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ARTICLE 7 – Collective foraging in cockroaches: an experimental and theoretical study (en preparation pour une soumission à Proceedings of National Academy of

II. Méthodologie générale

II.2. Analyses comportementales

L’ensemble des tests a été réalisé en laboratoire en conditions contrôlées (température 25 ± 0.5 °C, photopériode 12h jour - 12h nuit). Les données ont été récoltées par observations directes par l’expérimentateur, le plus souvent en ayant recours à des codes de marquage aléatoires pour éviter tout biais inconscient dans la prise de notes. Pendant la scotophase

II. Méthodologie – Analyses comportementales

(phase de nuit), les observations ont été réalisées en lumière rouge, non détectée par les blattes (Koehler et al. 1987).

II.2.1. Tests d’exploration

Les tests d’exploration ont été utilisés pour étudier les comportements exploratoires des blattes en fonction de leur degré d’expérience sociale (individus expérimentés ou non-expérimentés) et en fonction de la présence de congénères (individus testés isolément ou en groupe) (ARTICLES 2, 7). Ces tests ont été réalisés dans une arène carrée (680 mm de côté × 150 mm de haut) équipée d’une barrière électrique pour empêcher les fuites d’individus. Les blattes ont été testées soit dans l’arène vide soit dans l’arène contenant différents stimuli (ex. nourriture, congénères). Vingt quatre heures avant le début d’un test, les individus expérimentaux ont été introduits dans un abri sombre (80 mm de long × 30 mm de large × 20 mm de haut) déposé contre l’un des bords intérieurs de l’arène, de manière à éviter toute perturbation liée à une narcose au CO2 ou à une manipulation par l’expérimentateur au moment du test. L’ouverture de l’abri par l’expérimentateur, marquait le début des observations pour une durée de 45 min.

II.2.2. Tests d’accouplement

Les tests d’accouplement ont été utilisés pour étudier les stratégies de choix du partenaire sexuel par les femelles et par les mâles, soit en situation de sexe-ratio équilibré, soit en situation de sexe-ratio déséquilibré (ARTICLES 4-6). Ces tests ont été réalisés en boites en plastiques (80 mm de diamètre × 50 mm de haut) avec des individus libres de tout mouvement, pouvant interagir sans contrainte et par conséquent initier les comportements pré-copulatoires indispensables à l’accouplement (voir Figure 9). Avant chaque test, males et femelles ont été marqués à la peinture sur le pronotum selon un code de couleur, de manière à les individualiser. Les blattes ont ensuite été isolées chacune soit directement dans la boîte d’observation soit dans un tube Eppendorf pendant 24h. Les individus isolés dans des tubes Eppendorf ont été introduits au moment du test par transfert direct du tube Eppendorf dans la boîte d’observation, évitant ainsi toute perturbation liée à une narcose au CO2 ou à une manipulation par l’expérimentateur. Les observations ont été réalisées jours et nuits par relevés ponctuels toutes les 30 min jusqu’à l’accouplement, sur des durées variables de 1 à 15 jours. Cet intervalle entre les échantillonnages a été choisi parce que l’accouplement dure généralement plus d’une heure chez cette espèce (Roth & Willis 1952).

II. Méthodologie – Analyses comportementales

II.2.3. Tests d’agrégation

Les tests d’agrégation ont été utilisés pour estimer la tendance au grégarisme des individus expérimentaux (ARTICLE 1). Les blattes ont été testées en groupes (10 individus) dans des boîtes en plastique (140 mm de diamètre × 20 mm haut) contenant deux sites d’agrégation identiques, selon le protocole décrit par Rivault et Cloarec (1998). Les sites d’agrégation étaient des papiers filtres vierges (60 mm de long × 15 mm de large) pliés en W et pouvant chacun accueillir la totalité des individus du groupe (Figure 11a). Les tests ont été mis en place durant la photophase (phase de jour)et les données ont été récoltées 24h plus tard, une fois que les individus ont passé un nycthémère entier dans la boîte de test. A la fin de chaque test, le nombre d’individus présents sur chacun des deux sites a été relevé.

a. b.

début du test (photophase) fin du test (photophase) 24h (scotophase) 24h S1 S2 S1 S2 individus expérimentaux

Figure 11 : Protocoles expérimentaux utilisés a) lors des tests d’agrégation, et b) lors des tests de choix d’odeur. Dans les deux cas, les individus testés ont été placés dans une boîte en plastique contenant deux sites d’agrégation (S1 et S2) durant la photophase et laissés pendant 24h jusqu’à la photophase suivante.

II.2.4.Tests de choix d’odeur

Les tests de choix d’odeur ont été utilisés pour estimer les préférences d’odeurs par les larves et par les adultes dans différents contextes (choix des partenaires sexuels et choix des partenaires sociaux) (ARTICLES 3, 4). Ils ont également permis de déterminer si ces odeurs sont perçues à distance ou par contact avec la source émettrice.

II. Méthodologie – Analyses comportementales

Ces tests ont principalement été réalisés dans un olfactomètre en Y (Figure 12) composé d’une branche commune (100 mm de long × 10 mm de diamètre interne) et de deux bras (100 mm de long ×10 mm de diamètre interne), chacun connecté à une petite ampoule cylindrique (80 mm de long × 20 mm de diamètre interne). Selon le protocole expérimental, chacune des petites ampoules cylindriques pouvait être connectée ou non à une unique grosse ampoule (300ml). Une pompe (New-air, France), propulsait de l’air purifié par du charbon actif puis humidifié au travers de l’ensemble du système avec un flux régulier (180 ml/min) contrôlé par un débitmètre (Brooks, USA). Grâce à une paroi amovible en verre fritté au niveau de la connexion entre chaque bras de l’olfactomètre et chaque petite ampoule, les individus testés pouvaient ou non enter en contact avec le stimulus odorant présenté. Chaque individu a été testé isolément dans l’olfactomètre et observé en continu pendant 5 min.

pompe débitmètre charbon actif

eau

olfactomètre petites ampoule

grosse ampoule connexion en T

verre fritté amovible

Figure 12 : Schéma de l’olfactomètre en Y utilisé lors des tests de choix d’odeur.

Certains tests de choix d’odeurs nécessitant des durées d’expérimentation plus longues ont été réalisés dans des boites en plastique (140 mm de diamètre × 20 mm haut) contenant deux sources odorantes renfermées chacune dans une boite cylindrique (15 mm de long × 30 mm de diamètre) (Figure 11b). Les individus testés avaient physiquement accès ou non au stimulus présenté (présence d’une grille simple ou d’une grille double entre les individus testés et le stimulus odorant) selon le protocole expérimental. A l’instar des tests d’agrégation, les tests de choix d’odeur ont été mis en place durant la photophase et les données ont été récoltées 24h plus tard, une fois que les individus ont passé un nycthémère entier dans la boîte

II. Méthodologie – Analyses physiologiques

de test. Ces tests n’impliquaient qu’un seul individu à la fois. A la fin de chaque test, la position de l’individu dans la boîte a été relevée.

II.3. Analyses physiologiques