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Un d´eveloppement de Taylor au premier ordre assure l’existence de ma-trices An(t, x) de taille 2N ×2N avec une r´egularit´e C en (t, x) tel que An=A˚n+xnAn. La substitution du d´eveloppement

X

j>0

√εjUj(t, x,xn ε , xn

√ε)

`

a la place deuε dans (12) donne, par la proposition pr´ec´edente un d´eveloppe-ment (l’ansatz de r´esolution)

X

j>2

√εjFj(t, x,xn

ε , xn

√ε)

o`u les profilsFj sont dansP(Ω+T) et se d´ecomposent de la mani`ere suivante : Fa2 = F2

b = 0, Fc2= ˚AnzU0c−∂zzU0c, Fa1 = 0, F1

b = ˚AnθU0b, Fc1 = ˚AnzU1c −∂zzU1c, F0a = HU0a−F(t, x,U0a)−f(t, x),

F0b = ˚AnθU1b +HU0b+Anθ∂θU0b−∂θθU0b −F(t, x,U0a+U0b) +F(t, x,U0a), F0c = ˚AnzU2c −∂zzU2c +qc0,

et pourj>1

Fja = HUja−Fu(t, x,U0a)Uja+qja,

Fjb = ˚AnθUj+1b +HUjb+Anθ∂θUjb−∂θθUjb

− Fu(t, x,U0a+U0b)(Uja+Uj

b) +Fu(t, x,U0a)Uja+qjb, Fjc = ˚AnzUj+2c −∂zzUj+2c +qjc,

o`u l’on a regroup´e un certain nombre de termes de la fa¸con suivante : q0c := −F(t, x,U0a+U˚j

b+U0c) +F(t, x,U0a+U˚j

b), qa1:= 0, qb1 := 0, q1c := −Q1c(t, x, z,(Uja+Ujc)j61),( ˚

θiUjb)i+j61), et, pourk>2,

qak := −∆Uka2−Qka(t, x,(Uja)j6k1),

qbk := −∆bUkb1−∆Uka2−Qkb(t, x,(Uja,Ujb)j6k1),

qkc := (H−∆c)Ukc −∆Ukc2

− Qkc(t, x, z,(Uja,Ujc)j6k,( ˚

θiUj

b)i+j6k), o`u∆b et∆c d´esignent les op´erateurs∆b := 2Pn

i=1θi et∆c:= 2Pn

i=1zi. 6.3 L’ansatz de r´esolution des conditions aux limites

Rappelons que l’on note N0 :=

Id −Id

et N1 :=

Id Id

o`u Id est la matrice identit´e de taille N ×N. Ainsi, on a N =

N0 0 O N1

, o`u 0 est une matrice deN lignes et 2N colonnes remplie de 0. La condition aux limites (13) se r´e´ecrit donc :

N0uε=N1nuε= 0 quand (t, x)∈ΓT. La substitution du d´eveloppement P

j>0

√εjUj(t, x,xεn,xnε) `a uε dans (13) donne l’ansatz de r´esolution des conditions aux limite

"P

j>0

√εjFjcl0(t, y) P

j>2

√εjFj

cl1(t, y)

#

o`u

Fcl12 :=N1zU0c|xn=z=0, Fcl11 :=N1(∂zU1c|xn=z=0+∂θU0b|xn=θ=0)

et pourj>0 d´ependance enxnau niveau de la couche limite et de faire baver les conditions aux limites (42), (44), (45), (47), (48).

On donne ici un r´esultat pour une ´equation de type hyperbolique-paraboli-que (cf [2]). Consid`eronsT0>0, les matrices de taille 2N×2N :K:=P0AnP0 et l’op´erateur IH :=P0HP0+Kθ∂θ qui est un op´erateur sym´etrique hyperbo-lique sur l’espace des fonctions W telles queP0 W = 0.

On consid`ere le probl`eme mixte :

P0 W = 0, quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

o`u f(t, x, p, W) est une fonction de classe C , `a valeurs dans RN et v´erifie f|t60= 0 et f(t, x,0,0) = 0, la fonction p(t, x, θ) joue le rˆole de param`etre et appartient `a Nθ(T0). On suppose que best dans H(Ω+T), v´erifie P0 b= 0 et b|t60= 0. La donn´ee initiale aest dans l’espace H(Rn+×R+

θ).

Examinons la compatibilit´e des donn´ees : siW est solution r´eguli`ere de (49), (50) et (52), avec T > 0, alors il existe des fonctions (Ik)kN de classe C telles que les fonctions

Wk(x, θ) := (∂tkW)(0, x, θ) v´erifient

Wk(x, θ) =Ik(x, θ,(∂xiθja)i+j

26k).

(53)

Si, de plus, W est solution de (51), on a n´ecessairement sur le coin {t = θ= 0} les relations de compatibilit´e

(Rk) : N W

θW

=Nbk

o`ubk := (∂tkb)|t=0.La r´eciproque est contenue dans le th´eor`eme suivant Th´eor`eme 6.1 Soita∈H(Rn+,S(R+)). Alors les assertions suivantes sont

´equivalentes :

(1) La fonctiona v´erifie les relations (Rk),

(2) Il existe T ∈]0, T0] et W ∈ Nθ(T) solution r´eguli`ere de (49), (50), (51) et (52).

La relation (Rk) d´epend des termes sources par l’interm´ediaire des (∂tlf)l6k1, (D(l)p f)l6k1, (DW(l)f)l6k1 et (∂tlb)l6k.

De mˆeme que pour le probl`eme mixte hyperbolique , on a le r´esultat d’exis-tence de donn´ees compatibles `a tout ordre suivant :

Proposition 6.3 Il existea∈H(Rn

+,S(R+))v´erifiant les relations(Rk)kN. Preuve. On commence par remarquer qu’ils existent des fonctions ( ˜Ik)kN

de classeC telles Ik(x, θ,(∂xiθja)i+j

26k) =∂θ2ka+ ˜Ik(x, θ,(∂xiθja)i+j

26k,j<2k).

(54)

On obtient ainsi, par r´ecurrence, l’existence de fonctions (ak)jN∈H(Rn

+× R+) telles que

N a0

θa0

|θ=0 =b|t=0, N

"

Ik(x, θ,(∂xiaj)i+j

26k)

θ(Ik(x, θ,(∂xiaj)i+j

26k))

#

|θ=0= (∂tkb)|t=0 ∀k>1.

On conclut avec le lemme 4.1.

Notons que l’on a un r´esultat similaire `a la proposition 3.2 :

Proposition 6.4 Il existe des fonctions(Ak)kNde classeCtelle que, pour a∈H(Rn+), les assertions suivantes soient ´equivalentes :

(1). La fonction a v´erifie les relations (Rk)kN, (2). Pour tout k∈N, pour tout y ∈Rn1, on a

(∂θ2ka)(x,0)∈ A2k(x,(∂xiθja)(x,0))i+j

26k,j<2k) + kerN0, (∂2k+1θ a)(x,0)∈ A2k+1(x,(∂ixθja)(x,0))i+j

26k+21,j62k) + kerN1.

On peut caract´eriser le temps d’existence maximal des solutions r´eguli`eres du th´eor`eme 6.1.

Th´eor`eme 6.2 Lorsque l’assertion 2 du th´eor`eme 6.1 est v´erifi´ee, si T est pris maximal et siT > T0 alors ||W||L(Ωt×R+

θ)→+∞ quand t→ T. Dans le cas o`u l’´equation (50) est lin´eaire, on peut prendre T =T0.

Le probl`eme mixte (49), (50), (51) et (52) est tr`es proche du probl`eme

´etudi´e et r´esolu dans [2]. Le changement essentiel concerne les conditions aux limites. Nous allons ici seulement montrer comment la m´ethode de [2] s’adapte au cas qui nous int´eresse ici. La proposition 6.3 assurant l’existence de donn´ees initiales compatibles `a tout ordre, on se contente de traiter le cas o`u W est nulle dans Ω+0.

6.4.1 R´eduction `a une condition aux limites homog`ene On ´ecrit b :=

b0 b1

et on consid`ere q ∈ Nθ(T0) tel que q|θ=0 = b0 et

θq|θ=0 =b1. Un tel q existe : prendre par exemple

q(t, x, θ) := (2b0+b1)eθ−(b0+b1)e.

Notant Φ :=W−q, on a alors queW v´erifie (49) si et seulement siP0Φ = 0, queW v´erifie (51) si et seulement siN

Φ

θΦ

= 0 et queW v´erifie (50) si et seulement si

(−∂θ2+ IH)Φ =P0f(t, x, p,Φ +q)−(−∂θ2+ IH)q quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

θ

Le second membre, dans l’´egalit´e pr´ec´edente, peut se mettre sous la forme P0f(t, x,˜ p,˜ Φ) o`u ˜f, ˜p v´erifient les mˆemes hypoth`eses que f et p. On peut ainsi se ramener au cas o`u best nul.

6.4.2 R´eduction matricielle

Introduisons une base orthonorm´ee (pour le produit scalaire usuel) deRN, (e1(t, x), ..., eN(t, x)) o`u lesei(t, x) sont des fonctionsC telles que (ei)16i6d0

est une base de ker ˚An. SoitU la matriceN×N orthogonale dont les colonnes sont les (ei)16i6N. On a ainsi que U est dans C(R1+n, O(RN)), o`u O(RN) d´esigne le groupe des matricesN×N orthogonales. Consid`erons les matrices, de taille 2N ×2N,U:=

U 0

0 U

, et T la matrice de sym´etrie :

T :=

Idd0 0 0 0

0 0 Idd0 0

0 IdNd0 0 0

0 0 0 IdNd0

 .

Consid`erons la nouvelle inconnue ˜W(t, x) :=TU1(t, x)W(t, x). On note W˜I := ( ˜W1, ...,W˜2d0)∈R2d0 et W˜II := ( ˜W2d0+1, ...,W˜2N)∈R2(Nd0). Lemme 6.1 La condition de polarisation (49) s’´ecrit

II = 0 quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

θ

tandis que la condition aux limites (51) s’´ecrit N˜

I

θI

= 0 quand (t, x, θ)∈Ω+T × {0} avec

N˜ =

Id −Id 0 0

0 0 Id Id

o`u les matrices Id et 0 sont de tailled0×d0. Preuve. En effet, ´ecrivant

±:=U1W±=:t( ˇW±,1, ...,Wˇ±,N), Wˇ±,I = ( ˇW±,1, ...,Wˇ±,d0)∈Rd0, Wˇ±,II= ( ˇW±,d0+1, ...,Wˇ±,N)∈RNd0, la condition de polarisation (49) s’´ecrit :

II+ = ˇWII = 0 quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

θ

et la condition aux limites (51) s’´ecrit :

Multipliant (50) `a gauche par t(UT), on obtient alors un syst`eme ´equivalent 2d0×2d0 de la forme

(−∂θ2+ IH[I]) ˜WI =q(t, x, p,W˜I).

L’op´erateur IH[I] est un op´erateur sym´etrique hyperbolique qui s’´ecrit : IH[I]= X

06j6n

Cj(t, x)∂j+Cn+1(t, x)θ∂θ.

Les matricesCj(t, x) sont sym´etriques de taille 2d0×2d0 extraites respective-ment des matrices t(UT)P0AjP0(UT)(t, x) (si j 6n), t(UT)K(UT)(t, x) (si j=n+ 1). La matrice C0 est d´efinie positive. Omettant les tildes et indicesI (sauf pour l’op´erateur IH[I]), on est donc ramen´e au probl`eme

(−∂θ2+ IH[I]) ˜W =q(t, x, p, W) quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

6.4.3 Estimation L2 pour le probl`eme lin´eaire On introduit les normes `a poids :||W||L2 mesuree2λtdtdxdθ. On consid`ere le probl`eme lin´eaire :

(−∂2θ+ IH[I])W =h quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

Proposition 6.5 Il existe un unique W dans L2(Ω+T ×R+

θ) tel que ∂θW est dans L2(Ω+T ×R+

θ) solution de (55)−(56)−(57). De plus, il existe c >0 tel que pour tout λ>c, on a

||∂θW||2L2

λ(Ω+T×R+

θ)+λ||W||2L2

λ(Ω+T×R+

θ)6c|< h, W >L2

λ(Ω+T×R+

θ)|. (58)

Preuve: on se contente ici de montrer l’in´egalit´e d’´energie (58). L’existence et l’unicit´e d’une solution au probl`eme (55)−(56)−(57) s’en d´eduisent par les arguments de [2]. On multiplie (55) `a gauche partW et on int´egre par parties en remarquant que :

• −∂θ2+ IH[I]est tangent `a{xn= 0} (P0nP0 = 0),

•IH[I] est tangent `a {θ= 0},

• −R

θ>0tW.∂θ2W =R

θ>0tθW.∂θW + (tW.∂θW)|θ=0. NotantW =

W+ W

, (56) se traduit par

W+ =W, ∂θW+=−∂θW quand θ= 0.

Ainsi (tW.∂θW)|θ=0 =tW+.∂θW++tW.∂θW= 0.

6.4.4 Estimation des d´eriv´es pour le probl`eme lin´eaire Pour tout entier naturel m, on introduit les normes `a poids :

||W||m,λ,T := X

|α|6m

λm−|α|||∂0α0...∂nαn(θ∂θ)αn+1W||L2

λ(ΩT×R+

θ),

|W|m,λ,T := X

|α|6m

λm−|α|||∂0α0...∂nαnθαn+1W||L2

λ(ΩT×R+

θ)

o`uα := (α0, ..., αn+1) est dansNn+2.

Proposition 6.6 Il existe λm >1 tel que, pour tout λ>λm,

|W|m,λ,T +||W||m,λ,T 6 λm

λ (|h|m,λ,T +||h||m,λ,T).

Preuve: on commence par estimer les d´eriv´ees conormales au bord{θ= 0}. Le point important est que les conditions aux limites (56) aient de bonnes propri´et´es de commutation avec les d´eriv´ees conormales : en effet, pour tout entier natureln,∂θ(θ∂θ)n est de la forme∂θ+θ.Op´erateur en ∂θ, θ∂θ. On a donc que

θ(θ∂θ)nW+=−∂θ(θ∂θ)nW quand θ= 0.

Plus g´en´eralement, notant Zn+1 := θ∂θ et pour α := (α0, ..., αn+1), Zα :=

Z0α0...Zn+1αn+1, on a, pour toutα∈Nn+2,|α|6m, queZαW est solution de (−∂θ2+ IH[I])ZαW = ˜h quand (t, x, θ)∈Ω+T ×R+

(59) θ

N

ZαW

θZαW

|θ=0= 0 quand (t, x)∈Ω+T (60)

ZαW = 0 quand (t, x, θ)∈Ω+0 ×R+ (61) θ

o`u ˜h:=Zαh+ [IH[1], Zα]W + [−∂θ2, Zα]W.

Notons que l’un des int´erˆets de la r´eduction matricielle pr´ec´edente ´etait d’´e-liminer les probl`emes de commutation des op´erateurs de d´erivation avec la condition de polarisation (49).

Le deuxi`eme terme du membre de droite de (59) se majore par cteλ1(||h||m,λ,T +||W||m,λ,T)||W||m,λ,T.

Pour le troisi`eme terme, puisque [∂θ2, ∂i] = 0 si i ∈ {0, ..., n} et [∂θ2, θ∂θ] = 2∂2θ, le commutateur [∂θ2, Zα] s’´ecrit comme une somme de termes de la forme

θ2ZβW o`u|β|6|α| −1. En int´egrant par parties enθ, on a

< ∂θ2ZβW, ZαW >L2

λ=−< ∂θZβW, ∂θZαW >L2

λt(∂θZβW).(ZαW)|θ=0. Tirant parti de (60), on obtientt(∂θZβW).(ZαW)|θ=0 = 0. Le troisi`eme terme du membre de droite de (59) se majore donc par

cteλ1||∂θW||m1,λ,T||∂θW||m,λ,T 6cteλ2||∂θW||2m,λ,T. En sommant ces in´egalit´es, on obtient donc pourλassez grand

||∂θW||2m,λ,T +λ||W||2m,λ,T 6 cm

λ (||h||m,λ,T +||W||m,λ,T)||W||m,λ,T

et, quitte `a augmenter cm, pourλ>cm,

√λ||∂θW||m,λ,T +λ||W||m,λ,T 6cm||h||m,λ,T.

On estime ensuite les d´eriv´ees normales, remarquant que l’on peut r´e´ecrire l’´equation :∂θ2W =−h+ IH[I]W

6.4.5 Conclusion

On proc`ede ensuite comme dans [2], utilisant un sch´ema it´eratif et des in´egalit´es de type Gagliardo-Nirenberg, pour r´esoudre le probl`eme non lin´eaire.

On montre ´egalement `a l’aide d’estimations sur le lin´earis´e et du sch´ema it´eratif, la d´ecroissance rapide de la solution. La condition d’explosion pro-vient de ce que la non lin´earit´e est contrˆol´ee, dans le sh´ema it´eratif, `a l’aide de la normeL.

6.5 CLNC

L’´etude des CLNC fait intervenir des ´equations de la forme (−∂z2+˚Anz)U = Φ quand (t, x, z)∈Ω+T ×R+z, (62)

o`u Φ∈ Nz(T) et des conditions aux limites de la forme : N1zU =K quand (t, x, z)∈Ω+T × {0} (63)

o`u K est dans H(Ω+T). Il s’agit d’une EDO lin´eaire en z param´etr´ee par (t, x). Introduisons les matrices 2N×2N :

P olc :=

P 0 0 P+

. (64)

On noteP olc :=Id−P olc.

Proposition 6.7 1. Les matrices P olc commutent avec (−∂2z+˚Anz).

2. Si Φ = 0 etU ∈ Nz(T) solution de(62) alors P olcU = 0.

3. Si P olcΦ = 0 alors (62) admet une et une seule solution U ∈ Nz(T) telle queP olcU = 0.

4. Si P olcΦ = 0 et si P olcK = 0 alors (62)−(63) admet une et une seule solution U ∈ Nz(T) telle queP olc U= 0.

Remarquons que dans le cas du point 2, on peut dire que le profil U est polaris´e selonP olc. Revenant au probl`eme dans tout l’espace, cela signifie que U est polaris´ee selonP(respP+) pourxn>0 (respxn>0) ie (Id−P)U = 0 (resp (Id−P+)U = 0). L’esprit des points 3 et 4 est que pour la partie pola-ris´ee ieP olcU, il est possible de prescrire une condition en z= 0, ce qui n’est pas possible pourP olc U = 0.

Preuve. Notons (ei)16i6N une base de RN de vecteurs propres de ˚An de va-leurs propres associ´ees (λi)16i6N. On notera respectivement I+, I et I0 les ensembles des indicesipour lesquels la valeur propre correspondanteλiv´erifie λi > 0, λi < 0 et λi = 0. Pour x ∈RN quelconque, on ´ecrit x =PN

i=1xiei. On a doncP+x=P

iI+xiei, ˚Anx=PN

i=1λixiei et ˚AnP+x=P

iI+λixiei = P+nx. Ainsi, les matrices ˚An etP+ commutent. On proc`ede de mˆeme avec P etP0. Par suite, la matriceP olc commute avec l’op´erateur (−∂z2+A˚nz).

Pour le point 2, si Φ = 0 et la fonction U est solution de (62) alors U peut s’´ecrire sous la forme

U = U+

U

avec U+(t, x, z) :=

N

X

i=1

α

+

i (t, x)e+λi(t,x)zei(t, x),

o`u les fonctions (αi)16i6N sont scalaires. Une telle fonctionU est dansNz(T)

c’est-`a-dire si et seulement siP olcU = 0. La condition de d´ecroissance `a l’in-fini permet de conclure.

Pour le point 3, on commence par r´esoudre le probl`eme :

La m´ethode de variation de la constante consiste `a chercher une solution U[1]

au probl`eme (65) sous la forme U[1] =

o`u les fonctions scalaires α±i v´erifient les EDO en z, param´etr´ees par (t, x),

−e±λi(t,x)zzα±i (t, x, z) = Φ±i (t, x, z). On utilise alors une version `a param`etres du lemme suivant dans lequel on a choisi, par souci de simplicit´e, de ne faire figurer que la variable z:

Lemme 6.2 Soit Φune fonction scalaire dansS(R+) et λun r´eel positif. La fonction Φ˜ d´efinie par Φ(z) :=˜ eλzR

z Φ(z)eλzdz est aussi dans S(R+).

Preuve : on ´ecarte d’embl´ee le cas λ= 0, qui est trivial. D´efinissons, pour tout entier naturel l, l’assertion de r´ecurrence :

Π(l) : ∀k∈N, zkΦ˜(l)(z)∈L2(R+

z).

Par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz, on a

|Φ(z)˜ |2 6e2λz

Ainsi, pour tout entier naturelk, est dansL2(R+), pour tout entier naturel k. Le principe de r´ecurrence assure que l’assertion Π(l) est vraie pour tout entier naturel l, ce qui ach`eve de d´emontrer le lemme.

Ainsi le probl`eme (65) admet une et une seule solution U[1] de la forme (66) avec

Pour le point 4, la strat´egie est similaire au point pr´ec´edent : on commence par chercher un profilU[1] ∈ Nz(T) solution du probl`eme :

par la m´ethode de variation de la constante. On ´ecrit Φ =

avec

Φ±(t, x, z) = X

iI +

Φ±i (t, x, z)ei(t, x), K±(t, x) = X

iI +

Ki±(t, x)ei(t, x).

Les fonctions (Φ±i )i et (Ki±)i sont scalaires r´eguli`eres en (t, x, z) et les (Φ±i )i sont `a d´ecroissance rapide enz. On cherche le profilU[1] sous la forme U[1] =

"

U[1]+ U[1]

# o`u

U[1]

±(t, x, z) = X

iI +

α±(t, x, z)e±λi(t,x)zei(t, x) avec

−e±λi(t,x)zzα±i (t, x, z) = Φ±i (t, x, z) quand (t, x, z) ∈Ω+T ×R+z α±i =Ki± quand (t, x, z)∈Ω+T × {0} On utilise le lemme suivant :

Lemme 6.3 SoitΦune fonction scalaire dansS(Rz+)etλun r´eel strictement n’egatif. La fonction Φ˜ d´efinie par Φ(z) :=˜ eλzRz

0 Φ(z)eλzdz est aussi dans S(R+).

Preuve. D´efinissons, pour tout entier naturel l, l’assertion de r´ecurrence : Π(l) : ∀k∈N, zkΦ˜(l)(z)∈L2(R+).

Par l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz, |Φ˜(l)(z)|2 6 Ce2λz ainsi Π(0) est v´erifi´ee.

Supposons Π(l) et remarquons que ˜Φ=λΦ + Φ˜ . On d´eduit Π(l+ 1) comme dans le lemme pr´ec´edent

Aussi l’unique solution U ∈ Nz(T) de (62)−(63) telle que P olc U = 0 est donn´ee par

U= U+

U

o`u U±(t, x, z) = P

iI +

βi±(t, x, z)ei(t, x) o`u βi± est la primitive (en z) de α±i e±λiz qui s’annule en z= +∞ avec

α±i (t, x, z) = Z z

0

e+λi(t,x)zΦ±i (z)dz+Ki±(t, x).

Notons que l’on peut pr´eciser la d´ecroissance des profils de CLNC mises en jeu dans cet article. Pour une telle ´etude, dans un contexte voisin, on renvoie

` a [11].

6.6 Le tableau de la cascade

On consid`ere alors, pour j>−1, les probl`emes (Sj(T)) :

Fjc1 =P0 Fj1

b =P0Fj

b =Fja= 0 quand (t, x, θ, z)∈Ω+T ×R+

θ ×R+z ,

et on illustre notre stat´egie de r´esolution en cascade par le tableau suivant :

(S1) (S0) (S1) ...

F2 Fc2

F1 Fc1;P0 Fb1

F0 P0F0b;F0a F0c;P0 F0b F1 P0F1b;F1a ...

Chaque terme de la premi`ere colonne est la somme de la ligne correspon-dante. Lors de la r´esolution du probl`eme (Sj), les profils inconnus sontUja,Uj

b

et Uj+1c . Notons que ce tableau pr´esente une diff´erence essentielle avec celui de [11] : les profilsFc sont ici d´ecal´es d’une colonne vers la gauche.

Lorsque les probl`emes (Sj(T))06j6N sont v´erifi´es, les premiers termes non nuls de l’ansatz de r´esolution sont

√εN(FNc +P0 FNb ).

On a ainsi un reste de la forme √

εN+12Rε, avec Rε ∈ Hm(T1), pour tout entier naturelm.

Voyons comment r´esoudre les probl`emes (Sj(T))-(Sclj(T)) pour j > −1. Les casj=−1 etj= 0, particuliers, sont d´etaill´es. Rappelons, pour le confort du lecteur, que le probl`eme (Scl1(T)) est constitu´e de l’´equation (42), le probl`eme (Scl0(T)) est constitu´e des equations (43), (44) et (45). Enfin, pour j > 1, le probl`eme (Sclj(T)) est constitu´e des equations (46), (47) et (48).

6.6.1 (S1(T)) et (Scl1(T))

Le profilU0c doit satisfaire le probl`eme

2zU0c +˚AnzU0c = 0 quand (t, x, z)∈Ω+T ×R+z,

zU0c|z=0= 0 quand (t, x) ∈Ω+T dont l’unique solution estU0c = 0.

6.6.2 (S0(T)) et (Scl0(T)) puis dans l’ordre que l’on veut les probl`emes (68) et (69), ce que l’on note

(68) (69) .

En effet, compte-tenu des conditions de polarisationP0 U0b = 0 etP olc U1c = 0 (cf proposition 6.7 2.), la condition aux limites

N1(∂θU0b|θ=0+∂zU1c|z=0) = 0 est ´equivalente `a

N1θU0b|θ=0=N1zU1c|z=0 = 0.

On constate que (67) n’est autre que le probl`eme hyperbolique constitu´e des

´equations (5) et (6). On prendU0a:=u0. L’unique solution du probl`eme (69) estU1c = 0.

Aux ordres sup´erieurs, les diff´erents types de termes composant les profils sont coupl´es par les conditions aux limites. La r´esolution des probl`emes (Sj(T ))-(Sclj(T)), pourj>1, s’en trouve compliqu´ee.

6.6.3 (Sj(T))-(Sclj(T)); j>1

Pour chaque j > 1, lors de la r´esolution (Sj(T)), on est confront´e au probl`eme suivant :

o`u les membres de gauche valent : les profils des membres de gauche et des termes sources.

D´efinissons, pour (t, x, z)∈ΩT ×R+

z,

P olc(−∂z2+˚Anz)Uj+1c =P olc Φj+1c . (71)

Les ´equations (70) et (71) jouent un rˆole important dans la r´esolution des probl`emes (Sj(T)) et (Sclj(T)). En effet, on a dit que la difficult´e provenait du couplage induit par les conditions aux limites. Or les ´equations (70) et (71) d´eterminent univoquementP0 Uj

b etP olc Uj+1c . Cela provient d’une part de ce que l’op´erateur de d´erivation ∂θ r´ealise un automorphisme de Nθ(T) et d’autre part des propri´et´es 1 et 3 de la proposition 6.7. Les traces P0 Ujb|θ=0

et P olc Uj+1c |z=0 sont donc impos´ees par l’´equation et ne peuvent pas ˆetre prescrites. Ces traces vont ˆetre compens´ees (dans la condition (46)) par la partie r´eguli`ere du profil. Les relations (47) et (48) sont, quant `a elles, as-sur´ees par les profils de couche limite.

Pour chaquej>1, lors de la r´esolution (Sclj(T)), on est confront´e au probl`eme suivant : Pour chaquej >1, d´efinissons les probl`emes

( HUja= Φja quand (t, x)∈Ω+T

et

La condition aux limites pr´ec´edente peut se r´e´ecrire sous la forme (63) avec K=−

En effet, par application des projections P:=

P 0

etP0, la condition aux limites

N1P0zUj+1c |z=0 = −N1P0 (∂nUj1+∂θUjb|θ=0)

Remarquons notamment que la r´esolution de (72) n’exige la connaissance que d’une partie de Ujb, `a savoir MUjb|θ=0 et cette quantit´e est d´etermin´ee par (70). Les probl`emes (73) et (74) sont bien d´ecoupl´es puisque le probl`eme (73) ne d´epend de Uj+1c que par l’interm´ediaire de P0Uj+1c qui est d´etermin´e par (71) et le probl`eme (74) ne d´epend deUjb que par l’interm´ediaire deP0 Ujb qui est d´etermin´e par (70). Dans notre analyse, le couplage entre CLC et CLNC se fait donc par l’interm´ediaire de la partie r´eguli`ere du profil.

6.7 Conclusion

Les th´eor`emes 3.1 et 6.1, les propositions 3.1, 6.3 et 6.7 assurent l’existence d’un temps T1 et de solutions aux probl`emes (Sj(T1))-(Sclj(T1)) pour j > 0.

Le tempsT1 ne d´epend que deU0 car seuls U0a etU0b v´erifient des probl`emes non lin´eaires. L’erreur commise est contrˆol´ee par la proposition 6.1

7 Preuve du point 3 du th´ eor` eme 2.1

de la continuit´e deu0, le probl`eme (73) se r´e´ecrit :

On peut ainsi prendre U1a = 0. Comme par la proposition 2.1, la fonction P0u0 est de classe Cr+1 et que Φ2c =−q0c = 0 car U0c = 0, le probl`eme (74) pourj = 1 se r´e´ecrit :

(−∂z2+˚Anz)U2c = 0 quand (t, x, z) ∈Ω+T ×R+z N1zU2c|z=0 = 0 quand (t, x)∈Ω+T

L’unique solution de ce probl`eme estU2c = 0. L’assertion Π(0) est montr´ee. Si r= 0, c’est fini. Supposons maintenant quer 6= 0 et proc`edons par r´ecurrence finie. Supposons v´erifi´ees les assertions Π(k) pour 06k 6j o`u j 6r−1 et

On peut ainsi prendreUj+1b = 0. Par la proposition 6.2, il vient Φj+2b,1 = 0, et donc, par (70), P0 Uj+2b = 0. Comme par la proposition 6.2, on a Φj+3c = 0, (74) avecj+ 2 en lieu et place de j se r´e´ecrit :

(−∂z2+˚Anz)Uj+3c = 0 quand (t, x, z) ∈Ω+T ×R+z N1zUj+3c |z=0 = 0 quand (t, x)∈Ω+T

d’o`uUj+3c = 0. L’assertion Π(j+ 1) est dans ce cas d´emontr´ee.

• si j est impair, on a, par hypoth`ese, Uja = 0 et Uja1 est Cr(j1). Il s’en suit que qaj+1 est Cr(j1)2. Le probl`eme (72) avec j+ 1 en lieu et place de j s’´ecrivant :

HUj+1a =Fu(t, x,u0).Uj+1a +qj+1a quand (t, x)∈Ω+T MUj+1a = 0 quand (t, x)∈ΓT

on a, par la proposition 2.1, queUj+1a estCr(j1)2. Commer−(j−1)−2 = r−j−1>0, on a

N0Uj+1a = 0 quand (t, x)∈ΓT

avec l’hypoth`ese de r´ecurrence et la proposition 6.2, on aqj+1b = 0 etUj+2c = 0.

Ainsi (73) avecj+ 1 en lieu et place dejprend la mˆeme forme que dans le cas o`u j est pair. On en d´eduit, de mˆeme, que l’on peut prendre Uj+1b = 0, puis queP0 Uj+2

b = 0 etUj+3c = 0. Par la proposition 6.2, on obtient qj+2a = 0, et donc (72) avecj+ 2 en lieu et place dej s’´ecrit :

HUj+2a =Fu(t, x,u0).Uj+2a quand (t, x)∈Ω+T MUj+2a = 0 quand (t, x)∈ΓT

On prendUj+2a = 0 et l’h´er´edit´e de l’assertion Π(j) est prouv´ee.

A Preuve du th´ eor` eme 3.1 et de la proposition 2.1

On introduit des espaces de r´egularit´e Sobolev anisotrope pour lesquels une d´eriv´ee normale vaut deux d´eriv´ees conormales.

D´efinition A.1 Soit

H0,m(Ω+T) :={u∈L2(Ω+T)/ ∀l6k/ Zlu∈L2(Ω+T)}.

Em,T := {u ∈ H0,m(Ω+T)/∂nku ∈ H0,m2k(Ω+T) ∀0 6 2k 6 m} muni de la famille de normes `a poids :

|u|Em,λ,T := X

06k+2l6m

λmk2l||eλtZknlu||L2(Ω+

T)

o`u λest un r´eel plus grand que 1.

On a le r´esultat suivant qui prouve en particulier le th´eor`eme 3.1

Th´eor`eme A.1 Si f est dans Em, alors il existe T0 strictement positif et une et une seule u∈Em,T0 solution de

La preuve repose de mani`ere essentielle sur une estimation pour le probl`eme lin´eaire :

Compte-tenu de l’hypoth`ese 1.1, on a l’existence deO(t, y) matricesN×N inversiblesC de leurs arguments telles quetOA˚nO=Do`u Dest la matrice diagonale par blocsD:=diag(Idd+,−Idd,0d0). D´efinissons les matrices dia-gonales par blocs O := diag(O, O) et D := diag(D,−D). Introduisons la matrice de permutations par blocs :

Q:=

Effectuant le changement de variables consistant `a remplacer u par (OQ)1u et multipliant `a gauche par t(OQ), on se ram`ene au cas o`u

˚

An=C, M :=

IdNd0 IdNd0 02d0

.

La preuve du th´eor`eme 3.1 ne n´ecessite nullement de prendre en consid´eration la sym´etrie du probl`eme. Aussi, nous ne ferons que la distinction entre les composantes qui sont caract´eristiques et celles qui ne le sont pas. On note u:=

v w

o`u v (respw) est un vecteur colonne de R2(Nd0) (respR2d0).

Th´eor`eme A.2 On a les estimations

∀m∈N ∃λm >1/ ∀λ>λm, |u|Em,λ,T0 6 λ

λm|f|Em,λ,T0. Preuve : il s’agit d’estimer pour 2k+|l|6mle terme

λm2kl|∂nkZlu|E0,λ,T0.

Estimation L2

C’est un cas particulier de [9].

k= 0

Zlu v´erifie (75)- (76)- (77) avec¯f :=Zlf+ [H, Zl]u en lieu et place def. L’estimation de ce dernier commutateur assure que ¯f est dans L2 d’o`u par l’estimation L2 que

λm2kl|Zlu|E0,λ,T0 6 C

λ|f|Em,λ,T0. k6= 0

On estime s´epar´ement les d´eriv´ees dev et celles dew. On ´ecrit H=H+A˚nn, H=

n

X

j=0

Aj(t, x)Zj+B(t, x)

et si D est une matrice 2N ×2N, on ´ecrira D=

D[1] D[2]

D[3] D[4]

o`u D[4] est de taille 2d0×2d0. En ´ecrivant les matrices par blocs, (75) se r´e´ecrit :

n

X

j=0

Aj,[1]Zjv+

n

X

j=0

Aj,[2]Zjw+B[1]v+B[2]w+C[1]nv=f[1]

n

X

j=0

Aj,[3]Zjv+

n

X

j=0

Aj,[4]Zjw+B[3]v+B[4]w=f[2]

ce que l’on abr´ege en

A[1]Zv+A[2]Zw+B[1]v+B[2]w+C[1]nv=f[1]

(78)

A[3]Zv+A[4]Zw+B[3]v+B[4]w=f[2]

(79)

o`uC[1] =diag(Idd+,−Idd,−Idd+, Idd).

v : On a |∂nv|Em2,λ,T0 6 1λ|∂nv|Em1,λ,T0. De plus, |∂nv|Em1,λ,T0 peut ˆetre estim´e grˆace `a (78).

w : Notons X :=A[4]Z+B[4]. X est un op´erateur sym´etrique hyperbolique lin´eaire agissant sur des fonctions `a valeurs dans Rd0. Le bord {xn = 0} est totalement caract´eristique pour l’op´erateurX. Alors (79) se r´e´ecrit

Xw=f[2]−A[3]Zv−B[3]v.

Ainsi,

|∂nXw|Em2,λ,T0 6C(|u|Em,λ,T0+|f|Em,λ,T0).

(80)

Ensuite, on a queX∂nkZlwv´erifieX∂nkZlw=¯fo`u¯f :=∂nkZlXw+[X, ∂nkZl]w.

Ecrivantk=k+ 1, on a

¯f := (∂n)kZl(∂nXw) + [X, ∂nkZl]w

Le premier terme est contrˆol´e par (80) (2k+l6m−2). Pour le second, on

´ecrit

[X, ∂nkZl]w= [A[4]Z, ∂nkZl]w+ [B[4], ∂nkZl]w.

Voyons comment contrˆoler le premier terme qui est le “pire” (il contient une d´eriv´ee suppl´ementaire). [A[4]Z, ∂nkZl]w est une somme de terme de types

((∂n)k1Zl1A[4])((∂n)k2Zl2Z)w

avec k1+k2 =k,l1+l2 =l et 0<2k1+|l1|< m. L’estimation L2 appliqu´ee

`

aX donne alors l’existence deλm >1 tel que

∀λ>λm |(∂n)kZlw|2 6 C

λ(|u|Em,λ,T0 +|f|Em,λ,T0).

Pour montrer la proposition 2.1, on prend en compte la sym´etrie. On ren-voie `a [10] pour la preuve de la continuit´e deu. Suivant les effets de la permuta-tionQ, on remarque que les (A[i])16i64, les (B[i])16i64 etC[1] sont diagonaux par blocs de la forme

A[i]=

A[i] 0 0 A[i]

, B[i]=

B[i] 0 0 B[i]

, C[1]=

C[1] 0 0 −C[1]

.

Par cons´equent, X peut aussi s’´ecrire X =

X 0

0 X

. Les ´equations (78) et (79) se d´ecouplent ainsi en quatre ´equations :

A[1]Zv±+A[2]Zw±+B[1]v±+B[2]w±±C[1]nv±=f±[1]

(81)

Xw± =f±[2]−A[3]Zv±−B[3]v± (82)

o`uv= v+

v

, w= w+

w

. Dans le cas semilin´eaire, il convient de remplacer, pour i = 1 ou 2, f±[i](t, x) par f±[i](t, x) +F±[i](t, x,u). On soustrait alors les deux ´egalit´es donn´ees par (81), ainsi que celles donn´ees par (82), ce qui donne respectivement

A[1]Z[v] +A[2]Z[w] +B[1][v] +B[2][w] +C[1](∂nv++∂nv) = [f[1]] + [F[1]] et X[v] = [f[2]] + [F[2]]−A[3]Z[v]−B[3][v], o`u, pouru=

u+

u

, [u] d´esigne [u] =u+−u. La propagation de la r´egularit´e deuet la seconde assertion de la proposition 2.1 se montre alors par r´ecurrence en notant queC[1] est inversible.

R´ ef´ erences

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