Comme nous l’avons fait dans le chapitre « Introduction » sur nos motivations personnelles et professionnelles, pour ce dernier chapitre, nous avons décidé de donner nos ressentis personnels sur l’ensemble de ce travail de Bachelor. Chacun.e de nous deux va pouvoir parler et s’exprimer sur son vécu en groupe, son rapport aux différentes thématiques abordées et sur ce qu’il et elle retiendra pour la suite de sa carrière.
Luca :
Je vais dire tout d’abord que ce travail de Bachelor m’a appris une chose, c’est qu’il faut croire en ses idées, mais rester attentif à ce que notre environnement peut nous apprendre et comment il évolue. En effet, je pense qu’avec Juliette, nous avons des convictions écologiques et que celles-ci nous guideront jusqu’à la fin de notre vie. Elles ont été mûries depuis notre enfance et sont à l’origine de notre TB. Aussi, nous avons pu explorer grâce à ce dernier, les origines de ce que nous appelons écologie ou développement durable. Comment ce courant de pensée est appliqué et comment il interagit avec les publics, les politiques, l’économie, etc. Cela nous a permis de découvrir dans ce travail la complexité d’un concept, mais également de le développer et d’y trouver un parallèle avec le travail social.
Ce parallèle, nous l’avons trouvé dans le lien social et la médiation. Deux autres concepts que nous avons développés dans notre cadre théorique. Recherche, apprentissage, remise en question de nos a priori, tel a été notre labeur dans la réalisation du cadre théorique sur ces concepts. Je vais dire sincèrement que j’ai eu du plaisir à découvrir ou redécouvrir des auteurs comme Serge Paugam, Jean- François Six ou Michèle Guillaume-Hofnung. J’ai surtout adoré pouvoir mettre des mots sur des situations qui nous entourent et que nous vivons chaque jour, sans avoir une seule fois réfléchi à les interpréter et les catégoriser. Ce sont ces découvertes qui, je pense, sont l’essence de ce TB et je pense pouvoir m’en servir plus tard lorsque je serai engagé.
Bien que l’écriture ne soit pas la chose que j’ai le plus apprécié de faire, je m’y suis appliqué avec détermination, afin de pouvoir proposer un contenu cohérent et en adéquation avec ce que voulaient transmettre les auteur.e.s que j’ai pu lire. J’ai cependant adoré aller à la rencontre des professionnel.le.s sur le terrain. Je le retiendrai personnellement comme le meilleur moment de notre TB, car les rencontres se sont faites de façon tellement naturelle et décontractée que je n’ai pas ressenti à un moment la différence qu’il pouvait y avoir entre nous, novices de ce sujet, et des profesionnel.le.s comme Eslyne et Gaëtan. Ces rencontres m’ont aidé bien plus qu’’à faire ce TB, elles m’ont permis de m’élever et d’apprendre encore d’avantage sur ma personne et le monde qui m’entoure, mais également sur le concept du développement durable, qui me tient à cœur.
Professionnellement, je vais chercher une place dans le domaine de l’éducation spécialisée à mon retour de voyage. Je pars en Grèce travailler avec les personnes migrantes qui arrivent en Europe. J’espère pouvoir apporter un peu de réconfort, de conseils et de soutien à ces personnes qui arrivent et pouvoir avec elles, tisser ce lien social qui a constitué une partie du fil rouge de ce document. Je me rendrai en Grèce en pensant développement durable et en prenant surtout en compte l’aspect social qui va, je pense, être un facteur important de la réussite de mon voyage. C’est pourquoi,
il m’est important de suivre les préceptes que j’ai appris durant la rédaction de ce TB et de pouvoir les appliquer sur place en Grèce, mais également à mon retour en Suisse et de, pourquoi pas, m’engager en faveur d’un changement de notre système actuel dont fait aussi partie le travail social.
Pour terminer, je dirais que j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler durant ces deux année de TB avec une personne : Juliette. Juliette est quelqu’un de généreux, de sensible et de passionné par ce qu’elle fait et par le domaine de l’écologie. Nous avons réussi à rendre un travail fouillé où chacun de nos concepts a été creusé et mis en valeur. Ce travail en duo m’a personnellement permis de me motiver à réaliser ce TB, Juliette me donnant l’énergie nécessaire à sa réalisation dans les temps. Nous avons parfois été en désaccord sur certains points ou sur certaines manières de faire, mais cela nous a également servi à faire notre introspection et à choisir ensemble, la solution la plus adéquate. Nous avons en quelque sorte fait de la médiation avec nous- même et appliqué les principes que nous décrivions dans ce TB.
Ce document est pour moi, le travail le plus abouti que j’ai eu à rendre de ma vie. Je ne pense pas que je continuerai mes études, car je me sens appelé ailleurs, mais je souhaitais donc le réaliser et me dire que, pour clore mon cursus scolaire, j’aurai laissé une trace derrière moi. Dans la suite de ce document, nous allons encore énumérer les personnes qui ont rendu cela possible et leurs adresser nos plus sincères remerciements.
Juliette :
Je pense avoir changé un peu de comportement au niveau de ma consommation et que ce travail m’a poussé à me renseigner davantage sur tout ce qui m’entoure. Cela se montre parfois compliqué, car la consommation est omniprésente, et pousse alors à être constamment en éveil pour avoir un produit réellement désiré. Cependant j’ai, tout de même pu, grâce au travail, prendre connaissances de plusieurs choses (possibilités d’actions, recettes, patrimoine, etc.).
En partie grâce aux entretiens, durant lesquelles nous avons vraiment pu côtoyer des personnes bienveillantes, ce qui m’a été très agréable. Pour ma part, j’ai eu l’impression que ces personnes étaient contentes du fait que l’on prenne le temps de s’intéresser à leur combat. Oui, nous avons pu voir qu’il y avait un côté militant et une envie de transmission de savoir dans chacun des interviews. Ce travail m’a permis d’entrainer la prise de contact faisant référence à des compétences organisationnelles. J’ai également pu évoluer en termes d’entretien, savoir poser des questions pertinentes et ne pas perdre l’objectif de l’entrevue, ce qui parfois a été le cas pour moi.
Au niveau de l’écriture, ayant quelques lacunes au niveau orthographique et de la syntaxe, je pense avoir inévitablement fait des progrès lors de la rédaction de ce travail et avoir progressé en termes de vocabulaire. J’ai également pu en apprendre plus sur les liens sociaux, qui me concerne bien évidemment, sur la conscience écologique et approfondir mes connaissances sur la médiation. Des éléments qui me seront bénéfique comme outils (médiation) dans ma pratique. Des savoirs qui m’ont permis de mieux comprendre l’émergence de l’écologie ainsi que des pistes pouvant influencer mes comportements face à ma consommation. Nous nous égarions parfois de notre sujet principal et découvrions des informations qui nous ont appris pleins de choses et ont parfois joué sur notre moral. J’ai trouvé important de pouvoir échanger
avec une personne qui savait de quoi il s’agissait et de pouvoir débattre avec et se rassurer.
Ensuite, il est évident qu’un travail à deux demande une bonne organisation et une bonne entente. Je suis contente d’avouer, en écrivant ces notes, que nous avons su garder notre complicité jusqu’au bout. La méthode de travail que nous avons choisie était de séparer le travail en deux parties respectives. Il a été parfois complexe de faire des liens entre les parties et garder un style plus ou moins homogène afin que la lecture ne soit pas trop ardue. La communication, la mise en commun et notre avis personnel étaient primordiaux. Cependant nous avons vraiment su être complémentaires, Luca a su avoir de très bonnes capacités rédactionnelles et cette perpétuelle envie de faire les choses bien. Pour ma part, j’ai su apporter une analyse parfois plus poussée en termes de perception. Luca m’aidait parfois à mettre des mots sur ces dernières, nous allions dans la même direction au niveau des idées, ce qui est à mon avis un réel atout dans un travail de recherche.
Nous avons été motivés, je pense, par le fait que Mme Charrier et M. Morard, des personnes impliquées, désiraient avoir un aperçu de notre travail terminé. Notre but était de ne pas déformer les propos et d’user de leurs paroles pour enrichir le travail. Pour moi, Juliette, je trouve que le temps que nous avons pris, Mme Darbellay et Luca, à trouver un titre (question de recherche) de travail qui convenait, valait le coup d’être pris. J’entends par là que c’est important d’avoir un sujet qui nous plait pour que les heures lui étant dédiées soient moins dures. Nous nous sommes également réjouis de voir que l’on pouvait allier un sujet qui nous captive et notre formation voire futur métier. Pour conclure, je pense que ce TB m’a permis de mettre des mots sur des pensées et des convictions personnelles auxquelles je m’intéressais depuis longtemps. A la fin de ce mémoire, je me sens motivée à poursuivre cette perpétuelle envie de me renseigner à propos de tous ce qui m’entoure et d’en faire quelque chose.