• Aucun résultat trouvé

3. - L'analyse dans le traitement en temps réel

Dans le document informatique élémentaire (Page 182-187)

L'analyse dans le traitement en temps réel est assez délicate. On y ren-contre à la fois les difficultés de la gestion et du domaine industriel. Ce n'est pas le matériel qui impose l'application, mais l'application qui impose le matériel. Suivant les cas, on peut être amené à utiliser des dispositifs, des organes, des terminaisons qui ne sont pas de « série ».

Les messages à traiter arrivent à l'ordinateur d'une façon essentiellement variable (d'une manière asynchrone) et il faut répondre au bout d'un temps assez court (exigé par le client). L'analyste doit en premier lieu étudier le format des messages: s'ils sont fixes, leur longueur; s'ils sont variables: leur longueur maximum et leur longueur moyenne.

Il faut ensuite étudier la densité du trafic. C'est un point où on risque d'avoir des surprises si on se contente d'observer les besoins actuels. Il faut tenir compte de l'attrait qu'apporte une technique nouvelle. Un agent de planning responsable d'un stock aura tendance à interroger le fichier plutôt que de consulter ses documents où le renseignement figure déjà. Il faut tenir compte des perspectives futures, de l'expansion des besoins, des facteurs exté-rieurs ou intéexté-rieurs, des perturbations capables de modifier ce trafic. Il faut tenir compte des heures de pointe comme des heures creuses.

Ensuite on peut étudier les terminaux, les lignes et les centraux.

Un terminal peut se résumer par exemple à un clavier et une imprimante, mais alors il faut concevoir une mémoire tampon afin de n'envoyer le message sur la ligne que lorsqu'il est complètement frappé par l'opérateur (de façon à ne pas occuper la ligne pendant tout le temps de frappe). L'imprimante sert à recevoir la réponse de l'ordinateur, mais aussi peut servir à imprimer les modifications envoyées par le terminal, dans le cas où le client désire conserver une trace de ce qu'il a envoyé à distance.

Une bonne solution consiste à utiliser une bande perforée. En principe un groupe de terminaux a 2 modes de fonctionnement : le mode « en local ))

182 COURS ÉLÉMENTAIRE D'INFORMATIQUE

dans lequel il fonctionne sur lui-même. Par exemple le clavier imprime seule-ment sur l'imprimante. Le mode « en ligne )) dans lequel le groupe de terminaux peut transmettre et recevoir.

Avec un perforateur-lecteur de bande perforée, l'opérateur peut ainsi

« en local )), à partir du clavier, perforer une bande, puis ensuite « en ligne )) transmettre le message en envoyant le contenu de cette bande. On obtient une mémoire tampon à bon compte.

Le nombre de types de terminaux dans ces domaines est très grand et l'analyste doit choisir en tenant compte des facteurs besoins, performances et prix.

Les lignes constituent le gros point noir du traitement en temps réel.

Elles sont un frein à son développement car elles ont généralement des vitesses trop lentes par rapport à celles des autres parties de l'ensemble. D'autre part celles qui existent actuellement ont été prévues pour transmettre la parole, elles ne sont pas faites pour les informations digitales. L'unité de vitesse de transmission s'appelle le baud (du nom du grand télégraphiste français Baudot).

C'est le nombre d'intervalles élémentaires (ou bits mais attention il faut aussi les canaux des ordinateurs sur quelques centaines de mètres permettent par-fois quelques millions de bauds.) l'émis-sion et démodulation à la réception. L'appareil qui rassemble ces deux fonctions s'appelle un « modem )). tourne toujours dans le même sens, il faut étudier dans quel ordre il faut placer ces lignes.

A l'autre bout, il faut étudier l'organisation des fichiers, et le format des enregistrements. Ils doivent être accessibles directement, donc organisation à accès direct ou organisation en séquentiel indexé.

Il y a aussi le choix de l'ordinateur. Il ne faut pas que le fonctionnement du traitement en temps réel freine trop considérablement les autres tâches.

Il y a l'étude du temps et de l'occupation mémoire. Suivant ces 2 facteurs, il peut y avoir conservation du type d'ordinateur dont on dispose, changement de modèle, ou achat d'un ordinateur spécialisé dans le traitement en temps réel.

Avant de mettre en place un tel système, l'analyste doit en étudier la au deuxième ordinateur, lequel effectue les traitements.

On divise le temps en tranches égales (par exemple de 100 millisecondes) temps on place en mémoire les segments et les données nécessaires aux tranches suivantes.

La translation doit être souple et exige un système d'adressage spécial car les segments peuvent être chargés n'importe où dans la mémoire, c'est-à-dire là où c'est libre. La protection mémoire doit être particulièrement efficace. Les gestions des données et des tâches sont éminemment complexes. Enfin comme

plu",i~uY", clients utilisent le système en même temps il faut une très grande fiabilité et des contrôles à tous les étages.

184 COURS ÉLÉMENTAIRE D'INFORMATIQUE

On est amené à une conception concentrique de la mémoire

- Au centre du cercle la mémoire rapide (temps de base chiffrable en nanosecondes), de dimension relativement modeste, directement reliée aux unités de calculs et de logiques. C'est dans cette zone que doivent se trouver les instructions et les données nécessaires au traitement.

- Autour une mémoire plus lente (temps de base chiffrable en micro-secondes) mais beaucoup plus grande, où sont mis en attente les segments et les données qui seront utilisés ultérieurement.

- A la périphérie viennent les entrées-sorties (temps exprimés en milli-secondes), les mémoires à accès direct de très grande capacité et les lignes de transmissions reliées aux terminaux, lesquels sont en liaison directe avec les utilisateurs.

Pendant qu'un segment effectue son traitement à l'aide des unités de calculs et de logiques et avec l'aide de la mémoire rapide, il s'effectue des échanges, d'une part entre la mémoire rapide et la mémoire lente, et d'autre part entre la mémoire lente et les unités périphériques. La mémoire lente place dans la mémoire rapide les segments et les données nécessaires aux tranches qu'un segment seulement d'une tâche est en mémoire rapide à un même instant, la dimension des programmes n'est pas limitée par la taille de cette mémoire.

On est seulement arrêté par la dimension maximale prévue par l'adressRge. Pour l'utilisateur tout se passe comme s'il avait une mémoire rapide de cette taille.

Comme sa tâche est activée une fois toutes les n tranches, si « n » est le nombre de clients à l'instant t, il a l'impression d'avoir un ordinateur possédant un temps de base n fois plus long que le temps de base réel. Enfin comme il a accès directement à l'ordinateur, il travaille comme si cette machine était en face de lui. (Il faut aussi tenir compte du temps pris par le software, et des temps de transmission des lignes.)

Le traitement en temps réel à distance permet ce qu'on appelle le « mode conversationnel », c'est-à-dire la possibilité pour l'utilisateur d'échanger direc-tement des informations avec l'ordinateur, de modifier les paramètres d'une courbe ou d'un modèle et de voir immédiatement ce que ces modifications

On peut aUSSI Imaginer, à l'aide d'une entrée par écran de télévision, une représentation de la programmation en deux dimensions pour les petits pro-blèmes scientifiques. C'est une question de normalisation des ordinogrammes et des formules mathématiques. que la télé-informatique permet une centralisation du traitement de l'infor-mation tout en permettant une décentralisation des inforl'infor-mations et des déci-SIons.

186

COURS ÉLÉMENTAIRE D'INFORMATIQUE

Dans le concept du « mode conversationnel JJ le langage APL (sigle corres-pondant au titre modeste de « a programming language ll), de l'équipe de KE Iverson, semble occuper une place de choix. Conçu avant tout pour for-muler d'une manière logique les problèmes des mathématiques modernes, c'est un outil d'une grande puissance lorsqu'on utilise un clavier possédant les touches des fonctions APL avec un compilateur incrémentaI.

Dans le document informatique élémentaire (Page 182-187)

Documents relatifs