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BESOINS CUMULES EN URANIUM DANS LE MONDE (2000 2025)

Dans le document Uranium : ressources, production et demande (Page 41-43)

Figure 6

B esoin s cumulés en uranium (10^ tonnes d 'U )

25

20

15 -

10 -

Besoins correspondant aux in s ta lla tio n s en c o m m a n d e **

(Sans rec yc lag e )

Forte» expansion de la puissance

in s ta llé e

(A ve c re c y c la g e )^ Besoins correspondant aux in s ta lla tio n s en c o m m a n d e ** « F a ib le »expansion de la puissance n s ta llé e (sans re c yc lag e ) Surrégénérateurs rapides («fo rte » expansion)

F a ib le » / expansion / ^ .„ fa v e c re c yc lag e ) + Surrégénérateurs rapides (« fa ib le » e xp ansion) C E = C o û t é l e v é ( $ 8 0 - 1 30 par kg d ' U ) F C = F a i b l e c oû t ( < $ 8 0 par kg d ' U ) « F a i b l e » e x p a n s i o n , s a n s r e c y c l a g e D é b u t en 1 9 8 5 197 7 1 9 8 0 1 9 9 0 2000 2010 2020 JL 2 0 3 0 J A n n é e

1995-2000, dans les conditions propres aux deux scénarios d’expansion de la puissance nucléaire ins­ tallée, en l ’absence de recyclage.

L a F igu re

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établit une comparaison, qui va jusqu’ à l ’année 2025, entre les niveaux actuels de r e s ­ sources en uranium et les demandes. Cette figure montre très clairem ent que, si l ’énergie nucléaire doit être une source prim ordiale d’énergie à long term e, il faudra considérablement accroître les r é ­ serves actuelles, soit par transfert à partir d’autres catégories de resso u rc es, soit par de nouvelles découvertes. D ’ici à l ’année 2025, les demandes cumulées pourront représenter de

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à 20 millions de tonnes d ’uranium, suivant l ’expansion de la puissance nucléaire installée et l ’importance du recyclage. Un fait qui revêt encore plus d’importance à cet égard est que, si l ’on continue à construire essentielle­ ment des réacteurs à eau ordinaire, le rythme de la demande poursuivra sa progression au-delà de l ’année 2025. Ces caractéristiques de la demande militent en faveur de la mise au point de filières de réacteurs avancés permettant de ré a lise r des économies d’uranium et, pour illu strer cette thèse, on a également représenté, à la F igure

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, les incidences de l ’introduction des sur ré générateurs rapides. Il y a lieu de rem arq u er à ce propos que les besoins cumulés en uranium pourraient alors se rapprocher peu à peu des niveaux de

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et

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millions de tonnes correspondant respectivement aux hypothèses de ’’faible” et de "fo rte " expansion de la puissance nucléaire d’ici à 2025. Cependant, bien que l ’introduction sur une grande échelle des sur régénérateurs rapides puisse se rv ir essentiellement à im poser une limite supérieure aux quantités d’uranium susceptibles d’être requises en fin de compte, il n’en demeure pas moins que, quelle que soit l ’importance relative des divers types de réacteurs, il faudra découvrir des ressou rces d ’uranium représentant des quantités élevées pour alimenter l ’expansion prévue de la puis­ sance nucléaire installée.

On peut alo rs se demander si les niveaux de réserves suffiront à maintenir les niveaux annuels de production d’uranium requis à l ’avenir. Les Figures 7 et

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, dans lesquelles on compare les besoins annuels en uranium dans le monde aux capacités de production respectivement à court et à long terme, fournissent quelques indications à cet égard. La Figure 7 montre que les capacités projetées de p ro­ duction pourraient alim enter l ’expansion de la puissance nucléaire installée jusqu’en 1990 au moins (dans tous les cas sauf pour le scénario "a c c é lé ré " en l ’absence de recyclage). Le terme "pourrait" est sou­ ligné car il ne faut pas oublier que des conditions très strictes doivent être rem plies avant de pouvoir ré a lis e r les "capacités de production susceptibles d’être atteintes" (comme le montrent le Tableau

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et la F igu re 7). Les conditions n écessaires, qui concourent toutes à o ffrir un stimulant économique suf­ fisant aux producteurs d’uranium, comprennent notamment : (

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) l ’expansion régu lière de la puissance nucléaire installée de manière à assu rer des délais suffisants pour la planification et à attirer les ca­ pitaux nécessaires ; (

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) l ’absence de perturbations sur le marché (déchargement des stocks, modifi­ cations apportées aux modalités des contrats d’enrichissement, par exemple) qui sont susceptibles d’a f­ fecter l ’équilibre entre l ’offre et la demande et (3) une réduction des pressions inflationnistes s ’exerçant depuis peu sur la construction et l ’exploitation des installations, qui ont été particulièrement nuisibles à l ’industrie de l ’extraction et du traitement du minerai d’uranium. A u -d e là de 1990, comme le montre clairem ent la F igu re

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, la production annuelle fera l ’objet d’une demande de plus en plus forte. Il convient de souligner l ’im possibilité de prédire avec assurance que les approvisionnements pourront suivre le rythme de l ’accroissem ent projeté de la demande pendant cette période, même dans l ’hypo­ thèse d’un clim at économique favorable. Une chose est certaine, c ’est que les cadences de production, fondées sur les ré se rv e s actuellement connues, devront en fin de compte se ralentir à mesure que les m inerais les plus riches s ’épuiseront et que chaque gisement aura été exploité. Il apparaît donc d’autant plus n écessaire d’a ccé lé re r sans cesse le rythme des activités de prospection, afin d’introduire d’autres ressou rces dans la catégorie des réserves et de procéder à de nouvelles découvertes.

On ne saurait trop insister sur la nécessité d’accélérer les efforts de prospection. Pour que les projections optimistes relatives à la production avant 1990 puissent se ré a lis e r, il faudra effectuer d’importants travaux de prospection et de mise en valeur en vue de convertir les R essources Supplé­ mentaires E stim ées en R essources Raisonnablement A ssu rées. Afin de maintenir même des niveaux de production de cet ordre et de satisfaire à la demande prévue au -delà de 1990, il se ra nécessaire de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement, en grande partie grâce à de nouvelles découver­ tes, qui devront intervenir à une cadence accélérée. Si l ’on se ré fè re au principe généralement admis selon lequel il convient de maintenir des réserves assurées représentant dix années au moins d’exploi­ tation, l ’urgence de cette tâche apparaît dans toute son acuité. En ce qui concerne la Figure 5, si l ’on avance de dix années dans le temps les courbes représentant les besoins cumulés, il est possible de

BESOINS ANNUELS MONDIAUX EN URANIUM

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