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Chapitre 1 : Etude Bibliographique

4.5 Association avec les maladies du péripartum :

Plusieurs études ont évalué la relation entre l’acétonémie et d’autres paramètres de santé, peu d’entre elles ont pu évaluer cette relation avec les maladies du péripartum. L’acétonémie clinique et subclinique font partie du même continuum, les relations trouvées devraient être les mêmes. La cétose subclinique est considérée comme un facteur de risque pour l'apparition ultérieure des maladies et est reliée avec la cétose clinique, le déplacement de la caillette, les métrites, les mammites et les kystes ovariens (DUFFIELD, 2010).

DOHOO et MARTIN (1984) ont réussi à montrer que les vaches en ASC ont plus de risque à développer une métrite et/ou une acétonémie clinique 4 jours après le diagnostic. La diminution de la fonction immunitaire qui fait suite, soit à la réduction d’énergie ou l’action directe de l’acétone sur les leucocytes, sont les raisons probables d’apparition des maladies infectieuses telles que métrite et mammite (DUFFIELD, 2010).

4.5.1 Augmentation du risque des déplacements de la caillette :

La relation entre le déplacement de la caillette et l’ASC a été beaucoup étudiée et est controversée. Beaucoup d’études font ce lien : la cétose subclinique serait une cause de déplacement de la caillette mais le déplacement de la caillette peut aussi mener à une cétose subclinique (DUFFIELD, 2010).

LEBLANC et al. (2005) ont montré que l’ASC était associée à une augmentation du risque de déplacement de la caillette (odds : 8), mais seulement à partir d’une concentration sanguine en BHB supérieure à 1.2 mmol/L. HERDT (2000) a montré que les vaches avec une concentration supérieure ou égale à 1.4 mmol/l en BHB dans les deux premières semaines après le part, ont trois fois plus de chance à développer aussi bien une acétonémie clinique qu’un déplacement de la caillette.

L’association entre l’ASC et l’augmentation du risque de déplacement de la caillette a été récemment bien établie. DUFFIELD et al., (2009) ont rapporté qu’une concentration de BHB sanguin ≥1.2 mmol/L dans la première semaine après parturition augmente l’odds à 2.6 pour le développement des déplacements de la caillette. OSPINA et al.(2010b) quant à eux, rapportent un risque de 6.9 fois pour les vaches ayant des concentrations de BHB ≥1 mmol/L.

D’une façon intéressante, certaines études n’ont pas trouvé un effet du BHB en postpartum sur le risque des déplacements de la caillette, bien que signalent une augmentation de ce risque suite à l’augmentation plasmatique des AGNE et la diminution du calcium sanguin (CHAPINAL et al., 2011). Les vaches soufrant de cétose subclinque et clinique, sont prédisposées ultérieurement au risque de déplacement de la caillette avec un odds ratio de 5 et 1.9 respectivement (SUTHAR et al., 2013).

MCART et al., (2012a) ont trouvé plus d’effet prononcé de l’ASC sur le risque ultérieur du déplacement de la caillette. Les vaches cétosiques ont 19.3 fois de chance de développer cette maladie ultérieurement. Un très grand risque ratio a été rapporté dans cette étude qui reflète un taux réduit des déplacements de la caillette chez les vaches non cétosiques (0.3% chez les non cétosiques vs. 6.5% chez les cétosiques). la sévérité de L’ASC dans son début augmente le risque pour des déplacements de la caillette ultérieur (MCART et al., 2012a). Pour chaque 0.1 mmol/L d’augmentation dans la concentration du BHB sanguin de plus de 1.2 mmol/L, le risque s’accentue avec un factor de 1.1. Une vache avec une concentration sanguine du BHB de 2.4 mmol/L, pourrait avoir un risque augmenté de 3.1 fois pour un déplacement de la caillette ultérieur comparé avec celles ayant une concentration du BHB de 1.2 mmol/L. 4.5.2 Augmentation du risque des métrites :

DUFFIELD et al. (2009) ont rapporté qu’une concentration du BHB sanguin ≥1.2 mmol/L dans la première semaine postpartum augmente l’odds pour les métrites de 3.4 fois. L’auteur suggère que la diminution de l’immunité liée à l’acétonémie puisse expliquer cette augmentation du risque. OSPINA et al. (2010b) quant à eux, rapportent un risque augmenté de cette dernière de 2.3 fois pour les vaches avec une concentration de BHB ≥0.7 mmol/L en postpartum. Cependant MCART et al. (2012a) n’ont pas étudié cette association, mais ils l’ont considéré comme un modèle variable de potentiel confondisse. Puisque les métrites se développent plus précocement après le part et sont non diagnostiquées immédiatement, donc il est difficile d’en déduire que cette association est une cause ou une conséquence. Cependant, SUTHAR et al. (2013) ont débuté les prélèvements plus précocement, à partir du 2ème jour, et ont étudié la relation dans les deux directions. Les vaches souffrant d’ASC, sont prédisposées ultérieurement au risque de métrite avec un odds ratio de 1.7 et 1.5 dans le sens l’inverse. 4.5.3 Augmentation du risque des mammites :

de la mammite et la présence de cétose, mais ils n’ont pas trouvé la nature de ce lien.L’étude porte à croire que les effets néfastes de la cétose sur le système immunitaire sont de courte durée. Lorsque la cétose prend fin, le système immunitaire de l’animal devrait reprendre son activité normale (GODKIN, 2000). Dans certains troupeaux de l’Ontario, quelques vaches souffrant de cétose sont atteintes de mammite grave. Lorsqu’un seul animal est touché, les principaux facteurs en cause sont probablement liés à cet individu et non à la gestion du troupeau dans son ensemble. Le problème revêt une toute autre dimension là où l’on trouve des groupes entiers de vaches qui viennent de vêler, qui sont atteintes de cétose et qui sont exposées à des risques de mammite grave. Dans certains troupeaux, ce phénomène est lié à un changement d’alimentation, à une alimentation prépartum irrégulière, à la mauvaise qualité du fourrage, à des périodes de surpopulation ou à des locaux inconfortables (GODKIN, 2000).

La plupart des études récentes ne montrent aucun effet de l’ASC sur le risque de développement des mammites (SUTHAR et al., 2013 ; DUFFIELD et al.,2009). Certaines études n’ont pas pu trouver une association entre l’ASC et la mammite mais une augmentation de la sévérité et de la durée ont été observé (SURIYASATHAPORN et al., 2000 ; LEBLANC, 2010).

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