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La mise en commun de ressources modiques peut induire des progrès significa-tifs, comme le démontre l’expérience d’AFRISTAT. AFRISTAT est un centre africain de compétences pour le développement de la statistique, exécutant des projets et programmes pour le compte de divers partenaires financiers et tech-niques, y compris des programmes et projets dans des pays africains non mem-bres, y compris des pays anglophones. La principale mission d’AFRISTAT est de renforcer les systèmes statistiques de ses membres. Ses principales activités se composent d’assistance technique et de formation, grâce à des séminaires et ateliers.

AFRISTAT a aidé ses Etats membres dans plusieurs domaines : gestion des INS, gestion des ressources humaines, révision de la législation sur la statis-tique, réintroduction des conseils nationaux de la statistique. Il a aidé la zone de l’UEMOA à harmoniser les données sur les prix, le secteur informel et les comptes nationaux Deux nomenclatures adaptées aux besoins des pays mem-bres ont déjà été produites : la classification des activités (NAEMA) et produits (NOPEMA) des États membres d’AFRISTAT. Ces nomenclatures sont confor-mes aux norconfor-mes des organisations internationales.

AFRISTAT a produit plusieurs documents de méthodologie qui viennent ap-puyer l’infrastructure statistique des États membres : un guide méthodologique pour la comptabilité nationale des États membres d’AFRISTAT, des concepts et indicateurs relatifs au marché de l’emploi et au secteur informel, un état de la réflexion sur les principes fondamentaux de la statistique officielle et un cadre de référence et un appui méthodologique commun minimum en matière d’in-formation pour le suivi du DSRP et des ODM (provisoire).

AFRISTAT rédige des règlements statistiques pour ses Etats membres. Il a éla-boré son propre cadre de référence des opérations statistiques (le Programme statistique minimum commun ou PROSMIC) dans six domaines : coordina-tion statistique, comptabilité nacoordina-tionale, évaluacoordina-tion de la situacoordina-tion économique et sociale, diffusion, suivi des ménages et de la pauvreté et statistiques agricoles.

AFRISTAT a également aidé à la formation à l’utilisation de logiciels communs tels que CHAPO (indice des prix) ou ERETES (comptabilité nationale) mis

au point avec l’aide d’EUROSTAT et de la France. AFRISTAT a aidé ses États membres à mettre en place des sites Web.

À l’origine, AFRISTAT était financé grâce à un fonds constitué de contribu-tions égalitaires de ses États membres et d’une contribution de la France. En 2003, le Conseil des ministres d’AFRISTAT a décidé de renouveler le fonds, d’accroître la contribution des États membres et d’ouvrir le fonds à d’autres partenaires du développement tels que les banques centrales, les banques de développement, les organisations sous-régionales, ainsi qu’à d’autres donateurs internationaux.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a harmonisé ses statistiques en utilisant le même questionnaire de recensement que l’UE-MOA et AFRISTAT. Les États membres de la SADC ont l’obligation de fournir des statistiques à cette dernière.

L’objectif de la SADC est de promouvoir le développement et la croissance, de réduire la pauvreté, de pousser ses Etats membres vers l’intégration régionale et d’améliorer la qualité de vie de tous les peuples d’Afrique australe. La SADC a élaboré des politiques, des plans, des programmes et des protocoles qui exi-gent des statistiques des États membres. Elle est dotée d’un comité statistique qui regroupe les directeurs des INS des États membres et qui joue le rôle de comité directeur du système statistique communautaire. Ce comité a identifié des domaines prioritaires pour le développement de la statistique et le suivi des activités y compris dans des domaines sectoriels (commerce, finances et in-vestissement, mines, transports et communications, énergie et eau, agriculture et sécurité alimentaire et des domaines transversaux (pauvreté, condition de la femme, secteur informel, environnement et ressources naturelles, classifica-tions, définitions et harmonisation).

Le recensement de la population et de l’habitat de 2001 a été réalisé dans les pays membres conformément à la décision prise par le Conseil des ministres responsables du plan et du développement d’adopter une année commune de recensement à partir de 2001, ainsi qu’une méthodologie commune. Par consé-quent, les pays membres de la SADC ont démarré un projet d’activités pour le recensement de la population et de l’habitat de 2000, l’objectif étant de renfor-cer les capacités des États membres dans le domaine des recensements et d’har-moniser les normes relatives aux définitions, concepts et méthodologies clés, les activités cartographiques, la collecte, l’analyse et la diffusion de données.

Au nombre des approches fructueuses en matière d’assistance par les dona-teurs, telles qu’évaluées par les donateurs et les bénéficiaires, il y a lieu de noter les exemples suivants :

• davantage d’importance accordée aux besoins et priorités définies par les pays concernés, ce qui renforce leur appropriation des projets et le succès (Danemark);

• la responsabilisation des bénéficiaires dans la mise en œuvre des pro-grammes une fois l’assistance fournie en termes d’appui budgétaire (Danemark dans des pays tels que le Gabon, le Kenya, le Malawi, l’Ouganda et la Zambie);

• le travail de personnels et consultants nationaux en commun avec des consultants internationaux dans la perspective du renforcement des capacités nationales;

• le recours à des experts statisticiens expérimentés des INS des pays donateurs résidents à long terme et épaulés, selon les besoins, par des experts recrutés à court terme, également en provenance des pays do-nateurs (Norvège);

• l’établissement de liens étroits entre les experts des pays donateurs et des pays bénéficiaires (jumelage) (Suède).

Annexe D