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34
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• Charnay R., : « l’analyse a priori, un outil pour l’enseignant ». Repéré à : http://www.ssrdm.ch/mathecole/wa_files/209-5_Analyse_20_C3_A0_20priori.pdf • Cogis D., ( 2005). Pour enseigner et apprendre l’orthographe. Paris, Delagrave Editions. • Champy-Remoussenard, P. (2005). Les théories de l'activité entre travail et formation.
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• Goigoux R., (2007). : « Un modèle d’analyse de l’activité des enseignants », Education & Didactique, Vol 1, n°3 | 47-69
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35 .
II
ANNEXE 1 : Fiche de préparation Marie
Séance Dictée discutée
Orthographe : mobiliser ses connaissances orthographiques lors d’une dictée argumentée
Objectif général : Dictée courte suivie de l’examen collectif des problèmes d’orthographe rencontrés, pratiquée de manière rituelle, permettant aux élèves d’intégrer les règles
d’orthographe et leurs procédures d’application en faisant exercer les raisonnements adaptés sur des phrases progressivement plus complexes. (page 25)
Compétences : Raisonner pour résoudre des problèmes orthographiques d’accord essentiellement (page 25)
Objectifs notionnels :
o Être capable de rechercher le sujet et le verbe.
o Être capable d’appliquer la règle de l’accord du verbe avec son sujet.
o Être capable d’appliquer les règles d’accord du pluriel dans le groupe nominal.
o Être capable d’écrire sans erreurs les lettres finales des noms et adjectifs.
o Être capable d’écrire sans erreurs le son OU. Durée : 40 minutes
Matériel : cahier du jour, stylo noir, bleu, vert et rouge. Affiches pour les chasses aux noms- Présentation des cahiers préparée au tableau
III Déroulement de la séance Organisation pédagogique Consignes Intervention de la maîtresse
Activités des élèves
Etape1 : dictée individuelle
Phase écrite Cahier du jour Stylo noir
Vous allez aujourd’hui écrire la dictée du jour afin d’améliorer vos compétences en orthographe.
Est –ce que quelqu’un veut qu’on explique le sens de cette phrase ? »
Sortez votre stylo noir et ouvrez votre cahier à la bonne page pour écrire la phrase que je vais vous dicter.
Vous allez vous relire afin de vérifier l’écriture de vos mots. Qui peut rappeler ce que l’on doit faire pour se corriger ?
Lecture de la dictée.
Dictée de la phrase par groupe de mots
Elle passe entre les rangs pour observer les traces de la réflexion et des stratégies des élèves
Préparation des cahiers
Ecrire sous la dictée
Réponses attendues : pour se corriger on doit :
N’oublier aucun mot
- Vérifier majuscule et point - Vérifier erreurs de son - Vérifier noms appris - Vérifier lettres muette
Chercher les verbes et les sujets de la phrase en faisant la coupe de la phrase et en changeant le temps des verbes. Faire les accords entre et dans les groupes en s’aidant des balles d’accord
IV
- trait ondulé sous les mots dont on n’est pas sûr
Relecture individuelle pour corriger ses erreurs
d’orthographe Phase 2 : recueil des graphies de chacun (collectif) Phase orale Cahier Boîtier rangé Je vais maintenant recueillir les écritures de vos mots. Je recopie d’abord l’ardoise d’un enfant puis vous m’épellerez chacun les mots pour lesquels vous avez écrit différemment. Profitez-en pour réfléchir à ce que vous voyez et commencez à chercher des arguments pour défendre ou pas une écriture
Elle recopie la phrase écrite par un enfant puis chaque élève lui dicte les mots dont les graphies ne sont pas au tableau.
Les élèves dictent leurs graphies et commencent à
réfléchir aux arguments pour ou contre les propositions des autres élèves
Phase 4 : explication et débat collectif sur les différentes graphies proposées phase orale Cahier Boitier rangé Questions à fonction d’incitation : Nous allons observer les mots un par un. « Y » tu veux
expliquer ton
choix ? Qu’est-ce qui t’a conduit à écrire de cette manière ?
Elle choisit le premier mot de la phrase à débattre
Elle invite alors l’enfant qui a proposé une graphie à expliquer pourquoi ce mot doit s’écrire de cette façon
Les élèves expliquent leurs graphies
Les élèves écoutent d’abord toutes les explications pour les différentes graphies d’un même mot
V -Est-ce que quelqu’un a pensé différemment ? - Nous voyons là plusieurs propositions concernant le mot « X ». Qu’en pensez-vous ? Questions a fonction d’élucidation et critique (Pourquoi veux-tu …? Tu peux préciser parce qu’on ne comprend pas bien ?
.
Questions à fonction de régulation (Qu’est-ce qu’on fait avec
cette proposition ? Vous êtes tous d’accord ?)
Questions à fonction de régulation (Est-ce que tu peux reformuler ce qui
Si un autre élève a choisi la même graphie, mais pour une autre raison, il est à son tour invité à expliquer les raisons de son choix
Une fois les décisions prises et justifiées, les graphies inexactes sont effacées. La maîtresse peut écrire ou tracer les
justifications sous le mot concerné.
Elle procède de la même manière pour tous les mots de la phrase qui posent problème.
Elle demande aussi régulièrement aux élèves en difficulté de redire
Les élèves entreprennent de débattre de toutes les écritures proposées pour déterminer la bonne
Les élèves débattent des différentes graphies en exposant leurs arguments et en formulant correctement leur pensée.
Certains élèves acceptent, sous le poids des arguments, de modifier leurs graphies
VI vient d’être dit ?
Quelqu’un peut
reformuler ce qui vient d’être dit ? )
avec leurs propres mots ce qui a été décidé par la classe et d’expliquer les raisons de ce choix.
Dans toutes les situations, si le groupe ne parvient pas à résoudre le problème, l’enseignant est le recours permettant de faire avancer la résolution Reformulation et synthèse intermédiaire sur une notion débattue et expliquée. Phase 5 : Trace écrite et synthèse Phase écrite Cahier Stylo vert
Qui peut me rappeler tout ce que l’on a appris ?
Je vais effacer le tableau et vous re-dicter la phrase. Mémorisez –la Aide, correction et explicitation individuelle La phrase peut être redictée en fin de semaine ou redictée avec d’autres phrases du jour en fin de périodes (avec plus
- Elaboration collective de la synthèse
- Réécriture de la phrase en mobilisant ce qui a été appris
Les élèves en difficulté peuvent recopier la phrase/ ou la recopier sans regarder le tableau et vérifier ensuite
VII
ou moins de changements introduits)
ANNEXE 2 : Verbatim séance Marie
PE : On ouvre les cahiers et on écrit la date. On écrit au stylo noir parce que c'est ce qu'on pense. Vous êtes prêts ? Je dicte : « Les petits chats ouvrent la bouche » (elle répète 5 fois la phrase et passe dans les rangs pour vérifier où les élèves en sont) Maintenant qu'est-ce qu'on doit faire ?
E : Se relire et vérifier
PE : Oui, On met son doigt / Les petits chats ouvrent la bouche (lecture saccadé) / Qu'est-ce qu'il faut faire ensuite ? (Elle montre l'affiche présent sur le mur dans la classe pour que les élèves visualisent les différentes étapes de la relecture)
PE : Couper la phrase en deux : de qui on parle ? Ce qu'on en dit ? / Tracer les balles d'accord / Quand vous avez fini vous croisez les bras sur la feuille.
Une fois que les enfants ont tous terminé ils épellent les mots à l'enseignante qui les écrit au tableau.
PE : Est- ce que quelqu'un a écrit …. d'une autre manière ? (Elle s’arrête sur chaque mot, les élèves ont écrit tous les mots de la même façon sauf « ouvrent ».)
PE : On a juste « ouvrent » je le savais. je veux qu'on réfléchisse à pourquoi vous avez écrit « les petits chats » comme ça ? Pourquoi vous avez tous mis un T à « petits » ?
E : Parce que « petit » normalement il y a deux T et vu que « les » donne un « s » à petits PE :Qu'est -ce qu'on peut dire encore ?
E : Que « petit » si tu mets un T après, ça prépare au mot « petite ».
PE : (Répète l'explication de l'élève pour être sûre que tout le monde ait bien entendu) E : « Petits » donne un « s » à « chats »
PE : C'est « petits » qui donne un « s » à « chats » ? / Pourquoi on met un « s » à petits et un « s » à « chats » ?
E : On dit « les petits chats » et si on ne met pas de « s » ça veut dire qu'il n'y en a qu'un PE : Ce qu'on est en train de dire c'est qu'il y a plusieurs petits chats / Maintenant on va parler de « ouvrent ». Quels sont ceux qui ont mis un « s » ? Est -ce que vous pouvez expliquer pourquoi ?
E : J'ai mis un « s » car il y a plusieurs petits chats qui ouvrent la bouche et je pensais qu'il fallait un « s »
PE : Il y a plusieurs chats qui ouvrent la bouche et on met un « s » à les petits chats alors on met un « s » ? (Reformulation)
E : Comme il y a un « s » à « chats », j'ai cru que… PE : Tu as peut- être bien cru
E : J'ai mis un « e » comme dans novembre
E : Maman écrit des phrases et elle avait écrit ce mot
PE : Ceux qui ont mis « -ent », chacun va donner une explication E : Un verbe on avait vu qu'il prenait « -ent » et jamais un « s »
PE : Maintenant, quelle solution va-t-on choisir ? Vous avez écouté les explications de tout le monde, et maintenant on va réfléchir ensemble, je vous écoute
E : Au verbe c'est jamais un « s » c'est toujours « -ent » PE : Qu'est-ce que tu en penses… ?
E : On ne peut pas dire « des décembre ». Par contre, on peut dire qu'il y en a plusieurs qui ouvrent
PE : D'accord donc tu es en train de nous dire que « ouvrent » c'est un mot rouge et que décembre a priori n'est pas un mot rouge ? (Les mots rouges représentent des verbes conjugués au présent, soit à la 3 ème personne du singulier, soit à la 3 ème personne du pluriel)
IX E : On peut mettre « ils » comme ils sont plusieurs
PE : Comme tous les matins je vous donne des mots à remplacer par « ils » ou « elles ». Tu sais que « chats » se remplace par « ils » / on va quand même faire la coupe de la phrase. De qui on parle ? Des petits chats. Je coupe donc à « chats ». / Qui pense s'être trompé sur la graphie de son « ouvrent » ? Qui pense que sa manière d'écrire ne va pas?
E : J'ai oublié que « ouvrent » c'était un verbe
PE : Qu'en pensez- vous ? Est- ce que vous êtes d'accord ? E : Quand c'est un verbe on ne met pas de « s » à la fin PE : Oui, pour l'instant.
E : Si on avait pensé, on aurait mis -ent comme c'est un verbe
PE : Dans ceux qui ont mis un « e », qui n'est pas d'accord et pense qu'il faut laisser le « e » ? E : Ah non !
PE : Pourquoi tu penses qu'il ne faut pas laisser le « e » ? Qui pense que la manière n°1 est la bonne ? / Donc vous êtes tous d'accord pour dire qu'il y a le pluriel, qu'il y en a plusieurs et donc qu'il faut quelque chose, soit un « s » ou un « -ent », est -ce que c'est ça ?
E : Oui
PE : Qui pense qu'il faut « -ent » ? Donc il reste … E : Comme lui.
PE : Quoi comme lui ? / Tout le monde est d'accord pour dire que « ils » donne « -ent » au verbe ? X et Y ne sont pas d'accord, on veut vous écouter.
E : J'ai une petite préférence pour « -ent » PE : Pourquoi ?
E : Parce qu'on voit bien que les noms il y a un « s » et qu’ici « ouvrent » avec « -ent » ce n'est pas un mot bleu (les mots bleus représentent des noms communs)
PE : Tu ne l'as pas vu quand tu as écrit, c'est normal tu es là pour apprendre. / Est- ce que les copains peuvent te donner un argument qui essaie de te convaincre ?
E : Parce que c'est un verbe et que tous les verbes s'écrivent « -ent » à la fin. PE : Est-ce que tous les verbes s'écrivent « -ent » ?
E : « Brille », il n'a pas « -ent » PE : Et pourquoi ?
E : Parce que ce n'est pas un pluriel
PE : Je vais vous réexpliquer. Vous avez bien réfléchi les enfants ce matin. « Ouvrent », il faut « -ent » à la fin parce qu'en effet, vous l'avez tous dit, c'est le verbe. Ils donnent «-ent » au verbe comme le dit notre affiche. Les mots rouge au pluriel s'écrivent « -ent ». / On va répéter la chose, ce qu'on a appris ce matin ?
E : On a appris qu'on met « -ent » à un verbe mais pas à chaque coup PE : Et quand est ce qu'on met « -ent » ?
E : Quand il y a « ils »
PE : C'est quelque chose qu'on va revoir plusieurs fois, là c'était la première fois./ vous mettez cette phrase dans votre tête et vous allez la copier sans regarder le tableau.
X
ANNEXE 3 : auto-confrontation Marie
1- Et le sourire de connivence parce qu'il a trouvé la bonne réponse ?
Normalement ce n'est pas bien, c'est parce que normalement, lui, il doit passer chez les CE2 et je ne suis pas tout à fait sûre en grammaire qu'il ait toutes les bases et quand j'ai vu ça, dans ma tête, je me suis dit : « là c'est bon, s’ il passe en CE2 il saura suivre ». Et normalement j'essaie de ne pas le montrer et là dans ma tête je pense que c'était « c'est bon tu peux passer en CE2 »
2- « Le T de petit ça prépare au mot petite, c'est une bonne manière de le dire », comment toi tu le dis d'habitude ?
Parce que moi je ne l'ai jamais dit comme ça. On met un T à la fin de « petit » parce qu'on connaît un mot de la même famille, « petite ».
3- Ensuite à un moment tu récapitules et tu as noté les trois solutions au tableau sur les différentes graphies du verbe. Et tu dis « qu'est -ce que tu en penses … ? » La question c'est pourquoi tu choisis celui- là, d'interroger celui -là, est- ce que c'est parce qu'il est en train de décrocher et que tu veux le ramener, est ce que tu sais qu'il risque de ne pas avoir compris la réponse ou tu penses qu'il a compris et qu'il va pouvoir aider ceux qui n'ont pas compris ? Les 3 sont bonnes. Alors X n'écoutait rien du tout, j'en suis sûre. Ça aurait pu être aussi parce qu'il n'a pas compris, mais je ne lui aurais pas dit « qu'est -ce que tu en penses ? » mais « est -ce que tu as compris ? ou tu peux me redire ? »
4- Comment as-tu amené précédemment avec eux le fait que le verbe était « ouvrent » ? Le mot juste après la coupe ?
On coupe la phrase en deux toujours « de qui on parle/ ce qu'on en dit » et le verbe est tout le temps après la coupe donc ils savent reconnaître le verbe comme ça. Là, en faisant mon marché c'est à dire en faisant le tour de tout le monde je m'étais aperçue que tout le monde avait fait la coupe juste, donc je n'y ai pas passé 3 ans sinon j'aurai interrogé quelqu'un qui s'était trompé en premier et demandé « qu'est- ce que vous en pensez ? ». Là, en temps normal, si je ne passe pas 3 heures, c'est que j'ai fait mon marché avant et je dis quand même « qui n'est pas d'accord ? » pour être sûre que mon marché, je l'ai bien fait
XI
5- Et donc quand tu fais ton marché, est ce que tu as en tête pour chaque problème potentiel qui a fait quoi ? Tu arrives à retenir ?
Des fois, oui je crois. Pas de manière exhaustive, je dois faire des erreurs mais quand même, je vois, j'en ai que 12. Je le sais d'avance ce qui va arriver donc je m'y attends je suis plutôt prête.
6 - Ce qui veut dire que tous passent pour justifier ? Alors, si c'est la même réponse que le voisin, il dit « c'est pareil » mais tu vas vérifier quand même auprès de chacun la raison pour laquelle il pense ce qu'il pense ?
Je ne vais pas en interroger 10 mais quelques-uns, les plus faibles et dire par exemple « là pourquoi on a mis « ent » rappelle- moi ? »
7 - Est ce que le fait que « ouvrent » soit écrit en dernier c'est parce que tu veux les mener à la bonne réponse ?
Pas tout le temps je varie parce que sinon ils sauront que la fin est toujours la bonne.
8- Quand ils justifient leur graphie en disant j'ai mis un « s » à « ouvrent » car j'ai cru, tu lui dit « tu as peut- être bien cru », dans quel objectif ? Pour garder le suspens ?
Parce que je veux qu'on en parle correctement, doucement et pas en deux secondes. Je veux qu'on prenne le temps de poser les choses
Et est-ce que cet élève ça ne va pas le conforter dans le fait que « ouvrent » s'écrivait bien avec un « s » ? Là, il a l'air de le remettre en doute…
Ça peut être un risque, peut- être que j'aurai dû dire : « On va savoir ce n’est pas le moment d'en parler ».
Toute la dictée discutée je la fais pour ce moment-là, pour le moment où on raisonne, où on
réfléchit ensemble mais surtout pour le moment où je demande à chaque proposition « toi pourquoi tu l'as écrit comme ça ? et s'il y en a plusieurs qui l'ont écrit comme ça je leur demande aussi pourquoi, parce que mon but et là, c'est l'objectif principal de ma dictée discutée, c'est d'analyser leurs représentations, de voir pourquoi ils l'ont écrit comme ça parce que nous, on leur donne un
XII
enseignement, et cet enseignement après dans leur tête ils en font leur soupe à eux et peut- être ça peut être une bonne soupe ou une mauvaise soupe et c'est à moi de voir comment ils se sont approprié les connaissances que je leur ai données.(…) Par exemple je me rappelle qu'il y a quelques années, on disait : « les mots au singulier ne prennent pas de « s » , les mots au pluriel prennent un « s » ». Et un jour,il y a un enfant qui m'a écrit « un an » avec un « s » et je sais que si je ne lui avais pas posé cette question, j’aurais dit : « Bon sang, un an il n'y en a qu'un, donc tu sais bien qu’on ne met pas de « s » ! Mais là, je lui ai dit :« Pourquoi tu as mis un « s » ? » et il m'a dit « un an c'est 365 jours ». Et si je n'étais pas partie de cette représentation- là pour essayer de la