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analyse thématique (approche qualitative d’analyse de contenu

Définition

Comme on est dans une démarche qualitative, le choix d’une analyse thématique est important. Il s’agit ici d’une technique d’exploitation consistant à mettre en fiche les principaux concepts, mots clés utilisés ou les principaux thèmes abordés dans un ensemble de discours.

Pour Miles et Huberman (2003), l’analyse thématique de contenu nous permet d’identifier en premier lieu de quoi parle un document par le repérage, par le comptage et par la comparaison des thèmes dégagés par l’analyse. Pour Mucchielli (1996), cette méthode consiste à « repérer, dans des expressions verbales ou textuelles des thèmes

généraux récurrents qui apparaissent sous divers contenus plus concrets. »

L’opération centrale de l’analyse thématique de contenu est la thématisation qui consiste dans la transposition du corpus en un certain nombre de thèmes représentatifs du contenu analysé ou la notion du thème représente selon Paillén et Mucchielli (2003) « un ensemble de mots permettant de cerner ce qui est abordé dans l’extrait du corpus

correspondant tout en fournissant des indications sur la teneur du propos. »

On va, pour cela, dégager et repérer les unités significatives du corpus et les regrouper dans des catégories (thèmes) plus larges.

Les étapes de réalisation d’une analyse

thématique de contenu

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a. Le codage (le découpage du texte par thématique)

Holsti (1969, cité par Bardin 2007) décrit le codage comme : « le processus par lequel

les données brutes sont transformées systématiquement et agrégées dans des unités qui permettent une description précise des caractéristiques pertinentes du contenu »

En d’autres termes, cette étape consiste à découper le texte en unités appelées unités de sens ayant en elles-mêmes un sens global unitaire. Ces unités de sens peuvent comporter les mêmes mots, phrases, expressions,… ou aussi un ensemble d’éléments fort différents ayant le même sens (Mucchielli, 1979)

b. la catégorisation et la classification

Cette étape est en quelque sorte le processus d’hiérarchisation thématique (Bardin, 2003). Elle est une opération de classification des éléments constitutifs d’un ensemble par différenciation puis regroupement par genre, d’après des critères préalablement établis. Il s’agit donc de regrouper précisément les unités de sens sous un titre générique en raison des caractères communs de ces éléments, ou, en d’autres termes, à cause de leur analogie de sens.

C’est la phase de réorganisation du matériel, par laquelle sont regroupés ensemble, en catégories (Unrug, 1974) ou en thèmes (Mucchielli, 1979) plus larges, toutes les unités de sens dont le sens se ressemble, pour arriver à mettre en évidence les caractéristiques et la signification du document analysé.

L’étape de catégorisation est donc importante. Elle détermine la valeur de n’importe quelle analyse de contenu. Il est conseillé d’orienter différemment la catégorisation selon que les catégories existent ou non au départ. C’est ainsi que l’on parle de catégories préalables ou non, existantes ou induites, a priori ou a posteriori, ….etc.

Il existe trois grands types de catégories qui obéissent à trois modèles différents. Chacun correspond à un type spécifique de catégories et comporte un nombre variable de sous étapes.

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-le modèle A

Ou modèle ouvert

Au cas où il n’existe pas de catégories au départ, les catégories sont induites du matériel analysé, à partir de regroupements successifs des unités de sens (énoncés) selon leur parenté ou leur similitude de sens, les uns par rapport aux autres.

-le modèle B

Ou modèle fermé,

Dans le cas des catégories prédéterminées, celles-ci sont fixées par le chercheur dès le départ. Il s’agit alors pour ce dernier de vérifier le degré de présence de ces catégories dans le matériel analysé. Elles sont habituellement immuables en cours de route.

-le modèle C

Ou modèle mixte,

Dans ce modèle une partie des catégories est préexistante dès le départ mais le chercheur se donne la possibilité d’induire un certain nombre d’autres catégories en cours d’analyse, soit en sus des catégories préexistantes, soit en remplacement de certaines d’entre-elles.

c. le décompte fréquentiel

-étape de quantification et traitement statistique

Lorsque tous les énoncés du matériel ont été classifiés dans les différentes catégories ou sous-catégories de la grille finale d'analyse, on peut choisir de passer directement à la description du matériel ainsi regroupé. Mais on peut aussi choisir d'effectuer des compilations quantitatives pour dégager, plus tard des constatations et des interprétations relatives à la répartition du matériel.

Pour ce faire, il faut choisir une ou plusieurs unités de quantification. Ce sera tantôt, le pourcentage, tantôt, la fréquence d'apparition qui représente le nombre d'énoncés apparaissant dans chacune des catégories. Ou encore la fréquence pondérée qui montre leur répartition en énoncés positifs ou négatifs. Ou encore l'ordre d'apparition et la présence ou l'absence de certains mots, attitudes, émotions dans diverses circonstances.

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A ce stade, toutes les formes de quantification sont possibles, et aucune méthode de quantification n'est meilleure que d'autres.

d. interprétation et description

Cette étape tente de relever les particularités des résultats une fois connues les données des tests statistiques. Selon Clapier Valladon (1980), l'étape d'interprétation analyse les relations entre les diverses composantes du matériel obtenu pour arriver à rejoindre finalement le sens le plus profond et caché du phénomène analysé. Selon Unrug (1974), l'étape interprétative vise à expliquer les causes des résultats et leur signification.

B/la cartographie cognitive comme une

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