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CHAPITRE 5 DISCUSSION

3. ANALYSE DES RÉSULTATS

3.1 Appréciation de l’humour

Dans cette section, nous analysons plusieurs données recueillies tout au long de cette recherche. Nous examinons leur appréciation de l’humour de manière générale, l’appréciation du cours de science et l’appréciation des styles d’enseignement humoristique utilisés par l’enseignante.

En effet, dès le début de cette recherche, et ce, par le taux de participation élevé des élèves, nous avions espoir que notre hypothèse voulant que l’humour soit apprécié des élèves lors des cours de science serait vraie. Comme démontré par la présentation des résultats au chapitre précédent, celle-ci s’est effectivement avérée être confirmée pour notre échantillon.

Tout d’abord, examinons de manière générale leur appréciation de l’humour. À travers nos recensions, il ressort qu’une moyenne de 97,8 % des élèves apprécient les personnes qui utilisent de l’humour. Ce pourcentage est révélateur d’un trait qui est commun de cet échantillon. Cette donnée concorde aussi avec les résultats obtenus par d’autres chercheurs tels que Gauthier, Garnier et Marinacci (2005) et Weaver (1982, cité dans Kosiczky, 2013), que les élèves désirent et apprécient qu’un enseignant fasse usage d’humour en classe avec eux. Afin d’examiner plus en détail si ce résultat se transpose dans le milieu scolaire en science, une relation de cause à effet a été élaborée à l’aide des énoncés suivants : « Mon enseignante utilise de l’humour » et « J’aime mon cours de science ». À l’affirmation « Mon enseignante utilise de l’humour », il en est ressorti qu’en moyenne 91 % des élèves étaient en accord ou totalement en accord avec celle-ci. Donc, il est juste de mentionner qu’ils

reconnaissent que leur enseignante de sciences fait usage d’humour lors des cours, et ce, de manière récurrente.

À l’affirmation « J’aime mon cours de science », il est ressorti qu’en moyenne 75,6 % des élèves étaient en accord ou totalement en accord avec celle-ci. Il importe de prendre note qu’il y a eu des fluctuations importantes au courant de l’année scolaire. Les notions (les concepts) abordées en classe avec les élèves peuvent avoir eu un impact sur leur appréciation du cours. En effet, au deuxième trimestre, certaines notions ont été plus difficiles à comprendre pour certains, à mettre en application et/ou moins apprécié par certains élèves ce qui a pu avoir un effet sur le pourcentage qui a passé de 80,2 % à 62,9 % . D’autres facteurs ont pu aussi influencer la situation telle que l’appréciation de ce volet du cours par l’enseignante, la fatigue accumulée par les élèves et l’enseignante, et ce avant la semaine de relâche du mois de mars. Néanmoins, la situation est revenue à ce qu’elle avait été au début de l’année scolaire lors de la troisième recension qui avait lieu au troisième trimestre (fin de l’année scolaire), celle-ci étant à 83,5 %. Ce retour à un pourcentage dans l’intervalle du 80 % peut être attribuable entre autres à une appréciation des notions qui étaient vues autant pour l’élève que pour l’enseignante et à un congé de cinq jours qui avait lieu une semaine avant la dernière recension (contribue à diminuer la fatigue).

Donc, en jumelant les réponses des élèves à ces deux affirmations (dans un tableau croisé dans le logiciel SPSS), nous avons pu observer que le pourcentage d’élèves qui étaient en accord ou totalement en accord aux deux affirmations précédentes étaient de 69,9 %. Cette valeur représente un coefficient de corrélation de 0,699. Effectivement, un coefficient de corrélation est «un indice numérique qui fournit une mesure de la force et de la direction d’une relation entre deux variables. »(Fortin et Gagnon, 2016, p.404) Plus que le coefficient se rapproche de 1,00, plus la relation entre les variables est forte. Pour notre part, il s’agit d’une corrélation forte pour notre coefficient de 0,699, puisque comme défini par Fortin et Gagnon (2016), toute corrélation qui est supérieure à 0,5 est considérée ainsi. Donc, même lors de la deuxième recension auquel cette corrélation avait chuté drastiquement à 0,596 celle-ci était elle aussi considérée comme forte, et ce même si les notions ont été plus

difficiles à comprendre ou moins appréciées par les élèves. Il est donc juste d’affirmer qu’une relation de cause à effet existe entre l’utilisation d’un style d’enseignement humoristique par l’enseignant(e) et l’appréciation du cours de sciences par les élèves. Ceci concorde aussi avec les propos d’Halula (2013) que « l’humour aide à rendre l’élève plus engagé pendant toute la durée du cours qui à son tour motive l’élève à être impliqué et à rester impliqué. » (p. 124) Ils apprécient alors leurs cours de sciences.

Tel que mentionné précédemment, plusieurs styles (approches) d’enseignement humoristique existent et certains ont été utilisés en classe par l’enseignante durant l’année scolaire 2018-2019. Tout d’abord, en ce qui a trait à l’autodérision, en moyenne 88,8 % des élèves ont apprécié que l’enseignante rie d’elle-même. Tel que démontré au chapitre 4, le pourcentage d’appréciation a augmenté, passant de 86,0 à 90,6 %, ce qui pourrait être expliqué par une meilleure compréhension de l’énoncé portant sur ce sujet dans le questionnaire ainsi que par une plus grande observation de l’application de celle-ci par l’enseignante au fil des mois. En ce qui concerne une deuxième approche humoristique de l’enseignante, celle de faire des blagues qui portent sur les intérêts des élèves (par exemple, des émissions, des téléséries, des films, etc.), il est ressorti qu’en moyenne 89,1 % des élèves ont apprécié cette approche. Donc, nous pouvons constater que ces deux approches ont été aimées de manière relativement équivalente par les élèves.

En résumé, nous observons que les élèves reconnaissent que l’enseignante (la chercheuse) a fait usage d’humour dans sa pratique de manière régulière. Cette pratique a grandement été appréciée sous certaines formes (différents styles d’humour) par les élèves lors des cours de science. Le style d’enseignement humoristique a contribué à l’appréciation du cours de science chez les élèves de deuxième secondaire de notre échantillon. Il s’agit d’un trait qu’ils apprécient à l’extérieur et à l’intérieur du milieu scolaire.

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