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Analyse globale de la trajectoire

6.5 Deuxi` eme ´ evaluation : coop´ eration impos´ ee

6.5.3 Analyse globale de la trajectoire

a une fonction f (p1, p2) = e−(p21+p22)p2 1p2

2. Le d´eplacement ∆ ~dobjet est proportionnel `a f , il n’est significatif que si les deux utilisateurs ap-puient simultan´ement.

6.5.3 Analyse globale de la trajectoire

En premi`ere approche, nous cherchons `a avoir une compr´ehension globale du comportement des utilisateurs lors de la tˆache coop´erative. Par compr´ehension globale, nous entendons ex-traire les principales caract´eristiques du mouvement r´esultant de l’objet : ce mouvement est t’il saccad´e, h´esitant, o`u plutˆot franc et fluide ? Pour cette analyse globale, nous proposons dans un premier temps d’´evaluer qualitativement ces caract´eristiques en estimant visuelle-ment l’allure g´en´erale des trajectoires, ensuite nous proposons deux indicateurs pour d´ecrire ces caract´eristiques.

6.5.3.1 Allure g´en´erale des trajectoires

L’allure g´en´erale des courbes est pr´esent´ee sur un exemple, Figure 6.7, la totalit´e des trajec-toires figure en Annexe A.

6.5.3.2 Descripteurs globaux

Nous proposons deux descripteurs dont l’objectif est de r´esumer l’allure g´en´erale de la courbe, ,nous avons choisi les descripteurs suivants :

Nombre de boucles Le nombre de boucles dans la trajectoire peut ˆetre r´ev´elatrice des h´ e-sitations et corrections. Nous comptons une boucle pour chaque intersection de la trajectoire avec elle mˆeme.

(a) Trajectoire en commande absolue

(b) Trajectoire avec le p´eriph´erique en commande relative

Fig. 6.7 – Exemples de trajectoires effectu´ees au cours de la tˆache par un des 6 groupes

Nombre de trajectoires directes La trajectoire comprend 8 portions, correspondant aux trajets `a effectuer entre les 9 cubes. Ce descripteur a pour but de caract´eriser la nature directe ou non du d´eplacement global, en comptant combien des 8 trajets ont ´et´e effectu´es directement. Nous consid´erons qu’une portion de trajectoire, entre deux cubes, a ´et´e effec-tu´ee directement si elle ne comprend pas de boucles.

Ces informations sont plutˆot intuitives et difficiles `a extraire num´eriquement. Pour les ex-traire des donn´ees brutes, nous avons choisi de les mesurer manuellement, en ´etablissant deux descripteurs, que nous d´eterminons visuellement `a partir des courbes de d´eplacement. Pour s’assurer que les mesures ne sont pas al´eatoires et bien caract´eristiques des trajectoires ´etudi´ees, nous avons demand´e `a des personnes sans rapport avec l’´etude d’effectuer la d´ eter-mination de ces param`etres. Partant de la d´efinition des descripteurs et des trajectoires, deux personnes ont trait´e les donn´ees manuellement. Nous avons ensuite compar´e leur r´esultats `a ceux que nous avons nous mˆeme trouv´es.

Les r´esultats pour les boucles et les portions de trajectoires directes sont r´esum´ees dans le Tableau 6.1.

commande abso-lue

avec le p´eriph´ e-rique propos´e

total des trajectoires directes 27 41

total des trajectoires avec boucles 40 5

Tab. 6.1 – Nombre total de boucles et de portions de trajectoires directes suivant le type de p´eriph´erique utilis´e.

Nous avons effectu´e un test du χ2 sur le nombre de boucles et le nombre de trajets directs en fonction de la variable “type de p´eriph´erique” `a deux modalit´es : 1) commande absolue, 2) avec le p´eriph´erique propos´e.

φ2 = 0.24 ce qui repr´esente une liaison forte entre le type de p´eriph´erique et le nombre de portions directes dans la trajectoire et le nombre de boucles.

Ces deux variables sont li´ees de la fa¸con suivante : en manipulation absolue, on rencontre plus de boucles et moins de portions directes, en manipulation avec le p´eriph´erique passif on retrouve plus de portions directes et moins de boucles dans la trajectoire globale.

L’effet d’ordre de passage sur le type de p´eriph´erique est `a ´etudier, notamment pour voir la possibilit´e d’un apprentissage plus efficace suivant que les utilisateurs ont commenc´e les exp´eriences avec le p´eriph´erique en commande relative ou la commande absolue. Nous avons ´etudi´e cet effet sur le nombre de trajets directs entre les cubes cibles (R´esultats r´esum´es dans le Tableau 6.5.3.2).

semble pas influencer l’efficacit´e de passage entre les cubes (en termes de nombre de boucles et de trajectoires directes).

commande absolue avec le p´eriph´erique propos´e

ordre de passage 1-2 16 20

ordre de passage 2-1 11 21

Tab. 6.2 – Nombre total de portions de trajectoires effectu´ees de fa¸con di-recte, suivant le l’ordre de passage du type de p´eriph´erique lors des tests, l’ordre de passage 1-2 correspond aux groupes ayant fait la tˆache avec la commande absolue dans un premier temps, puis avec le p´eriph´erique en commande relative que nous ´etudions dans ce chapitre. L’ordre 2-1 est l’ordre inverse.

6.5.3.3 Temps et distance de parcours

La Figure 6.8 pr´esente les temps de parcours et les distances parcourues par l’objet manipul´e lors de la tˆache pour chacun des six groupes.

(a) Temps de parcours total (secondes) (b) Longueur de la trajectoire (pas d’unit´e, quantit´e homog`ene `a une longueur)

Fig. 6.8 – Temps de parcours et distance parcourue par l’objet lors de la tˆache, pour chacun des six groupes.

Le temps de parcours ne semble pas suivre de tendance particuli`ere, la distance parcourue est toujours sup´erieure en commande absolue qu’avec le p´eriph´erique en commande relative.

En conclusion de cette analyse globale, nous observons que trajectoire en commande absolue pr´esente des perturbations locales et des changements brusques de direction, tandis que la trajectoire lors de la tˆache effectu´ee avec le p´eriph´erique comporte tr`es peu de telles “vibrations”, ni de changements brusques de direction. De plus, le nombre de boucles et de trajectoires directes d´epend de la m´ethode utilis´ee : les trajectoires semblent plus fluides pour la commande relative.