CHAPITRE I : ENVELOPPE ARCHITECTURALE ET FACADE ADAPTATIVE
I. Enveloppe architecturale
I.4. Apparition des enveloppes adaptatives
Fig. 06: Les éléments affectants l'enveloppe d'un bâtiment.
Source : Auteur.
I.4. Apparition des enveloppes adaptatives
Au cours des dernières décennies, des enveloppes de bâtiment sont apparues avec de
nouvelles formes interactives au climat.
La façade du Buckminster Fuller, du pavillon des Etats Unis construit pour l’Expo 1967
de Montréal fut l’une des premières enveloppes climatiques adaptatives automatisées (Fig. 07),
qui utilise des matériaux développés, l’automatisation dynamique avec microprocesseurs
embraqués, capteurs sans fil et actionneurs et de nouvelles techniques de conception pour la
fabrication dont le but est d’avoir une enveloppe à haute performance(Trubiano, 2012).
Toiture: représente la partie supérieure d’un
édifice, qui joue un rôle protecteurdu l’intérieur
contre les intempéries et l’humidité.
Fenêtre: Une baie, ouverture pratiquée dans un
mur ou une façade, avec ou sans vitre pour
permettre la pénétration de la lumière, la vision
vers l’extérieur et habituellement l’aération ….
Façade: La façade est un concept qui désigne la
surface extérieure d’un bâtiment.
Verrière: vitrage de grande dimmension faisant
partie du toit ou d'une grande baie vitrée.
Dalles et murs du sous sol: plaque horizontale ou
verticale sert à la couverture du bâtiment.
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Fig. 07 :Le Pavillon des Etats-Unis.
Source:https://www.wikiwand.com/fr/Exposition_universelle_de_1967 (Consulté le 01/03/2020)
L’architecture adaptative se base sur une nouvelle définition du confort thermique, qui
intègre la question du dynamisme de l’architecture et la participation des occupants (Cole et al,
2008), dans cette optique, cette architecture améliore le confort de l’occupant et les
performances énergétiques du bâtiment en proposant des opportunités d’adaptation.
L’enveloppe adaptative pourrait être expliquée comme une enveloppe qui possède des
capacités de changer ou d’adapter son comportement et de contrôler avec souplesse les
paramètres d’une enveloppe de bâtiment, pour répondre à un changement climatique, afin
d’améliorer le confort intérieur.
II. La façade adaptative
II.1. Définition
Les pratiques architecturales ont pris un nouveau chemin vers de nouvelles conceptions
des façades, qui utilisent de nouvelles technologies et des composants réactifs, pour faire face
aux conditions météorologiques inconstantes.
La façade adaptative est considérée comme l’une de ces nouvelles conceptions qui
recouvrent plusieurs définitions. Nous allons citer ici les définitions les plus utilisées dans la
description de cette dernière.
Selon Loonen, R. (2010), le mot « adaptatif » dans le contexte des façades de bâtiments
est souvent associé dans la littérature à une longue liste de termes similaires (Fig. 08).
11
Fig. 08 : Concept de l’adaptative en littérature.
Source: Loonen, R. (2010).
D’après, Loonen et al. (2015): « cette prochaine génération de façade se compose de
systèmes multifonctionnels et hautement adaptatifs, où le séparateur physique entre
l’environnement intérieur et extérieur est en mesure de modifier ses fonctions, ses
caractéristiques ou son comportement au fil du temps en fonction des exigences de performance
transitoire et des conditions limites, dans le but d’améliorer la performance globale du
bâtiment. »
Ce type de façade, d’après Premier (2013), est basé principalement sur l’utilisation de
systèmes d’ombrage solaire associés à des matériaux et des technologies intelligents. Les
façades adaptatives appartiennent à la catégorie des « interfaces dynamiques » et sont capables
de réagir activement avec l’environnement extérieur, afin d’assurer une optimisation du confort
intérieur du bâtiment.
De plus, les façades adaptatives appelées aussi « CABS», représentent un concept
d’architecture adaptative, où l’adaptation se déroule spécifiquement au niveau de la coquille du
bâtiment (Loonen, R. et al., 2013).
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On peut dire aussi qu’elle est intelligente et dynamique, capable d’ajuster sa forme, son
orientation ou son ouverture en temps réel selon les conditions externes, internes et les besoins
des occupants dont l’objectif est d’assurer le confort des utilisateurs et améliorer la performance
globale du bâtiment (Ghaffarian-Hoseini et al. 2012).
D’après les différentes définitions, nous pourront définir la façade adaptative comme
une peau de construction capable d’ajuster son comportement, afin de répondre
automatiquement aux paramètres climatiques extérieurs et les besoins dynamiques des
occupants, en influant directement l’environnement intérieur du bâtiment. Cette technologie
active vise également à améliorer la durabilité des constructions en perfectionnant le
fonctionnement de l’enveloppe, afin de répondre d’une manière adéquate aux exigences
thermiques, lumineuses, acoustiques, aérauliques, énergétiques et esthétiques.
II.2. Mouvement en façade adaptative
II.2.1 Echelles de l’adaptation
On distingue deux classes du mécanisme adaptatif de ces façades, une classe entraîne
des changements de propriétés au niveau macro-échelle et l’autre au niveau micro-échelle,
comme décrit dans la (Fig. 09) et la (Fig. 10).
Fig. 09: Les différents types de changements des deux échelles.
Source:Loonen, R. et al. (2013), traitée par l’auteur.
Les différents changements
Changements dans la
configuration de la coque
du batiment
Biais de
composants
complétés à
l'extèrieur de
la coquille
sous
systèmes de
la coquille
Mouvement
de toute la
façde
Changements dans la
structure interne d'un
matériau
dans les
propriétés
thermophysiques
Echange
d'énergie
d'une forme
à l'autre
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II.3. Classification et propriétés des dispositifs de la façade adaptative
Les dispositifs adaptatifs sont divers et variés. Selon Schumacher, le mouvement
est « résultant du passage d’une position stationnaire à une nouvelle position stationnaire »
(Schumacher et al. 2010).
D’après Schumacher et al., (2010) et Moloney (2011), on distingue deux grandes
familles de mouvements de plans, qui forment les différentes typologies de mouvement des
dispositifs.
II.3.1. Panneaux rigides mobiles
Dans cette catégorie, on peut classer trois types de mouvement des dispositifs :
Les panneaux coulissants: Ce type de panneaux (Fig. 11) se coulisse, d’une façon
générale, dans un axe parallèle à la façade pour laisser apparaitre l’ouverture. Son rôle est de
réguler l’énergie solaire par sa capacité d’occultation, créer de l’intimité et favoriser la
conservation thermique. Il ne fait que dégager une partie de la façade. (Fig. 12)
Fig. 10: Types des échelles du mouvement de la façade adaptative.
Source:Loonen, R. et al. (2013), traitée par l’auteur.
Les échelles
d'adaptation
Macro-échelle
Changements dans la configuration de la coque du batiment Micro-échelle Changements dans la structure interne d'un matériau14
Fig. 12: Exemples de bâtiments en panneau coulissant.
Source : Du Montier, C., (2013).
Les panneaux pivotants :Le panneau pivotant (Fig.13) offre une grande diversité
de mouvements et de fonctions. Il peut se déployer perpendiculairement à l’enveloppe en
pivotant sur un axe horizontal ou vertical. Il a un rôle efficace pour réfléchir le rayonnement
solaire et contrôler l’apport de lumière. (Fig.14)
Fig. 11: Les panneaux coulissants.
Source: Schumacher et al. (2010).
Fig. 13: Les panneaux pivotants.
15
Fig. 14: Exemples de bâtiments en panneau pivotant.
Source: Du Montier, C., (2013).
Les panneaux pliants: Cette catégorie (Fig. 15) est similaire aux panneaux
pivotants, ce qui les diffère est que ses quatre points d’attache assurent une grande rigidité face
au vent, consomme moins d’espace quand il est ouvert (Fig. 16).
Fig. 15: les panneaux pliants.
Source: Schumacher et al. (2010).
Fig. 16 Exemple de bâtiments en panneau pivotant.
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II.3.2. Panneaux isolants mobiles
Le principe de ces panneaux est d’inclure une isolation thermique dans les panneaux
précédents. Les dispositifs des panneaux isolants mobiles (Fig. 17) peuvent être flexibles ou
rigides en fonction principalement de leur utilisation et de leur emplacement.
Des auteurs comme Brown et al. (2000) et Zaheer-Uddin (1990) considèrent ce type de
panneau comme un système ayant un fort potentiel dans la réduction des déperditions
thermiques des fenêtres, la surchauffe et l’inconfort visuel potentiel que génère la transparence.
Langdon )0891(affirme que Le PIM permet de réduire les déperditions thermiques de
40% à 60%.
Fig. 17: Un type de panneau isolant mobile.
Source: https://www.20min.ch/fr/story/un-panneau-solaire-mobile-plus-performant-et-isolant-606963122885, (Consulté le 22-04-2020).
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II.4. Types de contrôle des systèmes de la façade adaptative
II.4.1. Le contrôle extrinsèque
Les façades adaptatives avec ce type ont une capacité de bénéficier de la rétroaction, car
la rétroaction implique que les effets de la configuration actuelle (d’action) peuvent être
comparés à l’état désiré (point de consigne), si nécessaire le comportement de l’enveloppe du
bâtiment peut être ajusté activement (Teuffel, 2004). (Fig.18)
II.4.2. Le contrôle intrinsèque
Les façades adaptatives avec un contrôle intrinsèque s’auto-ajustent grâce au
comportement adaptif qui se déclenche automatiquement par des stimuli environnementaux
comme la température, l’humidité relative, les précipitations, vitesse et direction du vent, le
rayonnement solaire, la couverture nuageuse ou niveau de CO². (Fig. 19)
Fig. 19: Système du controle intrinsèque.
Source: Loonen, R., (2010), traitée par l’auteur.
II.5. Emplacement structural de la façade adaptative
Comme le représente la figure ci-dessous, il y’a trois possibilité d’emplacement de la
façade adaptative (Fig. 20):
Le cas le plus utilisé est de placer la façade adaptative en face de la peau extérieure du
bâtiment (système mur rideau) (Fig. 20(c)). Ce type est très avantageux pour la protection
Fig. 18: Système du contrôle extrinsèque.
Source: Loonen, R., (2010), traitée par l’auteur.
Entrée
Données
Signal de
Commande
Actions
Capteur
FA
Processeur Actionneur
Contrôleur
Entrée Actions
FA
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solaire. Cependant, cette position entraine une plus grande usure, ce qui engendre une durée de
vie plus courte et des risques de dysfonctionnement du système.
La deuxième option consiste à intégrer le système adaptatif dans la structure primaire
(Fig. 20(b)). Elle permet une démarcation de la surface en verre, son impact est moindre sur
l’effet visuel de la façade et permet aussi une protection du système contre les particules de
poussière.
La dernière possibilité est de placer la façade derrière la structure principale, ce qui
offre la possibilité d’éliminer complètement le risque d’endommagement (Fig. 20(a)).
II.6. La performance des façades adaptatives
Les enveloppes des constructions, en général, ont des aspects de performances qui
doivent être pris en considération dans le processus de leur conception, tels que :
Contrôler le flux de chaleur.
Etre esthétiquement agréable.
Contrôler le débit de vapeur d’eau.
Contrôler la lumière et le rayonnement solaire.
Etre économique.
De ce fait, la façade adaptative se diffère des systèmes statiques par des moyens de
flexibilité pour soutenir plusieurs performances.
(a) (b) (c)
Fig. 20: Coupe schématique : Position de la façade: (a) devant, (b) dans la peau, (c)derrière. Source: Sommer, (2010).
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II.6.1. Robustesse et flexibilité
D’après Saleh et al. (2009), la robustesse et la souplesse sont les deux stratégies de
conception qui font référence à la capacité d’un système de gestion du changement, c’est-à-dire
la résistance du système face aux changements environnementaux. Ce concept vise à réduire
les conséquences négatives dues aux changements externes, mais n’a pas la capacité d’éliminer
les causes de celui-ci.
D’autre part, la flexibilité est définie comme des systèmes conçus pour maintenir un
niveau élevé de performance en temps réel lorsque l’environnement d’exploitation ou les
exigences du système changent d’une façon prévisible ou imprévisible (Olewnik et al. 2004).
II.6.2. L’adaptabilité
Elle est considérée comme un système caractérisé par la capacité à fournir les
fonctionnalités prévues, en tenant compte de plusieurs critères, dans des conditions variables
grâce aux variables de conception qui modifient leurs valeurs physiques au fil du temps
(Ferguson et al. 2007).
D’après Hoes et al. (2011), l’adaptabilité des CABS contribue également à créer des
gains grâce à la technologie de la capacité de stockage thermique dans les constructions, ce qui
peut aider à atténuer les problèmes de confort et aussi limiter la redondance dans la capacité
installée de chauffage et de refroidissement.
C’est pour cette propriété que les façades adaptatives offrent un potentiel d’économies
d’énergies par rapport aux bâtiments conventionnels, car les précieuses ressources énergétiques
de notre environnement peuvent être exploitées activement, mais seulement à des moments où
ces effets sont jugés favorablement.
II.6.3. La multi-capacité
Selon Ferguson et al. (2007), ce concept provient de l’existence des exigences de
performance non simultanées, ou de la nécessité de remplir de nouveaux rôles au fil du temps.
La multi-capacité offre la possibilité de différencier les propriétés et le comportement de
l’enveloppe pour différentes positions de la coque du bâtiment au même temps.
II.6.4. L’évoluabilité
Les besoins et les circonstances futurs du bâtiment ne sont pas toujours connus avant sa
conception. L’évoluabilité est une propriété de flexibilité qui gère, à long terme, les
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changements de conditions venant de l’extérieur (climatiques, de l’environnement urbain…),
ou de l’intérieur (changement de fonction organisationnelle du bâtiment, nouvelle disposition
de l’espace…).
II.7. Effet de la façade adaptative sur la durée de vie du bâtiment
Comme l’enveloppe du bâtiment forme la division entre les zones intérieures et
l’environnement ambiant, elle est inévitablement affectée par les fluctuations climatiques qui
changent avec le temps. La plupart des systèmes de façade adaptative sont conçus pour réduire
l’impact de ces changements sur le bâtiment et augmenter le confort des occupants (Loonen et
al. 2013).
II.7.1. Physique pertinente
Tableau 01:Les différents domaines physiques du changement de la façade adaptative.
Thermique
L’adaptation provoque des changements dans l’équilibre énergétique du
bâtiment par conduction, convection, rayonnement et stockage de l’énergie
thermique.
Optique
Le comportement adaptatif influence la perception visuelle des occupants par
des changements dans les surfaces transparentes de la coque du bâtiment.
Flux d’air
un flux d’air à travers la limite de la façade est présent, le comportement
adaptatif est influencé par la direction et la vitesse de l’air.
Electrique
L’énergie est convertie en électricité dans la zone périphérique du bâtiment,
ou la consommation d’électricité est un élément essentiel du principe de
fonctionnement.
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II.7.2. Les échelles temporelles
Fig.21: Les échelles temporelles du mouvement de la façade adaptative.
Source: Loonen et al. (2013), traitée par l’auteur.
•Les changements par secondes sont provoqués par les variations rapides de
la vitesse et de la direction du vent.
Secondes
•La couverture nuageuse et la disponibilité en plein jour sont nécessaires
pour que les façades adaptatives modifient leur degré de transparence dans
l'ordre de minute.
Minutes
•les façades adaptatives s'ajustent dans l'ordre des heures en suivant la
trajictoire du soleil.
Heures
•La présence des occupants dans le batiment, l'air ambiant et la disponibilité
du rayonnement solaire suit un schéma diurne qui pousse les façades à se
changer au niveau de cette échelle.
Diurnes
•La façade s'adapte à travers les différents conditions au cours des saisons.
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Conclusion
Avec les changements climatiques et le réchauffement de la planète et tant que
l’enveloppe du bâtiment représente la frontière entre le climat et l’intérieur, la conception
réussie de cette dernière devienne une tache de plus en plus complexe, en raison d’une demande
croissante pour satisfaire les exigences de performance environnementales, sociétales et
économiques. Pour cela l’architecte doit se tenir à jour dans ce monde dynamique et mettre
l’enveloppe des constructions en relation plus proche des conditions climatiques
La façade adaptative appartient aux nouveaux techniques. Comparativement à la façade
ordinaire, elle contribue à l’amélioration de l’environnement intérieur, vue leur adaptabilité
climatique aux conditions environnementales extérieures en fonction de la trajectoire solaire,
dont elle s’ajuste aux rayonnements solaires directs.
Donc cette génération, avec ses mécanismes développés, ses fonctions, ses
caractéristiques, doit être prise en considération par l’état et les architectes, non seulement
puisqu’elle est un thème de tendance mais aussi sa capacité d’agir aux fluctuations
environnementales, en changeant leurs comportements et propriétés, dans le but est d’améliorer
le confort intérieur et la performance des bâtiments et satisfaire les occupants.
CHAPITRE II : ISOLATION
THERMIQUE ET CONFORT
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Introduction
Pour l’être humain, dans son habitation ou dans son lieu de travail, le confort et la
satisfaction ont toujours été un but à atteindre.
Le confort thermique est probablement l’un des éléments essentiels dans la conception
des bâtiments, dont l’objectif est d’assurer une sensation de chaleur en hiver et de préserver des
non surchauffes en été.
Cette thématique importante est générée par la combinaison de plusieurs facteurs et
paramètres liés au bâtiment, au climat et aux utilisateurs. Donc l’isolation thermique des
constructions joue un grand rôle dans l’obtention du confort intérieur.
De ce fait, nous avons jugé utile de répertorier certaines de ces notions et d’en donner
la définition. Les concepts sont, certes, nombreux et divers, mais nous avons retenu ceux qui
répondent le plus à nos besoins immédiats.
I. Confort intérieur
I.1. Définition
Selon LAROUSSE, le confort est un ensemble de commodités, des agréments qui
produit le bien-être matériel ; bien-être en résultant : qui a tout le confort.
Selon Desmons, J. (2009) : «Le confort est une notion subjective, une ambiance donnée
qui peut satisfaire un individu et pas un autre. »
Nous pouvons le définir aussi comme un degré de désagrément ou de satisfaction
produit par l’environnement ambiant intérieur d’un bâtiment.
I.2. Types de confort
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Fig. 22 : Types de confort
Source: Editée par l’auteur
II. Isolation thermique
II.1. Définition
Isoler un bâtiment thermiquement c’est de le protéger contre la chaleur, dont l’objectif
est de minimiser les transferts de chaleur.
C’est la propriété que possède un matériau de construction pour diminuer le transfert de
chaleur entre deux ambiances. Elle permet à la fois de réduire les consommations d’énergie, de
chauffage ou de climatisation et d’accroitre le confort (Mazari, 2012).
Selon Dr. Mohammed (2005), l’isolation thermique est une technique ou un moyen
matériel pour limiter le transfert de chaleur par conduction, convection et rayonnement entre
l’extérieur et l’intérieur d’un logement. Il retarde le flux de chaleur à l’intérieur ou à l’extérieur
d’un bâtiment en raison de sa haute résistance thermique.
II.2. But de l’isolation thermique
Augmenter le niveau du confort thermique.
Protéger la construction contre les pervers des chocs thermiques successifs et
d’autres.
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III. Confort thermique en architecture
III.1. Notion du confort thermique
Le confort thermique est une notion très complexe, difficile de lui donner une définition
précise. De la part de Givoni (1978), le confort thermique ne peut être établi que si les
mécanismes d’autorégulation du corps humain soient à un niveau minimum d’activités.
Plusieurs définitions sont établies pour clarifier le terme du confort thermique (Tableau
02).
Tableau 02:Les différentes définitions du confort thermique.
D’après Liébard et De Herde
(2005)
la définition de Moser cité
par Khadraoui, (2019)
Sassine (2013)
« le confort thermique est défini
comme un état de satisfaction
vis-à-vis de l’environnement
thermique. Il est déterminé par
l’équilibre dynamique établi par
échange thermique entre le corps
et son environnement »
« le confort est lié aux
sentiments, à la perception, à
l’humeur et à la situation. Sa
définition fait à la fois appel
à une approche négative
(absence de confort, qui se
caractérise par exemple par
l’absence de douleur…) et à
une approche positive
(bien-être, satisfaction) ».
Le confort est notion
subjective varie d’un
individu à un autre,
selon plusieurs
facteurs.
III.2. Facteurs affectant le confort thermique
Il dépend de six paramètres de différentes nature : physiologiques, comportementaux et
environnementaux, liés à l’individu et à l’environnement (Cantin, R. et al, 2005) (Fig. 23).
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Fig. 23: Les paramètres influant sur le confort thermique.
Source: Khadraoui, M. (2019).
III.2.1. Paramètres liés à l’individu
Le métabolisme : C’est la production de chaleur interne du corps humain
permettant de maintenir celui-ci autour de 37,6 C°. Ce paramètre varie en fonction de l’activité
qui influe directement sur la température du confort (Liébard et De Herde, 2005). (Fig. 24)
Fig. 24: L'impact de l'activité et du métabolisme sur la température du confort.