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Appropriation des résultats de l’enquête par les conseils de perfectionnement Renforcer l’individualisation et la modularité des parcours

Olivier OCCELLO : Lorsque cette loi est parue, j’ai été très dubitatif quant à son application. Avez-vous une idée du nombre d’étudiants qui ont abandonné leur vœu à la réception de leur réponse « oui si » ?

Florence COURTOIS : Il est très difficile de répondre à cette question. J’ai interrogé les enseignants des lycées lors des Journées d’échanges lycée université (JELU), mais je n’ai obtenu aucune réponse, que ce soit à Grenoble ou à Valence. Pour l’ensemble des formations de l’UGA, une réponse « oui » ou « oui si » a été faite à tous les bacheliers de l’académie. Les équipes pédagogiques qui proposent un « oui si » le font lorsque c’est pertinent.

Olivier OCCELLO : 1000 étudiants sur 1600 ont répondu à l’enquête. Ne craignez-vous pas que les conclusions que vous en tirez, notamment concernant les problèmes d’assiduité, ne reflètent que les étudiants qui ont été convaincus par le dispositif ?

Florence COURTOIS : Cette enquête a été effectivement menée auprès des étudiants ayant accepté le dispositif. 7 % des interrogés ont indiqué que ce « oui si » constituait le dernier choix qui s’offrait à eux.

Olivier OCCELLO : A quelle période de l’année l’enquête a-t-elle été menée ?

Florence COURTOIS : Elle a été menée d’avril à début juillet par l’Observatoire des formations qui dispose d’une méthodologie calibrée pour ce genre d’enquête.

David DECHENAUD : 600 étudiants n’ont pas répondu ; si c’est en raison d’une très grande insatisfaction, cela fausse effectivement les données statistiques. Il s’agit de la limite de ce genre d’enquête.

Florence COURTOIS : Tous les étudiants qui ont été inscrits dans un

dispositif « oui si » en 2018-2019 et 2019-2020 ont été contactés, même ceux qui ne se sont pas de nouveau inscrits à l’université et qui se sont dirigés vers un IUT, un BTS voire une classe préparatoire.

Isabelle KRZYWKOWSKI : J’ai été très sensible au fait que vous ayez insisté sur l’idée que l’échec est très difficile à définir et que la maturation du projet doit compter. Je pense que nous avons encore beaucoup de communication à faire à ce sujet. Les parcours non linéaires peuvent être passionnants et de plus en plus pensés par les étudiants. Il serait intéressant d’avoir le même type d’approche pour les masters. Je suis très gênée par les relevés de notes que nous délivrons : ils font état du parcours en indiquant si l’année a été validée en seconde session, ce que je trouve contradictoire avec la volonté de mettre en place des rythmes différents, des projets non linéaires, des accompagnements… Je pense que nous devrions avoir une réflexion plus approfondie sur ce sujet, notamment en CFVU.

Florence COURTOIS : Peut-être que la mise en place des blocs de compétences pourrait être une première approche.

David DECHENAUD : Avant 2019, un étudiant qui effectuait sa licence en 4 ans était redoublant. Ces dispositifs permettent de construire un projet de licence en 4 ans sans notion d’échec. La modularité des parcours demande un travail très important aux services de scolarité et aux équipes pédagogiques, et peut en rebuter certains.

Florence COURTOIS : Plusieurs pistes pour cela : compter le nombre d’ECTS validés par rapport aux ECTS inscrits, et utiliser le contrat pédagogique ConPERE qui pourrait devenir un outil de programmation du plan de formation de l’étudiant.

Isabelle KRZYWKOWSKI : Il y a une importante réflexion à mener, car des parcours extrêmement personnalisés peuvent poser des difficultés.

J’étais réticente à l’égard des « oui si ». Les résultats sont intéressants mais la logique de Parcoursup reste inquiétante, avec l’obligation pour de très jeunes gens de s’engager dans des parcours très formalisés. A partir de cet accompagnement offert par l’université, la possibilité de construire un autre parcours que celui qui était prévu est peut-être la preuve que nous leur demandons trop tôt de faire un choix. Quels moyens financiers a-t-on donnés aux étudiants pour faire une licence en 4 ans ? Beaucoup de nos collègues pensent que le dispositif devrait être appliqué à tous les étudiants, et pas uniquement à ceux que nous avons préalablement identifiés comme étant les plus faibles.

David DECHENAUD : Il n’y a pas de moyens financiers mis à la disposition des étudiants, hormis la possibilité de bénéficier d’une bourse pour chacune des années d’études. Quant aux moyens donnés aux équipes pédagogiques, nous n’avons pas souhaité traiter cette question au cours de cette présentation car le lien entre les moyens ORE et la réussite des étudiants nous paraissait sujet à caution. Néanmoins, nous pourrons vous présenter l’utilisation des moyens ORE ultérieurement.

Florence COURTOIS : L’enquête a également été menée auprès des étudiants et des responsables pédagogiques engagés dans des dispositifs d’accompagnement qui ne rentrent pas stricto sensu dans le cadre des

« oui si » car préconisés après l’inscription. Ces enseignants font partie du réseau de partage d’expérience « oui si ».

David DECHENAUD : Il serait intéressant de mener une enquête auprès des tuteurs : ils ont un rôle intermédiaire, et sont susceptibles d’avoir une perception complémentaire de ce type de dispositifs, notamment par le fait qu’ils entretiennent une relation particulière avec les étudiants, sans doute propice aux retours d’expérience.

Olivier OCCELLO : Je suis tout à fait d’accord. Serait-il possible de

prévoir une présentation comparant les dispositifs « oui si » actuels et les précédents, qui n’étaient pas contraignants ?

Florence COURTOIS : Les « oui si » sont contraignants au moment de l’inscription, mais les équipes pédagogiques n’ont aucun moyen de faire respecter la contrainte après, c’est-à-dire d’obliger les étudiants à suivre le dispositif. Il n’est pas possible d’identifier les étudiants ayant bénéficié d’un tutorat avant 2018-2019. En 2017-2018, plus de 50 % des étudiants étaient défaillants à la fin de la L1, contre 42 % aujourd’hui. Il n’est pas évident de faire un lien entre cette baisse et les dispositifs « oui si » car nous n’avons pas assez de recul.

1. Informations du Vice-président Formation et Vie étudiante 2. Approbation du relevé de décisions de la séance de la CFVU

du 8 octobre 2020

3. Présentation des observations de la santé des étudiants de Grenoble

4. Approbation des demandes de création, suppression et

modification des formations non accréditées ainsi que des règlements des études, des modalités de contrôle des

connaissances et des tarifs associés

5. Réussite en licence : évaluation des dispositifs « Oui si »

6. Questions diverses

Virginie ZAMPA : J’apprécie beaucoup le fait que nous ayons pris le temps d’aborder des sujets intéressants. Lors de mon précédent mandat, il avait été question de s’intéresser à ce que les membres de la commission avaient à cœur de traiter, et de programmer de temps à autre un de ces sujets à l’ordre du jour. Serait-il possible de mettre de nouveau cela en place ?

David DECHENAUD : Bien sûr. J’en profite pour vous informer que nous allons activer la Commission pédagogique, probablement en janvier, pour examiner un certain nombre de sujets – notamment le contrôle de cohérence des RDE et MCC. J’invite les élus à m’adresser des suggestions de points à inscrire à l’ordre du jour quand ils le souhaitent.

Virginie ZAMPA : Il n’y a pas eu de section disciplinaire depuis plus d’un an, et je crains que nous soyons débordés lorsque cette instance se réunira de nouveau.

David DECHENAUD : Nous sommes toujours à la recherche des personnes nécessaires à la composition de la section disciplinaire. Le fait que cette instance ne puisse pas se réunir est très ennuyeux pour les étudiants qui sont en attente d’une décision.

Isabelle KRZYWKOWSKI : Nous reformulons notre demande de donner aux organisations étudiantes l’accès aux listes de diffusion étudiantes.

Les formations qui ont reçu un avis défavorable du HCERES et de la DGESIP peuvent-elles être maintenues par l’université ?

David DECHENAUD : Je ferai part de la première demande à la Direction générale des services car cela ne relève pas de ma compétence. Si la DGESIP n’accrédite pas une formation, nous ne pouvons pas délivrer de diplôme. Le HCERES a donné un avis favorable pour l’ensemble des mentions, exceptés 2 mentions de licence et 2 mentions de master qui ont reçu un avis défavorable ou réservé. Nous avons répondu à ces avis

début juillet ; le HCERES a fait part de ses avis à la DGESIP qui a maintenu les avis défavorables ou réservés sur ces mentions. Dans le courant de la semaine dernière, la DGESIP nous a demandé quelles réponses nous allions apporter à ces avis, et nous a indiqué qu’en fonction de ces réponses, des échanges en visioconférence seraient organisés avec les conseillers de la DGESIP. Pour l’instant, un seul échange s’est tenu (au sujet d’un DEUST de STAPS), et la DGESIP a finalement donné un avis favorable.