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améliorer la qualité et l’utilisation

Enjeux et défis

La technologie sanitaire essentielle, y compris les médicaments, les vaccins, la transfusion sanguine, les produits sanguins et la technologie de laboratoire, permet de sauver des vies et d’améliorer la santé à condition qu’elle soit de qualité, sûre, efficace, disponible, abordable et largement utilisée. Il existe de nombreux problèmes pour chacun de ces aspects dans la Région. Près de 50 % du budget ordinaire de la santé est dépensé sur la technologie sanitaire essentielle par les ministères de la santé et pourtant, ceci est trop peu important en termes réels dans les pays à revenu faible, nombre d’entre eux souffrant également de situations d’urgence complexes. L’ accès fiable à la technologie sanitaire essentielle demeure donc un énorme défi. Les dons du sang volontaires sont limités également et rendent la gestion des situations d’urgence difficile. La protection sociale minimale et le niveau élevé des paiements directs pour la technologie sanitaire essentielle constituent un cas de figure typique. Le manque de sélection appropriée de la technologie biomédicale et de budget d’entretien sont des problèmes graves. Les pays manquent en général de vision cohérente et pertinente de la technologie sanitaire essentielle au niveau national. À quelques exceptions près notables, les organismes de réglementation nationaux demeurent fragmentés et insuffisants et le secteur privé est réglementé de manière inefficace. La technologie sanitaire essentielle

contrefaite et de qualité inférieure est devenue un problème dans quelques pays.

La surveillance postcommercialisation est pratiquement négligeable dans la Région et la pharmacovigilance, la qualité et la sécurité des vaccins ainsi que la radioprotection continuent de constituer des problèmes de sécurité majeurs. La spécificité des produits biologiques, y compris des vaccins et des sérums, n’est pas prise en compte effectivement dans les systèmes de réglementation. Les ressources humaines sont une question essentielle, et la médecine traditionnelle est de manière générale insuffisamment intégrée dans les systèmes de santé. L’usage irrationnel de la technologie sanitaire essentielle est important et les efforts visant à promouvoir une meilleure utilisation demeurent fragmentés et ponctuels sans qu’une amélioration durable n’ait été obtenue.

Réalisation des objectifs fixés par rapport aux indicateurs de performance pour chaque résultat escompté

Dans le domaine des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques, le Bureau régional a continué d’ encourager et de soutenir l’ élaboration et le suivi de politiques pharmaceutiques nationales complètes fondées sur le concept des médicaments essentiels. La majorité des pays ont une politique pharmaceutique nationale. Bahreïn et le Maroc ont mis en route l’ élaboration de leur première politique pharmaceutique nationale et le Pakistan a commencé à réviser sa politique existante. Dans le domaine de la médecine traditionnelle, complémentaire et alternative, les pays membres du Conseil de Coopération du Golfe se sont lancés dans l’ élaboration d’une stratégie sous-régionale pour la médecine et les pratiques traditionnelles avec l’appui de l’ OMS. Des

évaluations de la transparence dans la politique et la gestion pharmaceutiques ont été entreprises en Jordanie, au Liban, au Maroc, au Pakistan et en République arabe syrienne dans le cadre du programme mondial de bonne gouvernance des médicaments. Une évaluation du secteur pharmaceutique a été mise en route en République arabe syrienne suivant l’achèvement en Égypte, au Pakistan, au Soudan et au Yémen.

En ce qui concerne l’accès aux médicaments, la République islamique d’Iran et Oman ont achevé des enquêtes nationales sur le prix des médicaments, rejoignant ainsi neuf autres pays qui avaient déjà terminé ce genre d’enquêtes. Un guide de politiques pour les dispositions des ADPIC-Plus concernant la santé dans les Accords de libre échange bilatéraux dans la Région a été mis au point en mettant l’accent sur les nouveaux médicaments essentiels protégés par un brevet. Medicine prices, availability, affordability and price components, un rapport de synthèse des enquêtes sur les prix des médicaments réalisé dans certains pays, a été publié. Un système d’ échange d’informations sur les prix des médicaments par voie électronique est en cours d’ élaboration, conformément à une résolution du Comité régional, afin de faciliter l’a chat de médicaments du secteur public de manière efficace et éclairée. Sept études de cas de pays sur l’évaluation des régimes et des infrastructures de protection de la propriété intellectuelle avec référence à l’accès aux médicaments ont été mises au point dans le cadre d’un projet de collaboration avec le PNUD.

En ce qui concerne la mise en place et le renforcement d’ autorités nationales de réglementation complètes, l’ évaluation des autorités de réglementation des médicaments a été achevée en Égypte. Le Soudan a entrepris une initiative majeure sur la base

des recommandations de l’évaluation réalisée dans ce pays, mettant en place une autorité de réglementation nationale autonome. Un appui technique est fourni actuellement au Pakistan qui est également en train de créer une autorité nationale de réglementation autonome.

L’ évaluation de l’usage rationnel des médicaments a été menée à bien en Jordanie dans les camps de réfugiés gérés par l’UNRWA.

Un plan complet pour la promotion de l’usage rationnel des médicaments à Abu Dhabi (Émirats arabes unis) a été soutenu et une évaluation a été entreprise en Tunisie. Des responsables nationaux de programme ont été nommés pour soutenir le renforcement de l’usage rationnel des médicaments en Afghanistan et au Pakistan.

Dans le domaine de la sécurité transfusionnelle, des laboratoires, de l’ingénierie médicale et de l’imagerie, les capacités ont été renforcées au niveau des dons du sang volontaires et non rémunérés, des infections transmissibles par la transfusion, des bonnes pratiques de fabrication pour le sang et les produits sanguins, d’une utilisation clinique appropriée du sang et

de ses dérivés. Sur la base de l’ évaluation des besoins en ressources technologiques, y compris la cartographie des laboratoires existants et des installations disponibles, tous les pays de la Région ont bénéficié d’un appui pour remettre en état leurs réseaux de laboratoires et leurs services de transfusion sanguine, notamment dans les pays qui sortent de situations complexes dues à des catastrophes. Le Centre de formation en transfusion sanguine à Bagdad (Iraq) a fait des progrès particuliers. Les partenariats avec les intervenants régionaux et internationaux ont été renforcés dans les domaines concernés.

Les services de laboratoires spécialisés en maladies transmissibles, bénéficient d’un appui en République islamique d’Iran, en Iraq, au Liban, au Soudan, en République arabe syrienne et au Yémen

Des réseaux de communication et d’informatique ont été mis en place pour relier les laboratoires périphériques et de district aux laboratoires centraux de santé publique. Les réseaux de laboratoires ont été impliqués dans la surveillance de la résistance aux antimicrobiens et l’ endiguement, la lutte contre les infections nosocomiales, la biosécurité et la sûreté biologique, et ont été liés aux départements de surveillance et d’ épidémiologie afin de mieux dépister les maladies émergentes et de mieux riposter aux flambées et épidémies de ces maladies. Des efforts louables ont été déployés en Égypte et au Pakistan pour soutenir le développement des législations sanitaires relatives à la transplantation d’organes. Un soutien technique a été apporté à l’Afghanistan pour promouvoir les procédures chirurgicales essentielles à différents niveaux.

D’autre part, le Bureau régional a poursuivi sa collaboration avec le Siège de l’ OMS pour élaborer un cadre utilisable par les États Membres afin qu’ils établissent leurs propres listes de priorités

en matière de technologies de santé, et plus particulièrement en ce qui concerne les dispositifs médicaux. Ces priorités dépendront de plusieurs facteurs dont les inventaires déjà existants, les profils et les tendances des maladies, les ressources financières, la démographie, les informations du système de santé, les normes nationales, les conditions de la santé publique et les objectifs nationaux

Un nouveau programme sur les politiques en matière de vaccins et de produits biologiques essentiels a commencé en 2007 avec une orientation sur la qualité des vaccins. Des réunions de sensibilisation nationales ont été organisées en Jordanie et en Jamahiriya arabe libyenne pour élaborer une stratégie concernant la réglementation des vaccins.

Afin de mettre au point des systèmes d’achat de vaccins efficaces dans la Région, un appui technique a été fourni aux pays du Maghreb pour mettre en place un système d’achat commun de vaccins. Le performance des systèmes d’achat individuel de vaccins à Oman et au Pakistan a été évaluée.

Les systèmes de réglementation des vaccins en Égypte, en Jordanie, en Jamahiriya arabe libyenne, à Oman et au Pakistan ont été revus. Un appui technique continu a été fourni pour renforcer les autorités nationales de réglementation, avec une attention particulière pour les pays producteurs de vaccins, conformément à la stratégie régionale visant à garantir l’autosuffisance régionale en matière de vaccins. En Égypte, le plan de développement institutionnel a été revu et mis à jour ; une formation spécifique à la réglementation des vaccins et à l’inspection des bonnes pratiques de fabrication et un cours de haut niveau sur la surveillance des manifestations postvaccinales indésirables ont été organisés. Dans le cadre de la stratégie régionale, le cadre d’action du réseau régional pour la mise en circulation

des lots et le contrôle des vaccins est en cours d’élaboration.

Le Bureau régional a continué à soutenir la production de vaccins dans la Région en fournissant un appui technique afin de garantir le statut de présélection OMS des vaccins. L’ OMS a mis en route un nouveau projet avec la République islamique d’Iran pour améliorer la production nationale de vaccins. Huit pays ont reçu un soutien pour développer le système de surveillance des manifestations postvaccinales indésirables.

Un cours de formation mondial de l’ OMS sur la surveillance des manifestations postvaccinales indésirables a été organisé pour les pays de la Région.

Par ailleurs, un projet destiné à améliorer la production, le contrôle et la réglementation des sérums antivenimeux a été mis en route.

Les producteurs et les responsables de la réglementation qui produisent des sérums antivenimeux ont été impliqués dans la révision du projet de lignes directrices de l’ OMS sur la production, le contrôle et la réglementation des sérums antivenimeux.

L’ évaluation des activités de l’Institut de santé national pakistanais a été entreprise dans le cadre d’un projet de restructuration de cet institut. Une analyse des activités du Laboratoire libanais de santé publique a été réalisée afin de renouveler les activités liées aux laboratoires de santé publique, au contrôle des médicaments et au contrôle des aliments et de l’ eau.

Orientations futures

Une perspective de systèmes de santé continuera d’ être à la base de l’activité dans le domaine de la technologie sanitaire essentielle. Les pays recevront un appui pour l’ élaboration, la révision et la mise en œuvre des politiques pharmaceutiques nationales ; la stratégie nationale pour la qualité et la

réglementation des vaccins ; la sélection rationnelle et l’entretien de la technologie sanitaire et l’accès amélioré au sang et aux produits sanguins sécurisés et à des services de transfusion sanguine améliorés. Les pays à revenu faible et les pays se trouvant dans des situations d’urgence complexes continueront à recevoir une priorité. L’ élaboration d’une législation concernant l’ accès éthique, sûr et approprié aux transplantations allergéniques et xénogéniques sera encouragée. La sécurité vaccinale grâce à un système de surveillance postcommercialisation et de pharmacovigilance efficace constituera une priorité. La promotion d’une bonne gouvernance dans les politiques et les pratiques pharmaceutiques, de prix économiquement abordables pour les médicaments essentiels et de systèmes de fourniture efficaces et fiables pour les produits de santé constituera toujours d’importants domaines de travail. La recherche et l’ évaluation opérationnelles au niveau des politiques ainsi qu’aux différents niveaux de prestation se poursuivront afin de mettre en évidence les lacunes et d’ organiser une assistance technique et un renforcement des capacités comme il convient. Les pays recevront également un appui pour mettre au point une approche nationale complète pour l’ usage rationnel de la technologie sanitaire essentielle.

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