• Aucun résultat trouvé

Chapitre 1 Revue de la littérature 3


I- 4-5 Batchelder et al 2007 72,73 34

Il s’agit d’une étude expérimentale. Je présenterai en même temps les deux articles car il s’agit de la même étude, sur les mêmes animaux, qui a été rapportée en 2 volets.

L’objectif était de comparer des veaux clonés et des veaux issus de transfert embryonnaire par rapport à : 1- leurs caractéristiques physiques et cliniques, 2- la morphologie de leur placenta, 3- leurs profils hématologiques et biochimiques. Je ne détaillerai pas la partie relative aux placentas. Les observations ont été faites à la naissance et lors de premières 48h post-partum.

Animaux

Huit veaux clonés ont été inclus dans l’étude. Trois sont des clones d’une vache Hereford de 13 ans (issus de trois lignées cellulaires : fibroblastes n=1, cumulus n=1 et granulosa n=1), et 5 sont des clones d’une vache Holstein de 3 ans (issus de 3 lignées cellulaires : cumulus n=2, granulosa n=2 et follicule préantral n=1). Tous les veaux sont nés par césarienne 33h après induction de la parturition avec des corticostéroïdes et des prostaglandines F2 alpha à 280 jours de gestation. Les veaux Holstein pesaient en moyenne 37,1kg (28-48kg) et les veaux Hereford 57 kg (50-71kg). Les moyennes de poids à la naissance chez les veaux Holstein sont

39.8 kg pour les femelles et 43.2 kg pour les mâles 74. Les moyennes de poids à la naissance chez les veaux hereford sont 40.7 kg pour les femelles et 43.2 kg pour les mâles (d’après le Canadian Hereford Association).

Six veaux (3 Holstein et 3 Hereford), issus de transfert embryonnaire constituent les témoins de cette étude. Trois sont nés par césarienne après le même protocole d’induction que pour les clones, et les trois autres sont nés naturellement après induction, avant l’heure prévue pour la césarienne (après 273-280 jours de gestation). Trois veaux Holstein ont alors été inclus dans l’étude. Ils sont issus d’insémination artificielle et sont nés par césarienne lors du terme spontané de la gestation (269-279 jours de gestation). Les veaux Holstein témoins pesaient en moyenne 39,4 kg (31,5-48 kg) et les Hereford 37,6 kg (31,5-48 kg).

Prise en charge

Lors de la césarienne, le cordon ombilical était ligaturé proximalement et distalement, puis rompu par étirement entre les 2 ligatures. L’ombilic était ensuite désinfecté avec une solution iodée à 7% toutes les 8 heures. Les voies respiratoires du veau étaient libérées des fluides fœtaux puis il était mis en décubitus sternal et frictionné. De l’oxygène lui était administré au masque dès la naissance pendant 30 minutes au moins et jusqu’à ce que son état général soit jugé satisfaisant. Après la pesée et dans les 3 h post-partum, 2L de colostrum étaient administrés au biberon ou par un tube œsophagien s’il refusait le biberon. De plus, 800 ml de plasma étaient administrés IV en 40 minutes dans les 2h post-partum. Un cathéter jugulaire était

également mis en place afin de réaliser les prélèvements sanguins et d’administrer un traitement antibiotique prophylactique systématique (amikacine et ampicilline).

Examens réalisés

La température rectale, le pouls et la fréquence respiratoire (TPR) étaient relevés à 10 min, 1, 6, 12, 18, 24, 36 et 48h post-partum. De plus, les auteurs ont noté si le veau était coloré par son méconium à la naissance, le temps nécessaire au veau pour se lever, pour boire, la morphologie du veau et s’il avait des déformations des membres, la taille des structures ombilicales et la persistance du canal de l’ouraque.

Des prélèvements sanguins ont été effectués aux mêmes moments que les TPR. Les paramètres suivants ont été évalués dans le sang veineux : glucose, urée, créatinine, créatine kinase, aspartate aminotransférase, phosphatase alcaline, gamma- glutamyl transférase, sorbitol deshydrogénase, bilirubine totale, fructose, sucrose, sorbitol, sodium, potassium, chlorure, calcium, lactate, PCO2, PO2, pH, bicarbonates. De plus un hémogramme complet a été effectué.

Résultats de survie et de morbidité

Tous les veaux sont nés vivants et était encore vivant à 48 h d’âge. Les auteurs rapportent une ou plusieurs des anomalies suivantes chez tous les veaux clonés : coloration par du méconium, réflexe de tétée médiocre, déformations arthro- squelettiques, gros cordon ombilical, hémorragie ombilicale, persistance du canal de l’ouraque, retard à se lever ou se nourrir. On peut donc considérer le taux de

morbidité à 100% chez les clones. Un veau cloné est mort à 72 h d’âge. Le taux de mortalité néonatale est donc de 1/8 soit 12%.

Principaux résultats et discussion

Les principales différences observées entre les veaux clonés et les témoins étaient le temps nécessaire pour se mettre debout (retard chez les clones), la taille de l’ombilic (plus gros chez les clones), la température (38,6°C pour les veaux clonés à 1h d’âge vs 39,4°C pour les témoins), la glycémie (hypoglycémie à la naissance chez les clones 2,19 mmol/L vs 4,08 mmol/L chez les témoins, hyperfructosémie chez les clones à la naissance 8,1 vs 5,2 mmol/L chez les témoins), la formule érythrocytaire (numération des hématies : 6,8 (clones) vs 8,6 x 1012 /L à la naissance, hématocrite : 26 (clones) vs 34%).

Les auteurs concluent que les clones ont plus de difficultés à s’adapter à la vie extra-utérine et rapprochent ce constat des anomalies placentaires également observées.

Commentaires

Points forts de l’étude : étude détaillée et très complète du point de vue des analyses effectuées. La comparaison avec des veaux témoins est également très valorisante.

Limites : on peut regretter le nombre restreint de sujets inclus dans l’étude. De plus plusieurs lignées et races ont été utilisées ce qui est une source de différence

entre les clones. La présentation de certains résultats, à savoir utiliser une moyenne alors que les n sont petits et y associer un minimum-maximum plutôt qu’un écart- type, est imparfaite. Enfin les auteurs n’ont pas rapporté la cause de la mort du veau cloné mort à 72h d’âge.

II. Les maladies respiratoires en période néonatale chez le

Documents relatifs