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Bord d’une fac¸ade

On v´erifie ici que chaque fac¸adeIF peut ˆetre compactifi´ee tout comme nous avons compactifi´eI, et que le r´esultat est hom´eomorphe `a une r´eunion que nous pr´eciserons, de plusieurs fac¸ades deI.

On fixe `a pr´esent un cˆone F∈ FI.

8.2.1 Compactification deIF

Choisissons A un appartement contenantδ(F), soit p=pA,Fla projection AAF. Soit f =FA, alors AF =Af

est un complexe de Coxeter affine et le groupe vectoriel associ´e est isomorphe via la projection p `a FixW(A)~(~f ). On poseFF ={~p(~g)|~g∈ F et ~f ~g}.

Lemme 8.2.1 Soit~g∈ F dont ~f est une face, c’est-`a-dire ~f ~g. Alors~g est stable par ~f , c’est-`a-dire~g+f~~g.

Remarque: En fait,~g+~f =~g car~g est ouvert dans Vect(~g) et 0∈ ~f .

Preuve du lemme: C’est imm´ediat si on fixe une description de~g et de sa facef en termes d’´equations et d’in´equations~ lin´eaires comme en 2.4, mais voici une preuve ´el´ementaire.

Soit x∈~g et v∈ ~f . Comme~g est ouvert dans Vect(~g), il existe r>0 tel que la boule B(x,r) dans Vect(~g) soit incluse dans~g. Ensuite v∈~g donc il existeǫ∈Vect(~g), de norme inf´erieure `a r tel que v+ǫ∈~g. Alors x+v=(x−ǫ)+(v+ǫ)∈~g.

Proposition 8.2.2 L’ensembleFF v´erifie les conditions requises pour d´efinir une compactification deIF. De plus, l’application~g7→~p(~g) est une bijection entre l’ensemble des cˆones deF ayant ~f comme face etFF.

D´emonstration:

On commence par les points ´evidents : FF est fini, il contient {0} = ~p(f ), et il est stable par le groupe de Weyl~

W(A~F)Fix W(A)~(~f ). Montrons que Af = S

~

g∈FF~g. Comme le terme de droite est stable par homoth´eties, il suffit de montrer qu’il contient un voisinage de 0. Par cons´equent, il suffit de montrer que, dans A,S{~g | ~f ~g}contient un voisinage d’un

point de f . Soit x~ f . Si~ ~g ∈ F est un cˆone ne contenant pas ~f dans son adh´erence, alors x < ~g (car∂~g est une r´eunion disjointe de cˆones dansF). Il existe donc U~gun voisinage de x dans A qui ne coupe pas~g. CommeF est fini, le nombre des U~gainsi d´efinis pour~g variant parmi les cˆones dontf n’est pas une face est fini, et leur intersection est~ un voisinage de x inclus dansS

~g tq~f⊂~g~g. Nous avons prouv´e que Af =S

~ g∈FF~g.

Montrons que cette union est disjointe. Soit~p(~g) et~p(~h) deux ´el´ements deFF, o `u~g, ~h∈ F sont des cˆones ayant ~f comme face. Supposons que~p(~g)∩~p(~h) contient un point, ´ecrivons ce point sous la forme~p(x) avec xA. Alors il~ existe v,w∈Vect(~f ) tels que x+v∈~g et x+w∈~h. Mais il existe v1,v2,w1,w2 f tels que v~ =v1v2et w=w1w2. Alors le point x+v1+w1 =x+v+v2+w1 =x+w+w2+v1 est dans~g∩~h, d’apr`es le lemme. Ceci entraˆıne que ~g=~h, donc~p(~g)=~p(~h).

Ceci montre ´egalement que l’application~g7→ ~p(~g) est bijective.

Le petit raisonnement qu’on vient de faire fonctionne aussi dans le cas de cˆones affines, il donne le r´esultat suivant, qu’on note pour utilisation ult´erieure :

Lemme 8.2.3 Soit h,g∈ FAdeux cˆones affines tels que ~f borde~g et~h. Si p(h)p(g),, alors hg,.

Passons `a la description des cˆones `a l’aide d’un syst`eme d’´equations et d’in´equations. Soit~g∈ F ayant ~f comme face. Soient{αi}iIJKA~telles que

  ~g ={αi>0, αk=0, iIJ, kK} ~ f ={αi>0, αk=0,iI, kJK}

Lesαkpour kJK d´efinissent des formes lin´eaires surA~f. V´erifions que~p(~g)={αj>0, αk=0, jJ, kK}. L’inclusion ”⊂” est claire. R´eciproquement, un point de l’ensemble de droite est de la forme~p(x) avec xA,~ αj(x)>0 pour jJ etαk(x)=0 pour kK, et nous voulons montrer qu’il existe v∈Vect(~f ) tel que x+v∈~g. On s’aperc¸oit

qu’il suffit de choisir v∈ ~f assez grand.

Nous avons donc obtenu une description de~p(~g) en syst`eme d’´equations et d’in´equations lin´eaires comme requis.

Passons aux deux conditions portant sur les faces d’un cˆone.

Soit~p(~g)∈ FF, v´erifions que son bord est la r´eunion d’autres cˆones deFF. Soit~p(x)∈∂~p(~g), soit~p(~h)∈ FFle cˆone contenant~p(x). Nous allons montrer que~h∂~g. On choisit x pour que x~h. Pour tout nN, il existe un point de ~

p(~g) `a distance inf´erieure `a1n de~p(x). Cela signifie qu’il existeǫn∈A, v~ nVect(f ) tels que x~ +vn+ǫn ∈~g et||ǫn||<1

n. On d´ecompose vn=v1

nv2

navec v1

n,v2

n∈ ~f , on impose en outre que||x+v1

n|| ≥1. Alors x+v1

n∈~h et x+v1

nn ∈~g.

La suite ( x+v1n

||x+v1

n||)na une valeur d’adh´erence y, a priori dans~h. Mais en fait, cette suite reste dans x+f , et x~ +~f =x+f~~h par le lemme 8.2.1 appliqu´e `af et `a ses faces. Donc y~ ~h. La suite (x+v1

n+ǫn

||x+v1

n|| )naussi admet y comme valeur d’adh´erence, car||x+v1n|| ≥ 1 etǫn →0. Donc y∈~g∩~h. Comme~h ,~g,~h est une face de~g :~h∂~g. D’o `u~p(~h) ~p(∂~g) ~p(~g). Mais comme~p(~h)~p(~g)=∅, on arrive `a~p(~h)∂~p(~g).

Ainsi,∂~p(~g) est une r´eunion d’autres cˆones deFF.

Enfin, il reste `a montrer que~p(~h)=Vect(~p(~h))~p(~g), et nous savons que~h=Vect(h)∩~g. Par cons´equent, il suffit de montrer que~p(~h)=~p(~h) et~p(~g)=~p(~g). Les deux ´egalit´es, pour~h et~g sont similaires, on ne traite que celle concernant ~g. L’inclusion⊃vient de la continuit´e de~p. Pour l’autre inclusion, il suffit de montrer que~p(~g) est ferm´e, ce qui revient

`a montrer que~g+Vect(f ) est ferm´e. On reprend les~ {αi}iIJK comme au paragraphe pr´ec´edent, on v´erifie alors que ~g+Vect(f )~ ={αj≥, αk=0, jJ, kK}, c’est bien ferm´e.

L’avant dernier paragraphe de la preuve prouvait en fait :

Lemme 8.2.4 Si~g, ~h∈ F sont bord´es par ~f et si~p(~h) est une face de~p(~g), alors~h est une face de~g.

Nous pouvons donc compactifierIF `a l’aide de la d´ecompositionFF en cˆones de l’appartement AF. On note provisoirementbIFl’espace obtenu, si BFest un appartement deIF, on note ˆBFsa compactification.

V´erifions rapidement queIcFne d´epend pas du choix de l’appartement A :

Proposition 8.2.5 Soit BF un appartement deIF, soit g le cˆone de B engendr´e par un coeur parall`ele `a δ(F), soit

pB=pB,F : BBF la projection. Alors l’ensemble des cˆones vectoriels de BFest{~p(~h)|~h∈ F et~g~h}.

D´emonstration:

Par d´efinition, ceci est vrai pour B=A. Pour B quelconque, l’ensemble des cˆones vectoriels de~BFest{~φ(~k)|~k∈ FF} o `uφ: AF −→ BFest un isomorphisme de complexes de Coxeter dont le choix n’importe pas.

Comme fg, il existeξ : A −→ B tel que~ξ(~f ) = ~g (lemme 8.1.2). Alors ξ induit un isomorphisme entre Af et Bg, on peut choisir φ comme ´etant ´egal `a cet isomorphisme. On a alors φ◦ pA = pB ◦ ξ, et on v´erifie que {~φ(~k)|~k∈ FF}={~pB(~h)|~g~h}.

Proposition 8.2.6 Soit~g∈ F un cˆone bord´e parf , soit B~ F un appartement deIF. Alors

~pB(δ(~g))⊂δ(~pB(~g)). ~pB(~g)=~pB(~g)

– Si g∈ FBest de direction~g, alors pB(b(g))b(pB(g)).

D´emonstration:

Notons p=pBet fixons f ∈ FBtel que ˜ff .

Soit x ∈ δ(~g), montrons que ~p(x) ∈ δ(~p(~g)). Il faut donc montrer que x est fix´e par StabW(~B

F)(~p(~g)). Soit w ∈ StabW(~B

F)(~pB(~g)), on identifie w `a un ´el´ement de FixW(~B)(~f ), ce qui assure d´ej`a que w(~g) est encore bord´e par ~f . Et comme~p(~g) =w(~p(~g)) = ~p(w(~g)), on obtient par la deuxi`eme partie de la proposition 8.2.2 que w(~g)=~g. Alors w(x)=x par d´efinition deδ(~g), et donc w(~p(x))=~p(x).

Passons au second point. Si C est une facette de Weyl dans~ ~B dont l’adh´erence contientδ(~g), alors ~p(δ(~g)) ~

p(C)~ ~p(C). Notons~ C~F la facette de Weyl de ~BF qui contient ~p(C), nous venons de prouver que son adh´erence~ contient~p(δ(~g)), elle contient donc toute la facette de Weyl contenant~p(δ(~g)), et cette facette contientδ(~p(~g)) par le

premier point. DoncC~F ~p(~g)et~p(C)~ ~p(~g). Ce qui prouve~p(~g)⊂~p(~g).

Montrons l’autre inclusion : soitC~F une facette de Weyl deB~F dont l’adh´erence contientδ(~p(~g)). Soient{αi}iIJdes racines deB~F, identifi´ees `a des racines deB s’annulant sur f , telles que~ C~F ={x∈ ~BF |αi(x)=0 etαj(x)>0, ∀i

I, jJ}. Alors~p−1(C~F) contientδ(~g) et~p−1(C~F) = {xB~ | αi(x) = 0 etαj(x) >0, ∀iI, jJ}. Il existe une facetteC de~ ~B incluse dans~p−1(C~F), de dimension maximale, et dont l’adh´erence contientδ(~g)δ(~f ) (proposition 3.3.3, point 9). AlorsC contient un cˆone~ ~f1inclus dansf , tel que Vect(~ ~f1)=Vect(f ). Il existe des racines~ {αk}kKtelles queC~ ={xB~ |αi(x) =0 etαj(x)>0, ∀iI, jJK}. On ne rajoute aucune condition du typeαk =0 carC~ est choisi de dimension maximale. S’il existe kK tel queαk(~f )=0, alors ker(αk) induit un mur deB~F, qui ne peut couperC~F. Doncαk(C~F)>0, puisαk(~p−1(C~F))>0, ce qui signifie que la conditionαk>0 est inutile pour d´efinirC.~ On peut donc supposer que pour tout kK,αk(~f ),{0}. Alors, pour tout kK, il existe vk ∈ ~f1tel queαk(vk),0. Comme vk ∈ ~f1 C, on a automatiquement~ αk(vk) >0 etαl(vk) 0 pour tout l k. En sommant tous ces vk, on obtient wf tel que pour tout k~ K,αk(w)>0. Alors pour tout x~p−1(C~F), il existeλR+

tel que xwC, et~ ceci prouve que~p(C)~ =C~F. Commeδ(~g)C, on a~ C~~g, donc CF ⊂~p(~g).

Enfin, pour le dernier point, il faut montrer que p(b(g)) est dans chaque demi-appartement de BF contenant un voisinage de s(p(g)) dans p(g). NotonsDBF(M,+) un tel demi-appartement, M est un mur de BF, identifi´e `a un mur de

B dont la direction contient~f . Soit O ouvert de BFtel que Og⊂ DB

F(M,+), alors p1(O)gp1(O)p1(p(g))=

p1(Og)p1(DBF(M,+)). Ainsi p1(DBF(M,+)) est un demi-appartement de B contenant le voisinage p1(O)g

de s(g) dans g. Ceci entraˆıne que b(g)p1(DBF(M,+)), donc que p(b(g))DBF(M,+).

L’inclusion r´eciproque du premier point n’est en g´en´eral pas vraie, mais c’est presque tout comme, car le fait que ~

p(δ(~g))⊂δ(~p(~g)) implique que~p(δ(~g)) est inclus dans la mˆeme facette de Weyl que celle contenantδ(~p(~g)). En terme

de cˆones affines, on obtient le

Corollaire 8.2.7 Soit BF un appartement de IF, soit g ∈ FB un cˆone bord´e par un cˆone parall`ele `a f . Alors Cl(pB(δ(g)))=Cl(δ(pB(g))).

On ne peut pas dire directement la mˆeme chose pour les bases, car b(g) est d´efinie comme l’intersection de g avec des demi-appartements ferm´es. Il se pourrait donc a priori que p(b(g)) soit inclus dans un bord de la facette de Weyl contenant b(p(g)). Mais ce n’est pas le cas. En effet, si M est un mur contenant p(b(g)), alors le mur correspondant contient b(g) et donc g, d’o `u finalement b(p(g))M. On peut donc ´enoncer le

Corollaire 8.2.8 Soit BF un appartement deIF, soit g∈ FBbord´e par un cˆone parall`ele `a f . Alors Cl(pB(b(g)))=

8.2.2 IcFcomme r´eunion de fac¸ades deI

On montre ici queIcF est hom´eomorphe `a la r´eunion deIF et d’autres fac¸ades deI. On pose :

B(F)={G∈ FI| ∃A∈ A, F∈ FI, Gun scp de G tq FF, δ(F)∪δ(G)⊂A et AFAG} On dira queB(F) est l’ensemble des cˆones deIbord´es par F.

Proposition 8.2.9 L’espace topologiqueIcFest hom´eomorphe `a la r´eunion desIGpour G∈ B(F).

L’hom´eomorphisme est donn´e par :

χ: IcF → S G∈B(F)IG g AF 7→ g a A

Un point [g]AFd’un appartement compactifi´e ¯AF est envoy´e sur le point de ¯A ´egal `a [ga], o `u gaest un relev´e de g dans A, c’est `a dire ga∈ FA, pA(ga)=g et f~~ga.

De plus,χfixeIF.

D´emonstration:

χest bien d´efini :

Pour commencer, soit AF un appartement deIF, soient g et h deux cˆones ´equivalents dans AF, soient ga,ha∈ FAdes relev´es, montrons que gaA ha. On a ´egalit´e des directions :~p(~ga)=~g =~h =~p(~ha), donc~ga =~hapar la deuxi`eme assertion de la proposition 8.2.2. Et gh,∅donc le lemme 8.2.3 s’applique : gaha ,∅. Donc gaha.

Passons au cas g´en´eral : soit x ∈IcF, soient AFet BFdeux appartements deIF, soit g∈ FAFet h ∈ FBFtels que

x=[g]AF=[h]BF. Soient ga ∈ FAet hb∈ FBdes relev´es. Alors{˜ga,˜hb} ⊂ B(F)

Il existe fa ∈ FAet fb∈ FBtels queδ( fa)∥δ(F)∥δ( fb), fa⊂¯ga, fb¯hb, s( fa)=s(ga), et s( fb)=s(hb). D’apr`es la proposition 3.3.3, point 9, il existe une facette de quartier kA et une autre lB telles queδ(ga)∪δ( fa)⊂ ¯k et δ(hb)∪δ( fb)⊂¯l. On choisit k et l minimales. Soit Z∈ Acontenant un scp de k et un scp de l, montrons que Z contient alors le coeur d’un scp de gaet le coeur d’un scp de hb.

Il y a deux possibilit´es : soitδ(f~a)⊂δ(~ga) et alors~k est la facette de Weyl contenantδ(~ga) et doncδ(~ga)~ga~k, soit δ(f~a) est disjoint deδ(~ga), alors~k est la plus petite facette ferm´ee contenant Conv(δ(~fa)δ(~ga)), alors ]u,v[~ga~k pour n’importe quel u∈δ(~ga) et v∈δ(f~a). Dans tous les cas,~k~ga ,. Donc tout scp de k contient un point t de ga, alors t+δ(~g)k par le lemme 8.2.1. Ceci prouve que AZ contient le coeur d’un scp de ga. De mˆeme, BZ contient

le coeur d’un scp de hb. Notons gzet hzles cˆones engendr´es par ces coeurs, ainsi ˜gzI ˜gaet ˜hzI ˜hb.

Comme Z contient ´egalement un cˆone parall`ele `a fa, il contient un cˆone parall`ele `a f et fournit donc un apparte-ment ZF deIF. Nous voulons montrer que ˜ga˜hb, et pour cela il suffit de montrer que gzZ hz. En raison du cas particulier trait´e au d´ebut de la preuve, il suffit de prouver que pZ(gz)ZF pZ(hz). Ce sera fait si nous prouvons que ˜g=p]A(ga)IF p]Z(gz) et ˜h=p]B(hb)IF p]Z(hz). Bien sˆur les deux ´egalit´es sont similaires, v´erifions juste la premi`ere. Quitte `a remplacer ga par le scp engendr´e parδ(gz), et g par la projection sur AF du cˆone obtenu, on peut supposer

kAZ,δ(ga)=δ(gz) et pA(ga)=g. L’intersection ¯AZ est ferm´ee, donc contient ¯k. Or ¯k contient p¯ A(¯kA) car δ(f~a)⊂~k donc ¯kA est stable par addition avecδ(f~a). Donc AFZF Cl(pA(δ(ga))). Et, d’apr`es le corollaire 8.2.7,

AFZF ⊃δ(pA(ga))=δ(g).

On peut maintenant choisir φ : ¯A −→ Z un ”isomorphisme d’appartements compactifi´es” qui fixe A¯ FZF. Alors

φ(g)=φ◦pA(ga)=pZ◦φ(ga)=pZ(gz). Ainsi, pZ(gz) est l’image de g par un isomorphisme d’appartements qui fixe

δ(g), donc pZ(gz) et g ont le mˆeme coeur, et donc ˜g=p]Z(gz). Ceci ach`eve de prouver queχest bien d´efinie.

Lemme 8.2.10 Soient F,G,H ∈ FI tels que G ∈ B(F) et H ∈ B(F). Alors il existe un appartement Z, il existe

gz,fz,fz,hz∈ FZtels que ˜gzet ˜hzsont des scp de G et H, ˜fzet ˜fzsont parall`eles `a F et F, fz¯gzet fz¯hz.

De plus, si A est un appartement deIcontenantδ(G) et un cˆone parall`ele `aδ(F), si ga = AG, alorsp]A(ga)IF

]

pZ(gz). Et similairement pour H et F.

Remarque: En appliquant ce lemme au cas o `u F=H et GH, on v´erifie que si G∈ B(F) et HG, alors H∈ B(F). χest surjective : Soit x∈S

G∈B(F)IG. Il existe un appartement A et un cˆone g∈ FAtel que x=[g]Aet F borde ˜g. Alors pA(g)∈ FAFet x=χ([pA(g)]AF).

χest injective : Soient x,y ∈IcF, x= [g]AF, y =[h]BF, et supposons queχ(x) =χ(y). Soient ga ∈ FA, hb ∈ FB des relev´es, alors ˜ga˜hb. Quitte `a raccourcir gaet hb, on peut supposer grˆace au lemme 8.2.10 qu’il existe Z ∈ A,

gz,hz,fz ∈ FZtels que ˜gz˜ga, ˜hz˜hbet ˜fzF. Alors gzZ hz, c’est-`a-dire que gzhzcontient un scp de gzet de

hz. Alors l’image par pZde ce scp est un scp de pZ(gz) et de pZ(hZ), donc pZ(gz)ZF pZ(hZ). Mais le lemme affirme

en outre que ˜g=p]A(ga)IF p]Z(gz) et similairement pour h. Ceci implique que ˜gIF ˜h donc x=y.

χest continue : Soit x=[g]AFun point d’un appartement compactifi´e ¯AFdeIF. Fixons un relev´e ga∈ FAde g et un ouvert U ∈ Ude sorte que V :=VI( ˜ga,U)∩(∪G∈B(F)IG) est un voisinage deχ(x), et les voisinages obtenus de la sorte forment une base de voisinages deχ(x). Montrons queχ−1(V) contient un voisinage de x, pr´ecis´ement, nous allons montrer queVIF(g, ~p(U))⊂χ−1(V). Soit f ∈ FAun cˆone tel que ˜fF.

Soit t∈ VIF(g, ~p(U)), soit H∈ FIun repr´esentant de t. Alors H est bord´e par F, donc d’apr`es la proposition 4.7.2, il existe B∈ Acontenant b(ga)+δ(~f ) et un scp deδ(H), on peut supposerδ(H) lui-mˆeme. L’intersection ¯AB contient¯

alors p(b(ga)) et donc b(g) par le corollaire 8.2.8. Soitφ : ¯B−→ A induisant un isomorphisme B¯ F

AF fixant b(g). Alorsφ(t)∈ VA

F(g, ~p(U)) (voir 6.2.3). On aχ◦φ(t)=φ◦χ(t), il reste donc `a v´erifier queχ(φ(t))∈ VA(ga,U).

Soit hAF un repr´esentant deφ(t) inclus dans (g+~pA(U))g. Comme pA(ga+U)=g+~p(U), il existe sga+U

tel que pA(s)=s(g). Mais alors sp1(g), donc d’apr`es la proposition 8.2.6, il existe~v∈ ~f tel que s+~vga. Alors

s+~v(ga+U)ga. On choisit le relev´e hade h dont le sommet est s+~v, donc ha=s+~v+~ha(ga+U)ga, car ~haest dans le bord de~ga(lemme 8.2.4). Ceci prouve queχ(φ(t))∈ V

A(ga,U), doncχest continue. χest ferm´ee carIcF est compact etIest s´epar´e.

χfixeIF : Soit x∈ IF, soit AF un appartement contenant x, soit f ∈ FAun repr´esentant de x, on a ˜ff . On a x=[{x}]AFet un relev´e de{x}dans A est f . Doncχ(x)=[ f ]A =x.

Ainsi,χ(IcF) est compact, donc ferm´e dansI. De plus,IF est dense dansIcF, doncχ(IF)= IF est dense dans χ(IcF). D’o `u le

Corollaire 8.2.11 L’adh´erence deIF dansIestχ(IcF)=S

G∈B(F)IG.

On peut donc identifier, au moyen deχ, la compactificationIcFdeIF `a la clˆoture deIFdansI.

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Cyril Charignon Institut ´Elie Cartan

Unit´e mixte de recherche 7502 Nancy-Universit´e, CNRS, INRIA Boulevard des aiguillettes BP 70239

54506 Vandoeuvre l`es Nancy cedex (France) cyril.charignon@iecn.u-nancy.fr

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