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Bilan de la recherche

6. Bilan technique

6.5 Analyse des données

Lors de l’analyse de données, j’ai régulièrement fait appel à un ouvrage de référence afin de suivre une manière de faire appropriée (Muccheilli & Paillé, 2008). Par cette lecture, j’ai pu comprendre comment procéder face à toutes les retranscriptions. Le fait d’avoir commencé l’analyse en construisant un outil, m’a grandement aidé durant toute cette partie.

Les jeunes sollicités en entretien ont tous été capables de répondre à mes questions. Chacun d’entre eux m’a fait part de son expérience au SeMo, de ses réflexions au sujet de ses intérêts et de ses décisions en ce qui concerne ses choix professionnels. Même si les propos des jeunes se rejoignent sur de nombreux éléments, ils s’expriment à partir de leur personnalité, de leur parcours personnel et de leurs aspirations. La singularité qui se retrouve dans leurs discours, j’ai parfois eu de la difficulté à la faire apparaître dans mon analyse. En effet, le fait d’avoir essentiellement transmis les tendances majoritaires et les tendances minoritaires m’a parfois empêché de mettre en évidence combien les perceptions de chacun sont d’abord personnelles. Néanmoins, il me semble que le fait d’avoir étayé mon analyse de citations permet de donner tout de même un aperçu du discours propre à chacun.

En conclusion, la théorie que j’ai sélectionnée pour comprendre le choix professionnel des jeunes s’est avérée très intéressante durant l’analyse.

7. Conclusion

En guise de conclusion, je souhaite mettre en évidence mes découvertes et apprentissages réalisés durant ce travail.

D’une manière générale, en réalisant cette recherche, j’ai pu élargir mes connaissances par rapport aux thématiques abordées et approfondir un sujet qui m’intéresse particulièrement, l’orientation professionnelle. Réaliser ma recherche sur le SeMo m’a aussi permis de connaître un nouveau terrain professionnel. J’ai pu découvrir le fonctionnement de cette structure, ses objectifs et la population qui y est accueillie.

Par cette recherche, j’ai découvert une manière d’expliquer le processus d’orientation des jeunes. La Théorie Sociale Cognitive sur le Choix de Carrière m’a permis de comprendre comment il est possible d’accompagner les adolescents avant qu’ils choisissent leur futur métier. Ainsi, en plus d’aider les jeunes à découvrir leurs intérêts, je sais aujourd’hui qu’il est important de faire attention à la manière dont ils se perçoivent et plus particulièrement, à la manière dont ils jugent leurs compétences.

Afin que les jeunes puissent développer leurs intérêts, je me rends compte qu’il est important qu’ils puissent vivre des expériences professionnelles en lien avec le métier qui les intéressent. Je réalise que plus ils pourront exercer leurs capacités et se sentir compétents pour le domaine en question, plus leur choix sera fondé et solide. Pour réaliser cela, la qualité des stages qu’ils vivent est un élément essentiel. De plus, je constate à quel point une personne de référence est importante pour aider les jeunes durant toute cette période d’orientation. Mon intuition de départ est donc confirmée, l’éducateur qui accompagne un adolescent durant la période qui précède un choix professionnel à un rôle conséquent à jouer. Pour ma future pratique en tant qu’éducateur, cette question reste primordiale : « comment favoriser au sein des institutions un espace de réflexion sur l’orientation professionnelle des jeunes que l’on accompagne ? »

J’ai découvert qu’une structure telle que le SeMo pouvait inspirer de nombreux foyers qui accueillent des adolescents dans leur manière de confronter les jeunes à la réalité du monde professionnel. Au cycle d’orientation, je me suis rendu compte que les jeunes ont peu l’occasion de découvrir le monde du travail. Cela reste souvent très abstrait pour eux. Je pense que les éducateurs qui accompagnent des jeunes en institutions doivent être attentifs à ce qu’ils effectuent des stages avant de choisir la formation professionnelle qu’ils désirent poursuivre. Ce travail m’a également permis de travailler sur moi. En effet, tout au long de la réalisation, j’ai remarqué qu’une certaine anxiété m’empêchait parfois d’avancer. N’ayant aucune expérience dans le domaine de la recherche en travail social, j’ai parfois douté de la justesse de ce que je faisais. Afin de mener à terme ce mémoire, j’ai dû adopter une attitude plus bienveillante envers moi-même en tentant, par exemple, de remarquer d’avantage mes compétences que mes faiblesses.

Pour finir, je souhaite revenir sur la principale source de motivation qui m’a donné envie de traiter de l’orientation professionnelle dans cette recherche : mon parcours professionnel « atypique ». Comme je l’ai expliqué en introduction (cf. chapitre 1.5, p.10), une fois le cycle d’orientation terminé, j’ai décidé de réaliser un apprentissage dans la mécanique sans être particulièrement sûr de mon choix. Après avoir obtenu mon CFC, j’ai voyagé deux fois en Afrique où j’ai eu l’occasion de découvrir le travail humanitaire. Ces expériences m’ont amené à vouloir

changer de voie professionnelle et travailler comme éducateur. En revenant sur mon processus d’orientation, je constate aujourd’hui l’importance qu’ont joué pour moi ces premières expériences dans le domaine du travail social. Tout comme il est apparu dans cette recherche, mon vécu personnel démontre l’importance de faire des expériences concrètes pour trouver le métier qui nous correspond.

8. Sources bibliographiques