X, θ) = log(X)−log(θ) est G(t) = e−e−rt

et sa densité est donnée par g(t) = re−rt−e−rt

. Puisque log(g(t)) est concave et du fait que G(0) = 1

e

α

1 + α lorsque α 1

e− 1, on peut appliquer le Théorème 4. La probabilité de

recouvrement Cα´eg(·)(θ) est donc bornée inférieurement par 1−3α2 pour tout τ(θ) ≥ 0.

Comme le cas de loi Gamma, la borne 1−3α

2 tient pour la probabilité de recouvrement

Remarque 14. Le Théorème 4, ainsi que le Corollaire 7, établissent la borne 1 −

2 pour les probabilités de recouvrement d'une classe d'intervalles bayésiens. Pour α 13, la borne 1 − 2 représente une amélioration signicative par rapport à la

borne 1−α

1+α. À titre d'illustration, reprenons l'Exemple 21 pour le cas Gamma(5,θ), θ ≥ 1 et 1 − α = 0.95, avec la probabilité de recouvrement Cα(·)(θ) représentée à la

Figure 3.3. On a ici, infθ≥1Cα(·)(θ) ≥ 1−α1+α ≈ 0.905, mais aussi, pour α(·) ≥ α´eg(·),

infθ≥1Cα(·)(θ) ≥ 1 − 2 = 0.925. En revanche avec l'hypothèse de log-concavité pour

la densité du pivot, ces résultats sont moins généraux que ceux de la Section 3.1 qui ne requièrent pas la log-concavité. Par exemple, même si la borne 1 −3α

2 semble tenir

pour le cas Fisher(r, s) (voir l'Exemple17), ainsi que pour le cas où Xi ∼indN (μ, σ),

i = 1, . . . , n, avec (μ, σ) inconnu, μ ≥ 0 et le pivot de la loi de Student à n − 1 degrés

de liberté (voir l'Exemple 15 et Figure 3 de Zhang et Woodroofe [5]), la théorie de cette section ne s'applique pas totalement car ni la densité d'une loi Fisher ou celle d'une loi de Student sont log-concaves.

CONCLUSION

Le travail qu'on a présenté dans ce mémoire s'inspire d'étude de Marchand et Straw- derman [1] concernant l'estimation par intervalle Bayésien avec contrainte sur l'es- paces des paramètres, et concernant notamment de la probabilité de recouvrement fréquentiste. Ces intervalles bayésiens Iπ0,α(·) sont associés à la troncature d'une loi a

priori π0 non-informative (Haar invariante à droite) et générés par une fonction de

distribution α(·). Les résultats s'appliquent pour de nombreux exemples et pour des modèles où il existe un pivot linéaire de la forme T (X, θ) = a1(X)−τ(θ)

a2(X) (a2(X) > 0)

dont sa densité g0 est absolument continue. En eet, on a obtenu une classe d'in-

tervalles bayésiens (Chapitre 3, Section 3.1) avec une probabilité de recouvrement fréquentiste bornée inférieurement par 1−α

1+α et cette classe inclut l'intervalle bayésien

HPD dans le cas où la densité du pivot T (X, θ) est symétrique. Plusieurs exemples sont donnés à la Section3.1 qui illustrent bien la théorie étudiée. De plus, on a établi la borne 1 −

2 (Section 3.2), dans le cas où g0 est log-concave, pour la probabilité

de recouvrement Cα´eg(·)(θ) de l'intervalle à ailes égales Iαeg´ (·) (déni à la Dénition

14) et on a déduit cette borne pour d'autres intervalles bayésiens Iα(·) pour lesquels

α(·) ≥ α´eg(·). Ces nouveaux résultats améliorent, pour α ≤ 13, la borne inférieure 1−α1+α

(obtenue à la Section 3.1) et incluent les résultats obtenus pour la borne 1 −3α

2 dans

bilité de recouvrement sont obtenues. Enn, il serait intéressant, comme perspectives futures, de

(I) Obtenir une meilleure borne, telle 1 −

2 , pour la probabilité de recouvrement Cαeg´ (·)(θ) dans le cas de non log-concavité (voir la Remarque 14).

(II) Considérer des problèmes analogues où les résultats de ce mémoire ne s'ap- pliquent pas tels l'estimation de θ sujet à la contrainte θ1 − θ2 ≥ 0 (voir la

Remarque 6).

(III) Étudier la problématique d'une restriction à un intervalle de type τ(θ) ∈ [a, b] et la performance fréquentiste d'intervalles bayésiens où la loi a priori π0uniforme

pourrait s'avérer un choix insatisfaisant (voir Lmoudden [12]), mais où on peut envisager d'autres choix de la loi a priori π0.

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