• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 1   INTRODUCTION ET REVUE DE LITTÉRATURE 1

1.9   Apport de ce projet 16

Le présent travail est le premier à cibler de manière exclusive le flanc nord du camp de Matagami. Un premier objectif est d’apporter de nouveaux éléments à la carte établie durant l’été 2010 par le MRNF en mettant en relation les données recueillies sur le terrain et les différents levés magnétiques et gravimétriques. Deuxièmement, en plus de la problématique sur la compréhension de l’architecture géologique, s’ajoute une problématique d’exploration minière. Il s’agit de porter une attention particulière à certains phénomènes dans des secteurs potentiels pour l’exploration minière afin de repérer, si possible, des pistes pour la définition de vecteurs d’exploration.

Pour répondre à ces deux grandes problématiques, l’ensemble de ces données géoscientifiques géoréférencées est intégré au sein d’un modèle commun. L’intérêt principal de cette intégration de données est de créer une palette d’outils et de connaissance qui permettra de contraindre au mieux les inversions géophysiques qui devront permettre une meilleure compréhension globale du flanc nord du camp de Matagami, qui reste historiquement la partie du camp la moins étudiée. Les objectifs affichés sont donc de confirmer ou d’infirmer les observations géologiques de surface, aussi bien lithologiques que structurales, d’évaluer leurs pertinences en profondeur, de quantifier l’importance et le volume des corps, de mettre en avant ce qui ne peut être expliqué par

la géologie du camp tel qu’elle est comprise actuellement et si possible de déterminer des cibles ou anomalies clés pour l’exploration minière et la compréhension du camp dans son ensemble. La comparaison de la géologie de surface et des données géophysiques devrait permettre de confirmer ou de compléter la carte géologique existante ainsi que de mettre en évidence l’existence (ou non) de corps géologiques de faible et moyenne profondeurs. Si des anomalies géophysiques apparaissent comme ne pouvant pas être expliquées par les connaissances actuelles de la géologie de surface, il sera important de déterminer les natures possibles ainsi que des intervalles de volume et de profondeur des corps géologiques à l’origine de ces anomalies. De plus, on peut espérer des méthodes magnétiques et gravimétriques des profondeurs d’investigations de quelques kilomètres. Ce fait devrait permettre de vérifier, à l’aide des inversions, les orientations structurales subverticales observées sur le terrain avec pendage vers le nord grâce aux unités dont les propriétés physiques les distingueront de leurs encaissants. Il est donc primordial dans un premier temps d’identifier et de distinguer ces unités. L’extension en profondeur du pluton Olga peut être estimée. On détermine ainsi si la partie de ce pluton, qui se prolonge très loin encore à l’est (figure 1.2), présente sur le feuillet n’est qu’une apophyse de faible épaisseur ou bien s’il s’enracine profondément même à son extrémité ouest. La définition de contraintes pour les inversions géophysiques à partir des informations géologiques disponibles est indispensable pour justifier et accréditer la justesse des modèles obtenus par inversion et répondre à cette problématique sur l’architecture géologique à cause des indéterminations intrinsèques aux méthodes géophysiques utilisées ici. Si les résultats montrent un prolongement en profondeur des unités, ce sera également un point intéressant pour l’exploration minière. En effet cela signifiera que la recherche de nouveaux gisements peut se poursuivre sur de plus grandes profondeurs que ce qui est fait actuellement (généralement entre 0 et 500 m de profondeur comme en témoigne les profondeurs de la plupart des mines du camp (tableau 1.1)). Cependant, si la vérification ou la détermination des orientations structurales sont un point clé de cette étude, les méthodes utilisées ne devraient pas permettre de distinguer les différents panneaux tectoniques. En effet, ceux-ci présentent des unités lithologiques communes, dont une majorité de roches mafiques, qui devraient les rendre difficiles à distinguer les uns des autres. Les orientations de ces panneaux ne seront donc connues qu’à travers certaines unités géologiques contenues dans ceux-ci.

Pour ce qui est de la problématique d’exploration minière et de recherche de vecteurs d’exploration, le camp étant mature, les cibles visées sont d’autant plus petites et profondes. De même, la bande minéralisée historique est très bien connue à une échelle fine à travers un nombre important de forage. Il faudra donc orienter l’exploration par la géophysique, au vue de l’échelle de l’étude faite ici, dans un autre secteur potentiel, celui de Radiore. La géophysique est un outil d’exploration qui semble particulièrement adapté dans le secteur de Radiore. Puisque les potentiels gisements recherchés sont en enclave, il ne devrait y avoir que très peu de (voire aucun) vecteurs d’exploration géologique ou géochimique. La géophysique se pose donc comme un outil incontournable dans ce type d’environnement pour rechercher des gisements enfouis sous le mort terrain ou en profondeur. La magnétométrie est la méthode qui semble la plus adaptée des deux utilisées ici pour répondre à cette problématique. Si les gisements de sulfures présentent des densités beaucoup plus fortes que les roches encaissantes, le champ gravimétrique ne devrait pas être suffisamment échantillonné pour mettre en évidence des concentrations de sulfures. Le levé magnétique, échantillonné plus densément, devrait par contre être très sensible aux altérations en magnétite qui accompagnent les gisements de type SMV. Cependant, cette méthode limite a priori l’exploration à des cibles de faible et moyenne profondeur.

CHAPITRE 2

MÉTHODOLOGIE ET TRAVAUX PRÉLIMAIRES

Documents relatifs