9. Appli ation au traitement d'image
9.3. Atténuation du bruit
On appelle bruit sur une image l'apparition, non voulue, de points aléatoirement su
perposésàl'image.C'estpar exemplelaneigequiapparaît surunpostedetélévision
mal réglé.Le bruit est inévitable sur tousles systèmes éle troniques, de sorte que lare
her hedemoyensautomatiquesd'atténuer aumaximum lebruitsurdesimagesesttrès
importante non seulement pour le onfortdu téléspe tateur,maisaussipour lefon tion
nement dequantitéd'installations industriellesdanslesquelles,par exemple,les piè esà
assemblersontrepérées et orientéesde manièreoptique.
Supposonspour ommen erquenousayonsàdispositionuneimagebruitéeenniveaux
degris, omme ellede lag.9.1(a). Lebruitesti i simuléparlepro essussuivant.Sur
l'image originale,
2.5%
des pixels hoisis aléatoirement sont olorés en noir et2.5%
en blan . Dans l'image résultante,95%
des pixels sont inta ts. Les pixels modiés appa raîssent ommeaberrantsaumilieudeleurmasque(etd'ailleursnouslesidentionssanspeine sur l'image) au sens statistique du terme : leur représentation sur un axe allant
de noir à blan sur lequel sont aussi pla és les pixels de leur voisinage montre qu'ils
sonten général isoléset très diérentsdesautres pixels.Unltre ouramment utiliséen
traitement d'image pour atténuer le bruit est elui dit de la médiane. Pour des images
en niveaux de gris, il s'agit de rempla er la valeur d'un pixel par la valeur médiane des
pixels du masque. Ainsi, les valeurs aberrantes sont supprimées et rempla ées par une
valeur typique du masque (g. 9.1(b)). On peut également atténuer du bruit sur une
image en remplaçant la ouleur d'un pixel par la ouleur moyenne du masque, maison
obtient dans e asune image oue.L'avantagedultrede lamédiane estquelesbords
(a)
(b) ( )
Fig. 9.1.:Atténuationdu bruit sur une image en niveaux degris. (a) image bruitée originale.
(b)image obtenueave leltredelamédiane.( )image obtenueparleltreduméta ontraste
Pourl'appli ation dultreduméta ontraste, l'unedesoptionspermet dedé ider sile
pixelàtraiter faitpartie ou non dumasque. Si un pixelde ouleur aberrante faitpartie
dumasque, il ya de fortes han espour qu'il induiseun maximum lo al de
P
in
pro he
de sa position. Sa ouleur prototypique sera don pro he de sa ouleur originale, et le
bruitneserapassupprimé. Dansle as ontraire, emaximum n'apparaîtpas,etlorsque
le gradient de
P
in
est remonté depuis la ouleur du pixel, on aboutit à un maximum
représentant un autre ensemble de pixels du masque. La ouleur du pixel traité sera
don rempla ée par la ouleur d'un autre pixel typique du masque. Pour onserver au
maximum les ouleurs d'origine de l'image, il est né essaire de rempla er la ouleur
d'un pixel par elledu masque quiest la plusprototypique, plutt que dire tement par
la ouleur prototypique. Par ailleurs, le rayon du masque doit être hoisi le plut petit
possible (
r = 1
), anqu'il yaitune grande probabilité qu'unseul pixelbruité se trouve dansle masque. Le résultat de l'appli ation du ltre sur l'image de la gure 9.1(a) estreprésentésurlagure9.1( )pour
c = 0
ett = 0.4
.Ilestmoinsbonque eluiobtenuave leltre de lamédiane, puisquedespixels résiduelssubsistent. Pluspré isement, e sontdespairesou destripletsde pointsadja entsnoirs ou blan s quin'ont pasétééliminés.
En eet, la présen e dans le masque d'un seul point noir ou blan (en dehors du pixel
entral) sut à induire un maximum de
P
in
auquel aboutira l'algorithme. On notera
aussiquedespixelsnoirs subsistentdansles régions laires,et despixelsblan s dansles
régionsfon ées. Les pixels noirs dansun ontexte fon éainsi que les pixels blan s dans
un ontexte lair,même s'ilssontnombreux,ontdes han esd'êtreassimiléspar( .-à-d.
d'avoirunprototype ommunave )lespixelsdu ontexte,etdon d'être olorésparune
ouleur typique du ontexte. Enn, la netteté de l'image est par endroit moins bonne
que elleobtenuepar leltrede lamédiane,par endroitmeilleureetmême renfor éepar
rapport à l'image originale. En termes de suppression de bruit et de délité à l'image
originale,le résultat serait sans doute meilleursi le masque ne ontenait que les quatre
pluspro hesvoisins.
S'il est moins e a e que le ltre de la médiane, le ltre du méta ontraste possède
l'avantage d'être dire tement appli able sur des images en ouleurs (g. 9.2). Le bruit
utilisé sur ette gure est simulé par le rempla ement de la ouleur de
10%
des pixels del'image par une ouleurdont lestrois omposantesrouge, verteet bleue sont hoisiesaléatoirement(ave distributionuniforme)dans
[0; 1]
.Leseetsdultreduméta ontraste sontsimilaires au aspré édent.Des adaptations du ltre de la médiane pour des images en ouleurs ont été déve
loppées, mais au une n'est vraiment satisfaisante, du fait que la médiane se dénit fa
ilement pour une seule variable (niveau de gris), mais n'a pas d'équivalent multivarié
( omposantes rouge, verte et bleue simultanément). Par ailleurs, la omplexité du ltre
de la médiane est en
O(N
2log(N ))
par pixel, un peu plus élevée que elle du ltre du
méta ontraste.Onpeut don s'attendre à e quepour degrands masques(
N
grand), le ltreduméta ontrasteserévèleplusrapidequeleltredelamédiane.Pourdesmasquesde tailleusuelle (p.ex. jusqu'à
10 × 10
), e n'est pasle as. Il ne faut pas perdre de vue quemême si la omplexité algorithmique du ltre du méta ontraste est plus petite que(a) (b)
Fig.9.2.:Atténuationdubruitsuruneimageen ouleursparleltreduméta ontraste.(a)image
bruitéeoriginale(
200×300
pixels).(b)imageobtenueaprèsappli ationdultreduméta ontraste (c = 0
,t = 0.5
,r = 1
)ave la ommande# ./meta -v -t 0.5 < hier>.d'un terme du type
(1 − µ(x, xi))d(x, xi)
faisant intervenir le al ul de diéren es, de produitset d'uneexponentielle,alorsque 'estunesimple omparaisondedeuxnombresdansle deuxième as.