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Analyse des connaissances du personnel quant au risque pathogène des stéthoscopes:

Identification des bactéries :

2. Deuxième partie :

2.3 Analyse des connaissances du personnel quant au risque pathogène des stéthoscopes:

2.3.1. Sexe :

Figure 39 : Connaissances du personnel médical selon sexe.

2.3.2. Statut :

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Oui, c'est certain Probablement Non, impossible

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Figure 41 : Courbe de variabilité des connaissances du personnel selon statut médical.

2.3.3. Service :

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I. Généralités

1. Stéthoscope :

1.1. Historique :

En 1816, l'auscultation cardiaque, née de l'adaptation de la percussion thoracique et de la

découverte de l'auscultation médiate par Laennec, a rapidement été suivie de la fabrication de son instrument, que Laennec baptise stéthoscope, à partir du grec « sthθoς », poitrine et « skopv » regarder.

Il en créée un premier modèle, cylindre en bois de cèdre ou de noyer, perforé d'un conduit de 1 mm de diamètre. Ce premier modèle mesure « un pied et 16 lignes », soit 32 cm de longueur pour les deux pièces dont il est composé et son diamètre maximal est de 4 cm [11]. Laennec se lance alors dans la fabrication de son nouvel instrument, dont tourne lui-même de très nombreux exemplaires [12].

Ses connaissances musicales, en particulier la flute dont il joue, lui ont été profitables dans cette partie purement artisanale de son invention.

En 1819, il perfectionne ce premier modèle, en solidarisant les deux parties par un tenon

fileté qui permet de les visser ensemble.

A partir de 1826, Un tenon lisse remplace la pièce filetée.

Les deux modèles portent à chacune des extrémités une pièce thoracique et auriculaire.

La troisième version du stéthoscope que nous dénommons encore aujourd'hui de Laennec, a été conçue en Grande Bretagne, après la mort de Laennec. Elle comporte toujours trois pièces, mais l'instrument est plus court, avec un embout thoracique plus évasé. Il correspond en fait à la description et au schéma présenté dans la traduction anglaise du Traité de l'auscultation médiate par le médecin américain John Forbes.

En 1821, Laennec avait probablement vu et validé son texte [13,14], et loin d'avoir exploité l'œuvre de Laennec à des fins personnelles, Forbes en a mis en avant la portée réelle et en a assuré la promotion internationale. A posteriori, ce n'est probablement pas négligeable,

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compte tenu de la disparition de Laennec cinq ans plus tard. Le troisième modèle de stéthoscope de Laennec, fabriqué à partir de 1826, dérive de la planche dessinée dans la traduction anglaise.

La seconde grande évolution du stéthoscope à sa naissance est due à la contribution de Français Pierre Adolphe Piorry (1794–1879), Piorry, qui a participé, encore étudiant en médecine, aux campagnes napoléoniennes dans une ambulance chirurgicale et vient de passer sa thèse de doctorat en 1816 (« Du danger de la lecture des livres de médecine par les gens du monde »). Agrégé en 1829, puis médecin à l'hospice de La Salpêtrière, il s'intéresse très tôt à l'apport de la nouvelle approche clinique développée par Laennec [15].

Peu après le décès de Laennec, il propose une évolution du stéthoscope, qu'il cherche à simplifier et à rendre d'emploi plus facile. Son nouvel appareil ne mesure plus que 16 cm de long pour une section de 2 cm. Plus compact, il est aussi en réalité bien plus complexe. Son extrémité thoracique garde la forme d'une cloche, mais est plus évasée. Elle peut être fermée par un diaphragme d'ivoire. Et surtout, cette même extrémité thoracique peut aussi recevoir une fine plaque d'ivoire vissée, destinée à utiliser le stéthoscope avec une nouvelle finalité, la percussion médiate (Fig. 4 et 5)

L'appareil, qui couple l'auscultation et la percussion, toutes deux médiates, relève à la fois du stéthoscope et du plessimètre. Les deux méthodes peuvent se coupler, en percutant la paroi thoracique et en écoutant le son produit.

Avec cette approche, Piorry a voulu proposer une amélioration de l'invention de Laennec. Il l'a présentée dans un de ses nombreux ouvrages, le Traité de la percussion médiate, dont le seul titre reflète les sources dans lesquelles il a vu le jour [11].

A partir de 1830, les stéthoscopes fabriqués dériveront pratiquement tous du modèle de

Piorry. C'est le cas du stéthoscope de Hope, qui en diffère très peu mais dont la renommée profitera de celle de son auteur, dont l'ouvrage « Diseases of the heart », en assurera la notoriété. C'est aussi le cas des instruments de Mac Grigor et de Williams (1840).

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En 1851, Piorry fait évoluer son modèle initial en bois et ivoire vers un instrument

standardisé en maillechort, dont la pièce thoracique se compose d'un cornet pour l'auscultation ou d'une plaque pour la plessimètrie. Il l'appelle plesthoscope.

C'est cet instrument qui sera le plus utilisé en France jusqu'au début du XXe siècle.

Néanmoins, la recherche de solutions permettant d'améliorer l'acoustique de ces appareils a rapidement conduit à lui imaginer de permettre d'utiliser les deux oreilles.

Le stéthoscope biauriculaire est né aux États-Unis de cette conception, au milieu du XIXe siècle. Si des modèles fabriqués de façon artisanale sont déjà décrits dès 1840, la première version brevetée et disponible dans le commerce, est celle de l'Américain Nathan B. Marsh. Les deux conduits reliant la partie centrale, thoracique, aux oreilles, sont en caoutchouc de l'inde.

Cette innovation est rapidement suivie de celle du médecin américain George P. Cammann, dont le modèle fabriqué en 1851, est très proche conceptuellement de ce que nous connaissons aujourd'hui. Il combine un stéthoscope en ébène, dont l'extrémité thoracique est évasée en entonnoir et l'autre extrémité, présentant un renflement sphérique, est reliée à deux tubes métalliques, et deux pièces auriculaires, tubes creux en ivoire, reliant la sphère, destinée à amplifier le son, au pavillon auditif.

Plusieurs méthodes ont été mises au point pour permettre aux deux embouts placés dans les pavillons auditifs de s'y accoler au plus près. Les deux branches de la lyre constituée par les pièces auriculaires sont tenues écartées par une pièce métallique réglable, tandis qu'un cordon élastique disposé entre les deux branches, plus près des oreilles, contraint les extrémités auriculaires à se rapprocher lorsqu'on écarte de l'autre côté les extrémités s'abouchant dans la sphère. Une deuxième variété utilise un système de ressort et la troisième une vis réglable. Ces stéthoscopes sont fabriqués jusqu'à la fin du XIXe siècle et vendus, soit dans une boîte en bois dont la forme est moulée sur celle du stéthoscope replié, soit dans une boîte en carton ou dans une pochette de transport en cuir.

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Figure 43. Stéthoscope de Laennec, dédicacé de sa main à l'encre de chine sur une petite lamelle

d'ivoire plaquée sur le cylindre à son ami le Docteur Mabit, chef de service à l'hôpital d'Epernay [16].

Figure 44 : Planche du traité de l'auscultation médiate [16].

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Figure 45 : Stéthoscope de Laennec, fabriqué en Grande Bretagne en 1830

avec gravure du constructeur, Gumbridge Maker et de l'utilisateur, J. Morris, London university, 1835 [16].

Figure 46 : Stéthoscope de Piorry, illustration extraite de Piorry PA.

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Figure 47 : Stéthoscope de Piorry, couplé à la plaque d'ivoire permettant

la percussion médiate (plessimétrie) [16].

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