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1 Présentation globale de la zone d’Étude

1.4 Aspect climatique

La connaissance du climat d’une région nécessite en général la mesure avec une précision tolérable de plusieurs paramètres climatiques (pluviométrie, température, ETP, humidité, vent, etc.). Toutefois, dans la région steppique, nous avons remarqué que les données sont soit manquantes soit présentent des lacunes. A cela s’ajoute le problème du nombre restreint des stations météorologiques totales. Sur toute la wilaya de Naâma on compte seulement trois stations (Ain-sefra, Naâma et Mécheria). La station de Naâma est fonctionnelle depuis seulement les années de 1980.

1.4.1 Régimes de pluie dans la steppe sud-ouest Oranaise

La carte dressée par Couderc (1975) (Fig.34) illustre que notre zone est bien encadrée entre l’isohyète 200 et 400 mm. Les deux isohyètes suivent les directions des montagnes. L’isohyète 400 se trouve au nord de la région, son tracé suit bien les lignes des monts de Tlemcen, des monts de Daya et les monts de Saïda. Quant à l’isohyète 200, elle se trouve au sud et sud-ouest en suivant les monts de Ksour ainsi que les monts (Djebel hafid, Djebel Guetoub El Hamara, Djebel Bou Amoud, Djebel Bet Aroug et Djeble Kerrouch) du sud-ouest.

Précipitations

Les précipitations moyennes annuelles fluctuent selon une fourchette de 150 à 300 mm par an. Le nord des hautes plaines sud Oranaises est plus arrosé par rapport au sud. De même la pluviosité augmente d’Ouest en Est (gradient longitudinal : 214 mm par an à Naâma et plus de 300 mm par an à El bayadh).

On utilise généralement la pluviosité moyenne annuelle pour caractériser la quantité de pluie en un lieu donné. La moyenne annuelle de la pluviométrie pour la période de 1970 à 2001 est de 180.7 mm à Mécheria avec 57 jours de pluie. Elle est de 214 mm avec 58 jours de pluie, et 155.5 mm avec 38 jours de pluie respectivement à Naâma (1990 à 2001) et à Ain-Sefra (1978 à 2001). Les mois de juillet sont les plus secs (4 mm pour Mécheria et 3 mm pour Naâma) ; mars est le mois le plus arrosé (27.7 mm pour Mécheria et 24,6 mm pour Naâma) (Bensaïd, 2006).

Figure 34. Pluviométrie moyenne annuelle dans les hautes plaines sud Oranaises

(Couderc, 1975) in (Bensaïd, 2006)

Dans cette zone les pluies sont caractérisées par leurs irrégularités spatio-temporelles. Celles-ci sont marquées par l’influence présaharienne et les pluies dépassent rarement les 300 mm par an.

Pour les données climatiques, nous nous sommes référés aux trois (03) stations météorologiques de la wilaya : Mécheria, Ain Sefra et Naâma (Tab.10) selon différentes périodes dont les caractéristiques sont comme suit.

Tableau 10. Situation des stations métrologiques de la wilaya de Naâma (Zair, 2011) Mts de Saïda Mts de Daia Saïda 400 mm Telagh Bougtob 200 mm 400 mm Rogassa Chott Sharbi Ben Amar Mekmen Chergui

El Biod Chott

Boualem

Mécheria

Ain Benkhelil Naâma

Asla s Brezina o u r K s Ainsefra des El Biod S.C Mts x Moghrar 0 50 100 km 100 km 0 50 Communes Isohyètes Limite wilaya x Frontière Zone salée Montagnes Moghrar El Biod S.C Ainsefra Brezina Mécheria

Ain Benkhelil Naâma

Asla Boualem Mekmen Ben Amar El Biod Chott Sharbi 400 mm Rogassa 200 mm Bougtob Telagh 400 mm Saïda Mts de Daia M ts de Saïda

Précipitations annuelles

D’après la Fig.35, on remarque que les précipitations annuelles sont comme suit :  La plus faible valeur (119.1mm) est enregistrée en 2000/2001.

 La plus grande valeur (350 mm) est enregistrée en 2005/2006.  La valeur moyenne est de 221.2 mm.

Figure 35. Variations des précipitations moyennes mensuelles de la zone d’étude (Zair, 2011).

1.4.2 Températures

Les températures moyennes annuelles ont une influence considérable sur l’aridité du climat. Dans les hautes plaines sud oranaises, les températures varient normalement dans l’année, élevées en saison estivale et basses en saison hivernale. Le mois de janvier reste le mois le plus froid de l’année et le mois de juillet est le mois le plus chaud pour les stations de la région. La température moyenne maximale est de 35.1 °C et de 36.6 °C à Mécheria et à Naâma respectivement (Taïbi, 1997).

La gelée intervient dans les mois de l’hiver. L’amplitude thermique annuelle (M- m) est 33.6°C à Mécheria et de 35.5°C pour Naâma.

Enneigement : La wilaya de Naâma est très froide en hiver, au point d’enregistrer des chutes de neige. Leur fréquence annuelle, est en moyenne de 3,8 jours (station de Mécheria), mais la période d'enneigement est beaucoup plus longue (Bendahou & Bentomi, 2008).

Les vents : La fréquence des vents est importante sur l'année avec une moyenne de 18 jours par mois. Les vents dominants sont de direction Nord (nord, nord-ouest, nord-est). Ils

1.4.3 Évapotranspiration (ETP)

Les données mensuelles de l’évapotranspiration potentielle (ETP) de la station de Naâma sont fournies par la FAO. Les ETP de la station sont estimées à l’aide de la méthode de Pennman-Monteith. Cependant, les données de l’ETP pour Mécheria sont estimées à partir de la méthode de Thornthwaite. La valeur moyenne annuelle est de l’ordre de 1301 mm à Naâma, et de 909 mm à Mécheria. Nous avons constaté que l’ETP est nettement supérieure à la pluviométrie ; elle est 14 fois et 7 fois supérieure à la valeur de la pluviométrie à Naâma et à Mécheria respectivement (Bensaïd, 2006). A cet effet, la dominance de l’ETP favorise le processus de la phytoextraction et phytovolatilisation des polluants.

Le processus d’évaporation est fondamental. Il est à la source de la création des masses nuageuses et constitue de ce fait, une phase essentielle du cycle de l’eau la vapeur de l’eau contenue dans l’atmosphère qui provient de l’évaporation des masses liquides (océans, mers, eau continentales) et aussi dans une moindre mesure de l’évapotranspiration des végétaux est un régulation essentiel du climat.

L’évapotranspiration Potentielle ETP

C’est la quantité d’eau nécessaire à la transpiration non ralentie d’un tapis végétal couvrant entièrement le sol est alimenté régulièrement en eau. Elle commande les excès et les déficits des régions humides et arides. Les valeurs d’ETP sont reportées comme suit.

Tableau 11. Les valeurs d’ETP de la région d’étude

Mois S O N D J F M A M J Jt At Moy

T°C 22 .75 17.58 11 .41 7.79 7 8.66 11.8 14.4 19.47 24.66 28.71 27.47 15.3

I

10,32 6,94 3,58 1,98 1,6 2,33 3,76 5,08 8,12 11,69 14,78 13,8 84,05

1.4.4 Type de climat

Pour la détermination du type de climat qui règne ces dernières années nous avons eu recours à l’utilisation du quotient pluviothermique d’EMBERGER , (1955). Ce quotient est généralement le plus utilisé dans les régions de l’Afrique du Nord (Benabadji & Bouazza, 2000). Il est défini comme suit :

Avec : P : pluviosité moyenne annuelle en mm

M : moyenne des températures maximales quotidiennes du mois le plus chaud en degré absolu m : moyenne des températures minimales quotidiennes du mois le plus froid en degré absolu

L’application du quotient pluviothermique sur les données climatiques récentes a révélé que la station de Mécheria est classée dans l’étage aride inférieur à hiver frais et la station de Naâma dans l’étage aride inférieur à hiver froid (Fig.36).

Figure 36. Climagramme pluviothermique d’EMBERGER

(Bensaïd, 2006)

Selon Bensaïd, 2006 il y a une accentuation du climat et un déplacement du sud vers le nord des limites d’aridité. Cette accentuation du climat est due à la régression du tapis végétal

(1) 2 -

m

2

M

2000

P

= 2

Q

Diagramme ombrothermique de BANGNOULS et GAUSSEN

Le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen permet de calculer la durée de la saison sèche. L’échelle de pluviométrie est double de la température : l’une humide et l’autre sèche. L’examen des diagrammes ombrothermiques (Fig.37) montre que les deux stations (Mécheria et Naâma) présentent 8 mois de sécheresse ; généralement de Mars à Novembre.Ce qui confirme l'intensité de sécheresse dans la région.

Figure 37. Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen (Station de Naâma à droite et Station de Mécheria à gauche)