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Application d’autres dispositions

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Cour de cassation, Chambre criminelle, 9 mars 2000, n° 98-10070

Vu l'article 1382 du Code civil ;

Attendu que la témérité d'une plainte ou dénonciation est distincte de l'abus du droit d'ester en justice

Attendu, selon l'arrêt confirmatif attaqué, qu'à l'occasion d'un litige opposant M. Y... à la société Haroun Tazieff (la société) et à M. X..., sur le montant d'honoraires de restauration d'archives cinématographiques, M. Y... a retenu divers documents cinématographiques qui lui avaient été confiés ; que la société et M. X... ont porté plainte avec constitution de partie civile contre lui, des chefs d'abus de confiance et vol ; qu'ayant bénéficié d'une décision de non-lieu devenue définitive, il a assigné la société et M. X..., devant le tribunal de grande instance, en réparation du préjudice causé par leur plainte avec constitution de partie civile totalement infondée et par leur appel abusif de l'ordonnance de non-lieu du juge d'instruction ;

Attendu que pour débouter M. Y... de sa demande, l'arrêt retient, par motifs propres et adoptés, que l'exercice d'une action en justice constitue, en principe, un droit et ne dégénère en abus pouvant donner naissance à une dette de dommages-intérêts que dans le cas de malice, de mauvaise foi ou d'erreur grossière équipollente au dol ; qu'aucun abus de cette sorte n'étant caractérisé dans l'exercice par les intimés de leur droit d'agir en justice, en portant plainte et en interjetant appel de l'ordonnance de non-lieu, les prétentions de M. Y... ne peuvent qu'être rejetées ;

Qu'en statuant ainsi, alors que la témérité de la dénonciation était à elle seule susceptible d'engager la responsabilité de son auteur, la cour d'appel a violé le texte susvisé

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D. Application d’autres dispositions

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Cour de cassation, Chambre criminelle, 9 mars 2000, n° 98-10070

Vu l'article 1382 du Code civil ;

Attendu que la témérité d'une plainte ou dénonciation est distincte de l'abus du droit d'ester en justice

Attendu, selon l'arrêt confirmatif attaqué, qu'à l'occasion d'un litige opposant M. Y... à la société Haroun Tazieff (la société) et à M. X..., sur le montant d'honoraires de restauration d'archives cinématographiques, M. Y... a retenu divers documents cinématographiques qui lui avaient été confiés ; que la société et M. X... ont porté plainte avec constitution de partie civile contre lui, des chefs d'abus de confiance et vol ; qu'ayant bénéficié d'une décision de non-lieu devenue définitive, il a assigné la société et M. X..., devant le tribunal de grande instance, en réparation du préjudice causé par leur plainte avec constitution de partie civile totalement infondée et par leur appel abusif de l'ordonnance de non-lieu du juge d'instruction ;

Attendu que pour débouter M. Y... de sa demande, l'arrêt retient, par motifs propres et adoptés, que l'exercice d'une action en justice constitue, en principe, un droit et ne dégénère en abus pouvant donner naissance à une dette de dommages-intérêts que dans le cas de malice, de mauvaise foi ou d'erreur grossière équipollente au dol ; qu'aucun abus de cette sorte n'étant caractérisé dans l'exercice par les intimés de leur droit d'agir en justice, en portant plainte et en interjetant appel de l'ordonnance de non-lieu, les prétentions de M. Y... ne peuvent qu'être rejetées ;

Qu'en statuant ainsi, alors que la témérité de la dénonciation était à elle seule susceptible d'engager la responsabilité de son auteur, la cour d'appel a violé le texte susvisé

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Cour de cassation, Chambre criminelle, 16 octobre 2002, n° 02-80945

Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation des articles 121-1 et 313-1 du Code pénal, de l'article 6 1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ensemble les articles 395, 397, 591 et 593 du Code de procédure pénale ;

"en ce que l'arrêt attaqué a déclaré Farhat X... coupable d'escroquerie et, en répression, l'a condamné à six mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant dix-huit mois ;

"aux motifs que "les déclarations de Farhat X... d'après lesquelles il se serait borné à choisir un costume dans le magasin, tandis que Y... faisait des achats et n'aurait pas assisté au règlement sont démenties par les constatations des fonctionnaires de police qui l'ont vu choisir plusieurs articles tandis qu'Hadj Sahraoui s'était mis en retrait pour surveiller la rue puis se rendre à la caisse où ce dernier l'aurait rejoint et réglé avec la carte ; que, par ailleurs, l'explication selon laquelle Y... aurait offert le costume pour son anniversaire (survenu huit jours plus tôt) est incompatible avec l'explication qu'il donne simultanément d'un cadeau en contrepartie d'une dette ; que cette dernière explication se heurte à toute logique, puisque si Y... disposait d'un moyen de paiement régulier, il était en mesure de régler sa dette ; que l'ensemble des explications données par Farhat X...

apparaissent fantaisistes et uniquement destinées à égarer la Cour ; que le tribunal a, à bon droit, retenu sa culpabilité du chef d'escroquerie par utilisation d'une carte bancaire volée ; quant à l'infraction de recel de carte bancaire provenant d'un vol, la Cour observe que rien dans le dossier n'autorise à retenir à la charge de Fahrat X... le délit de recel de ladite carte ; (...) que le casier judiciaire de Farhat X... ne mentionne aucune condamnation, bien qu'il soit connu, sous des alias, des services de police ; qu'il convient de lui laisser une ultime chance et, eu égard aux circonstances de l'infraction, de le condamner à une peine de six mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant dix-huit mois" (arrêt, p. 5 1, 2 et 3) ;

"alors que l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité n'est un élément constitutif du délit d'escroquerie qu'autant que l'auteur se l'est lui-même attribué ; qu'en effet, l'escroquerie ne peut résulter que d'un acte positif et non d'une simple omission et partant l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité n'est un élément constitutif du délit qu'autant que l'auteur du fait incriminé en a fait usage, et qu'il ne saurait être déduit du simple silence gardé sur une qualité faussement attribuée par un tiers ; qu'au cas d'espèce, en statuant comme ils l'ont fait alors que, d'une part, ils avaient constaté que c'est Y... qui avait réglé les achats au moyen de la carte bancaire volée et d'autre part qu'ils ont relaxé Farhat X... du chef de recel constatant que ce dernier n'était pas en possession de la carte ce dont il résultait qu'il n'a pas pu en faire usage lui-même, se contentant, au plus, de garder le silence sur le faux nom et la fausse qualité que s'était attribués Hadj Sahraoui, les juges du fond n'ont pas tiré les conséquences légales de leurs propres constatations et ont violé les textes susvisés" ;

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Cour de cassation, Chambre criminelle, 11 février 2003, n° 02-81426

"en ce que l'arrêt confirmatif attaqué a dit n'y avoir lieu à suivre sur la plainte avec constitution de partie civile de la SNIP ;

"aux motifs que, si le responsable du fichier bancaire des entreprises de la Banque de France a indiqué que les informations figurant dans le document en possession de Jean-Claude X... étaient des informations mises à la disposition des établissements de crédit, cette seule circonstance ne saurait conduire à affirmer que Jean-Claude X... a menti en déclarant au juge d'instruction qu'en raison du temps écoulé, il était dans l'impossibilité de se

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souvenir de l'origine de cette pièce mais qu'il était, cependant, certain de ne pas avoir obtenu le document auprès d'un banquier ou auprès de la Banque de France où il ne connaissait personne ; que, si Jean-Claude X... était effectivement en possession du document litigieux, il ne résulte d'aucun élément probant qu'il savait que ce document lui avait été remis en violation du secret bancaire, étant observé que son avoué, qui a eu elle-même en main ce document et en a fait état dans ses conclusions, ne savait pas, semble-t-il, que les informations qu'il contenait était confidentielles et n'auraient pas dû être communiquées à son client ;

"1 ) alors qu'en affirmant qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre Jean-Claude X... d'avoir commis le délit de recel de violation du secret bancaire tout en constatant qu'il s'était défendu d'avoir obtenu auprès d'un banquier ou de la Banque de France, au prétexte qu'il n'y connaissait personne, le document incriminé contenant des informations couvertes par ce secret, dont il résultait qu'il savait nécessairement que ce document provenait d'une violation de celui-ci, la chambre de l'instruction n'a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations et s'est ainsi contredite ;

"2 ) alors qu'en constatant encore, pour confirmer l'ordonnance de non-lieu, que l'avoué de Jean-Claude X..., qui avait communiqué le document couvert par le secret bancaire, semblait ne pas savoir que les informations contenues dans ce document étaient confidentielles, la chambre de l'instruction, qui a ainsi implicitement admis que l'information n'était pas terminée faute d'avoir tenté de lever cette incertitude, s'est contredite en procédant au règlement de la procédure" ;

Attendu que les énonciations de l'arrêt attaqué mettent la Cour de Cassation en mesure de s'assurer que, pour confirmer l'ordonnance de non-lieu entreprise, la chambre de l'instruction, après avoir analysé l'ensemble des faits dénoncés dans la plainte et répondu aux articulations essentielles du mémoire produit par la partie civile appelante, a exposé les motifs pour lesquels elle a estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis le délit reproché, ni toute autre infraction ;

Que le demandeur se borne à critiquer ces motifs, sans justifier d'aucun des griefs que l'article 575 du Code de procédure pénale autorise la partie civile à formuler à l'appui de son pourvoi contre un arrêt de la chambre de l'instruction en l'absence de recours du ministère public ;

Que, dès lors, le moyen est irrecevable ; (…)

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II. Constitutionnalité de la disposition contestée

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