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Ces espaces anthropiques occupent une petite partie des surfaces du fuseau d’étude. Ils ont été subdivisés ici en quatre grands types selon leur physionomie : « Pistes », « Terrains en friche », « Villages et voies de communication » et « Sites industriels en activités ».

Pistes

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87.2 H5.61 -

Les « Pistes » correspondent, d’un point de vue physionomique, aux linéaires cartographiables artificiels et non privatifs. Sur le fuseau d’étude, ce sont les pistes forestières et agricoles non imperméabilisées qui traversent le fuseau d’étude. Sur le bord de ces pistes peut se développer une flore intéressante différente des milieux traversés (flore de milieux ouverts en bord de piste traversant une pinède sylvestre). Par exemple, des individus d’Astragale queue-de-renard (Astragalus alopecurus), espèce protégée au niveau national et d’intérêt communautaire, plutôt liée aux milieux semi-ouverts, ont été observés au bord d’une piste forestière.

Disséminé le long du fuseau d’étude au sein de l’ensemble des écocomplexes, cet habitat relativement artificialisé a pour caractéristique de présenter un recouvrement végétal généralement faible, marginal et très rudéral. Pour ces raisons, son enjeu local de conservation est jugé très faible.

Terrains en friche

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87.1 I1.53 -

Intermédiaires entre zones anthropiques et naturelles, des surfaces récemment et/ou fréquemment remaniées accueillent un certain nombre d’espèces pionnières et supportant les milieux perturbés, à l’image de l’Armoise citronnelle (Artemisia vulgaris), du Cynoglosse officinal (Cynoglossum officinale), du Robinier faux-acacia (Robinia pseudo-acacia), du Chardon aux ânes (Onopordum acanthium), de la Renouée des oiseaux (Polygonum aviculare) et du Chiendent pied-de-poule (Cynodon dactylon). De plus, quelques espèces des milieux environnants se mélangent à ces espèces liées aux friches.

Cet habitat est disséminé le long du fuseau d’étude au sein de l’ensemble des écocomplexes et du Briançonnais de façon éparse entre Saint-Martin-de-Queyrières et le poste électrique de Villar-Saint-Pancrace. En raison de sa nature artificielle, il représente un enjeu local de conservation très faible.

Villages et voies de communication

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86.2 J1.2 -

Cet item rassemble les propriétés privées, avec ou sans jardins ainsi que les espaces verts et les potagers. Celles-ci peuvent potentiellement abriter des espèces à enjeu, par exemple la Gagée des champs, mais n’ont pas été prospectées en raison de leur évidente inaccessibilité. Elles rassemblent également les voies de communication comme les routes goudronnées et les voies de chemin de fer et les cœurs de hameau ou de village.

Présentes ponctuellement, surtout en fond de vallée, elles présentent un enjeu local de conservation jugé très faible du fait de leur nature artificielle.

Sites industriels en activités

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86.3 J1.4 -

Cet item rassemble les postes électriques situés au extrémités des fuseaux d’études ainsi que les conduites forcées les alimentant mais également une carrière de galet situé sur les berges de la Durance au sud de Saint-Crépin. Aucune végétation à enjeu ne semble présente sur ces surfaces du fait des aménagements réalisés.

Par conséquent, du fait de leur caractère artificiel, ces surfaces présentent un enjeu local de conservation nul. l’Argentière-la-Bessée et concerne le tracé aérien du fuseau P3.

Par conséquent, du fait de son caractère artificiel, cet habitat présente un enjeu local de conservation très faible.

Plans d’eau

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22.1 J5.31 -

Cet habitat correspond aux plans d’eau aménagé pour le tourisme recensés au niveau de la commune la Salle les Alpes et de la Roche-de-Rame. Les berges sont entretenues en espace vert.

Cet habitat présente un enjeu local de conservation faible.

Canaux

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89.22 - -

Cet habitat comporte des petits canaux artificiels dans lesquels l’eau s’écoule. Aucune espèce de plante vasculaire n’a été recensée dans ces milieux.

Cet habitat est présent dans un secteur au Sud de la commune de l’Argentière-la-Bessée et présente un enjeu local de conservation faible.

4.4.14. H

Un seul type de hêtraie a été observé notamment le long du fuseau de P4 : Hêtraies neutrophiles des Alpes sud-occidentales

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41.1741 G1.674 -

Situé essentiellement sur le versant nord du massif du Colombis dominant le hameau « Le Fein » et parfois au sein des ravins, un habitat présente une abondante strate arborée de Hêtre (Fagus sylvatica) piquetée de Sapin (Abies alba), de Mélèze (Larix decidua) ou d’Erable à feuilles d'obier (Acer opalus). Du fait d’une gestion sylvicole, la strate arbustive est assez pauvre et est composée d’espèces telles que le Coudrier (Corylus avellana) ou le

Camérisier des Alpes (Lonicera alpigena). Pour ce qui est de la strate herbacée, celle-ci est assez diversifiée au sein des parcelles sylvicoles n’ayant pas encore subi de coupe. Elle est composée d’espèces telles que la Gesse de printemps (Lathyrus vernus), la Luzule blanc de neige (Luzula nivea), le Sceau-de-Salomon odorant (Polygonatum odoratum), la Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia), le Lys martagon (Lilium martagon), l’Anémone hépatique (Hepatica nobilis), le Géranium à tige noueuse (Geranium nodosum) et surtout le Trochiscanthe nodiflore (Trochiscanthes nodiflora). C’est également au sein de cette hêtraie qu’a été observé un jeune individu de Sabot-de-Vénus (Cypripedium calceolus), espèce à enjeu local de conservation modéré, protégée au niveau national et d’intérêt communautaire.

Trochiscanthe nodiflore (Trochiscanthes nodiflora) L. MICHEL, 09/06/2011, Chorges (05)

Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia) M. DALLIET, 09/06/2011, Chorges (05)

Sous-bois de la hêtraie M. DALLIET, 09/06/2011, Chorges (05)

En outre, à la base de ce versant ubac, des espèces de hêtraies plus sèches sont présentes telles que la Néottie nid-d'oiseau (Neottia nidus-avis), la Laîche digitée (Carex digitata) et le Faux Buis (Polygala chamaebuxus), et qui font penser au Cephalanthero-Fagion (code CORINE Biotopes 41.16 ; code EUR27 : 9150). Cet habitat, présent à proximité, semble néanmoins être restreint à une petite surface mieux exposée sur ce versant plus frais et en contact avec une pinède sylvestre d’où pourrait provenir certaines de ces espèces.

C’est pourquoi, d’après la composition floristique de la majorité de la hêtraie, cet habitat a été rapproché de l’association du Trochischanto-Fagetum et donc du code CORINE Biotopes 41.1741 « Hêtraies neutrophiles des Alpes sud-occidentales ».

Exemples de perturbations subies par la hêtraie : Gestion sylvicole (à gauche) et coupe sous les lignes électriques (à droite)

M. DALLIET, 09/06/2011, Chorges (05)

Ces hêtraies sont localisées au sein des écocomplexes « Bassin de Chorges » et

« Montagnes d’Espinasses ».

Enfin, de par leur forte richesse floristique et leur relative large répartition dans les Alpes du Sud, leur enjeu local de conservation est considéré comme modéré.