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AUPRÈS DE PATIENTS ATTEINTS DE MALADIES CHRONIQUES

L

’étude Pharmaps – menée conjointement entre la Société française de médecine de l’exercice et du sport, le ministère chargé de la Santé et Sport santé conseil en 2015 et en 2016 – a établi que l’implication du pharmacien d’officine dans la promotion de la pratique régulière d’une activité physique, chez les patients atteints de maladies chroniques, pouvait permettre de modifier significativement leurs comportements.

Dans cette étude menée auprès de plus de 600 patients atteints de maladies chroniques, dans 11 pharmacies, le pharmacien remettait au patient un kit contenant un carnet d’information et de suivi, avec des recommandations, un podomètre et une liste d’offres locales d’activités physiques ou sportives, ainsi que des conseils pratiques et diététiques. Les niveaux d’activité, de sédentarité et de qualité de vie étaient évalués grâce à des questionnaires au début et à la fin de l’étude, un an plus tard.

Ce travail a montré que le groupe exposé avait significativement augmenté son niveau d’activité physique par rapport à un groupe contrôle. Le temps passé en position assise ou allongée s’est notamment trouvé réduit, la condition physique des patients s’est améliorée, de même que leur condition mentale38.

(38) Monge Marine, Évaluation de l’efficacité de l’implication du pharmacien à promouvoir l’activité physique auprès des clients atteints de maladies chroniques, mémoire de stage, master Sciences du sport, 2015-2016.

/ PRÉVENTION PRIMAIRE : NUTRITION

/ PRÉVENTION PRIMAIRE : VACCINATION

– Propositions 5 et 6 –

VACCINATION

(39) Santé publique France. Dossier pédagogique « Vaccination : la protection collective ». Octobre 2017.

(40) http://invs.santepubliquefrance.fr, Dossier thématique « Maladies infectieuses/

Maladies à prévention vaccinale ».

(41) OMS. Données mondiales sur la vaccination. Juillet 2014.

(44) Santé publique France. Baromètre santé 2016 – Perception et adhésion à la vaccination et à l’obligation en 2016 : résultats communiqués dans le Dossier pé-dagogique « Elargissement de l’obligation vaccinale à 11 maladies » (juillet 2017).

(45) Comité interministériel pour la santé. Dossier de presse « Priorité prévention – Rester en bonne santé tout au long de sa vie : présentation des 25 mesures-phares

/ PRÉVENTION PRIMAIRE : VACCINATION

La vaccination est l'une des actions de santé publique parmi les plus efficaces

Elle confère une protection non seulement individuelle, mais également collective contre les maladies infectieuses permettant de limiter la dissémination des agents patho-gènes et ainsi de protéger les personnes fragiles ne pou-vant être vaccinées. En France, la vaccination a permis de réduire significativement l’incidence de nombreuses pathologies infectieuses et d’éradiquer la poliomyélite et la diphtérie39,40. Selon l’OMS, elle permet d’éviter deux à trois millions de décès par an dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole41.

La couverture vaccinale est insuffisante en France pour certaines vaccinations

Les niveaux de couverture vaccinale sont très inégaux en France. Ils restent insuffisants pour la rougeole-les oreillons-la rubéole (2e dose), les infections invasives à mé-ningocoque C (IIM C), l’hépatite B, les infections à HPV pour les jeunes filles, les rappels dTP chez l’adulte et la grippe saisonnière. Ils sont à l’origine de la recrudescence en France, depuis 2017, des cas de rougeole et d’IIM C39. Cette situation épidémiologique a justifié l’intégration, dans le calendrier vaccinal 2018, de l’élargissement de l’obligation vaccinale à 11 maladies pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.

La confiance dans la vaccination tend à s’éroder On constate en France une « hésitation vaccinale » et une défiance croissantes vis-à-vis des vaccins42,43. Elles

sont alimentées notamment par les multiples crises sa-nitaires, la gestion de la pandémie grippale A(H1N1), les nombreuses controverses liées aux vaccins et à leurs adjuvants, la désinformation sur les réseaux sociaux, les difficultés d’approvisionnement de certains vaccins,…

Selon le Baromètre santé 201644, quatre personnes sur dix déclarent être défavorables à certains vaccins (prin-cipalement contre la grippe saisonnière, l’hépatite B et les infections à HPV).

La fluidification du parcours vaccinal est un levier pour augmenter la couverture vaccinale

La simplification du parcours vaccinal en ville a de-puis longtemps été identifiée comme l’un des leviers de promotion de la vaccination. Il s’agit en premier lieu de démultiplier les opportunités de vaccination. À cet effet, le volet « Prévention » de la Stratégie nationale de Santé prévoit d’élargir les compétences vaccinales des professionnels de santé, avec notamment la généralisa-tion de la vaccinagénéralisa-tion antigrippale par les pharmaciens d’officine dès 201945.

La facilitation du parcours vaccinal passe également par la mise à disposition des professionnels de santé et des patients d’un outil adapté de suivi et de partage du statut vaccinal46. La mauvaise connaissance du statut vaccinal est en effet un obstacle majeur à l’optimisation de la couverture vaccinale.

/ PRÉVENTION PRIMAIRE : VACCINATION

PROMOUVOIR L’IMPLICATION DES PHARMACIENS DANS L’INFORMATION SUR LA VACCINATION

Les pharmaciens en contact avec le public disposent de nombreuses opportunités pour parler de vaccination : dispensation de vaccins à l’officine, conseils sur les re-commandations du calendrier vaccinal, projet de voyage à l’étranger, bilan de médication ou demande spontanée du patient... Autant d’occasions de diffuser les messages scientifiquement validés et de promouvoir les sources fiables d’information en matière de vaccination (site institutionnel https://vaccination-info-service.fr).

Les campagnes nationales sur la vaccination – notamment la Semaine européenne de la vaccination, systématique-ment relayée par le Cespharm auprès des pharmaciens – sont également des opportunités majeures pour engager le dialogue sur la vaccination.

Ce rôle d’information et de conseil du pharmacien verra son impact renforcé s’il s’exerce au sein d’un collectif d’ac-teurs impliqués dans le domaine de la vaccination, portant tous un message unique et cohérent auprès du public. À cet égard, l’initiative « Immuniser Lyon », associant no-tamment professionnels de santé libéraux et hospitaliers, industriels, patients, collectivités territoriales, autorités de santé et éducation nationale peut être proposée comme

un modèle de coopération interprofessionnelle au service de la vaccination (voir exemple dans l’encadré ci-après).

PROMOUVOIR LE SUIVI VACCINAL DES PATIENTS A L’AIDE DU DP

La dispensation de médicaments est une occasion pour les pharmaciens d’officine de sensibiliser les patients au bon suivi des schémas vaccinaux. A cet effet, le décret n°2015-208 du 24 février 2015 a prolongé de 4 mois à 21 ans la durée de conservation de l’historique des dis-pensations de vaccins dans le DP.

Ce service « DP vaccins » est opérationnel depuis le 28 septembre 2016. Les vaccins sont désormais distin-gués des autres produits enregistrés dans le DP et leurs données sont conservées pendant 21 ans. Ceci permet aux pharmaciens, à l’occasion d’une dispensation d’un médicament, de sensibiliser les patients à la nécessité d’effectuer un rappel de vaccination au vu des dates antérieures de dispensation du vaccin.

Afin de faciliter cette intervention du pharmacien, l’Ordre des pharmaciens a constitué un groupe de travail Expert chargé d’élaborer un algorithme de diffusion de recom-mandations vaccinales – basé notamment sur le calen-drier vaccinal en vigueur et les dates de dispensation des vaccins – qui, via le DP, permettra l’affichage de

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