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Figure 11 : Variété des structures géomorphologiques régionales

1.3 Les éléments de cohésion et les atouts communs de l’espace régional

1.3.4 L’attractivité touristique

A l’image de ces illustrations qui correspondent aux dix sites les plus visités de la Région, l’Occitanie est un territoire attractif et dynamique. Fort de son patrimoine historique et naturel, la polarité touristique que la Région engendre est, sans hésiter, un de ces plus gros atout d’unité dans la conduite d’une gouvernance globale équilibrée et durable. 4ème Région la plus visitée de France, elle attire des millions de touristes du monde entier chaque année et pas seulement durant les périodes estivales. A l’échelle nationale, l’Occitanie est au 1re rang pour l'hôtellerie en plein air (pour la capacité et la

fréquentation) avec 1 326 campings dont 159 700 emplacements (65% des touristes étrangers préfèrent le camping), 1ère aussi pour les stations thermales (en établissements : 166 000 curistes environ). Elle se hisse en 4ème position en nombre de

chambres d'hôtel avec 65 700 chambres pour 2037 hôtels (3,8 millions de touristes étrangers dont 2,1 millions à Lourdes) et en emplois touristiques avec 87 500 emplois. Les nombreuses constructions et architectures de moult époques, les sites naturels et archéologiques, le climat, le terroir et les larges offres d’activités (à la mer comme à la montagne) sont autant d’atouts qui permettent à la Région de tirer son épingle du jeu.

Cette première carte montre la répartition des monuments historiques inscrits et classés sur le périmètre régional. Nous constatons qu’il y en a un nombre important sur sa totalité. Les villes restent des endroits privilégiés pour leur concentration (Toulouse, Montpellier, Nîmes, Carcassonne…) mais les espaces ruraux disposent aussi d’un maillage important de ces monuments ou entités. Cette répartition n’attire pas les voyageurs de façon homogène mais les espaces les moins couverts par ces biens nationaux disposent d’autres arguments qui attirent une autre forme de tourisme.

Les deux chaînes de montagnes (Massif-Central, Pyrénées) et leurs parcs naturels ou la nature est préservée sont des lieux privilégiés pour les passionnés de randonnées et de découvertes. Les Pyrénées disposent aussi d’un nombre importants de domaines skiables qui attirent des touristes durant les périodes hivernales. Le littoral méditerranéen est sans doute l’espace le plus attractif de la Région. A l’image de la saturation de la ligne ferroviaire Perpignan-Montpellier en période estival et de l’A9, les villes balnéaires sont très fréquentées durant toute la période d’été.

Cette carte des sites et paysages classés illustre que les enjeux liés au tourisme sont interdépartementaux. Le Canal du Midi ou le parc des Cévennes sont à cheval sur plusieurs départements et sur les deux anciennes Régions. Ces endroits emblématiques permettent, en plus de contribuer à l’économie du tourisme, de créer l’unité régionale par des enjeux de préservation et de dynamisme local.

Le tourisme est un réel pilier de l'économie régionale, ce n’est pas un hasard s’il est aujourd'hui au cœur des ambitions de la Région. À l'occasion de l'inauguration du Comité régional du tourisme (CRT) d'Occitanie, la présidente de la Région Carole Delga a notamment réaffirmé son engagement pour le développement de l'attractivité régionale. Né de la fusion des anciens Comités Régionaux du Tourisme des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, le CRT Occitanie s'offre une nouvelle jeunesse à travers des missions repensées, des budgets revalorisés et des ambitions claires.

Il va de soi que ces volontés doivent être en adéquation avec des transports bien répartis et de qualité. Les capitales de Région et les villes disposant d’un aéroport pouvant servir de « Hub » pour l’accueil des touristes. Il faut cependant penser le Territoire comme un tout et faciliter les déplacements de ces voyageurs grâce au transport public régional, par le train comme par le car, au-delà des villes. La question de l’intermodalité et de la

connexion entre les modes de transports publics interurbains et urbains soulève aussi l’importance d’une cohabitation entre les réseaux cohérente et pertinente pour tous les usagers.

Ces questions liées au transport de voyageurs nous interrogent sur la problématique du maillage régional. Nous avons vu que des éléments de contexte montrent un clivage de certains territoires de par leur situation économique ou social mais que des éléments de cohésion vont dans le sens de l’unité régionale. Nous allons voir comment les pouvoirs publics peuvent intervenir dans la construction de cette identité commune par l’accès aux mobilités et notamment par l’efficience des réseaux de transports publics. Nous étudierons dans cette partie quelles sont les pratiques en terme de mobilité sur le territoire régional et quel rôle structurant porte la Région à travers ses compétences.

1.4 La Région, autorité organisatrice des transports

régionaux

Nous avons vu précédemment que la Région est aujourd’hui l’autorité organisatrice de transport de référence sur l’ensemble du périmètre régional en ce qui concerne les transports interurbains, comme pour la compétence TER. Les réseaux départementaux (cars départementaux, transport scolaire, transport à la demande) sont à présent sous la responsabilité de la Région, le Réseau Routier Régional devient donc un seul et même réseau de cars régionaux et départementaux unifié. Les enjeux qui découlent de cette organisation changent donc de façon très importante, les anciens réseaux départementaux communicants de manière plus ou moins efficaces.

Cette réorganisation est une réelle chance pour l’Occitanie de créer une plus grande cohérence entre les réseaux afin de répondre aux attentes des usagers. Proposer un service public attractif pour les habitants et les visiteurs extrarégionaux est l’occasion de pérenniser et d’adapter l’offre de transport à l’heure où la voiture individuelle devient de plus en plus contraignante (saturation des réseaux routiers, dommages environnementaux, coûts). Une offre de transport adaptée permet de désenclaver les zones les plus reculées et en difficulté, autrement dit le nouveau périmètre régional de transport est surtout l’occasion d’affirmer le droit et le besoin à la mobilité comme un vecteur d’égalité sociale entre les territoires. Dans cette partie, nous allons rappeler et

préciser des notions et des modèles d’organisations afin de préparer la suite de la lecture de ce mémoire. D’abord nous aborderons la notion de service public et droit des usagers dans les transports, les compétences transports de la Région en tant qu’AOT et ses relations avec les autres acteurs du transport. Enfin nous verrons quelles orientations et stratégies la collectivité doit mettre en place au vue de la nouvelle législation pour mener à bien ses missions de service public.