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ANECDOTES NUITHONiENNES

Dans le document SUCCURSALE DE FRIBOURG (Page 181-185)

Bien tnalio, monsieur le syndic de B.. ! Voici le signa-lement qu'il transmet au sujet d'un de'linquant de Fa com-mune : « Cheveux blonds. Nez ordinaire. Yeux bleus. » Signe particulier : « Ressemble étonnamment à son père. »

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Une belle-mère vient de oiourir. Sa fille est au de'sespoir, et son mari cherche à la calmer: — Songe qu'elle était âgée, très âgée... — Oui, mais tu sais bien qu'elle disait toujours qu'elle vivrait cent ans. — En eifet, mais elle ne disait cela que pour me faire enrager.

Les paysans de X. ne sont pas contents de leur nouveau pasteur. Aussi Pierre-Dzozet disait-il dernièrement au sortir du prône : Nosjin acovintâ ouna ride rèche !

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Un soir de marché, une paysanne, avant de s'en re-tournei", faisait ses dernières emplettes chez un épicier :

— Maintenant, dit-elle, il me faut encore une caisse de cigares pour monsieur le curé. — Forts ou légers? — Oh ! donnez-m'en de bien légers, je suis déjà si chargée !

il. X. voulait que son aînée épousât M. Z. — Oh! non papa, je ne pourrai jamais m'y décider. — Pourquoi? — Depuis que je l'ai vu sur un vélocipède... — Eh bien ? — Cela lui donne un air si bête 1 —C'est vrai, dit malicieuse-ment la cadette, mais c'est aussi la seule occasion qu'il ait de montrer ses mollets.

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Une bonne femme de T. achetait des étoffes dans un magasin de la ville. Elle était accompagnée de son flis.

Les commis, à l'instar de leurs collègues de Paris, acca-blaient la chalande de politesses et la reconduisirent en lui disant, selon l'usage : « Au revoir, madame, à une autre fois, madame, etc. ». Le gars en était ébahi. Une fois dans la rue : — Dite vai, donna, vosjUé don ouna dama, vo ? — Parqué pas ? — Mé mouzavou, mé, que vos j'irâ ouna fémalla.

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Une servante se présente un jour chez M. X., directeur de musique : — Madame, lui dit-elle, vous fait demander s'il y aura concert jeudi à Tivoli. — Certainement, on va l'annoncer. Madame compte y aller? — Oh! non ! madame n'y va jamais. Mais, quand vous annoncez un concert, il pleut toujours, et comme madame devait avoir la lessive jeudi, elle ne commandera les femmes que pour la semaine prochaine.

Un couple de bons bourgeois contemplait un chef-d'œuvre de peinture. — Oh ! dit la dame, comment peut-on arriver à peindre comme ça ? — Peuh ! dit l'homme, quand on vous a bien montré !..

Dne sorte d'imbécile me disait l'autre jour : — Je viens de rencontrer M. N... — Pas possible, il est dans ce mo-ment à Paris. — Eh bien ! c'est quelqu'un qui lui ressemble tellement... qu'il m'a salué.

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C'est incroyable les traits de naïveté que l'on peut re-cueillir en suivant des époux dans leur voyage de noces.

Les époux X. faisaient le leur en Italie, — c'est la mode

— et, en arrivant à Grènes, madame voyait, pour la pre-mière fois de sa vie, la mer ! — Etonnant, épatant, tant d'eau que ça ! dit-elle à l'époux. — Et encore tu ne vois que le dessus ! répond celui-ci.

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Un bolze demandait à un étranger, avec lequel il vidait par hasard une chope à la Schweizerhalle : — Qu'est-ce qui vous plaît le mieux à Fribourgî — A dire vrai, c'est le grand orgue. — Oh! bien, alors vous n'avez jamais mangé de fondue !

Mme X. a son bébé malade et consulte le médecin, qui ordonne des bains. — Mais surtout, dit le docteur, que l'eau ne soit ni trop chaude ni trop froide. Pour plus de sûreté, ayez un thermomètre. — A quoi bon ! dit la mère.

Si l'enfant devient bleu, je saurai que le bain est trop froid ; s'il devient rouge, qu'il est trop chaud,

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Un députe, qui vient d'être dégommé, se console de n'avoir pas été renomme' en dînant avec quelques amis dans un de nos premiers hôtels. — « Quel vin, monsieur? » demande le sommelier. J'oserai recommander à monsieur le Grandinat 1881. Il est renomme. L'ex-député, sou-pirant : « Il est bien heureux ! »

Un autre député, récemment élu, vient demander à l'ofïicier d'état civil un extrait de.son acte de naissance.

On le lui donne, il le lit attentivement, puis, s'adressant avec un sourire au fonctionnaire : « Ne pourriez-vous pas ajouter : député?

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Deux veuves causent du défunt. — Je n'oublierai jamais la date de sa mort dit la première. Quel coup épouvantable pour moi ! — Combien y a t-il qu'il est mort demande la seconde. — Deux ou trois ans.

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Venant dîner chez un ami, G. offre à la maîtresse de la maison un charmant bouquet de roses. — Madame, dit-il, je ne sais si ces fleurs vous plairont, mais je les ai payées

assez cher pour cela.

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De quoi ris-tu? demanda M""" M. à son mari, qui était en train de lire son journal. — D'un article que je vois ici-Mais ce n'est pas assez amusant pour deux personnes.

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Monsieur le curé, catéchisant les enfants de sa paroisse, demanda à l'un : — Quel a été le premier miracle de Notre Sauveur?— De changer l'eau en vin, répond le petit garçon. — Chin n'est pas bin malin ! dit à demi-voix le carbaretier de l'endroit, qui se trouvait parmi les fidèles.

A l'école.

Le maître. — Levez-vous, Benoît. Combien font neuf et neuf?

Benoît demeure muet.

Le maître (avec une noble indignation). — Comment, misérable crétin, vous ne savez pas, à votre âge, combien font un neuf et un neuf!

Benoît (avec empressement). — Oh! si, m'sieu, ça fait deux œufs.

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Dans le document SUCCURSALE DE FRIBOURG (Page 181-185)