• Aucun résultat trouvé

Application à la numération des éléments du sang 1 Analyse de la lignée rouge [3], [24], [26]

La phase post-analytique de validation permet l’interprétation contextuelle du résultat ainsi que sa communication appropriée au prescripteur, dans un délai compatible avec

4. Application à la numération des éléments du sang 1 Analyse de la lignée rouge [3], [24], [26]

Numération des hématies ou GR

Les hématies sont dénombrées par mesure d'impédance ou par diffraction laser, le comptage et mesure du volume font à partir d'une suspension cellulaire.

Toute particule d'un volume mesure entre 24 et 36 femtolitres (fl) réparties en 256 canaux est comptée comme un globule rouge.

Les impulsions sont triées pour retenir celles correspondant au passage standard. Une fourchette de répartition des volumes est extrapolée à partir de l’image des impulsions. Histogramme dessiné fournit des indications sur la quantité et la taille des cellules sanguines mesurées et leur répartition autour de la moyenne. Les discriminateurs permettent à l’appareil de différencier les thrombocytes et les érythrocytes en fonction de leur taille.

Figure 17 : Histogramme érythrocytaire [26]  Dosage de l'hémoglobine

La plupart des automates dosent l'hémoglobine après la lyse des hématies en utilisant des réactifs, la concentration en hémoglobine est quantifiée par colorimétrie en utilisant un photomètre à filtre.

VGM

Le VGM des hématies correspond classiquement au rapport entre le volume total des hématies (représenté par l'hématocrite) et le nombre des hématies. Il est exprimé en fl.

Le plus souvent, il est mesuré directement par les automates (moyenne des VGM mesurés), parfois il est dérivé de l'hématocrite (intégration des hauteurs de l'ensemble des impulsions mesurées) et du nombre des hématies.

Lorsque le VGM est mesuré par impédance, l'amplitude de l'impulsion dépend de la taille mais également du contenu en hémoglobine, ainsi une hématie « vide» (hypochrome) sera plus déformable et aura un volume apparent plus faible qu'en réalité.

Le VGM peut également être mesuré par diffraction laser et après sphérisation des hématies, ce qui évite le phénomène de déformabilité.

Hématocrite

L'hématocrite est généralement calculé par les automates à partir du nombre et du volume des hématies mesurés par impédance ou diffraction laser. La valeur déterminée par un automate est légèrement plus faible que celle obtenue par mesure directe après centrifugation qui ne peut éliminer la présence d'une petite quantité de plasma résiduel entre les hématies. Il est exprimé en l/l (unités internationales) ou en % (unités conventionnelles).

TCMH

Cet indice est parfois exprimé différemment selon les appareils. Il est habituellement calculé et non mesuré directement. Il est donné en picogrammes. Il s’agit donc une unité de poids.

 CCMH

Est calculée selon la formule suivante hémoglobine/hématocrite soit hémoglobine/VGM x GR si l'automate calcule l'hématocrite. Elle est exprimée en g/dL.

Certains automates utilisant la diffraction laser mesurent la concentration en hémoglobine pour chaque hématie, en même temps que le VGM, et en donnent une courbe de répartition pour la population érythrocytaire.

Indice de distribution du volume des hématies

Cet indice témoigne lorsqu'il est modérément élevé d’une anisocytose globulaire ; un indice très élevé signifie des anomalies importantes (double population, schizocytes, drépanocytes).

Figure 18 : Indice de distribution du volume des hématies [24]. . Indice de distribution de la concentration en hémoglobine des hématies

Cet indice n'est fourni que par les automates qui déterminent une concentration en hémoglobine pour chaque hématie. Il correspond à l'écart type de la distribution de la concentration en hémoglobine des hématies.

4.2. Analyse de la lignée blanche [27]

Les analyseurs d’hématologie automatiques pouvant différencier les leucocytes sont devenus une chose courante dans les laboratoires d’hématologie de routine. Ces analyseurs sont classés en deux grandes catégories: les analyseurs différentiels en 3 populations et ceux en 5 populations.

La fonction de différenciation en 3 populations des analyseurs d’hématologie automatique se basent sur la technologie de l’impédance afin de compter et de séparer les leucocytes en fonction de leur taille. Les érythrocytes sont lysés à l’aide de réactifs chimiques tandis que les leucocytes restent intacts.

Les analyseurs différentiels automatiques en 5 populations combinent à divers degrés impédance volumétrique, énergie électromagnétique de haute fréquence et techniques de colorations optiques et cytochimiques.

La supériorité des analyseurs différentiels en 5 populations pour l’analyse des individus malades est incontestable en raison des critères suivants :

L’identification des sous-populations de leucocytes

L’amélioration de la capacité à détecter des cellules anormales Système d’alarmes plus évolué

Grâce à la pertinence clinique des paramètres supplémentaires, les analyseurs en 5 populations font bien plus que fournir une numération différentielle plus complète. L'analyse des leucocytes par des paramètres physiques ou autres propres à chaque automate aboutit, après traitement informatique, à la formation de «nuages » correspondant aux différentes populations leucocytaires. L'ensemble de ces «nuages» forme un cytogramme qui permet d'établir le pourcentage de chaque population leucocytaire et donne des indications sur d'éventuelles anomalies de répartition par rapport aux critères d'analyse du logiciel. La présence de ces anomalies génère des alarmes (alarmes « constructeur ») pour alerter le biologiste.

4.3. Analyse de la lignée plaquettaire

Les plaquettes sont dénombrées par mesure d'impédance, par diffraction laser et/ou par fluorescence. Le résultat est donné à partir de l'analyse de plusieurs milliers d'éléments.

Par mesure d'impédance, elles sont souvent décomptées sur la même dilution que les hématies mais dans des canaux correspondant à de plus faibles volumes, allant de 2-12 fL pour la limite inférieure à 20-40 fL pour la limite supérieure [3],[24].

La répartition des volumes plaquettaires se fait selon la loi de Gauss. C’est une courbe de distribution en forme de cloche, passant par un maximum et symétrique autour de son axe .En règle générale, l’histogramme plaquettaire est lissé et doit commencer et finir à la ligne base

située entre les lignes de seuil. Divers messages d’alerte relatifs à la numération des PLQ sont générés à partir de l’histogramme plaquettaire et du scattergramme.

Les anomalies sont perceptibles, d’une part, au niveau de l’histogramme plaquettaire sous la forme d’une courbe non lissée ou courbe ne revenant pas à la ligne de base, et d’autre part au niveau du scattergramme DIFF car les agrégats plaquettaires peuvent apparaître dans la région entre la zone des fantômes des GR et la zone basophiles/neutrophiles. [28]

Figure 19 : a- histogramme plaquettaire normal (Les tirets de couleur verte correspondent au discriminant bas entre 2 et 6 fL et au discriminant haut entre 12 et 30 fL. b: scattergramme

normal (Ly, Mo ,PNN , Ba, Eo ) [28].