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BIOGRAPHIES DES AUTEURS REPERTORIES

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Joseph Addison (1er mai 1672 - 17 juin 1719) est un homme d'État, écrivain et poète anglais.

Il est connu surtout pour avoir fondé avec son ami Richard Steele le magazine The Spectator en 1711.

Né à Milston dans le Wiltshire, il étudia à Oxford, commença sa réputation, étant encore sur les bancs, par des poésies latines, et composa à 22 ans un poème sur la paix de Ryswick, qui lui fit obtenir du roi Guillaume une pension, puis voyagea en France et en Italie, et publia à son retour en 1702, la relation de son voyage, ainsi que des dialogues sur les Médailles.

En 1704, il célébra la bataille de Blenheim, dans une ode (The Campaign) qui eut beaucoup de succès. Il fut nommé en récompense commissaire des appels ; l'année suivante, il fut fait sous-secrétaire d'État, et bientôt après accompagna en Irlande, comme premier secrétaire, le marquis de Wharton, qui venait d'en être créé vice-roi.

En 1709, et dans les années suivantes, il travailla, avec Steele, à la rédaction du Babillard (Tattler), du Spectateur dont il fut un des fondateurs et dont il fit en partie le succès. Les articles qu'il y inséra en grand nombre sont des modèles de finesse, d'élégance, de bon goût, de pureté de style, et d'une critique saine et judicieuse, qui cependant s'égara quelquefois, témoin ses appréciations injustes de Shakespeare. Il écrivit également dans le Tuteur (Guardian) publications périodiques, où la littérature, la morale et la politique étaient traitées d'une manière supérieure. Son style est demeuré classique. Sa manière d'écrire, dit Voltaire, est un excellent modèle en tout pays.

Il fut moins heureux au théâtre. Son opéra Rosemonde, premier essai d'un drame lyrique en langue anglaise, n'eut aucun succès. En 1713 , il fit représenter Caton, tragédie dans le genre classique; il la fit suivre en 1715 d'une comédie moins connue, le Tambour, œuvre spirituelle, mais de peu d'effet. Il rédigeait en même temps des journaux et des pamphlets politiques, tels que le Whig Examiner, le Free-Helder (le Franc-Tenancier).

Après la mort de la reine Anne, il revint aux affaires et fut élevé en 1717 au poste de secrétaire d'État, mais il était peu propre à de telles fonctions, et il ne tarda pas à démissionner.

Dans sa retraite, il entreprit une Défense de la religion chrétienne, mais il ne put l'achever.

Comme poète, il se distingue par l'élégance et la grâce, mais il ne va point au delà.

Comme prosateur, il manque souvent de profondeur, mais il est toujours limpide, correct, élégant, habile à saisir les ridicules, et d'un goût généralement exquis dans sa sobriété. C'est lui qui contribua le plus à faire apprécier le génie de Milton, méconnu jusque-là.

Les économistes se sont emparés de Joseph Addison, et le considèrent comme un des leurs ; en effet, on trouve dans le Spectateur différents articles admirablement écrits sur les avantages du commerce. En politique, il était attaché au parti whig et eut de puissants protecteurs. Il était lié avec les plus grands écrivains de son temps particulièrement avec Steele et Congrève.

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Sylviane Agacinski est une philosophe française, née le 4 mai 1945 à Nades (Allier).

Elle fait ses études au lycée Juliette-Récamier de Lyon, puis suit des cours de philosophie, notamment ceux de Gilles Deleuze, à l’université de Lyon.

Elle est reçue au concours du CAPES (première à l'écrit) et au concours d'agrégation de philosophie. Nommée professeur agrégé elle enseigne successivement au lycée Gérard-de-Nerval à Soissons, et au lycée Carnot de Paris. C'est à cette époque qu'elle participe à la création du Greph, Groupe de recherches sur l'enseignement philosophique, puis à la direction du Collège international de philosophie, aux côtés notamment de Jacques Derrida. En 1991, elle est affectée comme professeur agrégée à l’EHESS, (École des hautes études en sciences sociales), qu'elle quitte en 2010. Elle a publié de nombreux articles et sept livres, dont les derniers sont consacrés à la question des rapports entre les sexes.

Dans Politique des sexes, Engagements et dans la presse, elle prend position pour la parité.

Dans Corps en miettes, elle prend position contre l'autorisation des mères porteuses. Aux côtés du Mouvement du Nid, elle s'oppose à la règlementation de la prostitution qui favorise le proxénétisme.

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Alain, de son vrai nom Emile-Auguste Chartier (Mortagne-au-Perche, Orne, 3 mars 1868 - Le Vésinet, Yvelines, 2 juin 1951), est un philosophe, journaliste, essayiste et professeur de français.

L'auteur utilisa différents pseudonymes entre 1893 et 1914, tels Criton (1893), Quart d'œil ou encore Philibert, pour signer différentes chroniques dans "La Dépêche de Lorient"

(jusqu'en 1903) puis dans "La Dépêche de Rouen et de Normandie" et ses pamphlets dans "La Démocratie rouennaise".

Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par l'actualité et les événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules séduisantes, qui couvrent presque tous les domaines. Cette forme appréciée du grand public a cependant pu détourner certains critiques d'une étude approfondie de son œuvre philosophique. Beaucoup de "Propos" sont parus dans la revue "Libres Propos"

(1921-1924 et 1927-1935) fondée par un disciple d'Alain, Michel Alexandre. Certains ont été publiés, dans les années trente, dans la revue hebdomadaire L'École libératrice publié par le Syndicat national des instituteurs.

Ses maîtres à penser furent Platon, Descartes, Kant et Auguste Comte — mais il se réclama avant tout de Jules Lagneau, qui fut son premier professeur de philosophie, au lycée de Vanves (actuel lycée Michelet). Il n'oublia jamais, toute sa vie durant, celui qu'il appela « le seul Grand Homme que j'aie jamais connu », et dont il est permis de penser que la rencontre fut aussi décisive que celle de Platon avec Socrate.

Le but de sa philosophie est d'apprendre à réfléchir et à penser rationnellement en évitant les préjugés. Humaniste cartésien, il est un « éveilleur d'esprit », passionné de liberté, qui ne propose pas un système ou une école philosophique mais apprend à se méfier des idées toutes faites. Pour lui, la capacité de jugement que donne la perception doit être en prise directe avec la réalité du monde et non bâtie à partir d'un système théorique.

Alain perd la foi au collège sans en ressentir de crise spirituelle. Bien qu'il ne croie pas en Dieu et soit anticlérical, il respecte l'esprit de la religion. Il est même attiré par les phénomènes religieux qu'il analyse avec beaucoup de pertinence. Dans Propos sur la religion et Propos sur le bonheur on sent transparaître, un peu comme chez Auguste Comte, une certaine fascination pour l'Évangile dans lequel il voit un beau poème et pour le catholicisme qu'il perçoit, en en reprenant l'étymologie, comme un « accord universel ».

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Woody Allen, de son vrai nom Allen Stewart Königsberg, est un réalisateur, scénariste et acteur américain, né le 1er décembre 1935 à Brooklyn. Il est aussi connu comme clarinettiste de jazz. Il a obtenu de nombreuses récompenses cinématographiques, dont trois Oscars (deux pour Annie Hall en 1978 et un pour Hannah et ses sœurs en 1987) auxquels viennent s'ajouter 18 autres nominations.

Remarqué par le producteur Charles Feldman, il réalise son premier film en 1966, Lily la tigresse. Il enchaîne en 1969 avec la comédie Prends l'oseille et tire-toi. Allen opte d'abord pour un style burlesque et satirique. Le grand public voit en lui un petit bonhomme à lunettes tourmenté et d'une épouvantable maladresse. Il s'imposera toutefois grâce à des œuvres plus personnelles, teintées de mélancolie, mais toujours pleines d'autodérision, comme Annie Hall (Oscar du Meilleur réalisateur, du Meilleur scénario, de la Meilleure Actrice pour Diane Keaton et surtout du Meilleur Film en 1978), et Manhattan (1979), films dans lesquels s'illustre sa première muse en la personne de Diane Keaton.

Les années 1980 sont marquées par la rencontre avec Mia Farrow, sa nouvelle égérie. Elle apparaît dans tous ses longs métrages de 1982 avec Comédie érotique d'une nuit d'été, à 1992, et Maris et femmes.

Néanmoins, en 1997, Miramax le renvoie après les échecs consécutifs de Nuits de Chine, Maudite Aphrodite et Tout le monde dit I love you. Allen est tout de suite engagé par Fine Line Features. Il enchaîne les succès avec Accords et Désaccords, Escrocs mais pas trop et Hollywood Ending. En 2005, le réalisateur quitte New York pour tourner trois films à Londres : Match Point, Scoop, tous deux avec sa nouvelle égérie Scarlett Johansson, et Le Rêve de Cassandre. Il poursuit son périple européen avec Vicky Cristina Barcelona, tourné en Espagne. À l'occasion de la sortie en 2009 de Whatever Works, il confie au cours d'une interview qu'il considère n'avoir jamais réalisé un « grand film ».

Côté musique, déjà à 14 ans, Woody Allen a son premier coup de cœur pour Sidney Bechet, clarinettiste et saxophoniste du New Orléans, qu’il avait entendu à la radio. Il nourrit depuis ce jour-là une passion pour le jazz. Il commence par étudier le saxophone, mais peu doué pour cet instrument il se tourne ensuite vers la clarinette. Le prénom de Woody qu’il s’est choisi vient par ailleurs du patronyme d’une de ses idoles, le clarinettiste Woody Herman. Chaque lundi, Allen se produit au Carlyle Hotel de Manhattan avec son Jazz Band « New Orleans ».

En 1996, il a également effectué une tournée européenne avec le groupe qui donna lieu à un documentaire intitulé Wild Man Blues. En tout, le groupe a sorti deux albums : The Bunk Project (1993) et la BO de Wild Man Blues (1997).

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Aristote est un philosophe grec né à Stagire (actuelle Stavros) en Macédoine (d’où le surnom de « Stagirite »), en -384, et mort à Chalcis, en Eubée, en -322.

Sa conception de l'être comme « substance » (ou ontologie) et de la métaphysique comme

« science de l'être en tant qu'être » influença l'ensemble de la tradition philosophique occidentale, d'Alexandre d'Aphrodise à Martin Heidegger en passant par Thomas d'Aquin, et orientale, d'Averroès et Maïmonide à Cordoue jusqu'au persan Avicenne en passant par les théologiens médiévaux de Byzance.

Véritable encyclopédiste, il s'est beaucoup intéressé aux arts (musique, rhétorique) et aux sciences (physique, biologie) de son époque ; il en théorisa les principes et effectua des recherches empiriques pour les appuyer. Sa conception de l'art poétique s'imposa dans l'esthétique classique. Sa théorie de la valeur influença la philosophie de l'économie de Karl Marx, tandis que celle de la théorie de l'action (praxis) et de la prudence (phronèsis) marqua la philosophie politique et l'éthique d'Hannah Arendt. Le Stagirite est également considéré, avec les stoïciens, comme l'inventeur de la logique : il élabora une théorie du jugement prédicatif, systématisa l'usage des syllogismes et décrivit les rouages des sophismes.

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Francis Bacon, né le 28 octobre 1909 à Dublin et décédé le 28 avril 1992 à Madrid, est un peintre britannique.

Peintre de sujets religieux, de figures, de portraits, de nus, d'animaux, de paysages, etc., Bacon a travaillé avec la plupart des médiums : gouache, aquarelle, pastel, huile, techniques mixtes, mais aussi gravure, lithographie...

Francis Bacon naît en Irlande de parents britanniques. La famille fait plusieurs fois l'aller et le retour entre Dublin et Londres durant son enfance. Il est rejeté par sa famille lorsque son homosexualité est découverte. Bacon passe plusieurs années à Berlin, puis à Paris, où il mène une vie de bohème, exerçant différents métiers. De retour à Londres, il s'installe comme décorateur et peint ses premières toiles sous la forte influence du surréalisme, dont il a pu admirer les dernières œuvres lors de son séjour à Paris en 1927. Les dessins de Picasso de cette époque, visibles dans ses carnets, montrent aussi la façon dont Bacon s'est inspiré de Picasso, et les similitudes avec le travail de celui-ci.

Bacon est largement un artiste autodidacte. Parmi ses influences, on reconnaît non seulement Picasso mais aussi Velázquez, Poussin ou encore Rembrandt. Au cours d'un entretien, il affirma que son influence du surréalisme ne provenait pas de la peinture mais des films de Luis Buñuel.

1945 marque son entrée officielle dans le monde de la peinture avec Trois études de figures au pied d'une crucifixion. Le tableau, d'une rare violence expressive, choque au lendemain de la Seconde Guerre mondiale où l'on préfère oublier les images d'horreur que celle-ci a engendrées. Ces corps ramassés à l'extrême, tordus et écrabouillés, musculeux, disloqués, ravagés, ces distorsions crispées, ces contractures paroxystiques, ces poses quasi acrobatiques, sont d'abord signes de fulgurances nerveuses et d'un emportement furieux, presque athlétique, plus somatiques que psychologiques de la mystérieuse animalité d'anthropoïde solitaire et désolée qui est en chaque homme.

À partir des années 1960, Bacon est rattaché, avec Lucian Freud, Frank Auerbach, Kossof, Andrews... à ce que l'on appelle l'« École de Londres ».

Influencé par son ami Michel Leiris et par son goût de la violence, Bacon réalise trois Études pour la corrida en 1969. Jean-Claude Lebenztejn décrit Étude pour la corrida n° 1 comme un tableau où : « Le public dans l'arène paraît comme projeté sur un panneau coulissant [] », tandis que, dans la deuxième version (Étude n° 2), le panneau est blanc et une ombre noire semble flotter. La violence, mais aussi l'aspect sexuel de la corrida attiraient Bacon, qui la considérait, à l'instar de la boxe, comme « un apéritif merveilleux pour l'amour ».

Au long de sa carrière, Bacon affine son style, délaissant les images de violence crue de ses débuts pour préférer « peindre le cri plutôt que l'horreur », prônant que la violence doit résider dans la peinture elle-même, et non dans la scène qu'elle montre.

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Balthasar Kłossowski (de Rola), dit « Balthus » (Paris, 29 février 1908 - Rossinière, Suisse, 18 février 2001) est un peintre figuratif français d'origine polonaise. Il est le frère de l'écrivain Pierre Klossowski.

« La meilleure façon de commencer est de dire, Balthus est un peintre dont on ne sait rien. Et maintenant, regardons les peintures », telle est la réponse laconique que le peintre adresse à la Tate Gallery, qui, organisant une exposition de ses œuvres, souhaitait également agrémenter le catalogue de quelques éléments biographiques. Le Roi des chats — titre d’un de ses autoportraits — a en effet toujours souhaité s’entourer d’une aura de mystère, ce qui a sans aucun doute contribué à occulter sa personnalité et son œuvre aux yeux du grand public.

Sa mère rencontre le poète Rilke en 1919 : le jeune Balthasar a alors 11 ans. Le garçon publie son premier livre de dessins, Mitsou, sous l'impulsion de ce mentor. Il signe le recueil du surnom de « Baltusz », qu'on lui donnait à l'époque, et qu'il transformera en « Baltus » puis en

« Balthus » par la suite. Durant son adolescence, il rencontre les nombreuses relations de sa mère qui viennent lui rendre visite : André Gide, Maurice Denis, Pierre Bonnard...

Balthus part pour Paris avec sa mère et son frère en 1924 et suit l'enseignement de Bonnard et de Vlaminck. En 1926, il va en Italie étudier les peintres de la Renaissance, en particulier les fresques de la Légende de la Vraie Croix de Piero della Francesca à Arezzo, ainsi que celles de Masaccio à Florence.

Balthus s'installe à Paris en 1933, et il entre en contact avec le mouvement surréaliste par l'intermédiaire de Pierre Lœb mais il ne se sent guère de point commun avec la mouvance

d'André Breton.

Il réalise les décors et les costumes d'une pièce d'Albert Camus, L'État de siège et peint La Chambre (Washington DC, Smithsonian Institute) en 1947-1948. En 1950 il effectue les décors de l'opéra Cosi fan tutte de Mozart au festival d'Aix-en-Provence.

En 1953, Balthus quitte Paris pour le château de Chassy, en Bourgogne, il se crée un personnage de dandy et d’aristocrate « féodal », ainsi qu’il se décrivait, son appartenance à la noblesse restant non établie [].

En 1961, Balthus est nommé directeur de l'Académie de France à Rome, à la Villa Médicis, par André Malraux. En 1977, à la fin de son mandat romain, le peintre prend le thé au Grand Chalet de Rossinière, en Suisse, s'en éprend et l'achète.

Son œuvre peint est relativement peu abondant puisqu'on ne compte qu'environ 300 peintures, dont beaucoup ne sont pas datées. Balthus est un artiste méticuleux, certains tableaux nécessitant plusieurs années pour être achevés et après avoir fait de nombreuses études préparatoires. Il est resté célèbre pour ses tableaux de jeunes filles nubiles, souvent peintes dans des poses ambiguës, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence. Il reste un artiste figuratif à une époque où l'abstraction est reine.

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Honoré de Balzac, né à Tours le 20 mai 1799 et mort à Paris le 18 août 1850, est un écrivain français. Tour à tour romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste, imprimeur, il a laissé une œuvre romanesque qui compte parmi les plus imposantes de la littérature française, avec 91 romans et nouvelles parus de 1829 à 1852.

Travailleur forcené, fragilisant par des excès sa santé déjà précaire, endetté par des investissements hasardeux, fuyant ses créanciers sous de faux noms dans différentes demeures, Balzac a vécu de nombreuses liaisons féminines avant d'épouser, en 1850, la comtesse Hanska qu'il avait courtisée pendant plus de dix-sept ans.

Honoré de Balzac est un des maîtres incontestés du roman français dont il a abordé plusieurs genres : le roman historique / politique, avec Les Chouans, le roman philosophique avec Le Chef-d'œuvre inconnu, le roman fantastique avec La Peau de chagrin, le roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ses romans réalistes et psychologiques les plus célèbres comme Le Père Goriot ou Eugénie Grandet, qui constituent une part très importante de son œuvre, ont induit, à tort, une classification réductrice d'« auteur réaliste».Les études balzaciennes récentes soulignent au contraire le romantisme de Balzac et la poétique de ses romans, notamment dans Lys dans la vallée, ainsi que l'inspiration fantastique, voire mystique, qui imprègne nombre de ses romans ou nouvelles, et qui, selon Jacques Martineau, « ne disparaît jamais totalement de la Comédie humaine depuis La Peau de chagrin et La Messe de l'athée jusqu'à Louis Lambert ».

Balzac a organisé ses œuvres en un vaste ensemble, La Comédie humaine, dont le titre est une référence à la Divine Comédie de Dante. Son projet est d'explorer les différentes classes sociales et les individus qui les composent. Il entend « faire concurrence à l'état civil » selon la formule qu'il emploie dans l'Avant-propos de la Comédie humaine.

Il a réuni ses textes dans des ensembles génériques : Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques. Il attachait une énorme importance aux Études philosophiques qui permettent de comprendre l'ensemble de son œuvre.

Honoré de Balzac a brossé un vaste tableau de la société de son temps créant des archétypes comme celui du jeune provincial ambitieux à la conquête de Paris, Eugène de Rastignac; de l'avare tyran domestique : Félix Grandet; l'icône du père : Jean-Joachim Goriot, ce « Christ de la paternité»; ou le bagnard reconverti en policier : Vautrin.

Il a influencé directement des auteurs comme Gustave Flaubert dont le roman L'Éducation sentimentale est directement inspiré du Lys dans la vallée, et Madame Bovary, de La Femme de trente ans. Le cycle romanesque de La Comédie humaine et le principe des personnages reparaissant ont également influencé de nombreux auteurs de son siècle et du siècle suivant, notamment Émile Zola, pour le cycle des Rougon-Macquart, et plus tard, Marcel Proust.

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Maurice Barrès, né le 19 août 1862 à Charmes (Vosges) et mort le 5 décembre 1923 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un écrivain et homme politique français, figure de proue du

Maurice Barrès, né le 19 août 1862 à Charmes (Vosges) et mort le 5 décembre 1923 à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un écrivain et homme politique français, figure de proue du

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