AMU est la valorisation des ressources dématérialisées

A Aix-Marseille université, il est mis en avant l’importance de la mise en commun des connaissances et de leur accessibilité. Cela contribue à l’essence même de la constitution du patrimoine universitaire et conforte son identité ouverte sur l’Europe et le monde afin de diffuser les savoirs et faire progresser la recherche. Il permet dans le même temps de communiquer sur ces points afin de les valoriser. La présentation de ce nouveau programme proposé par l’UNESCO est mise en avant sur l’environnement numérique de travail (ENT). On y explique entre autres que de « nombreuses études montrent l'impact de l'open access

50 _{La F W-B est une institution au service des francophones de Bruxelles et Wallonie, en matière}

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sur les publications ; de plus, selon les Principes directeurs pour le développement et la promotion de libre accès de l'UNESCO, "le libre accès assure un lectorat maximal, de sorte que les articles méritant d’être cités ont les meilleures chances d’être vus par toute personne qui pourrait avoir des raisons de le citer". »51 _{Des partenariats s’établissent ainsi entre les}

presses universitaires et le CLEO pour la mise en ligne des revues52_{, le programme de}

numérisation du fonds et la publication d’ouvrages numériques53_{. L’ENT propose également}

un accès à La « Bibliothèque Patrimoniale Odyssée » chez AMU, accessible sur les comptes étudiants ainsi que sur ceux des personnels. Elle permet la constitution du patrimoine universitaire par l’université elle-même. S’inscrivant dans une démarche constitutive et évolutive ancrée dans le présent, elle ouvre le dialogue avec le passé et permet de constituer une identité et un patrimoine historique et scientifique. La création de l’identité passe par les archives, AMU n’échappe pas à la règle. L’archive est ce qu’on laisse à lire et même si l’initiative est supposée venir d’une autre entité, la volonté de contrôler ce leg reste un pan omniprésent dans la démarche. Evans-Pritchard brûla quantité de documents lorsqu’on lui suggéra de les mettre à disposition pour éviter le jugement. Ainsi donc une harmonisation des démarches de dépôt d’archives, de thèses et d’articles permet de pallier le lourd questionnement de ce qui est digne d’être conservé et qui est apte à en juger. Car l’archivage va garder vivants les chercheurs et leurs travaux. Dans le cas des plus connus d’entre eux leurs archives qui seront des documents autographes, intéressants certaines catégories de personne en tant qu’objet monnayable de collection.54 _{Cet aspect-là, bien que contestable du}

point de vue scientifique, ne peut être négligé, car l’aura acquise par ces documents prend part à la renommée de l’institut qui les possède. Le « HAL AMU » est un autre accès proposé depuis l’onglet BU. Il s’agit de « l'archive ouverte d'Aix-Marseille Université ». Précédemment nous évoquions le patrimoine appartenant au passé, ici il s’agit de la construction du patrimoine scientifique d’AMU. HAL accueille la production scientifique des chercheurs et enseignants-chercheurs de l’université Aix-Marseille. Son but affiché est d'assurer une large diffusion des résultats de la recherche produite par la communauté scientifique d'AMU. L’accès libre y compris via certains moteurs de recherche permet d’augmenter la visibilité de cette production scientifique. Cette diffusion des savoirs permet leur conservation en s’inscrivant dans le programme H2020 du plan national pour la science

51 _{https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/} 52 _{journals.openedition.org}

53 _{books.openedition.org}

54 _{Boudia Soraya, Ramussen Anne, Soubiran Sébastien, dir., 2009, Patrimoine et communautés savantes,}

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ouverte. Le « Réservoar » est l’open access d’Aix Marseille université. Il répertorie les collections de laboratoires, les colloques ainsi que les thématiques interdisciplinaires. C’est une autre interface présentant différemment les catégories présentes dans le HAL AMU qui lui permet également de déposer des documents afin de les rendre accessibles aux utilisateurs. Ces plateformes permettent la circulation et la transmission du patrimoine scientifique dans l’université. La plateforme ISTEX est récemment entrée en fonction. Elle a été présentée auprès des chercheurs et doctorants d’UCA, mais également des employés AMU, par l’Urfist Méditerranée et le service commun de la documentation. Développée dans le cadre du programme Investissements d’avenir, ISTEX met à disposition de l’ensemble des établissements de l’Enseignement supérieur et recherche français, 22 millions des ressources documentaires en texte intégral (articles, e-books, chapitres d’ouvrages, etc.) allant jusqu’en 2017 et issues de plus de 50 éditeurs des toutes disciplines (tels que Brepols, Elsevier, Wiley, Springer, Nature publishing group, OUP, EDP, Sage, Brill, Numérique Prenium, …).55

Revenons aux collections scientifiques d’AMU. Ses collections très diversifiées sont structurées par TRESORAMU suite à un inventaire qui révèle AMU comme la plus importante institution détentrice de collection en région PACA. L’Université possède près d’un million d’échantillons de sciences naturelles et plusieurs milliers d’instruments remontant jusqu’au 17ème _{siècle. Ces collections sont composées d’herbiers, de squelettes,}

d’animaux naturalisés ou conservés en fluides, de roches, minéraux et fossiles ainsi que des instruments courants des activités de recherches appartenant au passé et d’autres toujours en usage. C’est d’ailleurs ce qui donne sa force à ces collections, l’ensemble se trouve dans son contexte d’origine voire lieu de fabrication. Elles sont toujours usitées pour la recherche, contrairement aux collections muséales décontextualisées. Brunon Vila a supervisé et impulsé avant la fusion cet inventaire permettant l’inscrire dans la politique globale par la suite. C’est en rassemblant certains enseignants-chercheurs qu’il est parvenu à faire reconnaître ce patrimoine. Un groupe de travail constitué de l’ensemble des référents scientifiques des collections identifiées et officiellement reconnu intégrant 3 adjoints techniques (dédiés aux collections spécialisées tel que la botanique, la zoologie et la paléontologie.) ainsi qu’une gestionnaire de la culture scientifique pour la gestion

55 _{Information obtenue par le biais du mail d’information de Gabriel GALLEZOT, maître de}

conférences et directeur du GIS "Réseau Urfist", du 24 avril 2019, à l’attention des employer AMU.

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administrative du patrimoine et deux employés techniques pour l’inventaire et l’animation au sein des collections. Enfin, il a eu recours à un élément du service commun de la documentation et un autre des archives sonores de la MMSH. Le but d’une telle organisation et de faire valoir les collections d’AMU au niveau national et international. Pour ce faire TRESORAMU est référencé par l’UNIVERSEUM au niveau international, lié par des partenariats, tels le Muséum d’Histoire Naturelle et le Musée National des Arts et Métiers ainsi qu’à plusieurs universités françaises par le biais du programme transtyfipal, au niveau régional, à des professionnels de la DRAC PACA, CICRP, Ville de Marseille, ... et institutions comme le MUCEM notamment. La volonté globale de la démarche rejoint une fois de plus celle de l’université dans son ensemble qui est de donner de la visibilité aux collections et patrimoines scientifiques universitaires, de les rendre accessibles afin de le valoriser et de valoriser la recherche. Permettant par là même d’attirer à AMU de nouveaux chercheurs56 _{et de nouvelles idées qui contribueront à construire le patrimoine futur tout en}

accroissant la renommée de l’ensemble du dispositif.